Lorna
Un type en costard-cravate se transforme de temps en temps en créature de l’enfer et massacre tous ceux qui croisent son chemin. Ce monstre, mi-homme mi-araignée, est le résultat du projet Monstrula, super OGM de combat téléguidé.
Les petits éditeurs indépendants Treize Etrange
Ça tombe bien, il va pouvoir servir à l’armée contre la femme géante à poil qui sème la panique en ville, et qui n’est autre qu’un vaisseau spatial commandé par un pingouin extraterrestre. Et ça, c’est sans vous parler du reste… Brüno se fait plaisir et nous avec, dans cet histoire délirante et jouissive qui passe au rouleau-compresseur les références pulp de la contre-culture américaine… Un OVNI irrévérencieux !
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Date de parution | 29 Mai 2012 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C’est mon premier Brüno ! N’étant pas trop fan de son coup de crayon anguleux, j’ai repoussé à maintes reprises la prise en main de ses albums. Et puis le hasard m’a mis dans les mains Lorna, une pulpeuse blonde nue … de 40 mètres de haut ! Je ne peux pas dire que je suis tombé raide dingue de la BD, mais j’ai apprécié l’extravagance du scénario qui jongle entre les séries Z cinématographiques, les films pornographiques, et les manipulations monstrueuses des big pharma. Alors oui ça pulse ! Pas de répit pour le lecteur durant les 150 pages de cet album. Brüno ne fait pas dans la dentelle – il s’est vraiment lâché le garçon - pourtant jamais il ne tombe dans la vulgarité. C’est ironique avec beaucoup de sarcasmes. C’est plaisant et on ne s’ennuie pas une seule seconde. Le triptyque chromique, noir, blanc et orange est plutôt original et cela cadre bien avec l’histoire. Au final ce n’importe quoi qui oscille entre le road-movie, le thriller, le porno et la science-fiction, est ensorcelant et perso m’a complétement séduit. Comme quoi, de temps en temps il faut aller à l’encontre de ses préjugés.
Cette bd est un délire totale mélange de séries B voir Z des années 50 avec du Tarantino. Il est vrai que le résultat est assez étonnant et plutôt jubilatoire. En règle générale, je n'aime pas trop ce genre qui lorgne vers l'absurde. Cependant, en l'occurrence, cela se laisse lire non sans une certaine délectation. Il y a une multitude de clins d'oeil entre le pingouin extraterrestre et le robot géant d'une belle jeune femme totalement dénudée. L'humour est totalement décalé. Il y a des idées à la pelle. La mise en image est également fort réussi dans un style purement vintage. A réserver toutefois à un public averti car c'est un peu subversif. On peut aimer Lorna.
Oui, ben ça a beau être un OVNI irrévérencieux comme dit en présentation, moi je n'y ai vu qu'un récit sans queue ni tête, source d'un ennui profond, qui ne présente aucun intérêt à mes yeux. Peut-être suis-je extrême dans ce jugement, mais ce mélange hétéroclite de polar, de vieux films de SF des 50's et de cul gratuit ne m'apporte aucune satisfaction ; ça doit être perçu comme une parodie de ces univers ou un hommage, c'est au choix, mais je n'ai absolument pas accroché, l'auteur insistant aussi parfois trop sur certaines situations. Graphiquement, j'étais un peu préparé parce que j'avais lu Tyler Cross, mais j'avoue que je ne raffole pas de ce trait anguleux et à l'économie de moyens, ni trop de cette couleur jaune qui à première vue peut donner un genre, mais tout un pavé comme ça, malgré son petit format, ça me fait mal aux yeux et l'ensemble finit par me saouler..
Au début de ma lecture, j'ai été surpris de l'univers narnars dans lequel le lecteur est mis. J'ai trouvé ça sympathique, mais au fil de la lecture j'ai commencé à décrocher et par la suite je me suis ennuyé. Le côté graphique est plutôt bon, mais le scénario perd de son impact au fil de la lecture. La chute de l'histoire est bien trop brusque, mais bon j'étais content de la voir. En général, j'adore les oeuvres de Brüno, qu'il soit scénariste ou non, mais là... j'étais content d'en voir la fin.
Avec "Lorna", il faut avouer qu'après coup, Brüno annonce ses deux albums à venir, à savoir Pornopia, pour des raisons évidentes avec le personnage de Tamara, et Tyler Cross tant le père d'Henri, Charles-Henri Luxe-Butol fait songer physiquement au charismatique Spencer Pragg. Mais l'originalité de Lorna réside sans aucun doute dans son traitement scénaristique qui fait à la fois référence aux nanars des années 50 et aux films de science fiction. Brüno nous offre là un ouvrage complétement décalé et loufoque,qui rend hommage à la fois au cinéma porno, aux films policiers et aux films de science-fiction....le tout dans un seul volume! Quel tour de force!!. Cet ouvrage, tant par le scénario que par le dessin, souvent osé, qui n'est certes pas à laisser entre toutes les mains, mérite tout de même une attention particulière pour les cinéphiles et bédéphiles dont je suis (je rejoins d'ailleurs l'avis de Jean Pierre Dionnet dans sa préface sur le cinéma Bis) Bref, un livre à découvrir, si cela n'est déjà pas encore fait.
Je suis rapidement rentrée dans l’histoire mais au bout de quelques pages j’ai trouvé que les débuts tiraient un peu en longueur et j’ai bien failli décrocher, du coup j’ai lu le récit en deux fois. J’ai mieux apprécié la seconde partie qui se révèle plus dynamique, avec un humour décalé et qui à défaut de faire rire fait souvent sourire. Par contre, la chute arrive trop soudainement et laisse une porte béante sur une suite qu’il n’y aura jamais, c’est assez frustrant. Je dois dire qu'avec une vraie fin, j'aurais certainement mis l'option d'achat et peut-être même un petit 4 étoiles, mais cette façon de boucler le récit est vraiment trop agaçante. Sinon, toutes les références faites à d’autres histoires ou thèmes, vus et revus mille fois, sont plutôt bien gérées, et tout en se donnant des airs de « grand-n’importe-quoi » chaque scène est au final calculée au poil et chaque évènement arrive à point nommé. L’aspect sexuel reste soft et n’est pas racoleur, ce qui est dû en partie au style graphique de Brüno qui ne rentre pas dans le détail, sans dire qu’il est grossier, mais rond et épuré. Par ailleurs, bien que le jaune soit une des couleurs que j’apprécie le moins, ça ne m’a pas dérangée outre mesure. En somme, une bonne petite lecture mais sans plus.
Ouksébon !!! J'adore ! Merci M'sieur Brüno ! Moi qui n'avais jamais réussi à me lancer dans Commando colonial, qui m'étais plongé dans Junk sans trop de conviction, pour finalement beaucoup apprécier ce diptyque, j'ai commencé à apprécier le talent du bougre quand il s'est allié avec Fabien Nury pour Atar Gull ou le destin d'un esclave modèle... Et voilà, que je tombe sur sa dernière production en solo en passant chez mon libraire préféré : "Lorna". Faut dire qu'avec une couverture pareille, c'est le genre d'album qui vous fait facilement de l’œil quand vous êtes un mec. Et le meilleur est à l'intérieur ! Amateur d'histoire bien déjantée, voici mon Graal de la rentrée ! Du grand n'importe nawak distillé avec intelligence, sans jamais se prendre au sérieux, et sans non plus tirer sur la bride. Brüno se lâche et on en prend plein les mirettes ! En allant chercher les meilleurs ingrédients dans des registres hétéroclites, passant du savant fou, à la SF la plus délirante, le tout pimenté de scène de sexe bien explicites, on plonge littéralement dans ce petit pavé jaune avec délectation. Les personnages sont truculents à souhait et le délire monte en puissance de façon crescendo pour un bouquet final digne d'un mythique film Série B mâtiné de Cronenberg et/ou de Tarantino. Et le dessin n'est pas en reste ! Car graphiquement, Brüno trouve ici son rythme de croisière. Son album composé tout en bichromie jaune/blanc en impose. Son trait est lâché, fluide, mais toujours aussi minimaliste. Il en profite pour jouer avec les compositions et les cadrages pour rendre son délire très riche et dynamique. La narration coule tout comme les répliques fusent, le tout s’entremêlant et renforçant chacun pour un album qui tient plus que la route ! Une lecture jubilatoire qui montre que le petit grain de folie qui pointe son nez de temps en temps n'a pas encore disparu. Comme j'aime à le dire, "Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière"
Cet album est une petite merveille. C’est à ce jour le meilleur de Bruno, qui en plus des dessins signe également le scénario. Il nous livre un bon gros délire déjanté en 150 pages. Son dessin au style inimitable est un vrai régal. L’histoire est loufoque à souhait et lui permet de se lâcher et de se faire plaisir dans les illustrations. Et pour ça il est très fort. On trouve de tout : des personnages hauts en couleur, comme une star du porno ou des scientifiques en blouse de recherche, mais aussi des monstres, des bagnoles, des parodies d’affiches de films de cul. Bref tout et n’importe quoi. Mais l’essentiel est que ce bon gros délire se tient. Car voilà le tour de force, offrir au lecteur une histoire improbable, mais dans laquelle on plonge pleinement et qui séduit le lecteur dès les premières pages. Voire même dès la couverture, car la jaquette autour de l’album cache un poster de Big Boobs Hospital, un film pour adulte … Bien sûr, tout le monde n’accrochera pas à ce délire. C’est assez trash, parfois grossier, parfois sexuellement explicite, parfois tout ça en même temps. Mais moi je me suis régalé. C’est décalé, c’est drôle, c’est un truc qu’on a jamais lu et qui surprend régulièrement tout au long de la lecture. L’auteur nous embarque avec lui dans son délire. Il pourrait se passer n’importe quoi, on y croirait. Si par exemple une femme robot extraterrestre de 40 mètres de haut débarquait au milieu de l’histoire ça ne choquerait même pas. Bref un album qui ne se lit pas, mais un album qui se déguste page après page. Chaudement recommandé. J’attends de le relire pour voir s’il ne mérite pas 5 étoiles.
Sacré Brüno, je dis sacré Brüno car ce type est en passe de devenir l’un de mes auteurs français les plus recherchés au même titre qu’un Jodorowsky (Jetjet des années 90, bon ok il n’est pas frenchy mais collabore avec beaucoup d’artistes francophones) ou d’un Trondheim (Jetjet des années 2000). Il faut dire que son graphisme ne m’a jamais laissé indifférent. Peut-être avais-je mal commencé son œuvre car Inner City Blues m’avait autant enchanté que frustré par sa fin trop ouverte. Ici c’est définitif : Brüno est un artiste fou qui a lancé ce projet insensé de 150 pages qui aurait mérité d’être publié dans la collection Doggybags lancée par Run. Les enjeux en sont les mêmes : big boobs, gore, vulgarité et absurdité sont au programme. Car comment mesurer efficacement une histoire avec une bimbo robotique extra-terrestre géante, une actrice de films de boules avec plans explicites, un poulpe géant tout droit sorti de Nemo du même auteur, un monstre arachnéen tout droit sorti des fantasmes de David Cronenberg et un super viagra qui n’augmente plus les compétences sexuelles mais le kiki lui-même ? Brüno abandonne les couleurs jazzys de Laurence Croix pour adopter une bichromie jaune et blanche des plus réussies qui rappelle un peu le rouge et blanc de Michel Swing mais surtout les pages jaunies de lectures volées de bouquins de gare explicites. Le résultat est tout à fait à la hauteur dans ce joli bouquin à ne pas mettre entre les mains de nos chères têtes blondes pour quelques pleines pages d’accouplement hautement démonstratives (l’auteur nous avait caché cela !!!!! Oh my gode ;) ) mais plutôt pour les amateurs de séries outrancièrement Z dont on se délecte à repérer moult classiques détournés dans le meilleur gout des plus jouissifs. Brüno ne s’en cache pas, reprend à son compte tout ce gloubi boulga improbable et se joue de tous les codes manichéens (trouver un personnage sympathique est une gageure) pour le conclure en une sorte d’acte définitif qui va réunir tous les protagonistes pour un bordel sans nom dont je me délecte encore !!! Ajoutez à cela une édition parfaite dans un format comics pourvu d’une couverture faisant office de poster et vous aurez effectivement une petite idée de ce que le paradis peut être sur terre, Heaven is here, oh oui tout à fait ! :)
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