La Lignée

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 8 avis)

Une famille où, génération après génération, l’aîné meurt à 33 ans. Lequel de la Lignée mettra fin à cette malédiction ?


A travers les âges Ecole Emile Cohl Les sagas familiales

Paris, 1937. À l’occasion d’un enterrement, Antonin retrouve Cyprien Brossard, un vieil oncle disparu du sein familial depuis des années. Venu le mettre en garde d’une terrible malédiction, Cyprien lui remet un carnet dont le contenu l’amènera peut-être à réfléchir sur cette mort prématurée à 33 ans qui pèse sur les aînés Brossard. Dans un premier temps cynique face à cette révélation, Antonin en retourne à sa vie ennuyeuse et rodée entre son épouse bigote, son fils non désiré et son amante, la belle et brûlante Miranda… jusqu’à l’annonce par cette dernière de son départ pour Barcelone aux côtés des républicains. Antonin cogite alors : s’il se trompait, s’il ne lui reste alors plus que quelques mois à vivre, que ferait-il ?…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Mai 2012
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série La Lignée © Bamboo 2012
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 8 avis)
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11/05/2012 | pol
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai découvert cette série de quatre tomes avec pas mal d'intérêt. Je trouve qu'il y a beaucoup de points positifs dans cette oeuvre. Les quatre scénaristes ont su créer un ensemble à la fois homogène dans la structure du récit et mais aussi livrant des tomes très différents les uns des autres. Si le récit part sur des bases très classiques d'une pseudo malédiction subie par une famille bourgeoise, chaque opus réoriente la compréhension de l'histoire globale dans une direction particulière. Cela est fait avec cohérence et le récit réserve des surprises qui en augmentent l'intérêt au fil des opus. En outre les auteurs ont choisi d'inscrire l'histoire de la famille Brossard au sein d'événements historiques qui dépassent les personnages. J'ai particulièrement apprécié les tomes 2 et 4. Ces plongées dans la misère des baraquements ouvriers Brestois ou l'enfer du génocide du Rwanda proposent des univers peu exploités et d'une forte charge émotionnelle. Le graphisme est pluriel mais je le trouve moins homogène que les scénarii. Même si l'on reste dans un style assez réaliste. J'ai surtout aimé les dessins de Damien Marie sur le très difficile thème du génocide de 1994. Les images proposées restent bien en deçà de l'horreur de la réalité et la mise en couleur adoucit encore l'indicible de l'événement mais cela respecte l'esprit de la série plus fictionnelle que documentaire. Le tome 4 se termine par un dossier vraiment bien, concernant l'élaboration de la série avec son concept d'"écriture multitêtes". Une série que j'ai beaucoup appréciée par son originalité dans son concept et les univers traités.

19/01/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

La gageure des séries concept est de réussir à accrocher le lecteur dès le premier album pour qu'il ait envie de continuer, et surtout il faut conclure en évitant le foutage de gueule et en offrant un final qui en jette. La difficulté est aussi d'intéresser le lecteur par de bons albums qui se tiennent bien avec une unité bien étudiée, sans faire de remplissage et sans que ce soit rébarbatif. Après avoir lu les 4 albums enchaînés sans m'arrêter, il semble que cette série ait coché toutes les cases : le premier tome accroche bien et nous fait bien entrer dans l'histoire, l'ensemble est bien rythmé, le découpage est bon, l'action et la narration sont brillantes, l'ensemble est prenant. Il n'y a guère que le contexte de guerre d'Espagne qui ne m'attire pas trop, mais c'est accessoire ; le seul hic pour moi vient du dessin d'Olivier Berlion que je ne trouve pas joli, c'est moins esthétique que sur Tony Corso. La suite plonge dans un autre contexte, plus social, plus réaliste, sur la reconstruction du Brest de l'après-guerre, ça m'a intéressé bien que les personnages soient un peu plus survolés, mais le dessin même s'il est dans le style de Berlion, est meilleur. Le tome 3 explore le Paris des années 70 au coeur d'une réalité historique bien élaborée, avec ses atouts et ses excès. Le dernier album offre une conclusion convaincante à travers le destin de 4 générations de personnages sur fond de guerre du Rwanda, sur une malédiction étrange qui bénéficie d'intrigues bien menées, d'un fond bien travaillé, de bons rendus d'époques, mais d'une partie graphique qui ne figure pas parmi mes préférées, c'est dommage sinon j'aurais sûrement noté 4/5 si cette série avait été illustrée par 4 dessinateurs au trait plus lisse et plus esthétique. L'important est que l'ensemble de la série soit bien mené sur deux ans pour éviter une attente trop longue pouvant lasser le lecteur (comme c'est hélas parfois le cas), et que chaque album puisse se lire comme un one-shot, tout en étant lié aux autres par les personnages.

05/06/2021 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Une série en 4 tomes s'étalant sur 4 générations sur la base d'un concept qui ne m'a pas convaincu à la base mais qui permet de raconter des histoires complètes en un tome dans des cadres géo-historiques plutôt intéressants. Ma note aurait pu être meilleure car cela se laisse lire et il y a quelques bonnes idées et originalités, mais je n'ai pas été captivé par les différentes intrigues, le dessin m'a parfois rebuté et surtout je n'ai accroché à aucun des personnages. Chaque tome est réalisé par un scénariste et un dessinateur différents. Le premier nous plonge dans le concept et emmène son héros sur les champs de bataille des partisans républicains de la Guerre d'Espagne. C'est dès cette histoire là que j'ai réalisé que je n'éprouvais aucun attachement envers les protagonistes de cette série, et la fin forcément dramatique pour coller au concept du récit m'a laissé indifférent. C'est sur le second tome que j'ai eu vraiment du mal avec le dessin. J'ai trouvé son trait trop brouillon, approximatif, et dans l'ensemble assez laid et ne permettant pas bien de différencier les personnages. Cela m'a gâché une histoire qui hormis cela est relativement intéressante car basée sur un fait historique précis et bien réel de la ville de Brest. Le dessin est meilleur à mes yeux dans le troisième tome mais là encore j'ai eu du mal à différencier les personnages du fait de leurs coiffures trop similaires. Si j'ai bien aimé le cadre plus moderne et américain de cette histoire là, j'ai encore eu vraiment du mal à apprécier le personnage principal. Et là encore, la fin de l'intrigue m'a laissé très indifférent hormis la surprise qui y apparaît et qui commence à remettre en question le concept de la série. Mais l'étonnement est tel à ce stade que j'ai dû relire immédiatement la fin du premier tome pour tenter sans grand succès d'éloigner le sentiment d'incohérence apparente qu'il suscite. Le quatrième et dernier tome continue sur cette lancée, avec l'autre originalité d'avoir cette fois deux héros dont on ne sait pas lequel est en théorie ciblé par la "malédiction". Là encore le dessin est meilleur mais pas encore vraiment ma tasse de thé. Et globalement, cette conclusion à la série ne m'a pas plus enthousiasmé que cela. C'est donc une série qui présente l'intérêt de mettre en scène 4 cadres historiques du 20e siècle intéressants et variés, et qui serait simplement pas mal sur la base de ses scénarios qui se laissent lire, mais le peu d'attachement que j'ai éprouvé envers ses protagonistes et la qualité très moyenne à mes yeux du dessin me font baisser un peu ma note globale.

03/01/2018 (modifier)

Une petite série mystérieuse prétexte à réviser quelques moments marquants du XXème siècle dans une famille où pèse une malédiction pour les enfants, voués à mourir dans leur 33ème année. C'est pas révolutionnaire mais la lignée a le mérite de capter l'attention sur ses 4 volumes pour finalement produire une histoire cohérente, alors que les auteurs varient selon les tomes, et surtout ne pas vendre un truc surnaturel, souvent le cas dans le genre, qui ne satisfait jamais vraiment personne la dernière page tournée. Ici, donc ce sont 5 destins qui sont parcourus dans des contextes sociaux variés et instructifs. Les dessins ne sont malheureusement pas très attrayants, sans audace, tout juste moyens, ce qui affadit quelque peu l'histoire et les histoires. Par ailleurs, les albums se lisent très voir trop vite à l'exception du second volet qui montre qu'il a des choses à raconter. Au final, ce n'est pas nul, loin de là, ce n'est pas exceptionnel non plus. Ca se lit bien mais ne passera pas l'épreuve de la relecture pour justifier un achat.

09/01/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

L'intrigue est très intéressante car mystérieuse. L'aîné d'une famille est frappé d'une malédiction: il meurt dans sa 33ème année comme le Christ. On devine que c'est lié à une mystérieuse statue précolombienne qu'un des ancêtres de cette famille avait reçu en cadeau. Cependant, dès le premier tome, on va partir sur la guerre d'Espagne. Le concept est celui d'un scénario écrit à quatre main par les principaux auteurs de la collection Grand Angle chez Bamboo. Bref, le choix a été d'ancrer chaque histoire dans une réalité historique différente. Ainsi le second tome nous emporte dans la tourmente des manifestations violentes à Brest peu après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. On regrettera que les dates de certains faits historiques ont été honteusement tronqués pour les besoins du récit. Dans l'ensemble, c'est une saga familiale plutôt réussie qui pourrait être adaptée un jour en feuilleton pour la TV comme pour Les Maîtres de l'Orge par exemple. Il y a une intrigue bien spécifique à chaque album. Vers la fin, plutôt que de subir leur destin, les ainés maudits vont essayer de combattre la malédiction. Le quatrième et dernier épisode va réserver une surprise de taille qui donne une cohérence à la série. Bref, il faut lire jusqu'à la fin pour pouvoir bien apprécié cette série à sa juste valeur. Du bon travail au niveau du scénario.

21/07/2013 (MAJ le 20/10/2013) (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

La lignée est une série concept bien dans l'ère du temps. 4 époques, 4 scénaristes et autant de dessinateurs se succèdent pour nous raconter la destinée de la famille Brossard. Famille semble-t-il frappée par une malédiction qui veut que chaque fils ainé décède à 33 ans. Le dessin de ce premier tome est signé Olivier Berlion et comme toujours avec cet auteur, il est très réussi. Même si il ne s'est pas occupé de la couleur on reconnait parfaitement son style. Quant à l'histoire, le début est assez introductif. Une présentation de la famille, du sort qui s'acharne sur les fils ainés. Tout ceci permet de lancer gentiment la série sans toutefois plonger le lecteur dans un suspense insoutenable sur le devenir de cette famille. L'intrigue qui suit est assez linéaire. Elle manque un peu de surprise. Suite à la découverte de sa probable mort prochaine, Antonin décide d'abandonner sa vie actuelle et de partir à l'aventure. Un peu comme quelqu'un à qui on aurait dit il te reste 6 mois à vivre et qui tente le grand saut. Du coup il part sur les traces de sa maitresse en pleine guerre civile espagnole. Globalement il lui arrive ce qu'on s'attend à voir. L'ensemble se lit comme un bon one shot, il faut juste espérer que les tomes suivants réserveront plus de surprises quant à la destinée des héros. Tome 2 Ce second tome est dans la lignée du premier si j'ose dire. Peut-être même un peu mieux. On rentre rapidement dans le vif du sujet, exit l'introduction sur la malédiction qui sévit sur la famille. On change de dessinateur, mais le dessin reste de qualité et dans un style cohérent avec le premier opus. L'histoire est une nouvelle fois ancrée dans un contexte historique intéressant. Contexte qui, en plus, est bien utilisé. C’est plus qu'une simple toile de fond. Les personnages sont intelligemment utilisés en tant qu'acteur / meneur des manifestations populaires. Tome 3 et 4 Mon avis est inchangé après la lecture des 4 tomes. L'histoire se renouvelle juste ce qu'il faut pour ne pas être monotone. Le retour d'un personnage déjà vu est une bonne idée, plutôt bien utilisée et attise la curiosité juste ce qu'il faut. Au final, un bon moment de lecture.

11/05/2012 (MAJ le 24/08/2013) (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Intéressante série que voici. En partant d’une « malédiction » qui semble autant tenir du hasard que du prétendu pouvoir d’une statue aztèque, les auteurs brodent des récits indépendants mais liés entre eux. Entendez par là que vous pouvez lire chaque tome comme un one-shot mais que, par ailleurs, en les lisant les uns à la suite des autres, c’est à une histoire complète que vous vous retrouvez confrontés. J’ai particulièrement apprécié cette ambiguïté qui entoure la « malédiction ». Certes les membres de la lignée meurent bien à 33 ans, à l’image de leurs ancêtres, mais ces morts doivent autant au hasard qu’à la conviction qu’ils ont qu’ils mourront à 33 ans. Et ça, c’est plutôt bien vu ! Après, chaque tome peut se lire de manière indépendante. Les différents scénaristes ont collaboré entre eux pour garantir la cohérence de l’ensemble mais chaque scénariste s’occupe plus particulièrement d’un tome. Les dessinateurs, eux, changent en fonction des tomes. Ce procédé permet d’offrir des albums au ton personnel. Celui scénarisé par Laurent Galandon, par exemple, ressemble vraiment à du Laurent Galandon, avec ce côté mélodramatique qui lui est cher. Après lecture de trois tomes, je trouve la série très réussie. Le mystère est au rendez-vous tandis que les différents tomes proposent des récits prenants et souvent bien ancrés dans leur époque (guerre civile en Espagne pour le premier tome, révolte sociale à Brest dans le deuxième, émergence du mouvement punk dans le troisième). Le dessin est dans l’ensemble agréable à lire. A titre personnel, j’ai trouvé celui du deuxième tome un peu moins réussi mais pas de nature à me détourner de la série. Je vais continuer à suivre la série, avec d’autant plus d’assiduité que le troisième tome éclaire la malédiction de la lignée sous un nouvel angle. Seul reproche : certains liens entre les tomes sont un peu forcé, et notamment ceux concernant l’héroïne du premier tome, actrice ratée dont les films continuent à être diffusés des années plus tard et sans raison apparente.

10/06/2013 (modifier)
Par herve
Note: 3/5
L'avatar du posteur herve

Cette nouvelle série, basée sur le concept maintenant archi-usé de plusieurs auteurs, démarre sur une idée très originale: les hommes ainés de la familles meurent tous à 33 ans. Dès les premières pages, nous sommes plongés dans cette malédiction familiale mais malheureusement l'histoire d'amour entre Antonin Brossard et Miranda prend le pas sur le mystère et nous assistons à une honnête histoire sur fond de guerre d'espagne avec ses groupuscules, le POUM, et autres. Donc cela vient un peu gacher, malgré un dessin agréable de Berlion, l'intrigue liée à cette malédiction; et ce premier tome n'apporte aucune solution à cette enigme.

11/05/2012 (modifier)