Le Bagne de la honte

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Dans l'enfer des bagnes pour enfants...


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune La Corse Les petits éditeurs indépendants Prisons Séries avec un unique avis

Frédéric Bertocchini (scénario) et Eric Rückstühl (dessins) continuent de nous raconter la Corse en bande dessinée, avec précision, originalité, poigne, et sensibilité. Après le succès de la trilogie Paoli, les auteurs nous entraînent cette fois-ci dans l’univers carcéral du bagne de Saint-Antoine, non loin d’Ajaccio, en 1855. En ce lieu sordide d’ultra violence physique et morale, des enfants de dix à vingt ans sont devenus des bagnards. Voici un diptyque racontant l’histoire vraie de ces gamins – Antoine, Joachim, Xavier, Adolphe, et les autres – livrés à eux-mêmes dans un enfer qui décima plus de 300 d’entre eux en moins de dix ans.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 2011
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Le Bagne de la honte © D.C.L. 2011
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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13/06/2012 | Spooky
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Par Spooky
Note: 3/5
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L'emprisonnement des enfants a été une tradition longtemps tue en France, une sorte de tabou, mais une véritable tradition étatique en même temps que meurtrière. Récemment Les Innocents coupables en ont bien parlé, mais un éditeur corse a également fait de même, parlant de sa spécificité. C'est Frédéric Bertocchini, auteur du cru, qui en a fait un diptyque, essayant, au travers du destin de quatre gamins, de nous montrer les conditions abominables dans lesquelles vivaient ces petits délinquants qui n'ont jamais, ou presque, retrouvé la liberté et/ou la santé d'esprit. Quelle que soit la gravité de leurs actes, ils furent enfermés jusqu'à leurs 20 ans, et nombre périrent en chemin. Les privations, les mauvais traitements (jusqu'au viol), l'isolement, sont le pain quotidien de ces enfants condamnés à travailler, quel que soit leur âge. L'ambiance de peur presque permanente est bien retranscrite, avec quelques moments de respiration (entendez par là une romance entre l'un des enfants condamnés et la fille du garde-chasse), on s'y croirait vraiment par moments. Au crayon Eric Ruckstuhl a un style réaliste, mais qui manque de régularité. Il y a parfois des soucis de proportions, de morphologie, je reconnais que ce n'est pas évident. Par contre il se frise sur certains décors, mais aussi sur le seul personnage féminin de l'histoire, vraiment jolie. Son travail sur ce diptyque est quand même très intéressant, j'espère voir son trait évoluer dans les prochaines années. A lire, surtout si on s'intéresse au sujet.

13/06/2012 (modifier)