Notre Dame
Adaptation 2012 du classique littéraire de Victor Hugo "Notre Dame de Paris"
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Adaptations de romans en BD Les panthéonisé-e-s Paris Victor Hugo
L'histoire, nous la connaissons tous : dans le Paris grouillant du XVe siècle, une magnifique et jeune gitane danse sur le parvis de la cathédrale Notre Dame de Paris. La beauté d'Esmeralda est son trésor, mais elle causera aussi sa perte. En effet, l'archidiacre de Notre Dame, Claude Frollo, s'éprend éperdument de la belle, et tente de la faire capturer par son sonneur de cloche, le bossu Quasimodo. Il est mis en échec par le flamboyant capitaine Phoebus, qui lui aussi est attiré par Esmeralda, bien qu'étant déjà fiancé à la douce Fleur-de-Lys… Pris entre les désirs coupables de ces trois hommes, le destin d'Esmeralda ne peut plus désormais avoir d'issue heureuse…Robin Recht et Jean Bastide ont choisi de s'approprier ce roman universel de Victor Hugo en une série de trois tomes. Tout dans leur version fait honneur au texte immortel : la fluidité de la narration et la mise en scène, la peinture du Paris du Moyen Âge ainsi que la justesse des visages des protagonistes. Une très belle occasion de redécouvrir ce roman, par les yeux de deux jeunes auteurs éminemment talentueux.
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Date de parution | 28 Mars 2012 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Belle histoire, renouvelée par le vieil homme qui nous la raconte, et la raconte à sa petite fille. Il lui raconte en faisant la lessive à la rivière... Cette trivialité de vieux garçon amène l'histoire sur un pied assez différent que le souvenir que j'avais du roman de Victor Hugo. Ici moins d'emphase, le narrateur nous permet d'avoir un recul parfois amusé sur l'évènement. Les froides pierres de Notre Dame sont moins présentes, mais les personnages courent à leur perte dans une douceur tragique assez inhabituelle. Comme les autres lecteurs, je n'ai pas vraiment apprécié le personnage de Quasimodo, trop inhumain. Dans mon souvenir, on voyait aussi par ses yeux, et l'histoire tournait beaucoup autour de ce cœur pur enfermé dans une corps rabougri. Ici c'est plutôt un ogre, c'est l'Autre. Le dessin présente des visages aux yeux particulièrement mouillés et au mâchoires exagérément baveuses. Mais la sensualité d'Esméralda est assez inattendue, presque mièvre, enfantine en tout cas. Les couleurs assez fondues sont très correcte mais c'est surtout les lumières qui sont spectaculaires. J'étais réticente à commencer la BD, mais finalement, je me suis laissée accrocher.
Je n'avais pas trop envie de lire l'adaptation d'un roman dont je connais déjà les grandes lignes car cela donne une lecture sans surprise, mais les avis positifs m'ont donné envie de lire cette adaption du roman de Victor Hugo. C'est une bonne adaptation. Les auteurs racontent bien l'histoire du roman sans aller trop vite et la narration est fluide et agréable. La psychologie des personnages est bien respecte et j'ai eu un certain plaisir à lire cette version. Le dessin est vraiment agréable à l'oeil et j'adore les couleurs. Le seul truc que je n'ai pas aimé c'est la manière dont est représenté Quasimodo. Il me semble qu'il a toujours été petit et là on dirait le cousin difforme d'Hulk ! Cela gache un peu toutes les scènes où il est présent et du coup je me suis surtout intéressé aux autres personnages alors qu'habituellement je trouve ce personnage attachant. Malgré ce défaut, c'est une série à lire si on veut découvrir le roman de Victor Hugo en bande dessinée.
Je le confesse sans peine, je fais partie de ces français qui n’ont pas lu ce classique de Victor Hugo, et je ne peux même pas dire connaître l’histoire dans les grandes lignes. Malgré les comédies musicales et les nombreuses adaptations télé et ciné, je ne connais que quelques bribes de l’intrigue ainsi que certains noms. Pour commencer, je trouve cette adaptation graphiquement sublime. Je suis tombé sous le charme du dessin tout en rondeur de Jean Bastide que je connaissais déjà comme coloriste. Que ce soit dans les campagnes dont il parvient à donner un aspect bucolique enchanteur ou dans ce Paris moyenâgeux glauque mais sublimé par la cathédrale Notre Dame, c’est toujours techniquement très pointu et vachement détaillé. Et puis comme coloriste il assure, cette façon de travailler à la couleur directe Bastide le fait à merveille. En contrepartie cela a dû le retarder dans le délai de publication mais personnellement je préfère toujours qu’un auteur prenne son temps pour livrer le meilleur. J’aime bien aussi son idée, ou bien est-ce celle de Recht, de faire de Quasimodo un être presque fantastique, totalement démesuré dans sa monstruosité. C’est quelque part cohérent avec le projet des auteurs de représenter comme dans l’œuvre d’Hugo tout les spectres des émotions humaines, les personnages ont des têtes caractérisant leur personnalité, Pierre affiche une bonhommie rigolote, Esméralda est belle et ingénue, Phoebus une caricature du preux chevalier, Frollo un satyre psychopathe, et même Djali la chèvre anthropomorphe. Comme chez Hugo les apparences sont trompeuses. Un drame tragi-comique formidablement adapté en BD pour résumer. En tout cas moi ça m’a donné envie de lire le roman. Il est cependant regrettable que la série n’ait pas marché commercialement car elle était prévue à l’origine en trois tomes et on sent bien que le storyboard a dû être rajusté pour faire tenir la suite et conclusion dans le deuxième volume, un peu précipité. Mais quelle histoire !
En tant qu'admirateur incontesté de ce roman hugolien, cette adaptation ne m'a pas ouvertement séduit comme je l'aurais voulu, mais elle se révèle cependant très correcte. Le contenu est sans surprise, à part quelques détails, c'est une adaptation assez scrupuleuse et respectueuse de l'oeuvre originale qui reste un chef-d'oeuvre de la littérature française du XIXème siècle, à l'image de cette vision colorée de la Cour des miracles, fort bien rendue. Les passages attendus sont bien présents, la dramatisation est respectée ; seul le début a été rajouté. Le dessin est soigné, aux allures diaphanes par endroits, il donne un vrai cachet à cette histoire que je connais par coeur et pour laquelle je suis peut-être trop exigeant lorsque j'en découvre une adaptation BD ou ciné. Mais ce dessin surprend quand même sur certains personnages, et spécialement sur Quasimodo : autant Esméralda est une superbe jeune femme au visage trop mignon, autant Quasimodo est raté ; le dessinateur en fait une sorte de monstre grotesque, à la laideur trop accentuée et surtout à la silhouette de géant ; ce n'est pas un mutant sorti de chez les X-Men, c'est un être humain qui souffre avec un coeur qui bat, et dans le roman, il est d'ailleurs de petite taille. A part ce couac, la Bd restitue bien le contexte historique et les caractères des personnages, son visuel est beau, elle se place dans le rang des bonnes adaptations.
Et une adaptation de plus de la célèbre œuvre de Victor Hugo. Que peut apporter ce regard récent sur l'un des bouquins les plus portés à l'écran ou sur autres médias divers ? Tout d'abord la couverture interpelle grandement, la bohémienne Esmeralda effectuant une danse endiablée ou enflammée sous la célèbre Cathédrale est un pur régal pour l’œil. Jean Bastide a du talent et ça se ressent de suite dès les premières pages avec ces personnages ronds et souriants, ces décors détaillés et illuminés et un trait aussi fin que raffiné. Bref il est impossible de ne pas tomber sous le charme d'une mise en scène élégante pour un contenu classique. Oui car classique est bien le mot, la relecture de l'histoire dont je ne vais pas vous faire l'injure de répéter ici semble respectée dans les grandes lignes mais on manque clairement de surprises narratives dès que le narrateur nous transporte dans la ville de Paris. Attention, qu'il s'agisse de l'apparition sensuelle d'une Esmeralda fort séduisante et espiègle ou de Quasimodo dessiné comme un Hulk au regard enfantin, l’œuvre a beaucoup de caractère mais ici ami lecteur point d'audace tu ne trouveras tant le récit semble cousu de fil blanc. Il est certain qu'en lisant l'adaptation d'un monstre de la littérature, on ne pouvait peut être pas trop s'en écarter mais je me souviens du premier tome de Peter Pan revu et corrigé par Loisel qui s'amusait à brouiller les pistes et cartes de l'amateur du dessin animé Disney de façon assez culottée et remarquable. C'est presque donc avec regrets que l'on arrive à la fin de ce premier tome qui a réussi à présenter l'ensemble des personnages principaux mais en donne bien trop peu sur l'histoire se contentant presque trop tranquillement d'enfiler les événements comme des perles de façon un peu trop méthodique pour emporter l'adhésion totale. Reste qu'il ne s'agit que d'un premier tome sur une série qui va en comporter trois et que le meilleur reste sans aucun doutes à venir,la confirmation de bien vouloir compléter l'aventure étant assurée avec d'aussi jolis dessins et un nouveau talent à suivre... Pour ma part, j'ai hâte d'en lire la suite histoire de palpiter un peu plus vivement car le récit devrait vite devenir dramatique ainsi que de feuilleter d'aussi jolies estampes sur une histoire universelle qu'agréable à relire sous la présente forme. Ce qui la distingue honorablement d'autres adaptations c'est qu'il n'est pas nécessaire de connaitre le pavé de Victor Hugo pour en comprendre l'histoire et la lecture est plutôt facile à suivre. Pour peu et d'ici peu nous saurons s'il s'agira de l'adaptation de référence mais à ce jour c'est surement la plus agréable à regarder à l'instar de cette magnifique couverture.
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