La Grande évasion - Biribi
Comment s'évader d'un bagne perdu au milieu du désert ?
La Grande évasion Prisons
Maroc, 1898. Biribi, lieu oublié de tous où s'entassent les soldats condamnés par la cour martiale. C'est dans un de ces camps que le prisonnier Ange Lucciani, ex-souteneur corse, est transféré. Très rapidement pris en grippe par le chaouch qui règne en maître absolu dans ce bagne, il n'entrevoit qu'une possibilité : se faire la belle. Mais on ne quitte pas aussi facilement cet enfer à ciel ouvert... Texte : éditeur.
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Date de parution | 09 Mai 2012 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Au contraire de certains autres aviseurs, je suis plutôt friands de ce genre de séries "concept" à la manière des séries Quintett, Alter Ego ou encore "Sept". Je me suis donc procuré récemment la série complète, cette dernière étant vendue d'occasion à un prix très attractif sur un site de vente en ligne. Au vu des nombreux avis déjà déposés, je ne m'étendrai pas sur le scénario retraçant l'évasion du militaire Ange Lucciani d'un camp disciplinaire de Biribi, basé en Afrique du Nord. Ici, l'histoire se concentre essentiellement sur les conditions de vie effroyables et sur l'enfer vécu par les soldats condamnés aux travaux forcés. Bien que je rejoigne certains avis précédents quant au côté très classique de la trame de l'histoire et aux personnages très stéréotypés (le méchant chaouch, les bagnards complices, etc.), force est de constater que le scénario est plutôt efficace et l'univers des bagnes de Biribi bien documenté (uniformes, organisation, sanctions disciplinaires tels que le silo ou la crapaudine, etc.). Une fois ce one-shot ouvert, le lecteur a ainsi du mal à le refermer sans savoir si oui ou non, Ange Lucciani arrivera à s'extraire de cet enfer à ciel ouvert. Côté dessin et colorisation, cela reste classique mais plutôt agréable à l’œil. Une bonne entrée en matière que cette BD dans la série concept "La grande évasion" et Un bon 3,5 que je relève à 4. Originalité, Scénario : 6,5/10 Dessin, Mise en couleur : 7,5/10 NOTE GLOBALE : 14/20
Biribi ! Ce nom fait froid dans le dos. Ce sont les compagnies de discipline et d’établissements pénitentiaires qui étaient stationnés en Afrique du Nord, alors colonie française, et destinés à recevoir les militaires réfractaires ou indisciplinés de l’armée française. Dans ces bagnes, les soldats effectuaient des travaux de force soumis à un régime très dur. Sylvain Ricard, le scénariste s’est documenté pour rendre cette première "grande évasion" authentique. L’histoire se déroule au Maroc à Dar Bel Hamrit. Notre héros, Ange Lucciani condamné pour insubordination, effronterie, refus d’obéissance et tentative d’évasion - quel palmarès ! – découvre sa « nouvelle maison » et ses « colocataires ». Il n’a qu’une envie. S’enfuir loin de ce cloaque où la torture, les brimades physiques et les humiliations sont le quotidien des prisonniers. L’univers des condamnés est terrifiant. Le tatouage, théoriquement interdit, est un affront pour les gardiens. Vaincu, mais non dompté ! Malgré les traitements cruels infligés à Ange Lucciani, celui-ci est coriace et endure les brimades. Une histoire exaltante soulignée par le graphisme d’Olivier Thomas au point que j'ai fait l’acquisition d’une planche originale il y a quelques années. Je recommande vivement cet album. Biribi a perduré jusqu’à la décolonisation, même si son déclin est entamé dès les années 1930. Un pan de notre histoire pas très joli.
Biribi est le premier album que je lis de cette série concept, La Grand Evasion. J'ai découvert avec lui un récit d'aventure militaire à l'ancienne, comme les vieux films d'action historique. Le cadre est celui d'une prison militaire française particulièrement dure dans le désert Marocain fin 19e siècle. On y trouve un prisonnier qui refuse de plier sous le joug du chef de camp ultra-violent puis qui organise son évasion comme le nom de la série l'indique. Le graphisme est très appréciable, clair et joliment colorisé. La majorité des protagonistes sont habillés de lambeaux et crâne rasé donc il est possible de les confondre un peu. La scène de bagarre du début d'album notamment m'a un peu perdu car je n'ai pas su immédiatement qui tapait qui. Mais à part ça, le graphisme rend bien l'esprit d'aventure et la chaleur marocaine. J'ai bien aimé. L'ambiance des prisons de l'armée française du 19e siècle est intéressante aussi. Il y a de la dureté manifeste mais aussi un esprit de camaraderie qui persiste malgré tout. L'histoire se révèle simple même si elle est bien menée. J'aurais aimé un petit peu plus d'originalité qui aurait pu davantage marqué mon esprit. Mais cela reste une bonne lecture.
En lisant cette Bd, je ne peux m'empêcher de me remémorer sans cesse le film de Sidney Lumet, la Colline des hommes perdus (The Hill) en 1965, où Sean Connery était un prisonnier se dressant contre l'absurdité militaire et carcérale, le racisme et le sadisme des gardiens : même ambiance de camp disciplinaire inhumaine et dure, même garde-chiourme peau de vache et même décor d'Afrique du Nord, sauf que c'était un camp de l'armée britannique pendant la Seconde guerre mondiale. Ici, c'est l'armée française à la fin du XIXème siècle, mais le ton est sensiblement identique. Il y a aussi quelques scènes qui peuvent rappeler le film Papillon et le bouquin d'Henri Charrière dont il est tiré. J'aime ces ambiances de prison que ce soit au ciné ou en BD, c'est pourquoi avec cet album, je suis servi, les caractères sont très typés, et le récit reste classique parce que beaucoup vu au cinéma, en n'évitant pas les clichés propres à cette atmosphère virile et carcérale. Mais l'ensemble est bien fait, jamais ennuyeux, d'autant plus qu'on a droit à une vraie évasion pénitentiaire, avec tous les éléments que peuvent comporter les histoires de prison à l'écran (L'évadé d'Alcatraz, Luke la main froide, la Grande évasion...), les autres récits de cette série concept n'étant pas tous situés dans ce contexte. Le dessin est costaud et très agréable, même si les crânes rasés de tous ces taulards ne facilitent pas le lecteur pour les reconnaitre ; le côté lumineux du désert ajoute un plus. Au final, un bon récit, carré, efficace, bien mené, brassant plusieurs thèmes, avec une fin attendue mais logique.
Les auteurs citent – à juste titre d’ailleurs, parmi les auteurs ayant traité ce sujet et ce bagne, Georges Darien. Par contre, ils ont évacué (ou oublié ou fait le choix de ne pas le traiter, je ne sais pas ?) ce qui faisait la force du livre de Darien (et de tous ses grands livres !), c’est-à-dire le volet politique, l’anarchisme qui irrigue son œuvre et en fait plus qu’un romancier, un auteur engagé, qui ne crie pas dans le vide. Alors, ceci étant dit, cet album choisit donc de ne traiter que le côté « aventure ». Mais tout est trop rapidement traité je trouve. Que ce soient les personnalités des protagonistes ou l’action elle-même (qui accumulent pas mal de clichés). L’évasion elle-même, le cœur du sujet, m’a paru à la fois improbable et brouillonne. Au-delà du sadisme du chef du camp (qui n’est qu’un décor abstrait – tout comme la quasi-totalité des détenus) et de l’obstination du personnage principal, dont le relatif masochisme (pourquoi provoque-t-il la répression avec sa moustache tatouée ? Sa fierté n’explique pas tout.) le complète bien, on lit ce récit assez rapidement. Presque aussi rapidement que je l’aurais oublié je pense. Note réelle 2,5/5.
Le problème est que nous en avons lu ou vu un paquet de ces évasions du bagne militaire. Alors ici une description des conditions de survie de ces gars mais avec tous les archétypes, ou plutôt les clichés inhérents au genre, j'ai envie de dire qu'il n'y a pas grand chose de nouveau. Le méchant chef un peu sadique, les prisonniers pas vraiment méchants...bof! Et c'est bien ce qui pose problème car avec cette série, la fin est connue. Ca s'appelle "La grande évasion", donc le gars ou les gars vont réussir leur coup, alors pourquoi pas, mais ici il n'y a pas grand chose qui m'a fait vibrer. J'accorde une ou deux bonnes idées, la moustache entre autres, et bon le concept est original. Mais vraiment un petit "pas mal".
Ce one-shot nous fait découvrir l'histoire d'un prisonnier qui se retrouve détenu au Maroc, et comme le titre l'indique celui-ci va chercher à s'évader. Mais peut-on parler vraiment d'une grande évasion ? Je ne pense pas. L'histoire n'avance pas beaucoup. On découvre une atmosphère remplie de cruauté gratuite avec les gardiens ou certains détenus et certains comportements manquent cruellement de réalisme. Les personnages sont souvent beaucoup trop crédules ou trop confiants en eux, ce qui va bien arranger la suite du scénario. Certes, la stratégie d'évasion est originale, mais pas de quoi en faire une histoire entière. J'ai plus eu l'impression de lire un premier tome d'une série plutôt qu'un one-shot, puisqu'au moment où l'histoire devient intéressante, ça s'arrête ! Le dessin reste cependant correct, même si ça manque parfois de détails. Bref, j'ai été assez déçu par ce premier one-shot de cette série. 2/5
J'ai acheté cet album pour 3 raisons : le titre m'a rappelé le livre de Georges Darien , la couverture m'a intrigué et j'aime bien Sylvain Ricard. Soyons franc : cette bd n'a rien à voir avec le brûlot anarchiste de Darien. Ce n'est pas faire injure à Ricard de dire qu'il n'a pas la prose de Darien. Ici, Ricard a gardé le cadre pour faire un pamphlet antimilitariste (similaire en cela à Darien) mais il a oublié totalement le côté anar. Enfin cette bd n'est pas présentée comme une adaptation donc je peux juste signaler un regret et non un jugement. Revenons à la bd en elle même. Le dessin m'a bien plu même si les persos sont parfois un peu figés. D'un point de vue scénario, on est ici dans du grand classique. On a déjà vu, lu cela mille fois. C'est un peu papillon dans l'enfer de Biribi. La lecture est plaisante, tout s’enchaîne sans fausse note (le final est peut être un peu moins réussi) cependant rien d'original. Ce défaut peut être aussi la qualité de cet album. Quand on aime les récits d'évasion et de prisons, c'est toujours plus ou moins la même chose. Donc si on y revient c'est en même temps que c'est cela qu'on veut. Des matons pourris, des tortures physiques et morales, un héros rebelle etc. Donc ici on a le quota sans plus mais sans moins non plus. 2.5/5
La Grande évasion- Biribi est le premier one shot de la nouvelle série de chez Delcourt qui comporte plusieurs récits portant sur le même thème. Celui qui nous intéresse est celui d'évasions spectaculaires. Mais voilà dans cet album l'évasion en question ( comme le signalait pol avant moi dans le premier avis de cette série) est loin d'être spectaculaire. L'histoire reste quand même sympathique , car elle nous emmène dans un camp de prisonniers de l'armée coloniale française , où s'entassent les soldats condamnés par la cour martiale. C'est dans ce camp qu'Ange Luciani arrive le sourire aux lèvres , ce qui ne plaira pas à l'officier qui dirige ce camp d'une main de fer. Ce récit m' a beaucoup fait penser au film Luke la main froide sorti en 1967 avec Paul Newman dans le rôle du personnage principal. Que ce soit dans cette BD ou dans le film que je viens de citer l'histoire est une parabole sur l'autorité et la rébellion avec ses rôles typiques de toutes les histoires de taulards: le maton sadique, le caïd au grand coeur, etc.. Ce one shot traite bien sûr d'évasion , mais aussi de la vie dans un pénitencier avec tout ce que cela implique, la discipline , les punitions reçues par les prisonniers mais on peut plutôt parler de tortures ou en tout cas de maltraitances.Ce récit traite aussi de vengeance , de viols sur les détenus , de survie , du système D , enfin de tous les thèmes liés à la vie dans un univers carcéral. Comme je l'ai dis plus haut il n'y a rien de bien extraordinaire dans ce récit, surtout durant la partie qui traite de l'évasion de notre héros et de ses codétenus. C'est un récit honnête voilà tout. Le dessin est agréable et très réussi. J'ai apprécié le style réaliste d'Olivier Thomas. La colorisation s'accorde parfaitement avec ce genre de dessin. J'ai donc passer un moment sympathique mais sans plus avec ce one shot .Je n'en déconseille pas la lecture mais essayez de faire comme moi c'est à dire de l'emprunter à votre médiathèque.
Le premier album que je lis de cette nouvelle série de one-shot et si je ne le trouve pas mémorable, c'est tout de même bien fait à mes yeux. Je ne suis pas un grand fan du style réaliste du dessinateur, mais je trouve que cela va bien avec le scénario. L’histoire est pas mal et son point fort est la description de comment était la vie dans ses bagnes. J'ai trouvé cela assez intéressant et le scénariste retranscrit bien comment pouvaient souffrir les prisonniers. En revanche, je trouve qu'il a échoué à rendre ses personnages intéressants. Je n'avais aucun sentiment pour les prisonniers et je m'en fichais un peu s'ils allaient réussir ou échouer dans leur grande évasion.
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