Le Retour d'Ataï
Sur les traces des ancêtres...
Adaptations de romans en BD Emmanuel Proust Éditions Nouvelle-Calédonie Océanie Paris
75 ans se sont écoulés depuis la honteuse exposition coloniale de 1931. Gocéné, le héros de Cannibale, est de retour à Paris ! .. Son voyage a pour but de ramener, parmi les siens, la tête d’Ataï : chef kanak, symbole de la résistance à la France, et dont la trace a été perdue depuis plus d’un siècle... Lorsque son enquête le plonge dans les méandres de l’administration culturelle et dans l’univers des salles des ventes, Gocéné devient un témoin gênant.
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Date de parution | 12 Avril 2012 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Trois ans après Cannibale, Reuzé adapte un deuxième roman de Daeninckx sur le thème « kanak », qui en est une sorte de suite lointaine (le héros, Gocéné étant apparu plus jeune dans « Cannibale »). C’est encore une surprise de retrouver Reuzé dans ce registre (pas forcément celui où je le trouve à son meilleur d’ailleurs), mais ça se laisse lire. La narration est fluide, le sujet est intéressant et on sent l’engagement de Daeninckx dans cette aventure. Mais j’ai trouvé l’intrigue un peu légère, manquant de densité (je ne sais pas si le roman était plus développé, ni ce que Reuzé a forcément dû retrancher pour changer de médium, qui plus est en 46 pages seulement). On suit quand même avec plaisir le combat de Gocéné pour retrouver la trace du crâne d’Ataï, et le ramener en Nouvelle-Calédonie. Et la « chute » est plutôt surprenante, et éclaire bien ce « combat », contre les trafiquants d’objets et d’ossements des peuples colonisés, contre la « mémoire coloniale aussi », tout en donnant plus d'épaisseur au personnage de Gocéné ! Surtout, les deux pages écrites par Daeninckx dans une longue postface sont très intéressantes. Il y explique la longue suite de hasards – plus ou moins objectifs – qui l’ont relié au sujet, et comment il a réussi à retrouver le crâne d’Ataï (ça a été plus compliqué et bien moins « direct » que la quête de son personnage Gocéné !).
Cet album m'a permis de découvrir l'histoire coloniale de la Nouvelle-Calédonie et les exactions des français à l'époque envers les Kanaks. Je ne savais pas que cela s'était passé ainsi, m'imaginant quelque chose de plus semblable à la colonisation africaine alors qu'il semble que ça ait ressemblé un peu à un génocide à l'américaine et à un pillage des sépultures. Mais l'album ne présente pas cela avec un esprit de dénonciation et de reproche. A l'image du personnage principal, l'esprit du récit est plus apaisé, sans esprit de vengeance et ne désirant pas soulever de nouveau les horreurs du passé. Aussi dérangeant soit-il pour un lecteur français qui pourrait se sentir coupable des exactions de colons issus de son pays il y a plus d'un siècle, cette lecture est instructive. Elle l'est également sur le trafic de sépultures et certains collectionneurs étranges. J'ai trouvé le dessin un peu austère mais pas désagréable. Il s'accorde bien avec le rythme lent et mesuré de la narration, semblable à son héros âgé qui mesure ses pas. Et j'ai plutôt bien apprécié la petite surprise qui conclut l'album et explique les motivations réelles du héros.
Bon je suis pas le premier à le dire mais le couverture à elle seule gagne une étoile, après ben le dessin n'emporte pas mon adhésion complète sauf sur certaines planches où le trait se fait plus fourni mais pour le reste je le trouve, comment dire, un peu froid. L'histoire de cette quête est belle et racontée à la manière d'une enquête policière mais parfois cela m'a semblé bien long même si cela donne un éclairage insolite sur les relations coloniales de notre beau pays. Juste pas mal donc, pas de conseil d'achat, à la rigueur un emprunt est possible.
J'avais aimé Cannibale du même auteur , ici l'histoire m'a vraiment touché ce vieux monsieur qui revient en France à la recherche de la tête d'un ancien chef résistant Kanak , j'ai trouvé l'album trop court ça a été trop vite on ne ressent pas assez toute les difficultés que Gocéné a croisé pour mener a bien son entreprise , le déroulement du récit donne l'impression que cela c'est déroulé sans embuche. Pour en venir aux dessins ils sont encore plus beaux que dans Cannibale , c'est vrai que la couverture a de la gueule .
Au cours de ses recherches pour écrire « Cannibale », le romancier et pamphlétaire Didier Daeninckx a rencontré Gocéné, « rescapé » de l’exposition ignominieuse racontée dans le premier album, un homme à la recherche du crâne d’un ancien de son clan. C’est son histoire, ou plutôt sa quête, qui nous est racontée ici. De salle des ventes aux caves des musées, la recherche de la relique va se révéler éprouvante et pleine de surprises pour le vieux Kanak. Le récit, du coup, souffre de son manque de surenchère, s’attachant vraiment aux recherches du vieil homme. C’est sobre, calme, presque clinique, et du coup on s’ennuie un peu. Cependant c’est très instructif pour en savoir un peu plus et comprendre les relations houleuses que peut entretenir la métropole avec la Nouvelle-Calédonie… Face à cette histoire, le dessin d’Emmanuel Reuzé est toujours aussi classique, mais soigné, même s’il y aurait à redire sur les visages. Par contre la couverture est superbe ! Un album loin d’être inintéressant, mais qui manque de rythme.
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