Furioso

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

Au temps des premières croisades...


987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Auteurs italiens Les Croisades Proche et Moyen-Orient

Nous sommes au temps des premières croisades, dans une ville des bords de la Méditerranée. Au cours d’une cérémonie religieuse, un vieil évêque apparaît au balcon de la cathédrale. Tremblant de tous ses membres, il laisse maladroitement tomber la relique de la pointe de la lance sacrée, celle qui transperça le Christ sur la croix, sur un modeste chasseur de rats, Berto. Le passant s’en tire sans gravité et pour la foule, c’est un miracle, Dieu leur a indiqué le nouveau sauveur. Mais le clergé et la noblesse sont sceptiques. Comment cet humble inconnu pourrait-il être un saint ? Pour l’éloigner, ils décident alors que, dès qu’il sera guéri, il devra partir pour Jérusalem. Berto n’apprécie pas du tout ce qui lui arrive. Il tremble à l’idée de partir en guerre et se demande comment il pourrait bien être saint puisqu’il a toujours aimé les excès ! Une rencontre va changer la donne... (Texte : Futuropolis)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Mai 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Furioso © Futuropolis 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
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19/05/2012 | Spooky
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L'avatar du posteur ThePatrick

J'ai beaucoup aimé le dessin de Furioso. Pour je ne sais quelle raison, on a l'impression que chaque case est toute petite et dense. Et ce trait, avec ces sensations de crayonné, est vraiment très agréable, et n'est pas sans faire penser à Duchazeau avec Gilgamesh par exemple. Au niveau de l'histoire par contre, je serai moins élogieux. On a en effet une histoire qui parle de Dieu, mais Dieu n'y est à aucun moment. Seuls les hommes, leurs motivations et leur bêtise y sont. On se retrouve donc avec une foultitude de dialogues sur des hommes qui parlent de la volonté divine à tort et à travers, mais sans originalité et sans parvenir à intéreser. Il aurait pourtant pu y avoir quelque chose. Le passage avec la sainte lance est assez cocasse et bien senti (oui, on sent fort La vie de Brian des Monty Python), et le personnage de la sainte pécheresse est plutôt intéressant. Il y a aussi la symétrie entre Ferragus, le champion musulman, et le tueur de rats (qui en fait ne tuera même pas un rat), le champion chrétien, qui aurait pu donner une structure intéressante. Mais il est à peu près impossible de s'attacher à aucun personnage, et l'ensemble est finalement très verbeux pour pas grand chose. On n'arrête pas de parler de Dieu, mais sans aucune originalité, et à vrai dire, sans vraiment y croire. Le côté tragique qui aurait pu marquer - et là encore donner une structure intéressante - fait long feu. Au final, cet album est graphiquement très beau et se lit sans déplaisir, mais sans non plus susciter d'intérêt, et s'oubliera malheureusement assez vite. Note réelle : 2,5 / 5.

04/04/2021 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Furioso nous plonge dans les batailles des grandes croisades. On va suivre une histoire plutôt intéressante. L'originalité provient du fait que nous sommes aussi bien plongés du point de vue des chrétiens que celui des musulmans. Les séquences s'alternent et les protagonistes des deux camps ne se rencontreront jamais. Je constate avec effroi que l'image papale était encore celle d'un vieillard ayant du mal à faire le moindre geste. 1000 ans après, je n'ai pas l'impression d'assister à un progrès de ce côté là. Pour le reste, ce récit semble décrire des situations inédites. C'est traité avec une certaine intelligence. Le fait divers est traité comme un signe de dieu : c'est le postulat de cette histoire qu'on suivra jusqu'au dénouement final. En vérité, c'est bien une dénonciation du pouvoir religieux que l'on se situe d'un côté ou de l'autre. Que de guerre et de mort au nom de la religion à travers le monde...

03/02/2013 (modifier)
Par Tomeke
Note: 3/5 Coups de coeur expiré

Furioso est un bon album, divertissant et bien construit. Le récit s’articule autour de deux destinées, opposées dans les croisades. J’ai trouvé dans l’histoire du jeune chasseur de rats un peu de « La vie de Brian » des Monty Python. De l’autre côté, j’ai senti plus de gravité dans le récit du musulman. Quoiqu’il en soit, c’est dans la critique de la religion, parfois moqueuse mais pertinente, que cet album m’a marqué. Mis en parallèle, les deux destins s’entremêlent tour à tour et permettent au récit de jouir d’une bonne dynamique. Seul bémol d’après moi, un petit sentiment de trop peu en fin de lecture, comme une envie d’en découvrir plus et de ne pas terminer si vite l’album. L’aspect graphique de l’album est des plus réussis. Le trait est certes simple mais remplit au final son rôle. C’est donc un bel album, qui n’est pas indispensable mais je pense que je le relirai. Je conseille l’achat car ce one-shot vaut le détour à bien des égards. 3/5 donc mais un coup de cœur !

28/07/2012 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
L'avatar du posteur Alix

Contrairement à Spooky je n’ai pas trouvé cette BD particulièrement compliquée. L’histoire des croisades m’a toujours fasciné et rempli d’horreur, et cet album parvient brillamment à retranscrire la malléabilité d’esprit dont faisaient preuve nos ancêtres, et surtout la fourberie manipulatrice de leurs leaders religieux. Et dire que ces mêmes croyances superstitieuses font toujours des émules aujourd’hui, les bras m’en tombent. A ce contexte historique viennent se greffer des histoires plus personnelles… présenter une version plus romancée de l’histoire des croisades, pourquoi pas, c’est moins austère que les livres d’Histoire après tout… mais je dois avouer que ces dernières ne m’ont pas passionné plus que ça. Un bon album, ancré dans un contexte historique intéressant, et superbement mis en image… A découvrir.

25/05/2012 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Les premières croisades (comme toutes celles qui ont suivi) ont été lancées sur des impostures, en des temps de grand obscurantisme. C'est cet aspect qu'a voulu montrer Lorenzo Chiavini, montrer combien la religion peut rendre aveugle. Il y parvient... en partie. Car si le fond de l'histoire, la désignation d'un héraut par un geste divin, est claire, les intrigues menées en parallèle sont moins claires. Chiavini me semble charger un peu inutilement son récit, et il faut s'accrocher un peu pour ne pas perdre le fil. Heureusement la fin est bien ficelée, et permet de raccrocher les wagons. Côté graphique, Chiavini arbore ici un style proche de celui de Jérôme Jouvray (Lincoln), qui allie expressivité et efficacité. De la belle ouvrage, assurément, j'espère retrouver le dessinateur sur d'autres projets, un peu plus simples cependant.

19/05/2012 (modifier)