Deuxième génération
Le témoignage de Michel Kichka, dont le père fut rescapé du camp d'Auschwitz.
Auteurs israeliens Autobiographie Nazisme et Shoah Suicide Wallonie
Deuxième Génération n'est pas un règlement de comptes avec l'Histoire. C'est un récit autobiographique à travers lequel Michel Kichka retrace les instantanés décisifs d'une enfance, d'une jeunesse et d'une vie passées dans l'ombre de la Shoah, du plat pays à la terre promise, entre cauchemars, souvenirs drôles, moments joyeux et actes de délivrance. Célèbre auteur israélien et caricaturiste majeur, Kichka n'est pas seulement un fervent partisan de la paix au Proche-Orient, il est aussi le fils d'un homme qui fut l'unique survivant de sa famille après la guerre. À 20 ans, son père est revenu dans sa Belgique natale. Il y eut deux filles et deux garçons. Et un vécu si pesant que ses enfants n'ont eu de cesse de vouloir s'en émanciper, chacun à sa façon. Un ton unique et touchant, une histoire intime et poignante. Deuxième génération est un roman graphique qui tient à la fois du récit et du documentaire historique, une bande dessinée splendide et déroutante.
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Date de parution | Mars 2012 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
(3.5/5) Je ne me suis pas ennuyé un instant avec cet album, très distrayant. Pourtant, j'ai toujours un peu peur, en ouvrant une BD sur la shoah, thème largement exploité, de ne pas être surpris. Le dessin est excellent, type BD comique franco-belge, ce qui peut paraître discordant avec un récit sur le passé macabre du père, mais, justement, ce décalage apporte beaucoup de qualités et rend la lecture très plaisante. Je me suis un peu plus ennuyé sur la fin, où j'ai trouvé les anecdotes moins savoureuses, moins intéressantes, car elles parlaient plus de la vie d'une famille au quotidien, que de la shoah et de ses conséquences sur le quotidien de la "deuxième génération". Les faits relatés, apparemment authentiques, sont très personnels, et, si j'ai été heureux que Kichka me fasse partager son vécu via cet album, je ne compte cependant pas renouveler l'expérience, une seule fois suffit. Ca ne reste en effet qu'une tranche de vie. (233)
Un album qui me fait penser à Maus. Dans ce one-shot on voit la vie d'un enfant juif qui a été élevé par un père qui a survécu au camps et c'est très instructif. Il y avait ça aussi dans Maus, sauf que le père raconte tout ce qui lui arrive alors que dans cet album, le père raconte certaines choses, mais pas toutes. Je comprends donc mieux ce qu'un enfant peut penser lorsque son père ne lui raconte que quelques faits tragiques qui lui sont arrivés. J'ai parfaitement compris les sentiments de l'auteur et ses angoisses, ayant moi-même certaines angoisses même si elles sont beaucoup moins graves que celle d'être un enfant juif après la Shoah. La narration est très bonne et l'auteur raconte très bien ses souvenirs. Le dessin est un mélange de dessin humoristique et réaliste comme je l'aime.
J’ai bien aimé cet album. La lecture a été aisée tant grâce au dessin, influencé par Eisner, selon moi, que grâce à une narration légère et sans prise de tête. Pourtant le sujet n’est pas des plus drôles puisque l’auteur y parle de son mal-être face à son père rescapé des camps de concentration et qu’il fallut toujours ménager, respecter, approuver… Le thème est donc très proche de Maus mais le ton est résolument plus léger. J’ai senti combien ce livre était un besoin pour l’auteur. Je ne sais pas comment son père l’a accueilli mais, de mon point de vue, j’ai apprécié cette sincérité… parfois blessante. Avec ce témoignage, j’ai aussi mieux compris ce que peuvent ressentir les enfants de déportés. L’objectif est donc pleinement atteint. Enfin, le cadre de l’histoire n’est pas sans me rappeler quelques souvenirs. Michel Kichka a en effet passé son enfance entre un pensionnat de Spa (qui est ma ville de résidence) et la maison familiale située à Seraing (ville de la périphérie liégeoise dans laquelle j’ai passé trois années d’étude). Cette affinité géographique a certainement joué un rôle dans mon appréciation globale. Seul reproche : j’ai parfois eu le sentiment que le texte n’était pas lié à la bonne case. Parfois il venait trop tôt, parfois trop tard. Rien de profondément gênant, mais cet aspect m’incite à n’accorder qu’un 3/5. A lire, cependant !
Deuxième génération est mon gros coup de cœur du moment. Dans ce témoignage, Michel Kichka aborde les relations avec son père, rescapé du camp d’Auschwitz. On découvre alors à quel point la Shoah peut peser sur les enfants des déportés : comment en vouloir à son père quand on sait l’horreur qu’il a vécu ? Michel, ainsi que ses frères et sœurs, doivent grandir en supportant le poids des tabous et des espoirs qui reposent sur leurs épaules. L'auteur évoque tour à tour son enfance, dans des planches qui laissent transparaître une certaine nostalgie, et sa vie d'adulte, alors qu’il a quitté sa Belgique natale pour s’installer en Israël. Malgré la gravité du sujet, il opte pour un ton souvent drôle, renforcé par son dessin. Les planches regorgent de petits détails amusants et de clins d’œil à la bande dessinée. Traiter un tel sujet avec finesse, entre humour et émotion, était un véritable pari que Michel Kichka a su, à mon sens, parfaitement relever.
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