Le Livre de Skell
La glorieuse armée du dieu Steh-Vah s’est déployée devant une immense cité en proie aux flammes purificatrices. L’état-major et le peuple sont rassemblés pour une exécution publique majeure, celle du roi hérétique Azolah. Il a osé renier la part divine qui l’habitait, usant de drogues qui ont annihilé le parasite implanté sur sa tête, le privant ainsi de toute communion avec le dieu, et de toute perception de ses Ordres. Or Azolah était un roi puissant qui avait rallié des milliers d’hommes à cet acte impie… Son châtiment doit par conséquent se montrer exemplaire. Skell, la plus fidèle prêtresse-soldat du dieu Steh-Vah, exécute la terrible sentence.
École européenne supérieure de l'image La BD au féminin Quadrants
La glorieuse armée du dieu Steh-Vah s’est déployée devant une immense cité en proie aux flammes purificatrices. L’état-major et le peuple sont rassemblés pour une exécution publique majeure, celle du roi hérétique Azolah. Il a osé renier la part divine qui l’habitait, usant de drogues qui ont annihilé le parasite implanté sur sa tête, le privant ainsi de toute communion avec le dieu, et de toute perception de ses Ordres. Or Azolah était un roi puissant qui avait rallié des milliers d’hommes à cet acte impie… Son châtiment doit par conséquent se montrer exemplaire. Skell, la plus fidèle prêtresse-soldat du dieu Steh-Vah, exécute la terrible sentence. Son geste est sûr. Elle est la Justice. Skell est convaincue qu’Azolah châtié, les livres hérétiques saisis dans son palais n’exerceront plus jamais leur insidieuse fascination…
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Date de parution | 20 Mars 2012 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
2.5 J'ai eu un peu de difficulté avec cette série. Il y a des bonnes scènes, notamment les scènes finales des deux tomes, et cela fait en sorte que je mets 3 étoiles au lieu de 2, mais je ne peux pas dire que le récit m'a grandement passionné. Cela m'a pris du temps pour rentrer dans l'histoire et aussitôt que j'ai réussi à rentrer complètement, il y a de la science-fiction qui arrive et qui m'a moins plus que le côté héroic-fantasy du premier tome. Je n'ai pas aimé le dessin que je trouve froid. C'est la raison principale pour laquelle j'ai eu de la difficulté à rentrer dans l'histoire. Au final, cela va sans doute plaire aux fans de l'auteur.
Enthousiasmé par un premier tome aux nombreuses qualités à la croisée des chemins du récit initiatique dans un décorum post-apocalyptique et les apparences narratives d’un univers de fantasy, la lecture du deuxième tome conclusif m’a cependant un peu refroidi. Entendons-nous bien. Je pense sincèrement que Le Livre de Skell fourmille d’idées et de références sciences-fictionnelles et philosophiques qui s’emboîtent avec efficacité, à défaut d’être originales. C’est seulement sur l’aspect global de l’histoire que je reste sceptique. Le chant un partait plutôt sur des bases intéressantes avec cette civilisation de fanatiques religieux qui souhaitent asservir ceux qui rejettent leur dieu, une sorte de Grand Ancien façon Cthulhu lovecraftien. Qui est-il ? D’où vient-il ? Pour l’instant on ne fait que se poser tout un tas de questions dont on espère avoir les réponses par la suite, mais pour le moment on prend plaisir à observer les mécanismes de cette société entièrement consacrée à la gloire de son dieu unique. J’évoque Ktulu car il y a ce côté créature gigantesque que l’on craint et vénère à la fois et dont l’hégémonie pourrait remonter à des milliers d’années. Mais à titre personnel, avec cette cérémonie où des vieillards se jettent dans le vide en offrande au dieu Steh-Vah, ne faisant ainsi plus qu’un avec celui-ci, cela m’a beaucoup fait penser à un scénario d’une licence de jeu vidéo, Legacy of Kain, qui elle-même était beaucoup inspirée des romans de Michael Moorcock. Et dans Le Livre de Skell, comme dans beaucoup de scénarios de Valérie Mangin (et de Moorcock donc), on retrouve le même genre de héros champion éternel et dont la venue a été prophétisée, avec la même série de questionnements philosophiques autour de personnages torturés par les choix qu’ils doivent prendre, suivre un destin tout tracé ou croire en leur libre arbitre, de la place et de l’importance que peut avoir la religion dans le choix de nos actes, etc. Alors d’accord tout cela est visiblement très, très cool. Mais ce que je retiens du chant deux, c’est que le récit manque indéniablement d’étoffe. C’est trop facile de partir dans toutes les directions en soulevant des points d’interrogations sans ensuite révéler le pourquoi du comment et d’évacuer les questions laissées en suspend comme pour sous-entendre qu’elles seraient secondaires donc inutile d’y répondre. Cela donne l’impression d’une histoire conceptualisée à la va-vite, structure d’argile, alors que le mieux aurait été de la développer sur quatre voire cinq albums. Je prends pour exemple la partie sur la reconquête de Skell, expédiée, bazardée, en une planche. De quoi est-elle faite cette « porte des étoiles » ? Comment ça marche ce truc ? Comment une société aussi arriérée est-elle capable de bâtir une telle structure ? « T’as gueule, c’est magique/scientifique ». Ah, ok. Au final j’ai un peu laissé tomber de savoir ce qu’était le dieu Steh-Vah. Créature parasite ou dieu de pacotille, cruel et manipulateur venu du fin-fond de la galaxie ? Quoi qu’il en soit la pirouette finale avec cette conclusion lorgnant vers Sphère de Michael Crichton, et cette mise en abyme classique chez Mangin, ne m’ont pas totalement convaincues même si le message délivré est flippant et tragique à souhait. La bande-dessinée Le Livre de Skell serait vraiment une bible prophétique ? Valérie Mangin et Stéphane Servain sont-ils des pantins à la solde d’un grand ancien ?... Je suis déjà trop rentré dans les détails donc je n’irais pas plus loin dans la démonstration, mais voilà, je crois que ce qui me frustre le plus sont les raccourcis scénaristiques et le manque de place laissé à l’action et la découverte de ce monde. Un poil déçu, cela aurait pu être tellement bien.
Je suis très indécis à l'heure de noter ce diptyque. Au niveau du dessin rien à redire, à priori pas d'ordinateur, du travail soigné sur les couleurs et une mise en page classique mais efficace. C'est plutôt l'histoire qui me chiffonne un peu. Le début est un peu long à se mettre en place et les références à chacune des cases à ce dieu "bénéfique" m'ont vaguement agacé, me demandant quand les choses allaient finalement démarrer. Et puis finalement on se laisse prendre par cette histoire. Certes il y a des raccourcis un peu rapides, (mais c'est leurs propres), qui font que tout cela se lit très vite et au final il en reste un vague sentiment de frustration ou l'on se dit que des choses auraient pu être mieux exploités. Ce qui inspire ma note et l'achat conseillé est sans doute dû à la mise en abîme finale et qu'au bout du compte tout cela est plutôt plaisant.
Premier tome : Le Livre de Skell, c’est une histoire aux allures d’Heroic-Fantasy classique même si elle comporte une touche indéniable de science-fiction post-apocalyptique quand on creuse un peu sa lecture. C’est l’histoire d’une civilisation ultra-religieuse, adorant un dieu physiquement présent à leurs côtés et qui selon la légende leur a fait don de l’intelligence, de l’âme humaine et à chacun d’une part de son esprit. Les forces armées de cette puissante religion se font un devoir d’éliminer tous les hérétiques, parfois avant même qu’ils prennent véritablement conscience de leur hérésie. La meilleure de ces exécutrices, Skell, va cependant un jour voir naître le trouble dans son implacable foi et découvrir malgré elle la vérité sur la religion et sur son dieu. Il s’agit là d’une histoire prévisible. Dès les premières pages, on aperçoit vite les mauvais côtés de ce dieu sensé avoir libéré et donné bonheur et civilisation à la race humaine. On devine aussi rapidement que l’héroïne, plus fidèle servante du dieu et de sa religion, sera au centre de la pire des hérésies et ôtera le voile de mensonge l’entourant. Ce côté prévisible est cependant largement compensé par une narration parfaite et un excellent graphisme. C’est un vrai plaisir de lecture, au rythme impeccable et à l’intrigue prenante. C’est un récit d'une grande classe qu'on a envie de suivre, qui divertit et met très joliment en image des personnages et décors originaux et assez forts. Je lirai la suite avec d'autant plus de plaisir qu'elle devrait trouver sa conclusion dès le second tome, en espérant que les qualités présentes demeureront et que l’aspect cliché du scénario laissera peut-être la place à davantage d’originalité. Second tome : Le second tome de cette série m'a à la fois surpris et légèrement déçu par rapport au premier. Pour commencer, je l'avoue sans honte, je me suis planté quand je disais après lecture du premier tome que le scénario était prévisible. Le second tome apporte son lot de surprises et notamment une fin étonnante où l'on reconnait la patte de Valérie Mangin, une mise en abyme qui n'est pas sans rappeler son autre série Abymes. J'ai été également satisfait de voir que l'histoire atteignait véritablement sa conclusion dès ce second tome tout en restant dense notamment par le biais d'un fort raccourci narratif vers le milieu de l'album. Maintenant, là où j'ai été légèrement déçu, c'est que le virage davantage science-fiction que fantasy que prend l'intrigue lui ôte une part de la classe que je lui trouvais en lecture du premier tome. Le scénario est bon mais je lui trouve moins de charme et d'élégance que ce m'avait fait ressentir sa première partie. Je lui trouve un je-ne-sais-quoi de bancal et du coup je n'ai pas été complètement captivé par ma lecture. Et la toute fin, même si elle m'a un peu surpris, ne m'a pas enthousiasmé. Ça reste une bonne bande dessinée notamment grâce à l'excellent dessin de Stéphane Servain.
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