Dusk
Policier fantastique
[USA] - Nord Est
Trois agents fédéraux américains débarquent dans une petite ville isolée au coeur des Etats-Unis, pour enquêter sur la mort violente de quatre personnes. Plutôt bizarre pour une ville comme Salem, surtout que ces événements ont tous eu lieu le même soir. Pour le shérif, il ne s’agit que d’un malheureux concours de circonstances. Mais c’est dans un climat toujours plus angoissant que les trois enquêteurs vont peu à peu découvrir le terrible secret qui unit la population de Salem. Dusk signifie "crépuscule", et on ne saurait mieux qualifier cette nouvelle série qui nous projette dans un monde en demi-teinte où les personnages évoluent dans ces zones d’ombre qui caractérisent les faiblesses de l’âme humaine. Une série atypique qui met en scène trois trois agents d’un mystérieux bureau qui n’est jamais nommé, mais que l’on devine comme un cousin éloigné du F.B.I. Trois agents qui ont chacun leur singularité et des personnalités opposées : Solomon, le vieux pro alcoolique, Jo, le jeune loup féru de comics et Anna, l’élément féminin, lumineuse, raisonnée et efficace. Premier volet de cette série, Pauvre Tom se déroule dans une atmosphère teintée de fantastique. L’enquête n’est qu’un prétexte pour nous faire une description troublante d’une société où la civilité est oubliée au profit de l’intolérance et de la sauvagerie. Salem est une ville où règne le vice et les faux-semblants et l’hommage à l’oeuvre d’Arthur Miller, Les Sorcières de Salem, n’est pas fortuite puisque c’est le point de départ dont s’est inspiré Richard Marazano pour construire son récit. Il a en effet été touché par "l'émotion avec laquelle cet auteur se pare de réalisme pour mieux le transcender, et l'humanisme dont est emprunt son oeuvre".
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Date de parution | Septembre 2000 |
Statut histoire | Une histoire par tome (abandonnée, voir interview de Christian De Metter) 2 tomes parus |
Les avis
Bjr, difficile si on est un vrai fan de bd (si je peux me permettre de dire que j'en suis un) de ne pas aimer ou du moins respecter cet auteur au talent reconnu et à l'œuvre riche de pépites. Outre les histoires prenantes et parfaitement maîtrisées, De Metter à un vrai talent picturale, une patte personnelle vraiment particulière qui ne peut laisser insensible. Dans "Dusk" toute sa palette s'exprime, ses couleurs contradictoires à la fois sombres et chaudes toujours en phase avec la noirceur ou la dureté du récit. Les expressions des personnages sont une vraie réussite...bref, à découvrir absolument si cela n'a pas été fait et à conserver en bonne place dans sa Bédétheque.
Les deux histoires (chacun des deux albums est indépendant) se laissent lire, mais sans plus. C’est du polar peut-être bien fichu, mais un peu trop mollasson et qui sent aussi un peu trop le déjà-vu. Nous suivons à chaque fois une enquête menée par un trio du FBI (même si le terme n’est je crois jamais explicitement prononcé), une jeune femme posée, un jeune homme fougueux et pas trop futé, et leur chef, un vieux à qui on ne la fait pas. Dans le premier album, ils enquêtent sur un meurtre collectif, dans un bled paumé (Salem), tandis que dans le second ils investissent une métropole plus animée, Atlantic City – même si le rythme de l'histoire n’est pas beaucoup plus dynamique. J’ai d’ailleurs moins accroché à cette histoire qu’à la première. Le dessin de de Metter, tout en aquarelle, est encore un peu maladroit (il fera nettement mieux ailleurs), et peut surprendre pour ce genre de polar, mais ça passe (même si certaines planches ne sont pas assez lisibles et si je n’ai pas toujours trouvé son trait très joli ici – surtout dans le deuxième tome, certaines planches sont un peu ratées je trouve). La série a été semble-t-il abandonnée. Si elle n’est pas honteuse, elle n’avait pas en l’état suffisamment de potentiel, d’originalité pour se développer, donc c’est sans trop de regret. A emprunter à l’occasion, pour les amateurs de polars sans surprise – et sans trop de rythme non plus. Note réelle 2,5/5.
2.5 Décidément, je trouve les séries de De Metter moyennes ! J'ai toujours de la difficulté avec son style trop réaliste (cela fait en sorte que je ne ressens pas trop d'émotion, je trouve que c'est trop "froid") quoique j'aime bien les couleurs. Les scénarios policiers auraient pu être mieux. Il y a des bonnes idées, mais les enquêtes sont lentes et il y a des passages inutiles. J'ai un peu l'impression que le scénariste s'intéressait surtout à la psychologie des trois enquêteurs et que tout le reste passait au second plan. Ses enquêteurs sont certes intéressants, mais malheureusement plusieurs de leurs dialogues/gestes sonnaient faux à mes yeux et du coup je n'ai pas pu m'attacher à eux. Au final, ça se laisse lire, mais il y a mieux.
Ben en fait j'ai vraiment bien aimé. Je sais pas trop pourquoi..., sans doute à cause de l'ambiance que dégagent ces deux histoires, les personnages et puis le dessin aussi qui est quand même spécial mais que finalement j'ai trouvé bien en adéquation avec le propos. Le premier tome nous conte une histoire à la Stephen King, le lieu Salem, donc des sorcières et une population ordinaire avec ses lâchetés, ces gens qui vivent avec des lois non écrites qui sont d'un autre siècle. Je trouve que les auteurs ne font pas dans la surenchère pour installer un climat délétère, angoissant, (magnifique personnage de la petite vieille avec son apple pie). Une ambiance de plomb avec cette neige qui enfouit tout même les plus noirs secrets des uns et des autres. L'intrigue est bien construite, réaliste (hélas), a un rythme qui prend le temps de bien installer tous les éléments. Donc j'ai sauté sur le tome 2. Changement de décor pour cette nouvelle enquête, nous voici sur la côte Est dans des milieux où il de bon ton d'étaler sa réussite et donc son argent. Bien évidemment derrière tout cela se cachent des choses beaucoup moins reluisantes. Ici c'est le thème de la pédophilie qui est traité. Toujours difficile d'émettre un jugement quand ces types de sujets sont abordés. Et dans ce tome et bien je tire mon chapeau aux auteurs qui construisent une intrigue certes difficile mais sans pathos excessif ni voyeurisme complaisant. Au final même si cette série a été abandonnée (problème d'éditeur), j'en conseille tout de même la lecture pour des intrigues bien menées avec un trio d'enquêteurs dont je n'ai pas parlé, mais qui sont très bien croqués chacun dans leur style. L'alchimie fonctionne, aucun ne prenant le pas sur l'autre.
Les 2 tomes de cette série racontent vaguement des enquêtes policières. La première est plutôt bonne, la deuxième moins. Je dis vaguement car malheureusement l’intrigue n’est pas captivante. Elle est complètement gâchée par des détails insignifiants que le scénariste aurait mieux fait d’omettre ! Par exemple : Nos 2 flics vont au cinéma et ils discutent pendant 2 pages entière du film qu’ils ont vu… c’est sans intérêt pour la trame de l’histoire et comme ce genre de péripéties se répètent très régulièrement, ça devient ennuyeux. Concrètement les enquêtes n’occupent pas plus de 10 pages, c’est trop peu. Et en plus les fins sont précipitées, elles sont expédiées brutalement en à peine quelques planches… Un mot sur le dessin que je n’ai également pas apprécié. C’est un style auquel j’ai du mal à accrocher. Ca manque de précision, on ne peut pas donner d’âge aux personnages, on ne distingue jamais d’émotion sur les visages…
Graphiquement, je n'ai pas aimé. L'ambiance neigeuse de cette petite bourgade américaine un peu isolée est très bien rendue. Cependant, je n'apprécie guère les visages avec cette colorisation un peu floue. Les cadrages et les plans m'ont paru souvent inappropriés et presque brouillon. Scénaristiquement, je n'ai pas aimé. En effet, les dialogues sonnent creux entre les trois principaux personnages, ce qui amène un peu à l'ennui. Et puis, ces histoires de sorcellerie à Salem inspirées par les oeuvres d'Arthur Miller ne sont pas très originales. Bien sûr, on ne peut que compatir à la morale de cette histoire qui s'en prend à l'uniformisation de la société américaine et qui plaide pour le droit à la différence. Mais le propos n'est guère avenant et cela ne le fait pas malgré une ambiance morbide et des références en tout genre notamment au comic. Bref, cela reste plat et sans grand intérêt. Au total, ce polar aux accents de fantastique ne m'a point convaincu car incongru.
Une chouette série qui mérite quand même une lecture attentive et soutenue. Evidemment, le graphisme est une arme incontestable. Les couches de couleur jetées sur le papier rendent le décor plus crédible, l'épaississent, comme elles épaississent le caractère des personnages. Du côté des FBIstes, le trio n'est pas des plus classiques. Un vieux pro revenu de tout, un jeunot trop sensible et une femme aussi jolie qu'imperturbable constituent cette équipe d'enquête qui n'a pas fini d'aller au-devant des surprise... J'aime bien !... Dusk ?... des ouvrages au graphisme "magique" et aux scénarios finement ciselés... comme au scalpel... Un petit bijou qui mène -à son aise- vers une "grande" série. Avis perso : 3,5/5.
J'étais vraiment curieux de lire ces deux albums faits par deux auteurs si particuliers: De Metter est un pur talent, au style vraiment original alors que Marazano m'a lui totalement séduit avec ses deux premiers "Cuervos". Le mélange s'annonçait donc assez incroyable. Malheureusement, malgré l'ambiance crépusculaire, formidable, qui rêgne dans ces albums, l'intrigue n'est pas toujours des plus réussie, quoique le deuxième album soit à ce niveau assez supérieur. Il y a au départ une grosse ambition: celle de faire des intrigues presques sociales et éloignées de tous les standards du polar. Si l'on ne peut que louer l'intention, force est de reconnaitre que l'enchainement n'est pas toujours très réussi et que le scénar souffre des longueurs, conscientes, dont Marazano a parsemées ces albums afin d'installer son ambiance. Une série originale malgré tout mais qui aurait pu être nettement mieux avec un peu plus de maîtrise.
J'ai acheté les deux tomes qui constituent cette série en même temps. Heureusement car après avoir fini de lire le premier opus, je ne pensais pas forcément que du bien de cet album. La lecture du tome 2 m'a rassuré, celui-ci étant nettement supérieur en qualité. Richard Marazano ("Zéro Absolu") nous plonge, ici, dans une ambiance polar un peu glauque. On suit les enquêtes d'une équipe d'investigateurs qui s'occupe souvent de cas un peu plus délicats. On va ainsi voyager dans l'Amérique profonde, là où les légendes croisent le quotidien des habitants. Ensuite, on fera un détour par Atlantic City avec ses quartiers huppés et ses bourgeois dépravés. Tout ce joli monde est plutôt bien décrit. Certains personnages sont très ambigus, ce qui amplifie encore plus l'aspect inquiétant du récit. Le ton est efficace et les trois protagonistes ont des caractère bien trempés. Le plus jeune d'entre eux, Joe, est parfois un peu agaçant mais dans l'ensemble, ces trois personnages se complètent bien. Le dessin de Christian de Metter ("Le Curé") est toujours aussi particulier et il faut avouer que celui-ci ne manque pas de charme ni de personnalité. J'adore ces décors enneigés (tome 1) et les visages des personnages sont très convaincants. En résumé, Dusk est une petite série sympathique qui ne manque pas d'intérêt.
Moi, j'aime bien Dusk. Question d'ambiance, sûrement, de conditions de lecture... En tout cas, cette série m'a fait oublier la réalité l'espace d'un instant, en imprégnant les lieux d'une atmosphère lourde, noire, parfaite pour un récit policier assez original, bien pensé. Les différents personnages ont fait l'objet d'un travail de personnalisation de qualité, permettant à chacun d'entre eux de révéler sa véritable nature au fur et à mesure du récit. Rien de vraiment manichéen ici donc, ils ont tous leurs forces et leurs faiblesses, rendant l'histoire beaucoup plus humaines que dans bon nombre d'autres scénarii policiers. Les différents one-shot de cette série sont bien conçus, sans réel temps mort, bien rythmés. On pénètre petit à petit dans une enquête qui semble un peu dépasser les enquêteurs du "bureau" à première vue, et le scénariste arrive à nous surprendre parfois par ses retournements de situations. Le dessin quant à lui, est assez inégal, et tout en couleurs directes. Parfois d'une grande précision, parfois proche du pâté, on ne reconnaît pas toujours les personnages au premier coup d'oeil (cf tom, du tome 1, où cela est flagrant). Toutefois, cette atmosphère lourde si propice à ce type de récits est avant tout instaurée par ce style graphique hors norme, et ce découpage particulier. N'attendez pas de dynamisme et autres effets de style, c'est tout de même assez statique par la méthode employée, évidemment... Moi, j'aime bien Dusk.
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