Mahârâja

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Note: 3.83/5
(3.83/5 pour 6 avis)

En 1917, sur les calmes rives du lac de Côme, l’arrivée prochaine d'un hôte prestigieux crée l'émoi. Le Maharao Raja Raghubir Singh Mahadur vient en effet passer quelques temps dans la Villa d'Este accompagné de sa suite et de ses femmes.


1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Glénat Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Italie One-shots, le best-of Petits cachotiers

Selon les services secrets anglais, ce prince séditieux compte profiter de la guerre pour décréter l'indépendance de son état. Selon le personnel de l'hôtel, c'est un dangereux satyre, un pervers qui saute sur tout ce qui bouge ! Le Mahârâja n'a pas l'intention de lever le mystère trop facilement sur ses véritables intentions : c'est un homme qui ne parle pas beaucoup... et qui préfère la diplomatie du corps-à-corps, de préférence à l'horizontale Est-ce le contexte de la guerre ou le dépaysement qui stimule ainsi les libidos ? Toujours est-il que bientôt, les résidents de l'hôtel se mettent à pratiquer avec une vibrante ardeur les positions du Kâma-Sûtra…Avec humour et grivoiserie, Labrémure et Artoupan nous invitent dans ce récit d’espionnage érotique et sulfureux !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Mai 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Mahârâja © Glénat 2012
Les notes
Note: 3.83/5
(3.83/5 pour 6 avis)
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24/05/2012 | Jetjet
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Par Benjie
Note: 3/5
L'avatar du posteur Benjie

L’intrigue qui se passe en 1917 au bord du lac de Côme n’est pas tout à fait qu’un prétexte pour dessiner des scènes érotiques. Le Mahârâja Maharao Raja Raghubir Singh Bahadur qui vient d’arriver dans l’un des hôtels réputés qui bordent le lac va tenter de profiter de la situation instable provoquée par la Première Guerre mondiale pour rencontrer des représentants des forces de l’Axe et obtenir l’indépendance de son pays. Mais les Anglais qui ont eu vent de l’affaire ont envoyé sur place un espion du MI5, chargé de faire échouer les négociations et d’empêcher l’Inde de quitter l’Empire Britannique. Le scénario est bien écrit, et la combinaison espionnage et scènes érotiques plutôt réussie. Les personnages dignes d’une pièce de théâtre de boulevard (l’espion anglais qui passe du statut de tueur à gages à voyeur, le maitre d’hôtel plus que lourdingue, la femme de chambre pudique, la directrice qui s’accommode finalement facilement de son hôte soi-disant dépravé, le mystérieux Mahârâja qui ne dit pas un mot, mais a-t-il vraiment besoin de parler ?) Visuellement, c’est beau, élégant, les couleurs sont douces et sensuelles, et l’ensemble ne manque pas d’humour. Pour moi, le gros défaut de cet album c’est son rythme beaucoup trop rapide. J’aurais aimé que l’imbrication espionnage et scènes coquines ne s’enchaînent pas aussi rapidement. C’est très dommage.

04/12/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Le Maharaja en question n’est presque qu’un simple prétexte, un personnage certes au centre de l’intrigue, mais aussi finalement « accessoire » (dans tous les sens – y compris sexuels – du terme). Il ne prononce d’ailleurs pas un seul mot de tout l’album ! Nous sommes en 1917, année charnière de la première guerre mondiale, et ce Maharaja indien s’accorde une virée en Italie, au bord du lac de Côme. Il est suivi de très près par son imposant (et séduisant !) harem, et de presque aussi près par certains services secrets. En effet, il projette de déclarer l’indépendance de son royaume. Les services secrets allemands sont donc intéressés par cet affaiblissement potentiel de l’Empire britannique, et dépêchent du monde pour le protéger du MI5 anglais, qui, lui, envoie un tueur pour éliminer ce prince rebelle. Les déboires que va rencontrer ce tueur anglais dans l’accomplissement de sa tâche m’ont fait penser au personnage de Milan, incarné par Ventura dans le film « L’emmerdeur ». Et d’ailleurs, chaque apparition de ce personnage ajoute une bonne touche d’humour – et ce jusqu’à l’épilogue, en forme de grosse farce ironique et noire ! Vous l’avez remarqué, je n’ai pour le moment pas encore évoqué l’aspect proprement érotique de l’album. C’est dire qu’on a là – même si c’est parfois un peu rapide et succinct (j’ai en particulier trouvée un chouia bâclée la fin) – un vrai scénario, mêlant aventure, espionnage et humour. Mais on est bien là dans une œuvre érotique. En effet, les parties fines se multiplient, que ce soit parmi les différents groupes qui gravitent autour du Maharaja et de sa suite (Italiens, espions allemands, etc) – notre Anglais étant une notable et amusante exception, malgré les avances légèrement outrancières de sa gironde d’aubergiste ! Surtout, dans l’hôtel de luxe où séjourne notre Maharaja, tout est fait pour le satisfaire – et il a de sacrées envies ! C’est ainsi que la directrice de la résidence (une belle rousse que nous retrouverons, dans un autre contexte et dans un rôle plus central, dans l’album suivant du même duo, Nuits Indiennes) mettant son établissement, son personnel, et sa jolie personne au service de son riche et majestueux client. Que ce soit en petit comité ou en groupe plus imposant, toutes les positions y passent ! Pour finir, il faut parler du dessin d’Artoupan, qui est vraiment original et réussi. Il parvient à merveille à restituer décors et costumes de cette époque, avec un rendu parfois proche des tableaux de Klimt ou du style Art nouveau. Le trait est à la fois réaliste et faussement maladroit, avec des airs de vieilles revues de mode, tout en étant, malgré l’aspect un peu « statique » de certaines situations, assez dynamique pour ne pas être que de l’illustration. En tout cas, nous avons clairement là un album qui sort du lot dans le domaine de la BD érotique (voire plus), assez ambitieuse au niveau du scénario, et avec un côté graphique lui aussi « charmant ». C’est plutôt une réussite du genre. J’avais déjà aimé les Nuits Indiennes, lues auparavant, et remercie Jetjet de m’avoir fait découvrir ces deux auteurs.

05/06/2020 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
L'avatar du posteur gruizzli

Il est souvent difficile de trouver des BD de sexe bien travaillées, mais lorsqu'on tombe dessus, c'est un régal ! Et c'est précisément le cas avec cette BD, qui allie un dessin efficace et porteur de couleurs vives, avec un style presque art nouveau, à une histoire mêlant espionnage dans la première guerre mondiale avec le charme de l'orientalisme, totalement d'époque ... C'est une BD assez vite lue, malheureusement, mais dont j'ai beaucoup apprécié l'humour (surtout sur ce pauvre agent anglais très guindé) et les personnages, caricaturaux mais dans le bon sens du terme : l'ingénue, la nymphomane, le prude, le lourd ... C'est des stéréotypes plutôt clairs et bien utilisés, dans les situations s'enchainant sans trop de temps mort. N'eut été la fin un poil expéditive, j'aurais trouvé la BD quasi-parfaite. Il n'y a pas énormément de choses à dire par rapport à celle-ci, mais dans les BD de culs souvent insipides qui sortent, j'ai trouvé que celle-ci avait un charme coquin indéniable. A lire !

09/05/2020 (modifier)
Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur herve

Très belle surprise que ce titre érotique. Outre une couverture très suggestive, il faut l'avouer que, pour une bande dessinée dite "pour adultes", elle sort vraiment du lot. Pour une fois il y a un scénario solide pour cette aventure, bien que la fin soit effectivement assez expéditive, mais surtout le dessin d'Artoupan est superbe. Loin du style réaliste qui inonde le genre érotique dans le monde de la bd, Artoupa, signe là un dessin très personnel, entre caricature et réalisme, et où chaque personnage me fait songer à des protagonistes de pièces de théâtre de boulevard : de la prude soubrette, à la directrice de palace faussement effarouchée, en passant par l'espionne allemande fort bien charpentée et, mention spéciale, à la tenancière de l'hôtel "Gato Néro" qui ne manque pas d'atouts, toutes sont fort bien dessinées. En outre, pas un bouton ne manque (enfin, si!) aux bustiers et autres chemisiers, bref Artoupa, qui signe également les couleurs, soigne particulièrement les tenues vestimentaires de l'époque. Les hommes ne sont pas en reste dans cette histoire d'espionnage, où agents de l'Axe et agent de sa majesté rivalisent d'ingéniosité pour arriver à leurs fins. Un album réussi, un peu trop vite lu à mon goût mais surtout drôle et qui ravira les amateurs du genre.

01/07/2012 (modifier)
Par Pasukare
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pasukare

Personnellement, je ne suis pas spécialement férue de BD érotique, mais concernant Mahârâja, il se trouve que son dessinateur Artoupan est venu en dédicace dans ma librairie préférée, alors bon, je me suis laissée tenter, surtout après avoir lu l'avis plus qu'enthousiaste de Jetjet. Je veux bien croire que cette BD sorte des sentiers battus dans le domaine de la BD "strictement pour adulte", il y a une vraie histoire dans un contexte historique et géographique réaliste, et l'humour est également bien présent (pauvre agent secret anglais... quel flegme ! Et que d'émotions, le pauvre...). Bon, j'avoue que je ne fantasme pas spécialement sur les hommes à barbe, l'agent secret anglais n'est pas forcément à son avantage non plus, habillé ou lorsqu'il se met à nu (bien malgré lui ;)) et le maître d'hôtel est plus à baffer qu'autre chose (bien fait tiens, quand il se la fait mordre)... mais les amateurs de plastique féminine seront servis, il y en a pour tous les goûts, de la femme de chambre prude et ingénue à la directrice de l'hôtel faussement outrée par les actes de son hôte de marque, en passant par la patronne d'auberge génétiquement croisée avec une vache laitière, les belles orientales du harem du maharaja et l'espionne allemande nymphomane et bien charpentée ! J'ai trouvé la fin un peu expédiée et la chute m'interpelle un peu, je crois que je n'ai pas tout compris à cette dernière pirouette (et non pas galipette), à moins qu'elle n'explique un raté intervenu quelques pages avant... étrange tout de même... Graphiquement, le sieur Artoupan maîtrise la plastique féminine dans toutes les positions et sous tous les angles, c'est assez impressionnant d'ailleurs de voir ce qu'il est capable de faire en dédicace sans faire d'esquisse au préalable... Les scènes d'action (non sexuelles...) sont en revanche un peu trop statiques. Les couleurs sont quant à elles très jolies et vont très bien avec ce contexte de début de XXème siècle ! A conseiller aux amateurs de BD érotique avec scénario !

01/07/2012 (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Jetjet

Et bien pour une surprise, voici une sacrée surprise car ce Mahârâja ne constitue ni plus ni moins que la meilleure bd cul que j’ai pu lire depuis bien longtemps. Oh certes il y a « Premières fois » qui reste dans le peloton de tête mais de mémoire je n’avais jamais lu un récit long aussi excitant, drôle et avec une véritable histoire ! Artoupan arbore un style qui me rappelle celui de Toulouse Lautrec, couleurs d’époque flamboyantes en prime et ça tombe bien car l’histoire se déroule en début de XXème siècle avec une sombre histoire de diplomatie lors de la venue d’un Mahârâja en Italie soupçonné de comploter avec l’Axe. Cependant les services secrets britanniques veillent en envoyant une sorte de super agent prude proche d’un Dupondt pour le surveiller. Le principal de l’action sera d’ailleurs le point de vue de cet espion qui n’aura jamais vécu une si vaillante mission :) Pendant ce temps, les Allemands essayent de prendre contact avec le fameux monarque indien. Deux officiers et une nymphomane ne seront peut être pas de trop pour appâter le chaland !!! Et le Mahârâja me direz-vous ? Etant donné qu’il n’est pas très bavard mais particulièrement actif, les leçons de Kama Sutra qu’il prodigue ne seront pas uniquement destinées à ses concubines mais également à tout le personnel de la villa d’Este qui lui sera bien vite dévouée, de la jolie directrice rouquine expérimentée à la soubrette débutante pour un séjour qui va rester dans les annales !!!!!!!!!!!!!! :):):) De la couverture à la mise en page nerveuse et aux fameuses scènes coquines, tout est véritablement réussi dans ce joli livre et en plus on rit de bon cœur ! Non franchement, à l’exception d’un épilogue malin mais un peu trop rapidement expédié, Brrémand euh Labrémure réussit son pari haut la main (l’autre étant occupée probablement :) ) et j’ai hâte de revoir Artoupan nous renouveler cet exploit graphique. Un seul reproche ? C'est trop court ! Mais pour une fois ce qui est court peut être bon ! :)

24/05/2012 (MAJ le 24/05/2012) (modifier)