City Hall
Et si vos écrits prenaient vie ?
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Jules Verne Londres Manfra ou Franga Sherlock Holmes et cie Steampunk
Imaginez un monde où tout ce que vous écrivez prendrait vie... Imaginez maintenant qu’un individu ait décidé d’utiliser cette arme avec les plus sombres desseins… A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle, les forces de police de City Hall n’ont d’autre choix que de faire appel à deux des plus fines plumes de Londres : Jules Verne et Arthur Conan Doyle !
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Date de parution | 14 Juin 2012 |
Statut histoire | Série terminée 7 tomes parus |
Les avis
Cette série est bien dans l'air du temps. Elle mêle en effet plusieurs genres, du fantastique essentiellement dans un decorum steampunk. On y retrouve des personnages typiques de l'époque victorienne (qui ne feraient pas tache dans la collection 1800 de chez Soleil), avec des biographies fantaisistes (Verne serait ainsi bien plus âgé en 1902, date de l'intrigue). En fait, si on regarde bien, le steampunk le dispute à la dystopie, presque plus rien n'est logique en termes de placement chronologique, mais c'est assumé, donc ce n'est pas un problème :). Le principe de la création par l'écriture est intéressant, mais je trouve qu'il n'est pas encore très bien utilisé, ou pas assez. Dans le second tome non plus, du reste, cela n'est utilisé qu'à la fin. A noter que cela place "City Hall" dans une parenté avec Death Note. Dans le second tome de nouveaux personnages célèbres font leur apparition, sans toutefois apparemment rester dans l'entourage de nos trois jeunes enquêteurs... Tout ceci dans le but, j'imagine, de brouiller les pistes concernant la véritable identité de Lord Black Fowl. La révélation survient dans le tome 3, et ma foi c'est pas mal amené, et une dimension supplémentaire s'ouvre, légitimant un second cycle dont le début nous est donné en bonus à la fin de ce tome. Les deux auteurs sont désormais attendus au tournant. Devant la demande pressante des fans, un deuxième cycle a été initié. Et il s'avère au moins aussi punchy que le premier. Rémi Guérin emmène ses héros sur d'autres terres, leur faisant rencontrer d'autres figures de l'époque victorienne, tout cela dans une intrigue bien liée à la première. Il y a en plus l'aspect compte à rebours qui amène une nouvelle dimension. De plus les auteurs ont encore de la ressource en termes de clins d'oeil aux univers geek, puisqu'on va croiser Le Visiteur du Futur, le Dernier Bar avant la fin du monde (lieu hype et geek sur Paris)... Ça rigole bien :) Le tome 5, le second du deuxième cycle, me semble être un tome de transition, il ne s'y passe pas grand-chose ; par contre plusieurs personnages au potentiel fort intéressant font leur apparition, tandis que le pauvre Harry se trouve dans une situation de plus en plus difficile... Dans le tome 6, certains masques tombent, et d'autres personnages -encore- apparaissent. La sauce est donc rallongée, même si je ne comprends pas trop pourquoi ces robots interviennent... Le tome 7, conclusif, permet un final de grande envergure, avec une révélation en toute fin d'histoire qui m'a un poil déçu, je l'ai sentie assez vite à vrai dire... Mais les pages et le récit restent denses, on n'a pas le temps de souffler, une qualité qui court tout le long de ces 7 tomes. Ainsi Rémi Guérin a-t-il vous lu faire un "manga", et cette série y ressemble fortement, du fait de la pagination élevée, du style de dessin (Guillaume Lapeyre étant l'un des plus dignes représentants de cette mouvance -mais je vais y revenir), de ce côté un peu foutraque dans les éléments historiques. Par contre c'est publié (et probablement réalisé) dans le sens "occidental" de lecture. Guillaume Lapeyre donc, en plus d'être beau (private joke), prouve ici qu'il est arrivé presque à maturité dans son style shônen, je trouve même qu'il a plus de maîtrise que nombre d'auteurs japonais qui émargent dans le genre. En tous les cas il me semble avoir plus de caractère ; c'est peut-être dû au métissage, car outre une mise en scène qui revient de temps en temps à la franco-belge, j'ai aussi discerné un poil de comics. Vous me direz qu'il y a plus de poils dans le comics que dans le manga, mais c'est un autre débat. Un vrai plaisir de lire ce "manga à la française". :)
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