Le Bel Âge
Avec "Le Bel Âge", Merwan, l'auteur de Mécanique céleste, évoque avec finesse et sensibilité ce moment si particulier et intense de la vie qui marque l'entrée des adolescents dans le monde adulte.
La Comédie Urbaine
Trois jeunes femmes qui ne se connaissent pas et qui se débattent dans les joies et difficultés du Bel Âge... Violette, Lila et Hélène s'installent en colocation. La cohabitation de ces trois tempéraments très différents cristallise les tensions mais aussi les joies. Une amitié forte va naître, de celle qui durera toute une vie.
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Date de parution | 06 Janvier 2012 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
20/04/2012
| Mac Arthur
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Les avis
Roman graphique racontant les tranches de vie de ces 3 jeunes femmes d'origines et de caractères variés qui vont être amenées, à partir de la fin du premier tome, à vivre ensemble. C'est un peu de la télé-réalité ou alors du voyeurisme que d'observer leurs vies comme par le trou de la serrure, de voir leurs galères, leurs amours et autres engueulades. Le dessin est sympathique, très proche de celui de Bastien Vivès quoique nettement moins expressif en ce qui concerne les personnages. L'histoire est crédible et tient la route. Le lecteur est tenu relativement en haleine par la curiosité de savoir ce qu'il va arriver à ces trois héroïnes et où veut en venir l'auteur. Mais au final, ce n'est pas vraiment passionnant. Il ne se passe rien de particulièrement concret, et ça m'a paru une lecture un peu vaine quoique faisant passer le temps.
En avisant cette série, je me rends compte que je ne suis que le troisième posteur… J’aime beaucoup ce que fait Merwan et Le Bel âge confirme encore un peu plus le fait que cet auteur commence à compter dans le petit milieu de la BD. Le Bel âge est un roman graphique pur jus mettant en scène trois jeunes femmes, un peu paumées dans leur récente vie d’adulte, vivotant sans projet dans un présent qui ne les satisfait pas. Le ton est d’une grande justesse, tout comme les dialogues et les situations ; les personnages sont réalistes, travaillés et attachants. L’histoire est convaincante de bout en bout en montrant sans fard une jeunesse qui se cherche un avenir. Les dessins, réalistes et épurés, sont de bonne facture et accompagnent parfaitement le récit. Le Bel âge est un au final un beau roman graphique, intelligent, sensible et émouvant.
Je viens de relire mon avis après un puis deux tomes… Je vous le laisse ici dessous car ce que j’y écris me semble révélateur à plus d’un niveau. Cette série a grandi… Au fil des tomes, elle s’est affirmée et a fini par me conquérir complètement. Si le dessin fait immédiatement penser à Bastien Vivès par sa spontanéité et son aspect jeté, presque brouillon, si le sujet quelque peu bateau de trois jeunes femmes devant sortir de l’adolescence pour entrer dans l’âge adulte fera fuir les allergiques aux romans graphiques, la justesse des mots, la qualité des silences, les nuances, les non-dits, l’émotion qui se dégage au fil des planches m’ont définitivement charmé. Et si le thème a déjà souvent été exploré, la qualité première est ici de nous en offrir une vision actuelle, moderne et sensible. J’ai aimé voir ces trois jeunes femmes grandir, s’interroger dans leurs envies, mûrir, s’affirmer. Et ce qui me semblait être autant de défauts au départ (couvertures hideuses, personnages multiples) se sont révélés n’être en aucune manière des obstacles à mon appréciation. J’en viens même à trouver la maquette des couvertures originale, c’est dire ! Non, franchement, je suis charmé, séduit, touché, ému. Le propos est simple et juste, bateau, sans doute… mais tellement bien tourné. Et puis cette idée de la randonnée dans le dernier tome, ce moment durant lequel ces filles peuvent se recentrer sur elles-mêmes… Je suis un grand partisan de la randonnée comme parenthèse vouée à la pensée et j’ai trouvé cet emploi tellement juste que ce passage est certainement pour beaucoup dans mon appréciation finale. Je suis conquis et m'érige aujourd'hui en fervent défenseur de ce triptyque. Et si le premier tome ne vous convainc pas vraiment, je ne peux que vous inviter à continuer votre lecture car la série progresse constamment. Un très beau roman graphique, simple et moderne.
Point très négatif : les couvertures ! Moins engageant que ça, je vois pas… Enfin, il y en a surement à qui ça plait, sinon ce projet aurait été refusé mais franchement, ces couleurs tranchées, ce découpage agressif et sans nuances, cette composition d’une froideur quasi clinique, ce n’est pas très heureux. D’autant plus que le sujet, lui, relève du roman graphique doux amer pour adolescentes. Le contraste entre les couvertures et le sujet est donc énorme. Mais, bon, en général, le traitement graphique de l’œuvre m’a laissé quelque peu dubitatif. Non que ce soit mal dessiné… mais c’est un style… et ce style n’est pas le mien. L’auteur s’attarde principalement sur les regards ou les attitudes et se moque un peu du reste. Le trait est brut, les décors sont négligés… Ceci dit, je me connais : si l’histoire m’intéresse, je suis capable de passer outre le dessin pourvu que celui-ci serve celle-là (je ne suis pas sûr que vous me suiviez, mais je me comprends). L’histoire ? Le destin croisé de trois jeunes femmes. Rien ne les unit de prime abord et ce n’est qu’à la fin du premier tome que l’on comprend enfin quel type de relation elles sont amenées à entretenir. La grosse difficulté que j’ai rencontrée dans ce premier tome est que, avec trois personnages principaux évoluant dans trois histoires initialement différentes, on a droit à trois fois des personnages secondaires… et quand on connait mon problème pour retenir les prénoms et le rôle de chaque personnage même dans une histoire assez simple, et bien ici, ce ne fut pas du gâteau. Mais j’ai rapidement senti le coup venir, donc je me suis focalisé sur ces fameux prénoms, n’ai pas hésité à faire des retours en arrière pour être sûr de ne pas me gourer… et m’en suis finalement sorti plus facilement que je ne le craignais. Le deuxième tome a la bonne idée de limiter le nombre de personnages secondaire. L’histoire y gagne en clarté et permet au lecteur que je suis de mieux se centrer sur les relations entre les trois personnages centraux. Chaque héroïne possède un profil propre mais le premier tome se résume finalement à une présentation de celles-ci. Et, à la fin dudit tome, on a un peu l’impression que l’histoire peut enfin commencer. Ceci dit, je ne me suis pas spécialement ennuyé durant ma lecture. La narration est fluide et ces tranches vie (avec trois cas d’espèce assez symboliques) sont quelque part assez intéressantes (mais elles toucheront sans doute plus un lectorat féminin que moi-même). Le deuxième tome affine ces profils psychologiques et n’épargne pas ces jeunes filles. Les défauts sont autant mis en avant que les qualités, ce qui nous donne des profils crédibles. J’avoue être de plus en plus attaché aux personnages, même si l’envie de les baffer me démange parfois. Après deux tomes, je suis donc suffisamment pris par le récit pour en conseiller l’achat. Je dirai même que si vous êtes fan du style « Vivès » et que les romans graphiques vous attirent, cette série pourrait bien se révéler être un maître-achat. Pour ma part, j’en reste à un 3/5 mais si je ne conseillais pas l’achat après le seul premier tome, ce deuxième tome m’a fait changer d’opinion.
Pour ma part je n'ai pas été convaincu par ce Bel âge. Je suis assez hermétique au style graphique de Bastien Vivès, et j'aurais dû feuilleter l'album avant de l'emprunter, car Merwan adopte complètement ce style sur cette série. Et franchement je trouve ça assez limité, même si l'auteur tente de s'attarder sur les attitudes et les expressions faciales. Narrativement ce n'est pas le même rayon, ce Bel âge se trouvant quelque part entre les albums de Vanyda (qui est chez le même éditeur) et ceux de Boilet. Et franchement, je me suis pas mal emmerdé. Les histoires de ces trois jeunes femmes ne m'ont finalement que peu intéressé, même si elles sont relativement crédibles. En fait je crois que j'ai vite décroché, me demandant laquelle avait fait quoi, ce qui les différenciait, etc. Merwan avait pourtant préparé son coup, avec des introductions séparées avec le prénom de chacune. Mais rien n'y a fait, très vite leurs histoires se sont mêlées dans ma tête avant de l'être dans le récit. La façon dont se termine le premier tome est ma foi bien amenée, mais cela ne suffira probablement pas à m'inciter à lire les suivants. Pas pour moi.
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