Les Contes de l'ère du Cobra
Laissez-vous emporter par la magie d’un conte chatoyant et réjouissant ! Le magicien Enrique Fernandez nous enchante à chaque case avec ce conte incroyable, plein d’amour, de guerriers et de magiciens…
Auteurs espagnols Les meilleures séries terminées en 2012
« Permettez que je caresse vos âmes avec mon histoire, tissée des fils de cent autres histoires… ». C’est ainsi que commence, pour notre plus grand plaisir, le récit d’un habile conteur masqué. Son histoire, c’est d’abord celle de la belle Sian, une fleur née dans le fumier, et d’Irvi, un étrange jeune homme qui a la capacité de traverser la ville sans jamais poser les pieds au sol. Sian doit être emmenée dans la maison des princesses, foirail de jeunes vierges mises en vente par leurs parents. Irvi compte bien entendu s’y opposer ! Mais le destin en a décidé autrement… Et c’est alors que commence une épopée pleine de rebondissements tous plus drôles, émouvants et palpitants les uns que les autres !
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Date de parution | 25 Avril 2012 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Cette BD me faisait de l'oeil depuis sa sortie, et j'ai enfin pu la trouver en occasion pour correspondre avec mon budget. Et c'est un plaisir que de pouvoir lire un tel genre d'histoire ! Le conte est une de mes formes de narration préférées, sans doute parce qu'elle est très permissive mais fait aussi appel à l'imagination dans sa pleine puissance. C'est donc avec un grand plaisir que j'ai découvert ce conte aux airs de mille et une nuits, mâtiné de fantastique et d'Histoire. Le plus grand plaisir que j'ai eu à la lecture fut que le conte prend des directions souvent changeantes, et ose proposer un dénouement qui n'est pas celui que l'on aurait imaginé à l'origine. Je me suis retrouvé à être surpris par les retournements du récit qui le jalonnent, dans le premier tome comme dans le second. Si l'histoire prend autant de détours, c'est aussi pour déboucher sur un final où la question de la morale du conte devient plus floue. Ici, pas de gros messages assenés par des sabots gigantesques. D'autre part, j'ai apprécié la façon dont les auteurs jouent sur la moralité des personnages : qui est méchant ou gentil devient plus difficile à dire lorsque l'on a refermé l'album. Chacun des protagonistes a une facette des deux, et la conclusion laisse ouvertes nos interrogations sur ce sujet. Le seul hic que j'aurais à ce propos est que la femme centrale du récit, Sian, n'est pas plus développée et n'a le droit qu'à quelques scènes de caractérisation rapide. C'est dommage, car ce manque donne au récit une épaisseur moindre qu'il aurait pu avoir. Ce sont les relations entre les personnages et l'humanité de chacun qui donnent tout leur sel aux évènements, et l'absence de caractérisation de Sian laisse le couple central un peu trop léger dans ses motivations. C'est le seul gros point négatif que je trouve au récit, mais pour le reste, c'est vraiment très bon ! Le dessin, qui m'a attiré sur la couverture, est réellement superbe et parfaitement dans le ton du récit. Les couleurs et les formes nous plongent dans l'ambiance du conte, de la nuit et des actes de résistance du duo de protagonistes. Si parfois il faut s'attarder un peu sur les cases et les enchainements pas toujours clairs et fluides, la lecture n'en est pas entachée et une relecture est de toute façon recommandée pour tout saisir du récit. Bref, une petite perle de lecture et de plaisir ! C'est réellement ce que je retiens de ce récit : un plaisir de lecture, une originalité qui ne dédaigne pas l'émotion et les retournements pour un conte qui suit tout de même une certaine logique des contes. C'est un mélange parfait et une lecture agréable qui fera le régal des amateurs du genre. Recommandé !
Note : 3.5/5 Beaucoup de choses m'ont plu dans cette série en deux tomes. La première est son graphisme assez ébouriffant. Il est maîtrisé techniquement et plein de personnalité. Dynamisme de ses personnages, de ses mises en scène, de ses angles de vue, de ses scènes d'action et beauté de ses décors, c'est assez excellent. C'est une également une vraie explosion de couleurs originales. Et pourtant, malgré ces nombreux bons côtés, il faut avouer que les cases sont un petit peu confuses car trop encombrées et ne faisant pas toujours très bien ressortir les éléments principaux de la narration. En outre, certaines cases voire planches entières se déroulent dans des ambiances un peu trop sombres qui forcent à plisser les yeux pour bien les lire, surtout en contraste des cases voisines souvent pleines de lumière. C'est donc très beau mais pas toujours très fluide à la lecture. La seconde chose qui m'a plu, c'est le décor du récit. Comme il est dit en quatrième de couverture, c'est un univers qui rappelle à la fois les contes des 1001 nuits, l'Inde des Maharadjas et le Baron de Münchhausen. C'est un monde fantasque et exotique, très dépaysant. Enfin il y a l'originalité du conte qui nous est raconté et sa densité. Il se passe beaucoup de choses, on ne sait jamais à l'avance où l'on va et on change plusieurs fois de directions et de cadre du récit dans un même album. Bref, en deux albums de 54 et 48 pages, on en a parfois autant que dans de longues séries à rallonge. Paradoxalement, cela peut poser aussi quelques soucis car comme le graphisme, le scénario peut tourner au confus. Il se passe beaucoup de choses mais c'est parfois peut-être trop. Le lecteur est un peu noyé dans les différentes circonvolutions de l'intrigue et des motivations des personnages. Mais quelque soit son aspect légèrement embrouillé, j'ai gardé le même plaisir à lire cette fable colorée et exotique qui sort des sentiers battus.
Le style graphique des couvertures me faisait un peu peur car il a un côté confus que je n’aime pas. Ceci dit, ces couvertures ont de la gueule et démontrent immédiatement que l’auteur en a dans le coffre ! Je me suis donc laissé tenter par un petit emprunt (on n’est jamais trop prudent) et ai découvert un récit bien plus abordable que ce à quoi je m’attendais. L’histoire est plaisante et nous est présentée, comme le titre nous l’indique, sous forme d’un conte. Un conte plutôt noir et non dénué d’humour. C’est vivant, dynamique, avec quelques belles trouvailles et un dessin soigné. Les personnages ont tendance à se multiplier mais j'ai trouvé tout cela finalement bien structuré même si le centre du récit n'est pas vraiment bien défini (chaque personnage devenant le sujet central à l'un ou l'autre moment). Le deuxième tome est malheureusement un peu plus confus et, par moments, se traine inutilement. Mais le final est là pour refaire monter mon appréciation. Plus qu’un bon emprunt de bibliothèque, ce diptyque ne ferait certainement pas tache dans ma bibliothèque personnelle. Quant à l'absence de véritable morale de ce conte, et bien cela ne me dérange pas (et s'il fallait en trouver une, c'est que chacun a en soi une part de noirceur qu'il se doit d'user à bon escient pour rester quelqu'un de bien). Sans crier au génie, c’est quand même franchement pas mal du tout !!
Ce conte commence de manière assez conventionnelle à la manière des 1001 nuits aux saveurs orientales. Les couleurs sont flamboyantes et le dessin assez fourni jusque dans les détails que l'on peut apprécier. On entre dans le destin tourmenté de ce jeune homme qui tombe amoureux d’une femme qui va devenir inaccessible. Par la suite, la multiplication des personnages et des enjeux vont rendre difficile la compréhension, voire la fluidité du récit. Cela en devient presque trop et on ne comprend plus bien la moralité de ce conte à rallonge. Bref, une imbrication que je n’ai pas trop appréciée car cela a eu un impact sur le plaisir de la lecture. Cependant, force est de reconnaître un travail d'une grande qualité graphique à défaut d’avoir un scénario un peu cohérent.
Une excellente histoire que je n'aurais peut-être pas lue sans ce merveilleux site ! C'est le genre de conte que j'aime lire. Tout peut arriver et cela me semble normal et en plus je ne sais jamais ce qu'il va arriver ensuite. Après avoir lu autant de séries, je suis content de savoir que je peux être surpris par un scénario. Le dessin est vraiment excellent et il représente bien l'imagination de l'auteur. C'est un vrai plaisir pour les yeux ! Mais le point fort est sans aucun doute le découpage que j'ai trouvé dynamique et bien fait. Les deux tomes se lisent facilement et j'ai lu les deux tomes d'un trait ! Il y a tout de même deux ou trois scènes qui ne m'ont pas captivé ce qui explique qu'au final je ne mets 'que' 4 étoiles, mais peut-être que je vais augmenter ma note après une relecture.
Effectivement nous avons là une BD pleine d'originalité. Mais qui dit originalité, dit forcément prise de risque, et soit ça plait... soit pas du tout. J’avais une légère appréhension avant d'attaquer cette lecture mais les avis précédents si élogieux m'ont plutôt donné bon espoir. Résultat : une histoire qui ne m'a pas plu du tout, rien ne m'a parlé et je me suis ennuyé d'un bout à l'autre. Commençons par le dessin. Le trait est bon et le dessinateur a du talent, c'est indéniable. Mais alors les cases sont ultra chargées et les couleurs piquent hélas les yeux. Il y a quelques rares planches trop sombres pénibles à déchiffrer et à coté de ça il y en a une multitude ultra colorées. Ça flashe fort... Cela aurait été anecdotique si j'avais trouvé l'histoire géniale. Ce n'est pas le cas. Pourtant les toutes premières péripéties n'étaient pas désagréables avec le jeune Irvi qui escalade tous les soirs les fenêtres d'un bordel et qui se retrouve contraint de satisfaire toutes les jeunes filles alors que sa bien aimée l'attend un peu plus haut. Et après ça part dans tous les sens. Il y a plein de personnages, on saute de l'histoire de l'un à celle de l'autre en à peine une case, comme ça sans prévenir. C'est assez déroutant. On utilise un personnage secondaire sans l'identifier, sans savoir d’où il vient. Puis on le laisse de coté et on le ressort 10 pages plus loin sans que cela soit plus clair. Ça va vite. Trop vite pour moi. J'avais l'impression de suivre une histoire et hop la page d'après on passe à autre chose. J'ai rapidement été désorienté ne sachant pas où l'auteur voulait m'emmener. Je ne me suis attaché à aucun des protagonistes. La narration aussi m'a rebuté. L'essentiel est décrit en voix off. Bref une lecture laborieuse et j'ai eu beaucoup de mal à venir à bout du tome 1. En conclusion, une BD qui plaira à certains (la preuve les 2 avis précédents) mais pas à tous. Personnellement je n'ai vraiment pas aimé.
Sublime ! Enrique Fernandez m’a scotché avec cette histoire. Rythme enlevé, scénario à rebondissements, trouvailles en tout genre et un dessin splendide. Tout démarre assez rapidement dans ce récit, les évènements s’enchainent avec précision. Impossible de prédire les actions qui vont se dérouler. La grande force de ce diptyque est là, un perpétuel état de surprise. On a l’impression de lire un conte tiré des Mille et une nuit, où magie rime avec aventure, où l’impossible semble réel, où l’amour n’est jamais une évidence. Et puis tout s’enchaine parfaitement, chaque personnage interagis avec les autres, les actes des uns peuvent avoir des conséquences sur le futur de chacun. Ils forment un équilibre fragilisé par la décision d’un seul. Les quatre personnages principaux rythment le récit, mais ce serait offenser la myriade de seconds couteaux qui eux aussi donnent du poids au récit. Je pense au sniper étranger ou encore avec Numbasa, roi d’un autre royaume. J’ai apprécié également l’alternance entre récit raconté en voix off et celui où on revient dans le présent, noté par la présence de dialogues. Cela confère une atmosphère romancé, on a l'impression d'écouter à la fois un conteur et d'autre part de se raconter ce récit. Son dessin concourt à nos plonger dans ce conte fabuleux. Dès les premières pages, on est littéralement happé par ce graphisme travaillé et par le superbe équilibre trouvé dans ses enchainements. La fluidité de lecture parait impressionnante, on se laisse porter sans s’en rendre compte. L’envie de connaître le destin des amants maudits Sian et Irvi, vous fait tourner les pages à vive allure. Une réussite enchanteresse !
C’est réellement au hasard des étalages de mon libraire que je suis tombé nez à nez avec cette jolie couverture. Une fois les quelques pages feuilletées il m’était impossible de me détacher de cet ouvrage et de le reposer, le charme de ses couleurs pastel informatisées et de ses personnages tout en rondeur me rappelant un peu le style d’Arthur des Pins en plus travaillé ayant ensorcelé le rédacteur de cet avis peu objectif car il est inutile d’aller plus loin : ce conte de l’ère du Cobra est une réussite totale ! Par le biais d’un narrateur mystérieux et masqué se déroule en un clin d’œil plusieurs histoires enchevêtrées, celle d’un voleur aussi habile que le Prince de Perse, amoureux et aussi volage que naïf, d’une princesse promise à un rôle de courtisane dont elle ne veut pas et d’un nain banni injustement de son pays et en quète de rédemption. Pour parfaire le tout, ce conte ne serait pas parfait sans l’intervention d’un méchant charismatique et à l’allure imposante… Le Cobra, tyran incompris en quête d’amour et de reconnaissance et symbole du mal absolu manipulant plus ou moins directement tous ces protagonistes…. L’issue risque d’être fatale et inattendue… Car en dépit de ses apparences disneyennes rappelant le très joli Aladin par la beauté de ses décors et les caractéristiques physiques de ses personnages, ce conte oriental lorgne très rapidement vers un drame humain et résolument adulte dans sa résolution… Irvi a tout du héros parfait mais ses infidélités vont lui apporter le courroux de sa douce et sa colère le transformera en démon dévoreur de cœur tel un Vlad Tepes oriental… La belle Sian se marie par dépit à un sombre prince pédophile qui va l’ignorer royalement pendant qu’elle épanche sa peine avec des amants telle une mante religieuse. L’homme qui se fait appeler le Cobra a également un passé trouble qui le rendrait presque sympathique sous l’appelation d’autres sobriquets s’il ne répandait pas tristesse et malheur autour de lui… Finalement le nain comédien reste le personnage le plus sympathique et son apparition tardive dans le récit renverse toute la donne en redonnant une autre ouverture au récit. N’en déplaise aux esprits chagrins pouvant trouver l’histoire banale, je n’ai ressenti aucun ennui lors de sa lecture et ai été littéralement transporté dans un monde différent et réellement enchanteur malgré son coté très obscur. Il faut dire que la narration d’Enrique Fernandez est toute aussi naturelle qu’elle suscite la curiosité au fil des pages... Les scènes d’action succèdent à des tableaux de pure contemplation et procurent un certain plaisir coupable… Les personnages secondaires comme ce mystérieux européen muet ou ce vendeur de potions maléfiques sont riches de détail et le récit pourrait presque se tenir en un seul tome tant il est réussi en bien des points. On retrouve les épreuves des contes classiques comme l’escalade de la maison des princesses en plusieurs « essais », la légende et les origines du Cobra et même les méfaits du Démon Noir, le tout en quelques pages habilement découpées et modernes dans leur narration… Cerise sur le gâteau, l’histoire se conclut au second tome qui sera édité en septembre de cette année me laissant bien des espoirs de tenir une histoire culte qui fera peut être même date si tout comme moi vous faites l’erreur d’ouvrir ce premier volume aussi cruel que sensuel…. En tous cas un conte si peu manichéen se doit d'être salué et on est en droit de préférer le Cobra et le nain comme personnages préférés aux décevants amants éconduits ! Une excellente surprise et peut être le véritable premier coup de cœur bd de cette année pour ma part… Merci à Enrique Fernandez pour ce joli trésor de sensations qui devrait plaire aux plus exigeant(e)s !
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