Inlandsis
Inlandsis. Cette immensité glaciaire sera le théâtre d’une confrontation : l’avidité de l’homme face à l’orgueil des dieux . . .
Ecole Emile Cohl École européenne supérieure de l'image Froid. Neige. Glace Groenland
Cette histoire parle d’un temps révolu, un temps où les hommes ne s’étaient pas hissés au sommet du règne animal et où les légendes suffisaient à expliquer les nombreux mystères de ce monde... En ces temps reculés, Inlandsis, le territoire des glaces, s’étendait au delà des mers connues. Les dieux l’avaient édifié pour se prémunir de la soif de conquête des Deux-Bras-Deux-Jambes. Là-bas, les animaux régnaient en maîtres. Les dieux leur avaient accordés le feu de l’intelligence et le souffle du langage. Ils en avaient fait les gardiens de leur royaume. Ayant ainsi oeuvré, les dieux se retirèrent dans leur forteresse, aux confins d’Inlandsis. Ils pouvaient se reposer, ils étaient protégés. Mais ces mesures ne suffirent pas à décourager les Deux-Bras-Deux-Jambes qui s’aventurèrent malgré tout dans ces contrées hostiles. Et rien ne fut plus jamais pareil. Il est un endroit sur terre où la frontière entre la réalité et la légende est ténue : l’Inlandsis. Sur ces terres glacées, dernier refuge mythologique, se livre un ultime combat entre les dieux et les hommes. Première partie d’une trilogie prometteuse ! Textes de l'Editeur
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Date de parution | 11 Avril 2012 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Une histoire bien ficelée mais des dessins assez déconcertants. Le scénariste réussit à mêler un point de vue historique de départ au mythe fondateur des peuples du grand nord. La confrontation entre le point de vue de Peary qui veut vaincre le pôle, et celui de Mauss qui fait une enquête anthropologique sur les inuits est une sorte de miroir sur lequel se reflète la légende du combat entre un dieu banni et les 2 enfants nés des hommes et des dieux. La course pour atteindre le pôle se fait en parallèle avec la chevauchée des deux demi-dieux, chacun à un bout du grand nord à la recherche l'un de l'autre. Un scénario très riche en rebondissement et agréable à suivre. Pour que l'étrangeté de cette culture nous soit palpable, les choix graphiques sont bizarres et désagréables à regarder. les dieux bannis, verdâtres aux yeux blancs, les hommes presque tous laids sauf Mauss. La palette des couleurs est très étroite sur chacune des pages. Les cases de toutes proportions sont assemblées sur un fond noir ou blanc qui fait souvent office de dernière case. Le trait est souvent secs et anguleux, avec des boursoufflures de noirs qui aiguisent les visages. Cette laideur revendiquée me déplait, mais je conseille la lecture de l'histoire, parce qu'elle crée une fantasmagorie originale et prenante.
Inlandsis a constitué pour moi une réelle surprise de lecture. C'est étonnamment bien écrit. Le début n'était guère très encourageant avec un graphisme auquel il faut s'habituer. Il est vrai que j'avais été plutôt déçu par les légendes des esquimaux que j'avais lues jusqu'à présent dans différentes oeuvres (Celle qui réchauffe l'hiver ou encore La Vierge froide et autres racontars). Le récit commence au tout d"but du XXième siècle où l'homme n'a pas encore rejoint le pôle nord. l'explorateur Robert Peary souhaite faire une tentative. C'est sans compter les résistances locales ainsi que la colère des dieux. C'est là qu'intervient le fantastique avec la présence des dieux qui va être déterminante pour la suite de ce récit d'aventure. J'ai beaucoup aimé l'enchaînement entre les légendes et la réalité du moment. Curieusement, le mélange passe bien ce qui n'est pas toujours le cas, loin de là ! Inlandsis est une belle évocation de la conquête du pôle nord et des hommes de glace. On s'écarte de la vision de l'homme blanc pour s'intéresser à celle des esquimaux. Bref, nous avons là une très belle saga arctique.
Un petit mot d’emblée sur la couverture. Sa composition est des plus réussies avec une image qui captive le regard. Mais le soufflé retombe une fois la bd feuilletée. Paul Frichet fait preuve d’une belle maîtrise graphique mais son trait pêche par son côté trop académique, voire statique. Il lui manque plus de relief et de vivacité pour être en phase avec l’histoire qui est contée. A défaut d’un dessin plus dynamique, le récit est accrocheur. Sous une trame relativement convenue (confrontation entre humains et dieux), Stéphane Betbeder va broder une légende dans un décor inhabituel, celle de la formation de l’Inlandsis par des dieux bannis. La confrontation avec les deux-bras-deux-jambes, inéluctable, atteindra son paroxysme avec l’expédition de Sir Peary pour la conquête du pôle Nord qui débuta en 1909. On ne relève pas de fausses notes dans la narration et ce, malgré la richesse des détails et la complexité relative qui caractérise le récit. Le scénario reste accessible sans toutefois verser dans un ton trop scolaire. Je lirai la suite sans faute ! Une lecture conseillée pour celles et ceux que les légendes impliquant dieux et hommes intéressent.
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