Western

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 58 avis)

Western signé du tandem Van Hamme / Rosinski.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Le Lombard Signé Sioux et Cheyennes Van Hamme [USA] - Rocky Mountains States - Les Rocheuses

En 1858, au Wyoming, le petit Eddie Van Deer, âgé de quatre ans, est enlevé par les sioux Lakotas qui ont massacré toute sa famille de pionniers. Son oncle Ambrosius, devenu un des plus gros éleveurs de bétail de l'Ouest, a promis une prime de 1000 dollars en pièces d'argent à celui qui retrouverait l'enfant. Ce qui donne dix ans plus tard à un jeune aventurier, Jess Chisum, l'idée de toucher la récompense. Mais c'était sans compter avec le destin qui s'amuse à jouer aux hommes les tours les plus imprévisibles. La magouille est simple. Il déguise son petit frère Nate en indien, et fait croire à l’oncle qu’il s’agit du petit Eddie. Pour le prouver il brandit une montre qu’il prétend avoir trouvé sur le petit. Cette montre contient la photo des parents massacrés par les indiens. Mais il n’avait pas prévu une chose : l’oncle compte retrouver le petit non pas pour l’adopter, mais pour le tuer et être ainsi le seul héritier de la famille ! Il parvient à abattre le grand frère Jess, mais le petit arrive à s’échapper après avoir tué l’oncle. Il emporte avec lui la montre. Il a quand même été blessé par balle lors de l’attaque. La vilaine blessure devenant rapidement gangrène, le petit perdra son bars gauche. L’amputation était le prix à payer pour survivre. Le petit Nate grandit et en a marre de sa vie de misère. Il ne supporte plus les petits boulots mal payés sous prétexte qu’il est manchot. Lui vient alors une idée redoutable pour atteindre la richesse : il va utiliser la fameuse montre pour se faire passer une seconde fois pour le petit fils Van Deer disparu et devenir ainsi l’héritier d’une des familles les plus riches de la région. Mais la tache est compliquée et les choses ne se passent pas exactement comme prévu.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 2001
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Western © Le Lombard 2001
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 58 avis)
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18/07/2001 | Alix
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Par Présence
Note: 3/5
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Sur le moment, j’ai mis ça sur le compte de la jalousie. Je me trompais lourdement. - Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Son édition originale date de 2001. Il a été réalisé par Jean van Hamme pour le scénario, et par Grzegorz Rosinski pour les dessins et le scénario. Il comprend soixante-deux pages de bande dessinée. La réédition de 2022 se termine par un cahier de vingt pages reprenant le synopsis du scénariste pour les dix-neuf premières planches du récit, avec des études préparatoires réalisées par l’artiste. L’homme que Nate a tué ce jour-là s’appelait Van Deer. Ambrosius van Deer. Il avait quarante-deux ans. Il venait du Kansas où son père avait créé un ranch dans les années quarante, quand ce territoire s’était ouvert aux premiers colons. Le ranch Double D Barré des Van Deer s’étendait sur 600.000 acres et comptait 80.000 têtes de bétail, un croisement de Longhorns et de vaches frisonnes importées de Hollande. À la mort de son père, Ambrosius van Deer était donc devenu un des plus riches éleveurs de l’ouest. Jess avait expliqué à Nate, que son ranch était aussi grand qu’un pays d’Europe qui s’appelle Luxembourg. Fort Laramie marquait alors la fin provisoire de la ligne construite par l’Union Pacific, le train y arriva avec seulement trois heures de retard. À l’époque, le voyage du Kansas au Wyoming durait quatre jours. Avant le chemin de fer, il aurait fallu plus d’un mois pour faire le même trajet, avec le risque permanent d’être attaqué par les Indiens ou des outlaws. C’était le 18 juillet 1886 et il faisait 35 degrés à l’ombre. Mais ce que Jess n’avait pas prévu, c’est que Van Deer ne serait pas seul. Le propriétaire descend du train avec sa fille Cathy. Il est accueilli par Jess Chisum qui l’emmène jusqu’au meilleur, et seul, hôtel de la ville où la meilleure chambre, dite présidentielle, a été réservée pour Van Deer. Chemin faisant, ce dernier rappelle à Chisum que Cathy ne sait rien de la raison de sa venue. Après avoir laissé Cathy dans la suite présidentielle, Ambrosius van Deer ressort avec Jess Chisum qui l’emmène jusqu’à une cabane dans les bois. Il lui explique qu’il a retrouvé le fils perdu du frère d’Ambrosius. Nicholas van Deer, son épouse Margret et leurs deux fils aînés Charlie et Jimmy ont été torturés, égorgés et scalpés par des Sioux Lakotas. Ils ont emmené avec eux Edwin le plus jeune fils. Ils arrivent devant la cabane ou Jess Chisum a enfermé le jeune Edwin qu’il a retrouvé dans une tribu, et il demande si Van Deer a bien l’argent avec lui. Ni l’un, ni l’autre ne se sont rendu compte que la petite Cathy les a suivis en courant avec ses petites jambes. Chisum et Van Deer pénètrent dans la cabane : un adolescent au cheveux blancs en tenue indienne est ligoté à terre et bâillonné. Jess lui retire son bâillon, et le garçon se met à lancer des invectives en sioux. Ambrosius van Deer montre un portrait dans le médaillon de sa montre à gousset, et Edwin se met à se rouler par terre, le traumatisme remontant à la surface, à la vue du portrait de ses parents. Convaincu, Van Deer appelle un homme de main, Cole, qui était resté invisible à l’écart. Tout dégénère. À l’annonce de cette bande dessinée ou à sa découverte, la curiosité de l’amateur se trouve immédiatement en éveil. Scénariste et dessinateur ont longtemps collaboré sur la série Thorgal qu’ils ont créée : vingt-neuf albums réalisés ensemble, de 1977 à 2006, l’artiste a continué à illustrer les aventures de ce héros jusqu’à l’album trente-six, avec d’autres scénaristes, après le départ de Van Hamme. L’horizon d’attente du lecteur se trouve d’autant plus élevé que cette histoire est parue dans la collection Signé de l’éditeur, réservée à des œuvres avec une ambition certaine. En outre les auteurs ont opté pour un titre qui sonne comme définitif : Western, soit un terme qui définit tout un genre à lui tout seul, promettant ainsi un récit qui englobe l’intégralité de ce qui fait l’essence de ce genre. De fait, la couverture tient cette promesse : une illustration évoquant une photographie, un jeune homme que la vie n’a pas ménagé, une tenue vestimentaire adaptée à une vie nomade et rude, et bien sûr deux armes à feu, l’assurance d’une violence omniprésente contraignant chaque individu à savoir se défendre, à tuer si nécessaire. Les premières pages confirment ce niveau de qualité. Des dessins mêlant traits encrés et couleur directe, pour une sensation de chaleur et de poussière, et une forte densité d’éléments descriptifs. Les cellules de texte sont copieuses, apportant de nombreuses informations, le point de vue personnel du narrateur, et un sens de destin inéluctable. Pour commencer, le lecteur attend une reconstitution historique solide et bien nourrie, avec des images iconiques de Western. Il est contenté dès la première page avec l’arrivée en gare du train : la colonne de fumée, le chasse-buffle, un compartiment, la gare avec son quai en planches de bois, les habitants qui attendent à pied ou à cheval. Tout du long, le lecteur peut ainsi se projeter à cette époque, dans cette région du monde. La petite ville de Fort Laramie dans le Wyoming, ses constructions en bois bien alignées de part et d’autre de la rue principale en terre, le magasin général, l’hôtel au confort tout relatif, le bureau du shérif, la banque où chaque personne vient déposer son argent avec son poêle pour chauffer la pièce, la riche demeure de la famille propriétaire du ranch, le saloon, la cabane dans les bois. L’artiste s’investit avec le même degré d’intensité pour les accessoires de toute nature : les différentes tenues vestimentaires pour les hommes et pour les femmes dont les uniformes pour garder la banque, les chevaux et leur selle, les carrioles avec leurs grandes roues à rayon, les lampes à pétrole, la montre à gousset avec un portrait dans le couvercle, le râtelier à fusil dans le bureau du shérif, la baignoire chez les Dougherty, le coffre-fort, les pierres tombales assez frustes, un fauteuil roulant assez rudimentaire, etc. Grzegorz Rosinski prend visiblement plaisir à représenter les différents paysages : la petite ville de Fort Laramie, comme les espaces sauvages. En tournant la page quinze, le lecteur découvre une peinture en couleur directe en double page, sur les seize et dix-sept. Les pins ont perdu leurs aiguilles, la neige recouvre le sol, un trappeur chaudement emmouflé avec une chaud couvre-chef avance précautionneusement raquettes au pied, avec son fusil à la main, suivi par un adolescent. Les couleurs passent du bleu au gris, pour une ambiance lumineuse entre pénombre du bois et clarté correspondant à la lumière reflétée par la neige. L’artiste a ainsi réalisé quatre autres illustrations peintes en double page : deux cavaliers contemplant les montagnes dans le lointain en page 26 & 27, deux hommes en train de creuser des fosses dans le cimetière en vue d’un enterrement en pages 36 & 37, un cavalier s’avançant dans une grande zone herbeuse après être passé sous le portique indiquant l’entrée du ranch en pages 44 & 45, une carriole avançant dans la grand-rue de Fort Laramie sous la neige suivie par des cavaliers avec des enfants jouant dans la neige en pages 56 & 57. Ces illustrations incitent le lecteur à prendre le temps de les contempler, ce qui induit qu’il se met à s’imprégner de ces grands espaces, de la nature, mais aussi de différentes facettes de la vie dans cette société, telles que la solitude, l’isolement, ce qu’apporte d’être à deux, le caractère exceptionnel d’une fête sociale en ville. Jean van Hamme a également mis les petits plats dans les grands pour son intrigue. Après l’introduction, le récit est vécu principalement du point de vue de Nate Colton, quatorze ans au début, vingt-cinq ans à la fin du récit. Il va être amené à endosser deux autres identités, à souffrir l’amputation traumatique de son bras gauche dans des conditions épouvantables. Après quelques années d’errance, il décide de mettre à exécution son plan pour se faire une situation. Il ne rencontre pas que des personnes bien intentionnées, et sa simple présence dérange rapidement. Le destin lui joue de drôles de tours. Le scénariste veille à rester dans un registre plausible, sans coïncidence qui tirerait trop sur la corde de la suspension consentie d’incrédulité du lecteur. Les caractéristiques de l’humanité ressortent bien dans le contexte de cette ville proche de la frontière du monde civilisé : les forts profitent des faibles, racisme contre les Indiens, spoliation de leurs terres et création de réserves, usage d’armes à feu pour l’attaque de la banque, propriétaires s’enrichissant grâce au travail des ouvriers rémunérés avec des bas salaires, justice expéditive pour les voleurs de bétail (ils sont abattus à vue), et bien sûr quelques arrangements illégaux entre personnes ayant des intérêts communs, mais pas des amis, parce qu’il n’y a pas d’amis dans les affaires de ce type. Le lecteur ne se prend pas vraiment d’amitié pour Nate Colton, même s’il éprouve une réelle compassion pour cet adolescent mal servi par la vie. Il relève qu’il est question de temps à autre de destin, ce qui induit l’orientation de la fin du récit. En ayant terminé sa lecture, il est fortement impressionné par l’honnêteté et l’habileté du scénariste qui a joué cartes sur table tout du long du récit, exposant chaque élément qui participe de la résolution, et pourtant le lecteur ne s’en trouve pas plus avancé pour l’anticiper. Dans le même temps, cet engrenage parfait fait ressortir qu’il s’agit d’une histoire imaginée et conçue pour fonctionner ainsi, ce qui attire l’attention du lecteur sur quelques moments. Il se souvient par exemple de la facilité avec laquelle Cathy, une dizaine d’années, parvient à suivre à pied, deux hommes à cheval qui ne la remarquent pas, sans parler de Cole, l’homme de main qui les avait pris en filature. Il se rappelle également la remarque de Nate à propos du trappeur Jonas : ce dernier lui a appris à fabriquer ses balles avec du plomb fondu dans des moules, sans que l’on sache où ils trouvaient du plomb en pleine forêt. À la réflexion, Hank Bass qui prend le risque de se rendre en ville dans le bureau du shérif, ça semble un peu gros également, une prise de risque inconsidérée qu’un tel voleur aussi chevronné ne prendrait pas. Enfin l’ultime révélation apparaît comme trop parfaite, sans produire l’effet voulu car le lecteur n’a pas eu l’occasion de s’attacher à Cathy Van Deer. Un duo de créateurs comme Grzegorz Rosinski & Jean van Hamme qui s’associent pour réaliser une histoire auto-contenue dont le titre indique qu’elle incarne l’essence du Western : ça ne se refuse pas… et ça place l’attente du lecteur très haut. La narration visuelle s’avère impeccable, rêche à souhait, avec une reconstitution historique très immersive, et la surprise de ces cinq illustrations en double page, magnifiques transportant le lecteur dans ces paysages sauvages grandioses, et dans la petite ville animée. Le scénario raconte la vie de Nate Colton, jeune homme pas gâté par la vie, en évitant le ressort de la vengeance, pour simplement gagner sa place au soleil, malgré son handicap. L’histoire se lit avec grand plaisir rehaussé par l’art avec lequel le scénariste étale tout sous les yeux du lecteur, un peu obéré par quelques moments peu plausibles qu’une fin trop parfaite vient rappeler.

06/01/2025 (modifier)
Par Titanick
Note: 3/5
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C’est bien le dessin qui sauve cet album à mes yeux. Parce qu’on a connu Van Hamme plus inspiré. Un western avec tout ce qu’il faut dedans, le héros qui est le meilleur tireur de la région, la tête mise à prix, le shériff, les meurtres et les coups bas, les ranchs avec leur bétail. Bon la seule originalité est l’infirmité du héros et peut-être un petit jeu de qui est qui. D’ailleurs la toute dernière révélation est de trop et l’histoire se tenait mieux en enlevant les dernières pages, c’est dommage. Je note quand même, et pour beaucoup grâce au dessin et aux ambiances distillées par Rosinski, que l’histoire se laisse lire. Le découpage est bon et ça coule bien, force est de le reconnaître. Mais voilà, je ne suis pas fan des ambiances western, entre éloge de la violence par les armes et conquête des terres, pas mon truc.

04/01/2025 (modifier)
Par Charly
Note: 5/5
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Cette BD est un western fascinant qui m'a transporté dans le Wyoming des années 1850. L'histoire de l'enlèvement du jeune Eddie par les Sioux Lakotas et la quête de son oncle pour le retrouver m'a tenu en haleine. Les rebondissements sont nombreux et la tension monte crescendo jusqu'à une conclusion inattendue. Les personnages sont dessinés avec soin et leur évolution est intéressante à suivre. Leur complexité ajoute de la profondeur à l'histoire et rend la lecture d'autant plus immersive. Les illustrations aux couleurs sépia renforcent l'atmosphère du Far West et donnent l'impression de feuilleter un vieil album photo. C'est un choix artistique qui sert parfaitement le récit. La dureté de la vie à cette époque et les thèmes abordés, comme la vengeance et le destin, m'ont vraiment touché. La fin, à la fois cruelle et logique, laisse une impression durable. Cette bande dessinée est une réussite qui mérite amplement la note maximale. Elle m'a fait vivre une aventure intense et mémorable, que je recommande sans hésiter à tous les amateurs de westerns et de belles histoires.

25/06/2024 (modifier)
Par ethanos
Note: 4/5
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BD lue assez tardivement, et qui constitua une vraie bonne surprise. J'étais, je ne sais trop pourquoi, parti avec un a priori négatif assez prononcé, quel rapport possible entre Thorgal et le western ? , me disais-je. C'était oublier tout d'abord que ni Rosinski, ni Van Hamme, n'avait fait que Thorgal dans leur vie, et c'était surtout oublier, que lorsque l'on réunit deux artistes de ce calibre, les probabilités sont plutôt en faveur d'un résultat réussi, ce qui est très clairement le cas ici. Je mettrai cependant plus particulièrement en exergue le talent de Van Hamme pour la construction de son scénario, avec ses identités qui apparaissent et s'effacent (un peu comme dans XIII), le tout sur plusieurs époques, sans que le lecteur ne soit une seule seconde déboussolé, c'est donc bien pour moi, cette histoire, ce scénario qui mérite le plus de louanges. Les thèmes classiques du western, la vengeance, la prise de pouvoir sur une ville, le quotidien des cowboys ou des 'regulators', la soif de l'or, sans oublier les histoires d'amour, les clins d'oeil aux destin tragique des héros de tragédies antiques (le fatum : les dieux de l'Olympe, étant simplement remplacés par une sorte de 'providence') tout est présent, mais tout à été modernisé, remodelé, pour donner une vraie épaisseur scénaristique à ce one-shot. Au niveau du dessin, le choix en particulier des couleurs sépia et un peu passées, demande un petit temps d'adaptation, mais fait finalement sens dans quelque chose qui nous renvoie forcément au passé : que ce soit celui du genre lui même : le western, que ce soit le passé du lecteur (et peut-être des auteurs) nous avons tous découvert le western enfants, et enfin au passé des personnages : qui ne sont aujourd'hui, lorsque l'action se déroule sous nos yeux, que le résultat, pour ne pas dire le produit, de ce qui s'est passé plusieurs années auparavant. On remarquera également les 3-4 très belles double-pages peintes qui viennent s'insérer entre les différents moments forts de l'action, comme on marquerait avec des chapitres la fin d'une séquence dans un roman. Au final, l'ensemble est vraiment bien réussi, j'ai simplement quelques grosses réserves sur l'épilogue, que je trouve peu crédible, mais cela reste très secondaire. Je rejoins certains commentaires concernant le choix du titre, qui, tout en annonçant clairement la couleur, me semble quand même manquer un peu de saveur, et ne pas être plus engageant que cela. Blood and guts !, je vais encore devoir mettre un 4/5 pour mon évaluation. Il semblerait que je sois abonné à cette note... !

13/06/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
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Très bon western que ce "Western", aux bases solides qui balaye la plupart des thématiques du genre pour une histoire qui se tient franchement bien. C'est une bonne idée, que Van Hamme exploite d'une très bonne façon. D'un début explosif qui met en scène la violence du monde de l'Ouest qui se "civilise" jusqu'à la fin dans un ranch tout à fait classique. C'est rempli de personnages qu'on a déjà vu mille fois mais qui sont employés de façon efficace, avec une intrigue qui m'a tenu tout du long. Ce n'est ni le suspens insoutenable ni l'absence de scénario, c'est surtout une histoire a retournements qui se laisse lire agréablement et demande un certain lâcher-prise. Comme un bon film blockbuster, quoi. Le dessin est excellent, mention spécial à toutes ces pages en pleine planches qui peignent des paysages, harmonisés avec l'histoire afin de nous plonger dans l'ambiance de ces cadres. C'est magnifique, très bonne idée et Rosinki s'est fait plaisir dans les décors, ça se sent. Rien que pour les visuels la BD vaut le coup d'oeil. Mais c'est aussi une histoire très agréable à suivre et qui m'a surprise dans les dénouements. J'ai adoré la façon dont tout est conduit jusqu'à cette fin qui est cruelle, comme Van Hamme sait si bien le faire. Une lecture que je recommande !

19/12/2023 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

Le duo Rosinski-Van Hamme participe à la collection "Signé" sur l'excercice du Western. Nous sommes loin de l'univers de Thorgal mi Viking mi SF. Ici nous sommes dans une atmosphère réaliste du Middle-West Américain des années 1870-80. Je ne pense pas que cette série renouvelle le genre. Les dessins/peintures de Rosinsky sont toujours excellents. J'aime bien les ambiances dans le saloon ou la banque. Je trouve les extérieurs moins bons et les doubles pages mode peinture, assez quelquonques. Les personnages sont dynamiques donnant un rythme élevé au récit. Par contre les couleurs sépia sont peu à mon goût, cela rend bien pour les visages et les intérieurs mais je trouve que cela déprécie les extérieurs (ce qui est dommage pour ce genre). Par contre je trouve le scénario ,qui se veut réaliste, avec des faiblesses. Une petite fille de 8 ans qui suit aussi facilement des hommes à cheval? La naîveté de Nate vis à vis du shérif ? L'infirme miraculé ( déjà exploité dans XIII)? Je trouve que l'histoire s'enfonce dans une impasse qui impose cette fin dramatique. C'est un album agréable à lire mais vraiment très classique.

26/02/2022 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
L'avatar du posteur Cacal69

Le western est un genre que j'affectionne particulièrement, les réminiscences de mon enfance et de ces vieux films que je regardais en famille. Certainement. Et ce Western est une réussite. A la différence de certains avis ci-dessous je ne trouve pas que le récit soit classique, bien au contraire. Un héros mancho, des personnages avec de la personnalité, du suspens, des rebondissements et une fin qui sort de l'ordinaire. Van Hamme distille avec malice ça et là des indices, mais je n'ai jamais véritablement su où il voulait en venir. Que c'est agréable de se faire balader de la sorte. C'est fluide, implacable et eastwoodien. Rosinski n'est plus à présenter, il donne ici une représentation du Far West des plus réaliste. De superbes dessins où décors et personnages crèvent les planches. De belles couleurs aux tons sépia. Du bonheur. J'en ressors avec de la poussière dans les narines, un mal de cul d'avoir trop chevauché et une envie de whisky. J'en veux encore.

07/01/2022 (modifier)
Par Benjie
Note: 4/5
L'avatar du posteur Benjie

Un scénario classique et un dessin remarquable, voilà en résumé ce que m’inspire cet album. Le scénario se tient parfaitement, c’est du très bon travail, bien écrit, bien rythmé, aux dialogues précis et pas bavards. La chute est très bien maitrisée et la morale de l’histoire : nul ne peut échapper à son destin ! Le dessin de Rosinski est une vraie claque. Toutes les pages ne se valent pas mais franchement l’album est d’une très grande qualité graphique. La mise en couleur sépia restitue ce qu’on imagine de sueur et de poussière dans l’ouest américain à la fin du XIXe siècle. Un album que je recommande sans hésiter.

27/08/2021 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Que rajouter a vos commentaires précédents? Quand deux auteurs de ce talent s'attaquent au western il n'en sort que du très bon. Entre la qualité de la narration et le dessin magnifique, il n'y a qu'a s'incliner. L'histoire tient en haleine tout du long, le destin est plus fort que tout. Seul tout petit bémol la fin qui n'est pas si originale et que l'on pouvait pressentir. Pour tous les amoureux du western ce one shot reste indispensable.

20/09/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

C'est probablement une des plus grandes claques de ces dernières années, l'achèvement d'un parcours pour 2 auteurs au summum de leur talent. Un formidable scénario sur une longue errance bâtie sur le mensonge où Van Hamme restitue une sorte de souffle épique d'un Far West en pleine mutation. Une réalité crue qui respire l'odeur de la poussière et de la peur, un peu du dégoût de soi-même aussi, avec une triste fin mais logique ; c'est peut-être cet aspect trop dramatique qui m'empêche de déclencher le coup de coeur. C'est construit comme une tragédie grecque, les personnages se démènent contre un destin inexorable, la narration est magistrale. En dépit d'un titre banal et passe-partout, c'est un western âpre d'une force incontestable, et qui laisse pantois. Le traitement graphique de Rosinski diffère totalement de ses autres créations, son dessin est rendu plus chaud et plus sensuel par ses tons sépia et au lavis, ce qui donne une impression de vieil album de photos jaunies qu'on ressort du fond d'un tiroir ; certaines pages sont superbes alors que sur d'autres, il semble que le dessin est plus simplifié, bref ce choix de couleurs et l'aspect pictural conviennent parfaitement au ton de ce récit. Une belle réussite.

05/02/2014 (modifier)