Egon Schiele
Egon Schiele, 1890 – 1918. Vingt huit années d’existence seulement, et une si grande influence sur l’art du XXe siècle…
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale 1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Europe centrale et orientale Peinture et tableaux en bande dessinée
L’ouvrage se concentre volontairement sur les dernières années de la vie du peintre autrichien. L’essor d’un talent, d’abord : son parrainage confraternel par Gustav Klimt, son appétit de conquête et de femmes, son goût de la provocation, ses premiers succès. Bientôt suivis par ses échecs : brièvement emprisonné pour pornographie, Schiele se range, s’embourgeoise… Le déclenchement de la Grande Guerre, puis la disparition de presque tous ses proches achèveront d’éteindre sa flamme, avant que la grippe espagnole ne l’emporte à son tour. Un portrait biographique séduisant et personnel – et l’évidence d’un talent graphique à suivre.
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Date de parution | 23 Mai 2012 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Xavier Coste ne s’est pas facilité la tâche en tentant de nous sensibiliser au destin d’Egon Schiele, un pleurnichard machiste provocateur arrogant incroyablement autocentré et accessoirement producteur d’œuvres pédopornographiques. Déjà que je n’aimais pas ses œuvres (bien trop torturées à mon goût), je peux bien dire que je n’aime pas plus l’homme. Pourtant Xavier Coste parvient à l’humaniser. Le récit est agréable à lire, l’équilibre entre le dessin et les textes est juste parfait. Cette biographie romancée se révèle instructive. Il est flagrant que Xavier Coste fait autant preuve d’objectivité qu’il aime ce peintre. A ce titre, c’est vraiment un album réussi tant il me semble délicat pour un auteur d’à la fois dresser le portrait sans concession d’un personnage détestable à plus d’un égard et de nous faire partager sa passion pour ce même artiste. Vraiment pas mal !
Je ne connaissais rien de la vie d’Egon Schiele, et je ne connais d’ailleurs pas forcément très bien son travail, le noyant dans mes connaissances au milieu d’autres artistes de la fourmillante et cosmopolite Vienne d’avant les « cataclysmes » du XXème siècle. C’est le principal mérite de cet album de combler ainsi mes lacunes – même si cette vie a sans doute été ici un chouia romancée. Mais la bibliographie et le petit dossier final me laissent à penser que Xavier Coste n’a en rien trahi la réalité. Schiele avait quelques atouts pour devenir un énième artiste maudit, son comportement avec les femmes, ses « provocations picturales » en faisant aisément une cible pour la bonne société. L’ironie de son histoire est qu’il meure au moment où il s’était assagi et embourgeoisé, alors que la première guerre mondiale était passée. Cela lui a permis d’échapper au délitement de la Vienne et de l’Europe centrale de l’entre-deux guerres, lui qui aurait bien sûr eu maille à partir avec les idées fascistes du peintre raté Hitler. Personnage intéressant donc, dont le portrait amoureux dressé ici permet de cerner la personnalité, et d’entrevoir ce qu’aurait pu devenir son « œuvre ». Le traitement graphique est lui aussi adapté au sujet.
C'est à Angoulême que j'ai découvert l'existence de cet album (merci mon Polo). Moi qui apprécie depuis des années l’œuvre torturée de cet artiste autrichien, je n'avais jamais vraiment pris le temps de me pencher sur sa vie. Cet album intégralement réalisé par Xavier Coste a été l'occasion de combler de belle manière cette lacune. Ce que j'ai aimé d'emblée c'est le style de Xavier Coste qui se pose parfaitement avec le récit qu'il construit. La colorisation y est pour beaucoup et je l'ai trouvé vraiment très réussie. Elle se marie pleinement avec ce trait un peu frustre mais efficace qui nous rend l'essentiel. J'ai trouvé qu'il collait bien au personnage compliqué et torturé de Schiele et à cette période également charnière de la fin XIXe. Sans tomber dans le piège de tenter de se rapprocher de son style pictural, Xavier Coste nous en rend l'essentiel avec une patte toute personnelle. L'histoire fulgurante de cet artiste, qui malgré sa courte existence, laissa une trace profonde dans le monde de l'art m'a vraiment permis de mieux comprendre l'artiste (si faire se peut). Coste nous livre un récit à la narration fluide et efficace, qui même sans rentrer dans les détails, nous dessine les grandes lignes de sa vie et de ses motivations. Un album que les amateurs de l'artiste apprécieront sûrement, mais pas que. Xavier Coste a du talent à revendre et à partager, ça serait dommage de ne pas en profiter !
Si j'apprécie fortement les dessins et peintures d'Egon Schiele, je n'en connaissais pas du tout la vie. L'histoire est romancée mais néanmoins intéressante. J'ai ressenti un léger pincement au coeur de voir, au début de l'album, que cet artiste si talentueux était en fait assez abject (manipulateur, irrespectueux, débauché, égocentrique,...) et la narration vierge d'esprit critique et froide n'y enlève rien. Donc un peu rebuté au début de l'histoire, également par les dessins trop "figés" qui n'étaient pas à mon goût, j'ai tout de même fini par me faire happer par cette bd. Ce n'aurait pas été le cas si Egon n'avait vécu une sorte de rédemption. A contempler son oeuvre, je me doutais que la vie de Schiele n'avait pas été facile. Cette bd l'a confirmé.
Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas sur la qualité du graphisme que j'ai été séduit. (En absolu, pas plus de 2 étoiles). Ni sur la qualité du seul scénario. (max. 3 étoiles) Mais fait assez rare, sur l'alchimie très réussie des deux qui fait prendre la mayonnaise. Ce, malgré un trait graphique maladroit, carré, simpliste, bien que pas vilain pour autant. Le dessin garde quelque chose d'inachevé que la mise en couleur accentue, qui, avec le scénario, trouve dans un fragile équilibre, sa place, et nous permet une belle évasion de l'imaginaire. Avec tout ce côté brut de fonderie, parvenir, sur moi lecteur, à ce résultat, est assez surprenant ! Je reste bluffé. Aussi, chapeau bas, l'artiste ! Et une BD très inhabituelle et déconcertante qu'il me presse de relire ... Ah oui, oubliais-je ! Pour la trame de l'histoire, la BD nous conte la vie d'un peintre maudit, et son existence se passe plutôt dans la fange ... A lire ...
Je ne connaissais pas réellement l’oeuvre de Egon Schiele. Cette bd m’a permis de faire sa connaissance. D’emblée, le personnage m’a semblé arrogant et profiteur. C’est encore un portrait sans complaisance d’un peintre célèbre. Et pourtant, alors que j’étais dégoûté par le comportement du personnage notamment vis-à-vis des femmes, il s’est passé quelque chose qui m’a permis d’apprécier cette bd. Là, je ne peux pas juger sur ses créations qui étaient à la limite de la pornographie et que je ne connaissais pas. C’était également un rebelle à la société mais qui a poussé le bouchon toujours plus loin au nom d’une certaine liberté artistique. Visiblement, cette bd a réussi son pari de nous intéresser à ce personnage hors du commun dans une époque troublée par la Première Guerre Mondiale. Egon Schiele va mourir à 28 ans tel une rock-star déchue mais en pleine ascension. Il sera victime de la grippe espagnole après avoir perdu toute sa famille et son épouse enceinte dans les derniers moments de sa vie. On se dit que son œuvre aurait pu être encore plus forte s’il avait vécu. C’est sans doute cela qui fera la différence : le talent.
Cet album raconte une histoire librement inspirée de la vie du peintre autrichien Egon Schiele. Si elle s'appuie sur des faits réels comme l'emprisonnement du peintre ou les circonstances de son décès, l'auteur se laisse une certaine liberté sur d'autres évènements comme la rencontre avec sa femme, ou encore sa liaison avec la jeune Wally. Bref cette œuvre ne constitue pas vraiment un documentaire mais plutôt une histoire romancée. Du coup on a là un roman graphique plutôt agréable à lire. Pour une première bande dessinée, l'auteur s'en sort très bien tant au niveau du dessin que de la narration. Le caractère assez tordu de notre peintre est bien retranscrit, tout comme son goût pour les jeunes filles nues. Trouver une galerie où exposer, les difficultés que peut rencontrer un jeune artiste à se faire connaitre, sont également des passages décrits de manière intéressante. Les faits marquants de son existence rythment le récit. On a du coup une histoire qui se tient bien, avec un bon équilibre entre informations historiques et passages romancés. Au final pas besoin d’être un spécialiste de Egon Schiele ou un amateur de peinture pour apprécier cette lecture.
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