Conquistador
On ne s’attaque pas impunément au trésor aztèque… Une saga d’aventure, oppressante et mystique, teintée de fantastique, par les auteurs de Croisade.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Amérique centrale Civilisations précolombiennes Jean Dufaux Les Aztèques
Depuis leur débarquement en Amérique, Hernán Cortés et son armée sont considérés comme des divinités par l’empereur aztèque Moctezuma. Cela fait bien longtemps que Cortés œuvre davantage pour son compte que pour la lointaine couronne d’Espagne… Tandis qu’il part à la rencontre d’une expédition punitive montée pour lui rappeler son allégeance, Cortés missionne un groupe hétéroclite, mêlant soldats et mercenaires, afin de voler l’inestimable trésor de Moctezuma. Parmi eux, le loyal soldat Hernando Royo… Le groupe d’aventuriers sera bientôt décimé par une mystérieuse entité qui les poursuit dans la jungle. Créature mythique ou tueurs tout ce qu’il y a de plus humains ? On ne s’attaque pas impunément aux ancestrales et puissantes légendes aztèques… Texte : Glénat
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Date de parution | 25 Avril 2012 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
A mes yeux, un poil mieux que la précédente collaboration des auteurs mais toujours pas terrible. Comme d’hab avec ce scénariste, l’histoire se délite au fil des tomes. Je préfère ce cadre Conquistador aux Croisades mais l’ennui n’est jamais bien loin. Je n’y ai rien trouver de transcendant et ça tire en longueur alors qu’il n’y a que 4 tomes. Le graphisme de Xavier est sympa mais ne rattrape toujours pas le manque d’accroche du scénario. Sur ce thème, un résultat assez peu digeste.
Série très décevante alors que la conquête de l’Amérique centrale, la mission de Cortes, les villes aztèques et les paysages auraient pu constituer un décor fantastique pour une bonne histoire. Mais l’effet retombe vite ! Le scénario est quasiment sans intérêt et les personnages peu charismatiques sont aussi peu crédibles pour certains. Franchement, la chef de bande qui a l’air de sortir tout droit d’un bal costumé est carrément ridicule avec son costume impeccable et ses bottes cirées. Le premier tome donnait un bon rythme, une intrigue, de la tension et puis au fil des autres albums ça devient confus et on se demande si la dimension fantastique était vraiment indispensable alors que la civilisation aztèque était déjà très riche. Bref, tout ça n’a pas beaucoup d’intérêt et on a l’impression que Dufaux réutilise à l’infini les bonnes vieilles recettes qui ont fait d’autres succès de librairie. A l’inverse, le dessin est assez bon avec des belles grandes cases verticales et une belle ambiance générale.
Voilà une série dont la qualité et l'intérêt ont décru à mes yeux de tome en tome. Le premier m'avait bien accroché. Il se plaçait dans le cadre de la présence de Cortes à Tenochtitlan en 1520, alors que le peuple Aztèque et son empereur Moctezuma croyaient que les conquistadors étaient des envoyés divins. Dans ce contexte intéressant se mettait en place une équipe d'experts pour s'emparer d'une part du trésor aztèque et notamment une amulette allant entraîner le réveil d'un impitoyable démon. Ambiance fantastique et cruelle pour cette introduction qui laissait espérer du bon pour la suite. Mais les deuxième et troisième tomes m'ont un peu refroidi car l'atmosphère intense du premier tome se délitait dans une suite de péripéties sans grande saveur et surtout légèrement embrouillées. Le rythme ne fonctionnait plus, donnant l'impression que quelques heures ou jours se passaient d'un côté tandis que de bien plus longues périodes s'étalaient pour d'autres qui avaient par exemple le temps de se marier ou de devenir chef de tribu bien établi alors que d'autres faisaient juste un aller-retour dans la jungle. Quant à la touche fantastique, elle est un peu survolée et disparaît presque après la fin du tome 2, ne devenant plus qu'un élément qui sonne assez artificiel et en tout cas bien moins menaçant que ce que laissait augurer l'introduction. Puis le quatrième et dernier tome a fini de saper mon intérêt pour la série. Toutes les péripéties précédentes mènent à la fameuse Noche Triste, épisode célèbre de la conquête de l'empire Aztèque par les Espagnols mais qui semble ici sans bien peu de rapport avec les intrigues tournant autour de Hernando Del Royo et du dieu Txlaka. C'est comme si le scénariste ne savait pas trop où il allait et brodait son histoire au fur et à mesure en ajoutant un peu de ci un peu de ça sans que le résultat soit harmonieux et vraiment cohérent. La conclusion finale m'a laissé largement sur ma faim et plutôt déçu donc. Ceci dit, j'ai apprécié le graphisme, j'ai apprécié l'ambiance du premier tome, et j'ai aimé comment la série donne vie aux actions de Cortes, à l'empire Aztèque et à l'impressionnante Tenochtitlan de l'époque même si l'ensemble est présenté de façon très Hollywoodienne. Il reste donc une série d'action avec une touche de fantastique dans un décor historique et géographique intéressant mais pas forcément très réaliste.
Voilà une série qui aurait pu être bien meilleure. En tout cas de laquelle j’attendais beaucoup plus. Et qui au final m’a franchement déçu. D’abord le sujet m’intéresse (j’avais un peu étudié la Méso-Amérique occidentale, plus jeune et j’avais alors découvert un univers très riche). A la fois l’empire aztèque – encore en construction au moment de la conquête espagnole –, mais aussi la rencontre entre deux civilisations, deux systèmes de pensées complètement différents. Un sujet en or donc, pour rester dans l’imaginaire des conquistadors ! Autre atout – pour moi en tout cas : le dessin de Xavier, à la fois précis, méticuleux (peut-être parfois trop ?), un peu grandiloquent. Très réaliste, mais efficace pour cette série à tonalité historique. Mais hélas, je n’ai pas été convaincu par cette histoire et la manière de la traiter. D’abord parce que l’empire aztèque et son univers ne sont pas au cœur de l’intrigue et ne forment qu’un décor plus ou moins conforme à la réalité historique. Mais cela peut être un choix du scénariste – même s’il me déçoit. Mais du coup, cette aventure perd un peu de son attrait. Et alors ressortent un certain nombre de défauts. Des personnages à la personnalité pas toujours très claire à déchiffrer, voire carrément improbables. C’est le cas de Barbo Bezan et de Zampero, dont la conversion et le rôle sont très peu crédibles. C’est aussi le cas du personnage principal, Del Royo, dont je n’ai pas trouvé crédible le mysticisme et le basculement vers l’ « indianité » (même problème pour « La Sauterelle » d’ailleurs). Quant à Catalina, autant elle est très belle à regarder, autant son personnage défie toute notion de crédibilité (et je passe sur son accoutrement, qui en fait une bimbo plus hollywoodienne qu’une femme de la Renaissance [et encore moins au milieu des conquistadors qui, c’est le moins qu’on puisse dire, ne représentaient que rarement la partie la plus fine et la moins misogyne de la société]). De plus, si la traversée de jungles inextricables peut justifier des montées de tension, on en abuse ici, alors même que, si elle était très présente dans le Yucatan, ce n’était pas omniprésent autour de Tenochtitlan. Enfin, et peut-être même surtout, je ne suis pas du tout intéressé et convaincu par le côté fantastique vers lequel Dufaux a fait basculer l’histoire. Et j’ai trouvé un peu grotesques les apparitions du monstre Oqtal. C’est le même défaut que j’avais repéré dans la conclusion de Dorison dans Long John Silver. Pour ces deux séries, j’ai un peu l’impression que les auteurs ont craint que le « classique » ne suffirait pas, et qu’il fallait une surenchère (jungle, fantastique) pour garder l’attention des lecteurs. C’est hélas exactement l’effet inverse qui se produit en ce qui me concerne. Deux cycles de deux albums chacun existent déjà, mais une suite peut être envisagée. Ce sera probablement sans moi. Note réelle 2,5/5.
J'aime vraiment bien ! Alors oui certains diront que tout cela ne révolutionne pas le genre et bien pas d'accord. En effet dans la production actuelle, cette période n'a pas été si utilisée que cela, la série a l'avantage de nous offrir un regard particulier sur des événements relativement méconnus. Alors oui on s'attache plus à un groupe de mercenaires qu'à la vie des tribus vivant à l'époque de l'empereur Moctezuma, mais me direz-vous, c'est une BD, pas un ouvrage savant d'ethnologie ! Alors d'accord avec les quelques libertés prises par les auteurs : une mercenaire dirigeant sa troupe de farouches soldats, la créature végétale (plutôt bien foutue d'ailleurs !), l'ancien prêtre qui a l'oreille de l'empereur. Ok il y a peut être comme un faux air de Predator mais Del Royo n'est pas Schwarzy et c'est tant mieux. Tout ça pour dire qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat et que cette histoire se lit plutôt bien. Certains ont évoqué Long John Silver, je dirais qu'au-delà du scénario ce qui les rapproche c'est la grande qualité du dessin sur lequel tout a déjà été dit. J'attends la suite. Majoration après la sortie du tome 4 (à priori le dernier) Que dire? La boucle est bouclée. L'empire des Aztèques est mort ou du moins moribond, le charismatique Moctezuma n'est plus et les Espagnols battent en retraite, pour un temps seulement comme nous l'apprend l'histoire. Dans ce dernier tome les destins s'écrivent, leurs fils se rencontrent enfin en une apothéose de violence. Chaque partie tente encore de sauver ce qui peut l'être mais au final alors qu'il ne semble n'y avoir ni perdant ni gagnant, l'on se rend compte que ce choc de civilisation ne pouvait aboutir qu'à un massacre. Au cours de son récit Dufaux à introduit une note de fantastique avec une créature végétale qui a pu en rebuter certains. Ici il se démarque totalement de cet aspect des choses pour nous conter sur un rythme peu être un peu rapide la fin d'un empire. Il passe en effet très vite sur les alliances et mésalliances qui ont conduit à ce que Cortès agisse comme il l'a fait. Soyons clairs, je n'ai pas l'impression que l'objectif de Dufaux était de faire un récit historique stricto sen-sus, il utilise un matériel très riche, trop peu être, qu'il ne peut restituer dans quatre volumes d'une série d'aventure. Au final cette série n'évite pas les écueils mais rappelons quand même que son but est de divertir et ou tout n'est pas à prendre pour argent comptant. Pour moi celui-ci est atteint, de plus ma lecture m'incite à me replonger dans cette période et ce lieu de l'histoire. Dernier point pour saluer à nouveau le travail remarquable de Xavier au dessin.
Déjà, un très beau dessin de Philippe Xavier que je découvre ici dans un style semi-réaliste au trait fin et précis. L’arrière-plan manque parfois de décors mais ce n’est pas bien dérangeant grâce à la palette de couleurs de Jean-Jacques Chagnaud dont le travail est remarquable. Le dessin est donc l’atout principal de cette série historico-fantastique qui revisite l’exploration des Amériques par les conquistadors espagnols et le mythe de l’eldorado. Alors Jean Dufaux est un scénariste qui connait son métier c’est sûr, un excellent conteur d’histoire, du moins il connait les codes de ce qui fait un bon récit d’aventure : une quête, de l’action, course-poursuite, un récit teinté d’uchronie qui revisite les destinés d’Hernan Cortés et de Moctezuma, un dieu mythologique aztèque vengeur, un personnage principal tourmenté et des seconds couteaux badass, un peu de fesses et de nichons, et le tout emballé comme il faut par un Philippe Xavier en forme. J’ai apprécié, en attendant la suite bien entendu. Il faut prendre la série pour ce qu’elle est c’est-à-dire un blockbuster qui vise avant tout au divertissement et on ne manquera pas de noter des références à certains films comme Predator ou Indiana Jones 4. L’ancien empire aztèque et ses dieux fascinent les foules amatrices de fantastique et de chasse au trésor. Bon forcément on n’évite pas certains trous dans le scénario comme le prêtre Oczu qui est invraisemblablement épargné lors de l’embuscade dans le tome 1, l’idylle malvenue et précipitée entre « la sauterelle » et Tzilli mais aussi les héros qui ont la fâcheuse tendance à frapper l’ennemi avec leurs poings ou le pommeau de l’épée mais jamais avec le tranchant de la lame (on voit ce genre de truc dans les gros nanars). Dans le même genre et plus particulièrement point de vue scénaristique je préfère largement un Long John Silver davantage rythmé, avec une histoire plus originale et des personnages moins caricaturaux. Donc même si je la recommande, je ne suis pas sûr à titre personnel de prolonger l'aventure.
Conquistador attire l'oeil, indéniablement. Couvertures léchées, dessins foisonnants et appliqués qu'un découpage varié et nerveux met en valeur et une histoire prenant place dans la conquête espagnole de l’Amérique du sud. Le sujet est déjà abordé à maintes reprises mais reste suffisamment alléchant pour se plonger dans l'aventure, surtout quand on sait qu'il s'agit d'un diptyque, donc que les tenants et aboutissants ne s'étireront pas en vaines longueurs pour tout raconter. Objectivement, ça remplit bien sa tâche de divertissement glauque, avec une pointe d'ésotérisme que certains pourront trouver mal placée. Globalement le contrat est atteint à force de violence, de trahison, de perversion de l'or, d'ambitions dévastatrices, de choc des civilisations et d'enjeux géopolitiques en toile de fond qui s'acharnent sur le sort de cette petite troupe de mercenaires livrée à elle-même. Pourtant, Conquistador restera bizarrement malgré ses qualités une série relativement anecdotique, probablement tout sonne déjà un peu trop vu par ailleurs et prend l'allure d'une réponse réactionnaire à Long John Silver. Dans ce contexte historique sud américain, je préfère largement le traitement réalisé par Helldorado ou Long John Silver, donc, pour l'épopée aventureuse.
Voila un diptyque où tout était réuni pour donner une Bd formidable : un scénariste qu'on ne présente plus, un dessinateur qui ne cesse de monter, et un sujet déja exploité mais qui peut encore surprendre, car ici les auteurs n'optent pas pour le réalisme historique et utilisent l'ambiance aztèque uniquement pour servir de décor à une histoire qui s'avère bancale. On a droit à une brochette de personnages qui à première vue peuvent être intéressants, et à une ambiance de jungle mystérieuse ; mais ces personnages n'ont aucun charisme, et ce personnage féminin de mercenaire n'est absolument pas crédible dans ce XVIème siècle de la méso-Amérique au sein de cet environnement de soldats Espagnols mal dégrossis . Là-dessus, Dufaux donne dans le gros effet et le fantastique mystique avec sa créature végétale qui décime son groupe d'aventuriers cupides, c'est Predator contre les conquistadores. Je suis franchement déçu par le manque de rigueur de Dufaux qui en est réduit à pomper un film culte, son postulat de mêler le fantastique à l'historique ne tient pas la route, c'est peu crédible et trop appuyé. Xavier a beau se surpasser dans des images superbes de la civilisation Aztèque et un découpage dynamique, je n'arrive pas à marcher dans cette aventure ; dommage qu'un dessinateur aussi doué ait gâché son talent sur un scénario aussi merdique, et d'ailleurs si ma note est assez généreuse, c'est uniquement pour la qualité de son dessin, sinon j'aurais mis la note la plus basse.
2.5 Le genre de série commerciale que je ne trouve ni bonne, ni mauvaise. Le dessin est bon et le dessinateur sait créer une atmosphère étouffante dans la jungle et j'aime son découpage. Le fait que je trouve cette série moyenne vient plutôt du scénario. Comme cela est souvent le cas avec Dufaux, il semble préférer faire des scènes spectaculaires au lieu d'un scénario captivant du début jusqu'à la fin. Cela a fait en sorte que mon intérêt variait selon les scènes et en plus les personnages sans saveurs ne donnent pas envie de continuer la série et franchement je me demande s'il existait vraiment à l'époque des femmes qui étaient comme la femme mercenaire de l'album. Cela m'a toujours énervé quand un ou des personnages agissent de manière trop moderne dans une œuvre censée être dans le passé. Au final, cela se laisse lire, mais sans plus.
Tiens voilà une série qui avait tout pour me plaire. D'abord c'est que (d'après moi) il est rare de lire des bd sur cette période de l'Histoire, la conquête espagnole des Indes (les conquistadores appelèrent ainsi les nouvelles terres qu'ils découvrirent et leurs habitants furent naturellement surnommés les Indiens). Donc quand j'ai découvert cette série je me suis dit "chouette", en plus vu que le dessinateur n'est autre que Philippe Xavier, c'était donc un atout de plus pour me faire adorer cette série. Mais voilà, j'ai été un peu trop enthousiaste. Bon je ne serai pas trop méchant avec cette bande dessinée, mais il faut quand même avouer que le scénario n'a rien d'extraordinaire. Et puis moi le côté mystique du récit m'a légérement lassé, j'avouerai que ce genre d'aventures ne m'a jamais emballé. Il n'y a pas que des points négatifs non plus, car le dessin de Xavier est toujours aussi réussi Certaines planches sont majestueuses, principalement celles nous faisant découvrir ces magnifiques contrées et ses paysages grandioses. Par contre il y quelque chose que je n'ai pas trop apprécié, c'est qu'au départ cette série devait être un diptyque et que finalement( il est noté cycle 1 sur le coffret et la fin du tome 2 laisse présager une suite) elle connaîtra plusieurs cycles. Mais à part tout ça je conseille quand même la lecture de cette sympathique série où l'action est omniprésente et que se lit assez rapidement.
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