Nous, Anastasia R.
Le massacre de la dernière famille impériale de Russie.
1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Ecole Jean Trubert La BD au féminin Russie
Au cours de la nuit du 16 au 17 juillet 1918, dans une cave sordide, les serviteurs et la famille de Nicolas II, dernier Tsar de Russie, tombent sous les balles et les coups de baïonnettes. Tous succombent, enfin presque… Un jeune officier loyaliste, Félix Volodine réussit à extirper et cacher le corps meurtri mais encore vivant de la jeune duchesse Anastasia. Fou amoureux d'elle, il va risquer sa vie jusqu'à lui inventer un double légendaire afin de la protéger des nombreux prétendants qui revendiquent le titre de survivant…
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Date de parution | 25 Avril 2012 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
(Avertissement : j'accorde toujours plus d'importance au scénario qu'au dessin) Une bien belle histoire, fictive, prenant place en Russie, qui démarre en juillet 1918, donc après la révolution de 1917. Le postulat de départ est qu'Anastasia, l'une des filles du Tsar, a échappé au massacre de sa famille. La trilogie nous conte cette fuite de l'ex-future Tsarine, sa vie cachée avec son amoureux, pleine de dangers et de rebondissements. La série nous vend la noblesse de cœur d'Anastasia et du colonel Volodine, tout autant que leur courage, toujours prêt à s'exprimer. Comme je l'ai dit plus haut, ça reste une fiction, chacun saura mettre ses limites à la moralité de la chose. Le tout est néanmoins romanesque et se lit plaisamment. J'ai moins aimé les passages avec la "sosie" d'Anastasia, qui n'amélioraient pas l'intrigue, même au contraire ils l'alourdissaient ; une évocation plus succincte aurait largement suffit. Il est "amusant" de rencontrer tous ces personnages historiques au cœur de cette histoire arrangée : Lénine, Staline… jusqu'à Eltsine. Ah oui, je déconseille fortement de lire les résumés des albums précédents, situés en première page de gauche : ils donnent également des éléments de la BD à venir, pas très malin. Le dessin, réaliste, est bien maîtrisé. A découvrir pour un beau moment de détente. 12,5 / 20
Que s'est-il passé réellement lors de cette fameuse nuit où la famille impériale russe est censée avoir été fusillée ? Tous ses membres sont-ils bien tous morts ? Pas pour Patrick Cothias et son compère Patrice Ordas, qui inventent un autre destin à l'une des filles du Tsar, Anastasia, donnant corps à une énigme de l'Histoire... Pourquoi pas après tout, cette idée est l'occasion pour les deux hommes d'explorer d'une autre façon les dernières heures de l'époque impériale, et les premières de la Révolution. Mais les ombres de l'ancienne famille régnante vont hanter longtemps les esprits et les lieux... J'avoue que j'ai eu du mal à comprendre tout à fait ce qu'il se passait, notamment au niveau des relations entre certains personnages. Un manque de connaissance du sujet plutôt qu'autre chose, mais je pense qu'il aurait été intéressant d'avoir un petit bonus rappelant les faits historiques... Ce qui est étonnant, c'est qu'un personnage d'une importance négligeable dans le premier tome va devenir le héros du deuxième, ou peu s'en faut. Pour le reste c'est assez plaisant, suffisamment pour avoir envie de savoir la suite, d'autant plus que le dessin de Nathalie Berr, de facture classique, se marie bien avec l'ambiance. Seul un manque d'expressivité relative des visages m'empêche d'être vraiment enthousiaste. Erik se plaignait d'un côté un peu trop vieillot dans le dessin, et de couleurs pastel. Dans le second tome le dessin a évolué, Nathalie Berr va vers quelque chose de plus assuré, d'un poil plus moderne. C'est particulièrement prégnant dans la deuxième moitié. Et c'est plaisant. Ce récit se conclue en trois tomes, et au final mon sentiment est partagé. d'un côté il m'a permis d'en apprendre un peu plus au sujet d'un recoin de l'Histoire, de suivre la destinée supposée d'une survivante de l'ancien monde, de l'autre j'ai trouvé l'histoire un peu brouillonne, surtout bavarde, avec des passages trop littéraires, trop écrits pour être véritablement fluides. Cette réserve ise à part, ma lecture fut assez plaisante.
La découverte des derniers ossements en 2007 de la famille impériale de Russie aurait dû mettre fin à toutes les spéculations. Mais non, rien n’y fait puisque voilà une nouvelle adaptation en bande dessinée après des dizaines de romans et de films. J’avais beaucoup aimé le dessin animé de Don Bluth sorti en 1997 mais qui restait très léger sur les conditions qui avaient permis sa survie. En l’occurrence, rien ne nous sera épargné dans la bd sur ce qui s’est passé dans la villa Ipatiev dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 à savoir le massacre de la famille du Tsar par les bolcheviques aux ordres de Lénine. La mise au jour des restes a prouvé la sauvagerie avec laquelle les bolchéviques ont massacré la famille impériale : nez et mâchoires brisés, traces de baïonnettes profondément enfoncées dans les os, etc… Bref, le doute n’est plus permis. Anastasia a bel et bien été assassinée. La plupart des imposteurs qui se sont manifestés en prétendant être les Romanov étaient motivés par l’argent (mettre la main sur la fabuleuse fortune de la famille) mais aussi par un besoin pathologique de reconnaissance. De même le Tsarévitch, hémophile, ne pouvait avoir survécu à ses blessures, pas plus que ses sœurs dont tous les témoins affirment qu’elles saignaient de manière anormalement abondante en cas de blessure, et ce depuis leur enfance. Elles portaient sans doute le gène de l’hémophilie transmis par leur mère (mais sans souffrir de la maladie). Pour en revenir à la bd, nous retrouvons le couple Patrick Cothias – Patrice Ordas qui après avoir signé « La Rafale » pour traiter de la guerre d’Indochine chez l’Editeur Bamboo dans la collection grand angle décident de s’attaquer au mythe de la survivance des Romanov. On reprend le même éditeur et on recommence. Je dois bien avouer avoir préféré cette série à la précédente dont le premier tome est paru 3 mois plus tôt. On dirait une offensive sur les séries de type historique. J’ai bien aimé la précision du récit historique malgré une faute particulièrement grossière. Ainsi, Nicolas II avait renoncé au trône au profit de son frère et ne comptait pas du tout mettre Anastasia sur celui-ci. Et pourtant, cela nous est présenté ainsi dès la première page. Il y a manifestement détournement de la réalité historique pour faire dans la romance. Et pourtant la suite sera parfaitement crédible et correspondra à ce que les témoins d’époque ont révélé à travers les centaines d’articles de presse. En conclusion, il ne faudra pas tout prendre pour argent comptant. Le dessin reste toujours aussi vieillot. A croire que c’est une marque caractéristique du choix de ces auteurs pour un dessinateur qui entre dans leur univers. Le dessin reste correct mais la colorisation fait sans doute trop dans les tons pastel. Bref, un graphisme léger à mon goût. Il y a également une erreur dans une bulle qui a été mise sous la forme de bulle de dialogue alors qu’il s’agissait d’une bulle narrative. C’est le genre de chose un peu énervante qui fait dire qu’il n’y a pas de relecture de l’œuvre avant impression. De l’amateurisme qui ne devrait pas exister à ce niveau. Néanmoins, j’ai été assez intrigué par le sujet et je pardonnerais toutes les erreurs et autres invraisemblances. Cela donne tout de même envie de lire la suite.
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