Dos à la mer
Une cavale sans pitié...
Ecole Emile Cohl Emmanuel Proust Éditions
Henri, soudeur aux Chantiers de l'Atlantique, à Saint Nazaire, déjeune, depuis vingt ans, dans le même restaurant. Sa table est réservée, face à la mer. Mais aujourd'hui, un homme vulgaire et une jeune fille à la beauté perdue y sont installés. Soudain, l'homme gifle la femme ! Henri se plante devant le malfrat qui lui balance illico un énorme coup de boule. Le couple s'enfuit, oubliant un téléphone portable. Henri n'a jamais eu de portable... Quand un accident survient au chantier, Henri porte le chapeau. Viré, le soudeur fouille le répertoire du portable de « Natacha ». Le nom de la femme... « Allô ? J'ai trouvé un téléphone. Le restaurant… la bagarre… » Commence alors la fuite à travers la France d'un couple improbable. L'ouvrier et l'ex-terroriste basque. Mille kilomètres. Deux kilos d'héroïne. Des truands et l’ETA. Marseille. L'horizon, si les balles ne les arrêtent pas. Le soudeur breton devra lâcher son rocher, abandonner les bateaux en construction sur lesquels jamais il n'embarque. À ses côtés, une femme, qu'il ne connaît pas, pour qui il aura le courage dérisoire de devenir lui-même. Une offrande naïve, dans une cavale et une guerre d'intérêts qui le dépasse.
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Date de parution | 09 Février 2012 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
C'est le type de récit que je lis sans déplaisir mais qui ne m'arrache aucune vibration émotive. C'est tellement convenu et visité que seul le dynamisme du récit réussit à me tenir intéressé. Un couple disparate et sans expérience du combat fuit des tueurs aguerris mais si stupides que ces derniers se laissent piéger à toutes les planches. C'est quand même très commun. Pour faire bonne mesure les auteurs mélangent grand banditisme, organisation politique séparatiste avec un saupoudrage d'injustice du monde du travail. J'ai d'ailleurs trouvé l'introduction du personnage d'Henri assez mal traitée. En effet je ne connais aucun soudeur très expérimenté qui fera un travail qu'il ne veut pas faire, et je ne comprends pas que Jipé puisse sortir aussi facilement d'un bistrot bondé de copains d'Henri après l'agression qu'il commet sur Henri. Le graphisme est agréable et j'ai bien apprécié les décors de la zone industrielle de Saint Nazaire. La narration visuelle reste bien dynamique même si je trouve les visages un peu figés. Une lecture divertissante mais sans plus.
Un sympathique diptyque. Pas une lecture impérissable mais un moment agréable. D'un côté, cette femme, compagne d'un cadre de l'ETA qui va se retrouver dans la peau de la proie à la fois de la mafia et de l'organisation indépendantiste basque. De l'autre, ce gentil colosse trop calme qui mène une vie paisible dont le fondement principal est de ne pas faire de vague. Forcément ils vont se rencontrer, s'aimer à leur manière et trouver en l'autre la force de revivre. C'est très (trop) classique, ça ne casse pas trois pattes à un canard mais c'est ce genre de scénario que l'on aurait pu aisément trouver dans un film noir français des années 70 entre Charles Denner, Charles Gérard, Jorris et un Bebel ou Delon..... Si ce n'est évidemment pas un chef d'oeuvre ni un achat incontournable, c'est une lecture agréable. Le dessin, clair et bien réalisé, est un élément important qui participe de cette réussite estimable.
Ce diptyque nous fait entrer dans plusieurs histoires, menées en parallèle. D’abord une plus ou moins classique chasse à l’homme (ou plutôt à la femme), autour d’un sac de drogue – le tout quelque peu compliqué par la présence d’indépendantistes basques de l’ETA, en plus des truands plus « ordinaires ». Mais c’est aussi la rencontre de deux êtres que tout sépare, et qui finissent par se découvrir, sans s’attacher pour autant. C’est que c’est aussi l’histoire de leur évasion, l’une échappant à la police et à ses anciens complices, l’autre échappant à une routine et à un licenciement castrateurs. Cela se laisse lire agréablement, sans trop de surprises, mais c’est bien fait. Le dessin est lui aussi agréable. C’est donc une histoire à découvrir.
Vraiment pas mal ce diptyque, disons que ma note réelle serait un bon 3,5. Soyons justes ce n'est pas tant l'histoire qui me rend si enthousiaste car finalement elle est assez classique dans le genre road movie qui réunit des personnages qui n'auraient pas du se rencontrer . Malgré ce côte cliché ou déjà vu on se laisse cependant prendre par l'histoire, curieux de savoir à quelle sauce nos "héros" vont être mangés. Non, ce qui est vraiment sympa dans ce polar se sont les ambiances de ces villes portuaires, et là je pense plus particulièrement à St Nazaire, dont l'ambiance par le biais du café, de l'usine est vraiment bien rendue. Le dessin est lui aussi assez emballant, peut être un poil statique par endroit mais ne boudons pas notre plaisir, voila une histoire qui se lit d'un bout à l'autre sans ennui.
Un brave type sans histoire (et sans vie personnelle) décide d'aider sur un coup de tête une belle inconnue en cavale. Derrière une intrigue a priori classique, se cache un polar plutôt bien fichu. En même temps, quand on voit que c'est le duo Antonin Varenne et Olivier Berlion au scénario, on nourrit beaucoup d'attentes. Les auteurs prennent leur temps pour poser leur histoire, développer leurs personnages et créer une ambiance. La narration est fluide et dynamique ; on ne lâche pas les albums avant la fin. Les dessins sont magnifiques et apportent une vraie plus-value à la série. C'est soigné, détaillé et joliment colorisé, bref c'est du beau boulot. J'ai longuement hésité à mettre entre 3 et 4 étoiles. En dépit d'une lecture intéressante, j'attendais un peu plus de deux grands noms du polar. Peut être un peu plus de surprise ou de rebondissements. Un bon polar à découvrir.
Un polar dont le scénario est efficace car je ne me suis pas ennuyé. J'ai facilement embarqué dans le récit et je trouve la narration très fluide. Le dessin est bon quoique je n'aime pas trop les visages. Toutefois, je ne peux pas dire que j'ai lu cette série avec passion. Je trouve en fait qu'il y a un peu trop de clichés qui ne m'ont jamais intéressé: le brave type qui se retrouve mêlé à une affaire criminelle en sauvant une jeune femme qu'il ne connait pas, la jeune femme doit se sauver d'hommes vraiment méchants et puis les deux héros arrivent toujours à gagner contre plein de méchants....Je trouve qu'il manque de surprise. C'est bien fait, mais pas mémorable.
Je n'avais pas vu le premier album à sa sortie, mais ç'aurait été dommage de passer à côté... En effet, Olivier Berlion, en passe de devenir l'un des meilleurs auteurs de polars en BD, s'associe à Antonin Varenne pour concocter un scénario de polar contemporain, dynamique et accrocheur. Il y a cette figure de costaud au coeur d'artichaut, cet homme dont le quotidien morne est rythmé par son travail aliénant aux Chantiers de l'Atlantique, et qui un jour voit ce train-train basculer dans le fait divers. Naïf, il va offrir à cette jeune femme dont il ne sait rien son aide, s'embarquant dans une cavale dont il risque de ne jamais revenir... Face à lui donc, cette nana qui semble faire partie du réseau ETA, qui essaie de survivre en acceptant des coups foireux, et qui décide de doubler ses commanditaires. La poursuite s'engage... Une trame relativement simple, même si les auteurs s'attachent à nous donner un récit dense (forcément, il est bouclé en deux tomes), assez fluide pour être dévoré. Le deuxième tome n'est pas en reste, proposant une trame centrée sur l'action, et qui nous fait voyager jusqu'à Marseille, sur les pas de ces deux fuyards... Il faut dire qu'aux pinceaux se trouve Olivier Thomas, au style graphique proche de celui de Berlion, et qui se montre rien moins que prodigieux ici. Acéré, collant à un découpage très accrocheur, son dessin procure à ce récit une noirceur et une présence dignes des meilleurs. Même si la fin est somme toute assez classique, elle est suffisamment bien amenée et logique pour tenir le lecteur en haleine jusqu'au bout, ou presque. J'adore.
Dos à la mer est un polar qui a pour cadre un petit port maritime. On va suivre en parallèle deux histoires, celle d’une femme embarquée sur un mauvais coup et celle d’un homme travaillant sur un chantier métallurgique de construction navale. A un moment donné, les destins vont se croiser pour ne former qu’un même récit ce qui sera plus facile pour la compréhension générale. Ainsi, on voit un homme à lunette sur les premières pages qui accompagne cette femme. Plus tard, on se demande si c’est le même protagoniste assez odieux lorsqu’il est au bar avec cette dernière. On remarquera au passage que les lunettes ont disparu ce qui introduit un doute. On peut penser qu’il a besoin de ses lunettes pour conduire. Certes. Cependant, lorsqu’il reprendra le volant de son véhicule, cela sans sa paire. Bref, ce n’est pas très clair. C’est le genre de chose qui me chiffonne à la lecture car on ne saisit pas tout. Notre héros assez timide va être mis en congé forcé suite à un accident provoqué par un mauvais alliage chinois. On remarquera que le message véhiculé est que la Chine fournit des matériaux qui ne répondent pas à des critères de qualité. N’est-ce pas un peu réducteur ? Bon, le propos ne sera pas là puisqu’on s’achemine vers une espèce de road-movie où des fugitifs tentent d’échapper à de vilains gangsters. Classique mais efficace tout comme le dessin qui laisse transparaître les émotions des personnages. Le duo formé sera assez improbable. On n’y croit pas une seule seconde mais il y a une réelle efficacité dans la mise en scène ce qui rend la lecture plutôt agréable.
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