Clown (Le Hir)
Le clown blanc n'a plus le goût du rire... Une très sombre et poignante histoire de vengeance dessinée par un nouvel auteur dont le talent est indéniable.
Cirque & Saltimbanques Les petits éditeurs indépendants Une histoire de famille
Un soir d'hiver, le clown blanc trouve un bébé sur un tas d'ordures. Baptisée Zoé, l'enfant grandit dans la roulotte de son père adoptif. Devenue une jolie jeune fille, Zoé découvre la dureté et les douceurs du monde extérieur au coeur du cirque de monsieur Willy. En souvenir du passé, le clown blanc se met à boire, laissant le soir Zoé seule dans la roulotte. Violée par les compagnons de beuverie de son père, la frêle jeune fille finit par se pendre. Après l'enterrement, le clown blanc n'a plus que un but, tuer ceux de ses amis dont Zoé a inscrit les noms dans son journal intime. Source : DBD
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Date de parution | 04 Mai 2012 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Dans le cirque, je connaissais le clown comique et le clown triste. Le Hir en invente un nouveau : le clown désabusé. Le dessin sombre, parsemé de temps à autre de touches colorées, distille une ambiance lourde qui traduit les difficultés de l’époque pour les gens du cirque. Le trait nerveux, parfois esquissé, est bien en adéquation avec le sujet. On peut regretter parfois un manque de rigueur dans les proportions mais l’ensemble est visuellement une réussite. L’omniprésence de voix off est un choix narratif osé qui aurait pu alourdir le récit. Mais il n’en est rien. Toutefois, je pense qu’une voix off à la première personne (celle du clown par exemple) aurait donné davantage de poids aux événements en impliquant le lecteur. Ici, on se sent spectateur d’un récit qui nous est étranger. Bien que rapide, la lecture reste (fortement) conseillée.
A l'issue de ma lecture j'avoue que je suis un peu perplexe. Bien avant que de sombres abrutis décident de se déguiser en clowns pour terroriser des gens, j'avais un rapport assez lointain avec ces gars qui se tartinent la figure de blanc ou de rouge pour se dessiner un sourire que je n'ai jamais trouvé communicatif. Au cours des années quelques lectures ou visionnages ont renforcé ce sentiment: Freaks, (T. Brownning), Ça, (S. King). Ceci pour dire que si je ne vais pas à reculons vers les histoires comportant des clowns, j'y regarde à deux fois. Ce clown ci n'est pas drôle, ce n'est d'ailleurs pas le propos puisque l'histoire est celle d'une solitude extrême rompue par l'arrivée inattendue d'une petite fille. Dés lors le destin s'en mêle, il est inéluctable et inexorable et l'on sent très vite que ce personnage va déraper et même si à ses yeux il ne fait que justice, il n'en devient pas moins un assassin. Album glauque, sans espérance que quelques touches d'humour dans la première partie ne sauvent pas d'un naufrage annoncé. Et puis il y a le dessin très atypique, le choix des couleurs, la narration pratiquement sans texte ou minimaliste qui renforce à mon sens le côté sombre de l'ensemble. Au final un album recommandable de par son originalité de traitement mais à ne pas lire un soir de spleen.
Cette série est un ovni : le dessin et les couleurs font de chaque planche une oeuvre de d'art. Les Hir père & fils nous livrent deux tomes forts en émotion. J'apprécie particulièrement la qualité du crayonné et de la mise en couleur. Le tome 1 se déroule sous un chapiteau, le tome 2 nous emmène en Amérique avec les migrants des années 30. Tout est dans l’atmosphère créée par les auteurs grâce à une mise en page et une mise en couleur efficaces. Le texte est réduit à sa plus simple expression, les dessins parlent d'eux-même. L'histoire est très sombre avec quelques lueurs d'espoir. Après Clown et American Clown, j'ai vu sur le site des auteurs que le tome 3 sortait en avril 2015. Hâte de découvrir la fin de cette trilogie. Ces 2 premiers tomes restent pour moi uniques en leur genre. A découvrir.
Joli premier essai pour l'auteur avec cette histoire d'un clown qui s'occupe d'une fillette abandonné et qui va transformer sa vie progressivement à son contact. L'histoire est assez simple, ce qui n'empêche pas les passages tragiques d'être présents, et le format muet rajoute à l'ambiance saisissante. Cependant il faut bien avouer qu'il y a deux petits défauts : l'histoire se lit bien, mais trop vite, et du coup je ne sais pas si l'achat est franchement recommandé car la lecture se fait en dix minutes. Ensuite, j'avoue que j'ai eu peu de surprises, l'histoire est bien, mais elle n'a pas l'originalité complète qui me ferait accrocher à 100 %. Le dessin accompagne bien le récit, dans cette ambiance du clown triste. C'est une belle mise en page. En gros, la BD est plaisante et se lit bien, mais elle souffre de quelques défauts. Ce qui ne m'empêche pas d'en recommander la lecture car c'est toujours intéressant.
Le Hir arrive à faire naître de l'émotion avec une histoire d'une simplicité absolue. On ne pourra pas dire que l'originalité sera présente. L'album sera d'ailleurs très vite lu en raison de nombreuses scènes contemplatives. Il s'agit bien d'une bd muette hormis la narration. Cependant, j'ai beaucoup apprécié cette fable du clown reclus qui découvre la joie de vivre grâce à l'émergence d'une petite fille dans sa vie. Les choses vont singulièrement se compliquer à l'âge adulte. Les clowns m'ont toujours fait peur car derrière le visage d'un farceur peut se cacher d'autres réalités plus sombres pour peu qu'elles naissent du malheur et du désespoir. C'est le premier album d'un auteur plein de promesse et d'espoir. Le 4 étoiles est décerné à titre d'encouragement car c'est mérité. Il faudra juste un peu plus complexifier les choses à l'avenir sous peine de ne pas assez contenter le lecteur.
J'ai apprécié la lecture, certes rapide, de ce one shot sympathique. Il est vrai que l'originalité n'est pas ce qui caractérise le plus ce récit sombre, mais la simplicité du scénario est au contraire un atout pour ce genre de bd sans paroles, si ce n'est la présence d'une voix off. En tous cas je suis d'accord avec les autres posteurs, celle-ci n'était pas obligatoire, mais bon on s'en accommode quand même. Pour en revenir au scénario classique je l'ai trouvé plaisant, mais il faut dire que j'ai toujours aimé les histoires de vengeance, mais je n'en dirai pas plus car autrement les futurs lecteurs ne voudront pas investir dans cette bd. En ce qui concerne le dessin j'avoue qu'il est très beau même si je ne suis pas un fan de ce style. Pour finir je dirai donc que l'on peut recommander la lecture de ce one shot même si celle-ci n'est pas indispensable.
Mes critiques seront identiques à celles de Miranda : le scénario est des plus convenus et la narration y aurait sans doute gagné à rester muette ou à verser dans un style plus poétique. Ici, c’est souvent inutile et sans originalité et ce style fait perdre à l’univers son charme poétique. Le dessin, lui, est très plaisant mais il ne parvient pas à me faire oublier un scénario aussi convenu. J’ai toutefois fort apprécié les planches les plus lumineuses et je me replongerais avec plaisir dans un album dessiné par Louis Le Hir. Mais bon, ici, je ne peux rien dire d'autre que bof...
Après avoir lu le fabuleux Une Nuit Chez Kipling du même auteur avec sa richesse visuelle et scénaristique, ce « Clown » se révèle être son contraire absolu, d’une légèreté accablante côté scénario et d’un visuel, joli certes, mais un peu trop dépouillé. Je suis d’accord avec Alix pour dire que la voix-off ne sert pas à grand-chose et que l’album aurait gagné à être muet, d’autant qu’elle n’est faite que de phrases courtes sans intérêt, basiques et sans poésie. L’histoire en elle-même ne fait pas mieux, elle se « lit » vite et ne recèle pas vraiment de suspense, tout au moins jusqu’au viol qui m’a bien saoulée. En arrivant à cette partie de l’histoire je me suis dit, « nous y voilà », un peu de larmoyant et de niaiserie pour débuter le récit avec le gentil clown qui adopte la petite orpheline, tout ça pour débarquer dans un bourbier écœurant, un viol suivi d’une vengeance ultra violente qui fait dans la surenchère en tranchant net avec le reste du récit. Ça m’a déçue, car à force de répéter les mêmes histoires sans leur donner un souffle nouveau on finit pas s’en désintéresser. Les personnages ne m’ont pas touchée, j’ai trouvé Zoé molle et insipide, c’est juste la gentille fille à son papa ; quant au clown, il est comme on espérait qu’il soit, stéréotypé et prévisible. Je passe. PS : arf, le père a écrit cette histoire pour son fiston... parfois il ne faut pas mélanger travail et famille.
Cet album ne déborde certes pas d'originalité, mais aborde des thèmes très humains avec beaucoup de talent. L'histoire débute sur des tons de fable champêtre (pèche à la ligne, nuit à la belle étoile et autres joyeuseries) mais s'assombrit rapidement avant de virer au drame. La narration se fait discrète (pas de dialogues, quelques « voix off »), ce qui donne de la force au récit. Je me demande d'ailleurs si on n'aurait pas pu complètement se passer des voix off, elles n'apportent finalement pas grand chose, et un album complètement muet aurait pu être intéressant. Le dessin est magnifique, maîtrisé et élégant, et les couleurs sont un vrai délice. Je vous laisse admirer les planches dans la galerie... et bon sang quelle couverture ! Sur le coup Jean-Louis Le Hir laisse les pinceaux à son fils Louis, qui signe là son premier album... une réussite ! Cette histoire a réussi à me toucher et m'émouvoir malgré un temps de lecture assez court (absence de dialogues oblige), ce qui est quand même fort. Une chouette découverte, et un duo d'auteurs père/fils à suivre...
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