Troie
Les augures l’ont prédit… A Troie se jouera le destin de l’humanité !
Au temps de la Grèce Antique Homère
En Grèce, Achille, fils de Pelée, et Tyndare, roi de Sparte, s’opposent à Agamemnon, le seigneur de Mycène qui règne sur la mer Egée. Alors que la guerre semble désormais inévitable, une gigantesque armée venue de l’Orient anéantit les royaumes du Hatti et Hourrites et menace l’empire Hittite et la toute puissante Égypte de Ramsès III. Nul ne semble en mesure de vaincre ces combattants qui sont portés par la magie de Cronos, dieu autrefois banni par Zeus. L’Oracle de Delphes, la Pythie, prophétise que l’avenir du monde se jouera dans la cité de Troie. Achille devra alors renoncer à épouser Hélène, la fille du roi de Sparte, et quitter les siens pour découvrir le moyen de vaincre le fl éau qui menace l’Humanité. Mais déjà l’ombre de Cronos s’étend jusqu’aux murailles de Troie, et même au-delà : jusqu’au coeur de Mycène.
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Date de parution | 14 Mars 2012 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Passionné par L'Iliade, je m'attendais avec cette lecture à une Bd plus ou moins historique reprenant la trame qu'on connait de cette merveilleuse histoire, et qu'on voit à peu près conforme dans le film réalisé en 2004 par Wolfgang Petersen, qui jouait surtout sur l'opposition entre Achille et Hector. La série s'en éloigne un peu, mais comme le démarrage est assez long, l'intrigue progresse en y venant avec des variantes, et on y retrouve la plupart des acteurs de cette légendaire épopée. S'y ajoute l'aspect fantastique qui, a priori, ne nuit pas au récit même si je ne comprends pas trop pourquoi les auteurs y mêlent les autres civilisations Hittite et Egyptienne ; le récit se retrouve donc inutilement compliqué par cette guerre livrée en Orient, je ne vois pas vraiment l'utilité d'encombrer le récit ainsi dont l'intrigue originelle est déjà suffisamment riche pour être contée seulement sous l'angle exclusif grec et troyen. A cause de ça, tout ce début de tome 1 semble confus et enlise un peu le scénario. La progression vers la guerre de Troie est ainsi rendue très lente. Il est clair qu'on n'est pas dans une histoire très fidèle à la Grèce Homérique, mais j'avoue que l'aspect qui me dérange le plus est cette trop grande implication du fantastique et du surnaturel, avec cette place accordée à Cronos et aux autres dieux. Sinon, le sujet s'appuie sur des bases solides et précises de la mythologie grecque, dont le fondement est évoqué avec le Chaos d'où surgissent Gaïa et Ouranos ; le mythe est donc revisité de façon hardie, mais ne se transforme pas en récit d'heroic fantasy comme certains le prétendent, le thème de la guerre de Troie est alourdi par l'ajout oriental qui s'écarte de la version officielle et apporte la confusion, surtout au début. A cela s'ajoutent énormément de personnages, il faut sans cesse être attentif pour ne pas se perdre dans ce méandre. Les personnages sont bien élaborés, et comme le dit Ro, ils ont tous une allure de sportif ; c'est normal, ces mecs n'étaient pas des mauviettes, c'étaient tous des athlètes, et ça renvoie aussi un peu au look de surfer californien imposé par Brad Pitt dans le film. Côté graphique, c'est un peu hésitant sur le tome 1, mais ça reste d'un bon niveau ; le dessin devient carrément somptueux sur le tome 2, le dessinateur ayant trouvé son style : un vrai travail d'artiste d'une pureté très formelle qui perdure sur le tome 3. Au final, l'évolution de cette saga me surprend et je n'approuve pas toutes les options offertes par le scénariste qui visiblement se laisse emporter par son sujet ; c'est pourquoi je ne monte pas ma note ni ne la descend, ne serait-ce que pour la perfection du dessin, mais je trouve que c'est une saga très complexe pour le néophyte qui n'a aucune notion de la mythologie grecque. Et le tome 4 me donne raison, il est très décevant ! voila donc une série très ambitieuse qui proposait une réécriture hardie de la Mythologie grecque, qui a mis du temps à se mettre en place et qui se termine dans une confusion pas possible. Penthésilée occupe un rôle important dans cet album, en cela conforme à L'Iliade puisqu'elle aida le roi Priam dans la défense de Troie en tuant beaucoup de Grecs. On y voit nettement l'implication des dieux et en particulier de Cronos, bref la bataille bat son plein, même si je n'arrive toujours pas à comprendre ce que font les Hittites et les Egyptiens dans cette guerre. Les nombreuses références mythologiques incluses dans cet aspect fantastique voulu par le scénariste, sont conformes à Homère même si elles sont noyées dans un flot de relecture audacieuse et discutable, il faut en tout cas être très connaisseur pour s'intéresser à tout ça, moi -même qui suis passionné , je peinais parfois à suivre le déroulement tant c'est complexe et foisonnant, trop foisonnant sans doute. En plus, Jarry casse la légende qui veut que Achille soit tué au talon par une flèche décochée par Pâris, c'est regrettable de voir des auteurs tout changer comme ça sous prétexte que ça dépoussière les légendes, je trouve ça idiot. Au niveau graphique, c'est toujours aussi beau, avec des pages très remplies, un trait élégant à l'encrage fin mais aux couleurs par endroits un peu fades. Cette tétralogie m'a donc au final déçu même si elle comporte de beaux passages, ma note reste pour cela inchangée, de même que pour le dessin qui mérite l'intérêt, mais je retire l'achat.
Mettez de côté ce que vous savez de l’Iliade et de la guerre de Troie. Nicolas Jarry a pour ambition de proposer une histoire complexe où Troie ne représente plus l’objet de convoitise de l’expansion territoriale mycénienne, mais sera le théâtre d’enjeux biens plus importants où le destin des hommes, des dieux et de toute la création se décidera. La mise en place est assez longue et occupe tout le tome 1, complexité du récit oblige, puisque outre d’écrire une histoire résolument tournée vers la Myth Fantasy, Nicolas Jarry ne délaisse pas pour autant la partie historique sur laquelle il s’en tire pas trop mal je dois dire. Son Troie est placé vers la fin du XIIIème siècle av. JC, là où les historiens et archéologues situent le site de Troie VIIa et où à probablement eu lieu la vraie guerre de Troie, si guerre de Troie il y a eu. De même le contexte géopolitique de l’époque est traité avec sérieux, comme la rivalité entre l’empire des pharaons d’Égypte et celui de l’empire Hittite, la volonté d’expansion mycénienne d’Agamemnon qui se heurte à des tractations avec l’empire Hittite pour le commerce avec Troie, car plutôt qu’une vraie cité-État indépendante il est davantage probable que cette dernière fût sous la coupe hittite. Enfin bref, si on rajoute le début de l’âge du fer et la fin du bronze ancien, à d’autres choses, la base historique est plutôt bien posée. Mais cela c’est juste pour énoncer des aspects positifs de la série car il n’est évidemment pas question d’une fiction historique ici (lire le Troie de David Gemmell pour ça). Non une fois passée le tome 1 d’introduction on sait très clairement qu’on est dans une série de Fantasy tendance sombre au début. J’aime cette idée de séparer le récit entre différents groupes qui vont agir chacun de leur côté pour faire échouer les plans de Cronos. D’un côté le roi hittite seul, désemparé, qui lutte désespérément contre l’anéantissement de son peuple et de son empire et qui fait fi des rivalités passées pour clamer une alliance des hommes contre les plans machiavéliques de Cronos. D’un autre Pharaon aux valeurs humanistes qui aimerait aider son ancien ennemi hittite face à la menace mais est contraint par ses dieux égyptiens perfides à renoncer à ses valeurs. Et de l’autre, un groupe de héros composés d’Achille, de Chiron son mentor, et d’Hécate la déesse, qui voyagent sous "La Montagne Hantée" (réf aux Seigneur des Anneaux) pour libérer de leur joug des créatures des temps d’Ouranos afin de peser lors de l’ultime bataille contre le Chaos et son pantin Cronos. Il y a bien aussi Hélène, Ménélas, Pâris et toute la clique mais progressivement cet axe de l’intrigue m’a ennuyé. Je dois avouer que je n’ai pas tout pigé quant aux décisions politiques d’Hélène de Sparte, une fois un pas en avant puis en arrière, puis en avant… Ça c’est pour les points cools. On sent que Jarry a un scénario epicness to the max mais malheureusement plombé par de menus détails qui finissent par peser lourds dans la balance. A commencer par certaines invraisemblances du scénario dès le tome 2. Pourquoi Ménélas est-il aussi stupide au point d’être à deux doigts de violer Hélène, chez elle, dans sa cité ? Mais que fait la garde ? N’y a-t-il pas d’hoplites pour l’arrêter chaque fois qu’il fait une connerie ? J’ai relevé une coquille avec le pharaon qui s’appelle « Ramsès III » alors que ce dernier a plutôt régner au XIIème siècle. Et puis il est dit que son père à fait la bataille de Qadesh. Or, Qadesh c’est plutôt Ramsès II, et Ramsès III n’est pas le fils du II. Il y a donc incohérence, même si cela n’a l’air de rien, ça le fout mal moi je trouve. Mais outre le scénario parfois ardu à décrypter, ce qui m’a le plus chagriné c’est la baisse de régime sur les tomes 2 et 3. Enfin là c’est vraiment une question de goût personnel mais autant j’ai beaucoup apprécié le dessin semi-réaliste de Campanella Ardisha sur le tome 1, avec pas mal de détails, des jeux d’ombres plus subtils… autant les tomes suivants ne me plaisent pas des masses. A partir du 2 le trait se fait plus fin, les visages plus réalistes, la flore également est comme trop détaillée et passée au microscope où on voit quasiment chaque brin d’herbe. On peut préférer ce dessin-là mais ce n’est pas mon cas. Le tome 1 sans être admirable était plus fouillé je trouve. Et c’est valable également pour le travail des couleurs d’Andrea Scopetta qui passe de quelque chose que j’arrive à supporter sur le premier album, à un style plus fade sur le tome 2 comme les égyptiens qui ont une couleur de peau grisâtre. Le tome 3 remonte d’un niveau cependant. Mais globalement, sans être méchant, je trouve que les graphismes ne sont pas à la hauteur de l’évènement. Voilà, vu le scénario on s’attend à un truc de plus explosif, plus dynamique, un découpage moins plan-plan, des couleurs qui explosent dans les batailles. Où sont les giclées de sang ? Où sont les duels épiques ? Les batailles sont organisées de façon un peu n’importe naouak. Achille passe d’enquêteur roi charismatique à un naïf second couteau de Chiron. Les décors sont trop carrés, l’architecture ne fait pas réaliste… C’est peut être un jugement sévère mais je suis surtout déçu par rapport à la bonne impression globale laissée par le tome 1. Comme l'antic fantasy est un genre qui me botte vachement je lirai la suite. Il faut s’attendre à un final qui lorgne vers Les Immortels de Tarsem Singh ou un truc qui s’en approche j’imagine maaaais… voilà, un dessin et des couleurs qui s’éloignent de ma zone de confort et un achat que je ne juge pas indispensable font que, c’est juste bien malgré les très jolies illustrations de couverture de John McCambridge.
J’ai lu récemment Sparte et j’enchaîne aujourd’hui avec Troie. Ce sont deux cités grecques qui ont marqué l’histoire antique de cette période helléniste. Alors que Sparte s’inscrivait dans un registre plus véridique par rapport à l’histoire, Troie s’en éloigne pour se rapprocher nettement de la mythologie et du fantastique puisque par exemple les hommes côtoient les centaures. Pour autant, alors que plane l’ombre des Dieux, c’est surtout l’aspect politique qui prédomine avec les enjeux de pouvoirs de ces cités par rapport aux royaumes ennemis. C’est sans doute cette dimension qui m’a le plus intéressé avec l’émergence d’un nouvel ennemi plus mystérieux. On connait presque tous l’histoire de Troie donc on sait ce qu’il va advenir de nos héros à commencer par Achille. J’espère que les prochains tomes de cette série vont apporter une autre lecture qui ira dans une direction différente.
N’étant pas un spécialiste de l’Iliade, j’ai pataugé un peu au début, beaucoup même. L’incursion d’une menace plus grande encore mettant en scène les dieux n’a fait que perdre les maigres repères que j’avais. Mais, une fois les enjeux digérés, la suite se lit avec intérêt. Un bon péplum donc, qui ne devrait pas décevoir les amateurs du genre. Côté dessin, le trait réaliste est plutôt bon même si j’y suis peu sensible. Une affaire de goût, encore une fois . . .
Troie, voilà un sujet qui est revenu à la mode ces dernières années. Pourtant ce récit-là fait de sérieuses entorses à celui d'Homère. Nous y trouvons effectivement Achille, Ulysse et autres Agammemnon avant le début de la fameuse guerre. Néanmoins, outre le fait qu'Achille et Hélène soient secrètement amants et que les épousailles de cette dernière avec Ménélas s'annoncent de manière très différente de celle de l'Illiade, il y a surtout une très grosse trame fantastique en toile de fond. Il s'agit en effet ni plus ni moins que du récit apocalyptique de la vengeance du titan Cronos sur les dieux et les hommes qui l'ont oublié et cru disparu à jamais. Celui-ci est présenté comme un terrible Armaggedon venu de l'Est et qui détruit les civilisations de l'époque dans un déluge d'effets spéciaux avant de s'annoncer aux portes de la Mer Egée. Le tout est mis en scène dans un dessin assez excellent. Réaliste et très maîtrisé, son style est moderne et proche de certains comics de qualité. Les personnages sont extrêmement réussis quoiqu'ils aient tous le look de mannequins et de sportifs de haut niveau. Les décors ne sont pas en reste même si certains arrière-plans sont parfois épurés. Par contre, j'ai juste été surpris de voir l'apparente difficulté qu'avait le dessinateur à représenter les vagues sur la mer. A moins qu'il s'agisse d'un effet de style plutôt raté à mon goût... Mais à part ça, tant au niveau du trait que de la narration graphique, c'est du très bon boulot. Le mélange de l'Illiade et de cette trame fantastique à grand spectacle est assez audacieux même s'il est un peu confus dans les débuts de cette bande dessinée. Les mystères s'accumulent en première lecture et le lecteur s'y perd tandis qu'il cherche à retrouver les traces de ce qu'il sait du récit Homérique. Les choses se mettent cependant bien en place vers la fin du tome 1 et cela s'annonce plutôt intéressant même si on peut craindre une simple suite de combats entre hommes, créatures fantastiques, envoyés des dieux et autres serviteurs du titan. J'ai cependant bon espoir pour la suite si la série garde le bon niveau qu'elle présente pour le moment, avec ce très bon graphisme et une histoire aussi ambitieuse.
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