Une nuit à Rome

Note: 3.05/5
(3.05/5 pour 20 avis)

À 20 ans ils se sont fait le serment d’être réunis pour leurs 40 ans…


Crise de la quarantaine École européenne supérieure de l'image Love Stories

Comme tous les gens heureux en couple, Raphaël aurait pu avoir une vie sans histoire. Mais deux jours avant son quarantième anniversaire, il reçoit une vieille VHS accompagnée d’un simple numéro de téléphone. Sur l’image, il reconnaît Marie. Elle a vingt ans et ils sont nés le même jour. C’est le film d’un serment, leur serment. Celui de se retrouver à Rome la nuit de leurs 40 ans... Bien sûr, ce serait vraiment puéril de tout plaquer pour la retrouver deux jours plus tard en Italie. Ce serait tellement stupide et immature. Tellement... Texte : Editeur.

Scénario
Jim
Dessin
Jim
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Mars 2012
Statut histoire Série terminée (deux cycles de deux tomes) 4 tomes parus

Couverture de la série Une nuit à Rome © Bamboo 2012
Les notes
Note: 3.05/5
(3.05/5 pour 20 avis)
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11/05/2012 | pol
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L'avatar du posteur bamiléké

Ce genre de récit racontant les états d'âmes de bobos quadra puis quinqua branchés et éternels ados fêtards n'est vraiment pas mon truc. J'ai vraiment eu du mal à finir le tome 3 et j'ai survolé le tome 4 tellement j'ai trouvé les dialogues et les comportements de Marie et de Raphaël proches de l'infantilisme. Je trouve en plus que cela traîne en longueur. Jim nous balance des généralités ahurissantes sur la vision du rôle de bon père (en tout cas ce n'est pas ma vision). Je trouve le scénario autour des funérailles proche du grotesque. Évidemment nous avons des héros qui n'arrêtent pas de picoler mais qui ont des corps d'athlètes à 50 ans (hommes ou femmes). Le réchauffement climatique, c'est pour les autres. C'est tellement cool de prendre 4 heures l'avion pour une simple fête. Je ne suis pas particulièrement fan du graphisme hormis quelques extérieurs romains. La mise en couleur est trop froide à mon goût. Pas mon truc.

24/08/2022 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
L'avatar du posteur herve

Tome 1 Après un excellent Petites éclipses (avec la complicité de Fane), que je relis toujours avec plaisir, Jim nous revient avec « Une nuit à Rome », un diptyque cette fois dédié aux quadragénaires. Après avoir fait évoluer plusieurs personnages dans la trentaine dans son précédent « pavé », Jim limite son histoire à celle de Raphaël, à la veille de ses 40 ans, vivant en couple avec Sophia. De son passé va surgir un scud qui va tout remettre en question dans la vie de Raphaël. Et là Jim est très fort dans les réflexions de ses personnages, qui comme moi ont passé le cap de la quarantaine. Les dialogues font souvent mouche et tombent (malheureusement) parfois juste. Véritable remise en cause du couple, de l’amitié, de la routine, cette bande dessinée est un véritable bijou, et à mon avis une des meilleures qu’il m’ait été donné de lire cette année. Jugez à travers cette phrase prononcée par Raphaël : « Formules-tu cette hypothèse, parfois, que ta femme meure, un accident, une maladie brutale, et qu’une partie de toi, honteusement, une toute partie de toi, la plus obscure, la plus inavouable, s’en trouve soulagée ?... » C’est machiavélique, mais qui ne l’a pas pensé ? En outre, je découvre à cette occasion un dessin tout en couleur de Jim, mais surtout un dessin fort réussi. Un album fort, que j’ai déjà relu deux fois. J’ajoute que j’ai opté pour l’édition de luxe de CanalBD, qui offre des bonus appréciables (croquis et essais de couvertures sur une quinzaine de pages) , une édition avec dos toilé d’une grande qualité. Tome 2 C'est certainement la bande dessinée que j'attendais le plus cette année tant le tome 1 m'avait séduit. Et je dois dire que ce second et dernier volume tient toutes ses promesses. Que dire de plus? l'histoire est belle,le dessin somptueux et une fin ouverte comme je les aime. Avec ce volume, Jim nous entraine à Rome, dans une Rome qui est une véritable invitation au voyage,comme dirait Baudelaire.Ayant passé le cap de la quarantaine, je me reconnais parfois dans les réflexions des personnages, en particulier Raphaël qui cristallise à lui seul toutes les interrogations d'une génération, tout comme le personnage d'Arnaud, qui , à l'opposé de Raphaël, semble garder les pieds sur terre. C'est finement souligné et souvent très juste. A travers cette escapade amoureuse, Jim réussit un tour de force, celui de nous interroger sur nous-même. J'ajoute que ce diptyque s'adresse, il faut le souligner, aussi bien aux lecteurs qu'aux lectrices. Il y a un côté féminin dans l'approche du couple qui devrait ravir la gente féminine dans cette lecture. Le seul bémol, s'il en faut, que j'ai trouvé , réside dans le personnage magnifique de Marie, qui me semble un peu jeune pour une femme de 40 ans. Elle en parait au maximum 30. Il faut tout de même souligner l'effort des éditions Bamboo d'avoir édité une édition spéciale dos toilé, identique à ce qu'avait fait le réseau canal BD pour le tome 1, en plus de l'édition commerciale courante. Un des mes coups de cœur de cette année. Tome 3 J'avais aimé les deux premiers volumes et c'est avec une certaine surprise que j'ai découvert il y a quelque temps que Jim travaillait sur un nouveau diptyque . Fallait-il vraiment donner suite à cette aventure romaine entre Marie et Raphaël, publiée avec un certain succès de librairie il y a 6 ans? Pourtant, Jim fait le pari, risqué, de renouer avec des personnages qui semblaient avoir fait le deuil de leur relation furtive. Nous retrouvons ici, Raphaël, dix ans après, un Raphaël désabusé et cynique avec qui le lecteur que je suis, ne ressent pas beaucoup d'empathie tant il est égoïste, à mon avis. A contrario, Jim nous dépeint une Marie plus posée, plus émouvante, plus adulte enfin. J'ai retrouvé, avec bonheur, l'atmosphère des deux premiers albums, avec Rome, la fête des copains,le balcon - la scène de présentation de l'appartement italien est assez réussie, il faut l'avouer- . Le ton est certes plus grave (rien que l'incipit donne le ton au récit), mais j'ai dévoré ces 100 pages d'une traite. Le seul reproche que l'on peut faire à Jim réside dans le fait que les personnages ne font souvent pas leur âge : Marie, censée avoir 50 ans, a le corps d'une femme de 30 ans et s'habille comme une midinette. Raphaël, au contraire fait plus vieux. J'ai lu cette histoire dans la version en tirage limitée "dos toilé" pour rester dans la continuité des deux premiers, et le cahier graphique vaut le coup (presque exclusivement réservé à des esquisses et dessins sur le personnage de Marie, même les recherches de couvertures sont autour de son personnage féminin). Un très bel album, j'attends la suite avec impatience. Tome 4 Clap de fin avec ce quatrième volume. C'est assez rare dans la bande dessinée de voir les personnages vieillir et là Jim le fait intelligemment. Je lis cette série de diptyque depuis 2012 , et je relis souvent ces albums avec plaisir. et je suis heureux de constater que les personnages, notamment Raphaël colle plus à un homme de 50 ans que dans l'album précédent. Même Jim arrive à donner à Marie, vers la fin de l'histoire, l'allure d'une femme de 50 ans. Côté scénario, c'est certes un peu plus sombre , plus grave mais l'humour n'est pas totalement absent de cet opus.. Quant au final, s'il est assez surprenant , le lecteur attentif peut le deviner à travers un indice que Jim à glisser dans une case. un très bon moment de lecture.

11/05/2012 (MAJ le 17/06/2020) (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Avis posté après la lecture des deux tomes formant un premier cycle. Jim est un auteur que j’ai depuis longtemps catalogué « auteur de supermarché », avec ses séries creuses qui inondent les étals des grandes surfaces, remplies de vannes sans saveur, répétitives et éculées, avec des dessins qui sont très légèrement éloignés de mes attentes. C’est donc avec circonspection que je me suis lancé dans la lecture de ce diptyque, qui affiche quand même une exigence plus grande. Le point de départ est relativement intéressant, mais il m’a fait penser à une chanson débile de Patrick Bruel. Et le résultat n’est hélas pas plus abouti. Je n’ai pas vraiment réussi à croire à cette histoire, qui relève davantage d’un cliché, d’une sorte de fantasme improbable que d’une réalité ferme. Mais une fois le postulat « gobé », la lecture est relativement agréable, et rapide (beaucoup de planches muettes, et dialogues peu conséquents). Et Raphaël, le héros, sorte de bobo – qui a visiblement pas mal de temps libre !, n’arrive pas à sortir de sa tête, de ses rêves et de ses fantasmes une femme connue il y a 20 ans, et qui, lui ayant rappelé un rendez-vous donné « quand ils auront 40 ans », le pousse à plaquer la femme qu’il aime, sur un coup de tête. Crise de la quarantaine, amour fou décalé, voire dilué, vérité et fidélité, les grandes questions taraudant beaucoup de couples se trouvent mises sur le tapis par Jim. Le final tournerait presqu’au happy end, s’il n’y avait un petit cliffhanger relançant la tension – et faisant clairement entrevoir un – éternel – recommencement, dix ans (et un album ?) plus tard. Pour ce qui est du dessin, il est plutôt bon, mais pas ma tasse de thé. et la colorisation accentue le côté froid - elle ne me convient pas non plus. A emprunter à l’occasion.

26/02/2019 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
L'avatar du posteur Pierig

Pour apprécier sa lecture, il faut pouvoir accepter le postulat de départ : une promesse de deux amoureux faite à 20 ans de se revoir à 40 quoi qu’il arrive. Si vous trouvez l’idée surréaliste, farfelue ou débile, passez votre chemin, vous n’en garderez qu’amertume. Personnellement, cela a titillé ma curiosité et je n’ai pas été déçu de ma lecture. Certes, ce style de dessin n’est pas ma came mais force est de constater que Jim explore bien les relations humaines dans toutes leurs complexités. C’est bien amené avec une narration fluide et qui accroche. Alors, même si je ne me personnifie pas aux protagonistes, je trouve le travail réalisé intéressant et plausible. L’épilogue apporte de manière inattendue une réflexion sur les tréfonds des sentiments amoureux en laissant éventuellement la porte ouverte pour une suite … A lire si vous êtes « open » … ;)

03/07/2015 (modifier)
Par zébu
Note: 3/5

La veille de ses 40 ans un homme lambda reçoit une K7 vidéo le mettant en scène lui et son ex petite amie lorsqu'ils avaient vingt ans et dans laquelle ils se donnent rendez vous à Rome la nuit de leur quarantième anniversaire. C'est le début de tout un tas de questionnements pour notre héros dont le plus important : va-t-il répondre favorablement à cette promesse faite il y a 20 ans ? Dans ce diptyque nous suivons donc les tribulations d'un quadra ayant visiblement du mal à faire le deuil de sa relation tumultueuse avec son ex petite amie qui, bien sûr, aime bien venir de temps en temps jouer les empêcheuses de vivre en rond. On ne peut pas dire que l'image de l'homme en général soit très valorisante, ni celle de la femme d'ailleurs. Mais il ne faut pas non plus tout prendre au premier degré en se disant que le personnage de l'héroïne est une belle salope ne pouvant pas s'empêcher de semer la zizanie dans la vie de son ex et que celui du héros ressemble à un pauvre type sans personnalité, dénué de toute volonté et incapable de tirer un trait sur son passé amoureux. Car pour moi, l'auteur a voulu faire passer le message suivant : qui n'a jamais eu envie de tout envoyer valser, se lâcher, succomber à ses anciens démons afin de se redécouvrir et être une autre personne ou celle que l'on aurait voulu devenir, tout cela juste le temps d'un week-end ? Ainsi on se rend bien compte de l'habileté de l'auteur à nous tenir en haleine avec une histoire dans le fond des plus banales mais vraiment entraînante ; cependant je ne pense pas que ce soit le genre de série que l'on relise plusieurs fois avec autant de plaisir. Enfin ce diptyque se révéla être pour moi d'une saveur toute particulière puisque je l'ai lu le jour même de mes 35 ans ce qui contribua à me mettre encore un peu plus dans l'ambiance. Bref, vraiment sympa pour qui aime les histoires d'amour tumultueuses et les remises en question de soi.

21/01/2015 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
L'avatar du posteur Canarde

Voilà une histoire énervante. Comme Ro, je n'arrive pas à m'identifier à ce quadra bobo qui n'est pas capable de choisir (dis mon gars, il serait temps de grandir !) et à cette chieuse internationale (comme dit mon homme) qui joue avec lui comme avec un jouet. Mais il faut avouer qu'on en a connus, des comme ça, et que quelque part, ça appuie là où ça fait mal. C'est une sorte d'histoire sentimentale qui fait battre le cœur dans un ennui renouvelé, un peu comme dans Le Goût du chlore. Mais il y deux raisons de se sentir rétif : 1. Le dessin, extrêmement lisse, suave, et dans des colorations sucrées, laisse un goût de guimauve un peu indigeste. Désolée, mais Vivès est plus inventif et d'une certaine manière incisif. 2. Si on est plus proche de 40 ans que de 15, on se sent un peu mis en cause dans des fantasmes qu'on a eus. Mais les fantasmes ne sont pas faits pour être réalisés, ils sont une représentation virtuelle de ce qu'on ne fera pas dans la réalité. Cette BD met donc en forme un fantasme sans doute très répandu dans nos esprits, qu'ils soient masculins ou féminins... A faire lire aux nombreux jeunes mâles indécis, et chieuses internationales qui sommeillent en nous...

19/06/2014 (MAJ le 20/06/2014) (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
L'avatar du posteur Erik

Après le week-end à Rome, voici une nuit à Rome. A croire qu'on ne reste pas très longtemps à Rome malgré le fait que tous les chemins y mènent. Trêve de plaisanterie, passons aux choses sérieuses. Le comportement de deux protagonistes Raphael et Marie laisse franchement à désirer. Cependant, on pourra s'embarquer aisément dans cette histoire d'amour qui ne sera peut-être pas à l'eau de rose. La conclusion s'avère quelque peu dramatique selon les premières pages d'introduction. Bref, on connaît la fin d'emblée. Avoir 20 ans et s'amuser puis avoir 40 ans, ce n'est plus la même chose. La vie et les rencontres nous façonnent. Cependant, est-ce qu'au fond, on ne reste pas le même ? Cette nuit à Rome relève d'un pari fou mais qui est la réalisation d'une promesse éternelle. Une jolie bd qui ne doit pas tomber dans les mains de votre femme et épouse au risque de vous donner des idées. Je rehausse la note à la suite de la lecture du second tome qui semble clore cette histoire. Un scénario simple mais une histoire prenante au travers du questionnement des principaux personnages qui sont attachants de réalisme. La rencontre de Marie et de Raphaël a enfin lieu et tout va s'enchaîner assez rapidement dans une nuit un peu folle comme on rêve d'en avoir. En effet, derrière le choix d'une existence de famille paisible peut se cacher un véritable démon conduisant à la passion et donc une espèce de folie. J'ai franchement aimé cette histoire et je ne vois pas pourquoi cela mériterait moins de 4 étoiles. Bref, la fin est réellement brillante en comblant toutes mes attentes. Maintenant, j’avoue ne pas comprendre le débat vis-à-vis de l’identification et de porter un jugement sur le comportement moralement douteux de celui qui cède à la tentation de l’amour de jeunesse. Si on devait faire la liste de toutes les bds où sévit un héros au comportement douteux, il faudrait par exemple descendre Le Tueur qui est pourtant une série culte (et à juste titre). En effet, celui qui approuve de tels actes aurait un sérieux problème. Et puis, n’entrons pas dans un débat s’il vaut mieux être un bobo parisien qu’une racaille des cités. Le propos ne se situe pas à ce niveau de caniveau. C’est un peu comme si on rejetait la musique du groupe Noir Désir parce que Cantat a commis un homicide sur sa compagne et poussant une autre à un acte désespéré. Visiblement, cela ne l’empêche pas de se produire et d’avoir le succès en raison de qualités musicales intrinsèques. Non, une nuit à Rome est une magnifique bd qui prend un thème jusqu’ici pas exploité : est-ce que l’on peut oublier son premier amour ? Est-ce suffisant pour balayer ce que l’on a construit tout le long de la vie ? La démonstration qui est faite par l’auteur est magistrale.

27/10/2013 (MAJ le 19/06/2014) (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Ce genre de Bd intimiste et introspective, c'est pas mon fort ; je n'ai goûté à ce fruit que parce qu'on me l'a demandé, pour avoir une idée et trancher dans une discussion animée entre 2 avis opposés. Je l'ai lue, mais je n'en ai tiré aucun plaisir, non pas que l'ensemble soit rébarbatif ou véritablement rasoir, mais je n'y trouve rien qui me corresponde (encore que j'ai un peu vécu l'égarement de Raphaël, sauf que moi j'ai pas cédé parce que j'étais avec une femme que j'aimais trop et que je respectais) ; je n'en retire donc rien et tout ça me laisse plutôt indifférent, d'autant plus qu'il est stupide de céder à une tentation quand on a un couple harmonieux. Le sujet est classique : une romance aux hésitations coupables, la remise en question du quadra, la crise du middle-age, le tout est conté avec pudeur et sensibilité, on sent que Jim prend son temps, posant ses scènes, car ses grandes cases dont certaines muettes, ses pleines pages, sa mise en page... tout ça prend de la place dans un album, et ça lui permet de développer une histoire cohérente avec un réel talent de conteur et de dialoguiste, à laquelle chaque couleur est adaptée à une ambiance. Un joli récit, dont le dessin n'est pas forcément dans mes préférences, qui étrangement peut plaire plus à un public féminin, plus sensible à ce type de sentiments, mais dont encore une fois je ne suis guère friand...

18/06/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

A titre personnel, j’ai trouvé ce récit plaisant. Jim reste dans ses thèmes de prédilection avec cette remise en question à l’occasion d’un anniversaire. Le ton ici est résolument romantique puisque c’est une histoire d’amour sans espoir de lendemain qui nous est proposée. Une nuit pour ne pas nourrir de regrets… ou l’inverse. Pour hautement improbable qu’elle soit, l’histoire n’en devient pas moins crédible grâce au savoir-faire de l’auteur. Le dessin est toujours aussi agréable à l’œil. C’est net, doux, soigné jusque dans les décors. Je regrette juste l’emploi de l’une ou l’autre grosse ficelle et un final que j’ai trouvé quelque peu édulcoré. Mais, bon, dans l’ensemble, je dois bien avouer que j’ai apprécié ce récit.

15/04/2014 (modifier)
Par Ro
Note: 1/5
L'avatar du posteur Ro

J'avais déjà remarqué à la lecture de Petites éclipses du même auteur que je ne me sentais proche d'aucun de ses personnages et que j'étais très éloigné de leur manière de penser, et donc probablement de celle de Jim. Ce sentiment a été franchement exacerbé à la lecture d'Une nuit à Rome où j'ai foncièrement détesté les deux personnages principaux, au point de les insulter mentalement à chacune de leurs nouvelles décisions. Mon ressenti réel vis-à-vis de cette lecture serait donc de dire que je ne l'ai vraiment pas aimée, mais vraiment pas. Ce diptyque m'a énervé, m'a gonflé et j'en suis venu à survoler les pages à partir du second tome, cherchant juste à atteindre la fin pour savoir où allait en venir l'auteur. Pourtant, objectivement, il a de bonnes qualités. Le dessin est un peu inégal, avec des visages parfois bizarrement bâclés, au point de ne pas reconnaître celui de la copine du héros quand elle danse dans le premier tome par exemple, mais d'autres fois très réussis. Les décors sont bien rendus (quoique je n'ai pas compris la narration du tout début indiquant que l'action se passe à Gif-sur-Yvette alors que c'est très visiblement Paris et que Gif n'a rien à voir avec ça, mais ça n'a aucune importance). La colorisation aussi est bonne. Bref, c'est graphiquement joli. La narration également est de qualité. On suit l'histoire avec fluidité et les atermoiements psychologiques du héros, qui est tenté mais veut résister, sont bien mis en scène. Bref, il y a là les bases techniques d'un récit capable de séduire son lecteur... pour peu qu'il n'en fasse pas un vrai rejet. Car ce fut mon cas tant j'ai sincèrement méprisé les protagonistes et au-delà d'eux le message que j'avais le sentiment que l'auteur voulait me faire passer. J'ai détesté le caractère bobo urbain trentenaire/quarantenaire instable du héros et de ses proches, avec leurs réflexions permanentes sur l'infidélité et la fragilité des couples. J'ai détesté l'égoïsme et le mépris des autres dont fait preuve l'héroïne, dont le caractère m'aurait donné des envies de violence si j'avais eu à la côtoyer dans la vraie vie. J'ai détesté les décisions du héros, même si dans le récit lui aussi affirme à plusieurs reprises qu'il se déteste pour ça. J'ai détesté le message répété plusieurs fois dans le second tome comme quoi il faut être infidèle pour pouvoir vivre des moments forts. J'ai détesté leur vision de la vie et de l'amour. Tout cela est tellement loin de ce que je suis foncièrement que ça m'a saoulé au plus haut point, allant jusqu'à m'énerver en cours de lecture. D'une certaine manière, l'auteur peut éventuellement se sentir flatté que son oeuvre ne m'ait pas laissé indifférent, mais ce qui est sûr, c'est que je n'en conseillerais ni l'achat ni la lecture. Ah si, cette BD a peut-être une autre qualité : elle a su me donner envie de passer quelques longues vacances en Italie... avec ma femme et mes enfants.

15/03/2014 (modifier)