Lloyd Singer (Makabi)

Note: 3.35/5
(3.35/5 pour 23 avis)

Lloyd Singer, alias Makabi, travaille au FBI. Ce n’est pas un agent d’élite : il est chef comptable.


Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Le Meilleur de Bamboo

Lloyd Singer, alias Makabi, travaille au FBI. Ce n’est pas un agent d’élite : il est chef comptable. Pourtant, lorsqu’une jeune Russe et sa fille, témoins brûlants dans une affaire de traite des blanches sont en danger, c’est à lui que fait appel La Bianca, l’agent en charge de leur protection. Dès lors, Lloyd Singer se retrouve seul, en première ligne, embringué dans un plan tordu à souhait, pour lequel il n'a pas été formé à en déjouer les subtilités...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 2002
Statut histoire Série terminée 8 tomes parus

Couverture de la série Lloyd Singer (Makabi) © Bamboo 2002
Les notes
Note: 3.35/5
(3.35/5 pour 23 avis)
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12/07/2002 | Kael
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Par tolllo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Heureuse surprise, inattendue ! Souvent entendu parler, jamais lu, je me disais, bêtement, que ce héros n’allait pas m’intéresser et pourtant nous avons à faire, là, à un très bon thriller avec un personnage principal bigrement bien rendu … Une pauvre jeune femme russe, prostituée, contre son gré par son mari dès son arrivée sur le sol américain, va tout faire pour s'extraire de toute cette horreur. Elle est aidée par un chef comptable du FBI notre héros. Mon résumé simplifié n'est pas très alléchant ? Evidemment je n’en dis pas trop mais, de ce départ, je dirai banal, notre si bon scénariste, nous sort une histoire magistralement mise en œuvre et en scène, bien pensée, agréable à lire, ou le faux-semblant, cohabite avec humanité familiale, détresse psychologique, personnage abject dénué de sentiments etc. Comme le dit Pol cette série ne paie pas de mine. Dessins juste corrects, personnage principal attachant mais pour qui, à première vue, on ressentirait plutôt indifférence qu’admiration. Pourtant c’est bien cela qu'il advient à la lecture de cette série. Ce personnage banal va se révéler, et forcer notre admiration, sans que cela paraissent bizarre ou irréaliste, on se dit juste que l’on ne s’attendait pas à cela de lui. Qu’il est moins sot qu’il n'y paraît, jusqu’au moment ou on se rend compte qu’il est juste plus intelligent que nous, ou, du moins, plus intelligent que moi. (Pas difficile dirons certain…je ne relèverais pas…). Ne pas se fier aux apparences… ou plutôt si ! Ainsi on a de très bonne surprise à la lecture de cette série. Un scénario captivant bien construit bien réfléchi bien en aval. Du bon boulot. Pour tous les amateurs de polar, que du bonheur ! Un dessin pas extra, mais finalement cela aide à banalisé le héros. Un cadre, un univers vraiment crédible et agréable. Les personnalités des protagonistes sont au petit oignon, avec un coup de cœur pour notre comptable. (16/20)

30/04/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Surprenante, très surprenante série que ce Lloyd Singer, alias Makabi !!! Dans le premier cycle, Luc Brunschwig nous présente une sorte de super justicier. Lloyd Singer, en effet, sous ses dehors des plus quelconques, cache un double des plus redoutables. Mais sa personnalité serait bien pauvre s’il ne s’agissait que de cela. Car notre gaillard, outre le fait d’être juif américain, grand frère responsable d’une famille de névrosés (une de ses sœurs est anorexique mais les deux autres membres de la fratrie ne valent guère mieux), sait parler et surtout écouter les femmes. Ça n’a l’air de rien, comme ça, mais ce genre de profil permet de faire se rencontrer deux types de bande dessinée : d’une part, la bande dessinée d’action classique, du type Largo Winch, avec un héros solide, des méchants immondes, des courses poursuites et bien entendu, de l’action, beaucoup d’action, mais d’autre part, la bande dessinée psychologique qui s’inquiète de la personnalité de ses acteurs, en nuance les profils est très présente également. On s’inquiète de la manière de penser de tous les personnages, on remarque leur fragilité, leurs failles, on partage leur passé pour comprendre leur réalité présente. Oui, les « vilains » peuvent être d’immondes crapules, ils peuvent aussi ne pas répondre à cet archétype. Oui Makabi peut sembler sûr de lui… il peut ne pas l’être pour autant. C’est d’ailleurs de ce genre de profil paradoxal que se nourrit un deuxième cycle encore supérieur au premier. Je craignais pourtant une chute d’intérêt dès que le héros allait tomber le masque. Il n’en est rien puisque l’histoire rebondit sur les difficultés pour celui-ci de faire coexister ses deux personnalités. Lloyd Singer en devient encore plus touchant et plus fragile. Ajoutons à cela que les intrigues sont bien menées et très différentes d’un cycle à l’autre. Si, dans le premier, la trame de fond est très classique et sans réelle surprise, dans le deuxième, cette intrigue ne cesse de changer de centre d’intérêt. En trois tomes, ce centre d’intérêt se déplace de la victime d’un tueur en série à Lloyd Singer pour aboutir enfin à la personnalité du tueur en série lui-même. Ce deuxième cycle est donc beaucoup plus psychologique et l’action n’y est plus aussi présente que dans le premier. Mais quelle richesse dans ce développement psychologique, justement ! Le dessin d’Olivier Neuray est d’une agréable qualité. Dérivé de la ligne claire, il est très lisible, type bien les personnages et fait montre d’efficacité dans les scènes d’action. Les expressions du visage sont également bien reproduites, ce qui est important dans le cas présent. Seul reproche : un certain vide dans les décors, un sentiment encore accentué par le passage à un plus grand format. Le changement d’éditeur a également entrainé une modification de la colorisation, me semble t’il et je préférais le style plus nuancé de chez « Dupuis » mais je me suis vite fait au style « Grand Angle » et la qualité du scénario a totalement occulté les petites faiblesses du graphisme. J’attends maintenant avec impatience la suite de ces aventures. Makabi est devenu un de mes personnages de papier préférés, à l’instar d’un Joshua Logan (« Le Pouvoir des innocents ») grâce à ses failles, sa conscience morale et ses conflits de personnalité. J’avoue avoir vraiment hâte de recevoir de ses nouvelles ! A ne pas manquer, selon moi !

24/04/2009 (modifier)