END
Si le monde autour de vous jamais ne changeait. Si le murmure du vent et le balbutiement de la pluie indéfiniment se répétaient. Si le silence souverain régnait jusqu’à ce que l’invisible finisse par vous appartenir... Tel est mon univers.
Auteurs italiens La BD au féminin La Mort
Un monde où la berceuse du temps a cessé sa complainte. Un monde anémié où les âmes perdues trouvent enfin la paix dans leurs mausolées solennels et sans âges. Je suis âgée de 13 ans. Mon nom est Elisabeth. Mes cheveux sont blancs comme la vie. Mourir est votre seule chance de me rencontrer.
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Date de parution | 05 Juin 2012 |
Statut histoire | Série abandonnée (initialement prévue en 3 tomes) 1 tome paru |
Les avis
S'il n'y avait que le dessin, je n'aurais pratiquement rien à redire, dans un genre gothique et qui n'est pas parfois sans rappeler un Tim Burton, j'ai trouvé l'ensemble vraiment fabuleux, tant au niveau des formes architecturales, les ambiances et une colorisation très belle. C'est baroque, un poil décadent, (pas assez à mon goût), vraiment un excellent travail. Et puis arrive le scénario et les textes. En ce qui concerne le premier, je dois dire qu'il faut tout de même s'accrocher, notamment dans les séquences qui semblent se passer dans le monde des morts. Au début il a fallu que je fasse de fréquents retours en arrière pour bien tout comprendre. En fin le texte, écrit petit et employant un langage extrêmement châtié qui s'il peut se comprendre tant le sujet abordé ne se prête pas à la grosse poilade et aux jeux de mots foireux, n'en est pas moins assez difficile à lire. C'est ce versant textuel qui me fait pondérer ma note mais qui reste cependant haute au vue de la très grande qualité graphique de l'ensemble. A vous de voir!
C'est une oeuvre résolument ambitieuse qui sort un peu du canevas habituel. Nous avons déjà des dialogues de haute volée qui ne collent pas très bien avec l'âge des petites pensionnaires de cette école de bonnes soeurs. Cependant, le milieu social est très aisée donc on peut supposer que le langage extrêmenent soutenu va avec. Ce n'est pas pour me déplaire mais ce côté ne sonne pas avec la modernité et le lectorat actuel. J'ai bien aimé le graphisme qui oscille entre le noir et les couleurs sombres rappelant la mort. Cependant dans cette désolation, il y a de la beauté. C'est toute l'ambiguité de cette oeuvre et c'est certainement ce qui en fait sa force visuelle. L'ambiance générale est résolument inquiétante. Il faut dire que le thème principal est la mort et qu'il n'est pas toujours aisé d'en parler. Il y a incontestablement de la recherche philosophique. L'histoire distille le mystère dans toute une sorte d'énigmes où le lecteur devra trouver le chemin. Bref, on assiste au déploiement d'un univers dont on ne comprend pas encore très bien le contour et les enjeux. Cette attente peut plaire ou pas. J'ai été charmé par cette bd ésotérique mais sans le petit plus qui ferait l'adhésion complète. Qu'est-ce qui manque ? Il y a sans doute un côté trop froid ou légèrement artificiel. Et puis, c'est une histoire qui s'adresse surtout aux femmes. On appréciera également la poésie de cette histoire romantique noire et mélancolique.
Aïe aïe aïe ! Quelle lecture laborieuse !!! Ma curiosité avait été titillée par ce graphisme néo gothique assez majestueux que les pages de ce premier tome de Barbara Canepa et Anna Merli nous proposent. Mais passé ce premier attrait suscité par le feuilletage rapide de l'album, ma lecture a vite tourné à l'ennui et au calvaire, un peu à l'image d'Elisabeth, le personnage central de ce récit.. D'une part le texte est écrit très petit (ce qui ne facilite pas sa lecture -comment ça je vieillis ???- ), mais c'est surtout qu'il est d'un pompeux, empreint d'un pseudo mysticisme alambiqué qui nous distille une gnôle des plus imbuvable qu'il soit. Franchement, il y avait longtemps qu'un texte de BD ne m'avait pas autant rebuté ; et c'est pourtant pas le genre qui me rebute, bien au contraire, mais là, rien à en tirer pour ma part. J'ai quand même pris le temps de finir cet album, mais j'ai été à deux doigts de lâcher l'affaire... Bref, au final, je mets une note de 1.5/5 arrondie au supérieur pour le dessin recherché et travaillé, ainsi que pour l'ambiance et l'univers créés, mais pitié, mettez quelqu'un d'autre à l'écriture !
Ma note pour cette bande dessinée est motivée avant tout par son exceptionnel graphisme. Ses planches sont de grandioses oeuvres baroques, très féminines, aux sombres couleurs pastels. Chaque page, chaque case, est une oeuvre d'art soigneusement ciselée, visiblement travaillée durant de longues heures voire de longs jours chacune. Toute l'oeuvre est à l'image de ce graphisme poétique et mélancolique. Le sujet ici est la mort, ou la non-mort, la mélancolie et la solitude. La thématique est assez adolescente, à l'image de ces jeunes amatrices de poèmes tragiques et romantiques, mais elle n'en est pas moins belle car formidablement mise en valeur par la beauté du dessin et le rythme lent et mature du récit. Le scénario reste assez mystérieux pour le seul tome actuellement paru mais on peut tenter de le résumer. Elisabeth, une jeune étudiante dans un superbe collège pour filles de style victorien, est morte de manière mystérieuse. Sauf que tout porte à croire qu'elle n'est pas véritablement morte et qu'elle vit désormais comme une ombre dans un monde plus ou moins parallèle, gardant son ancien collège à portée de main mais incapable de s'y rendre sans danger et incapable d'y être vue ou entendue. Elle vit désormais seule dans un jardin onirique, avec trois animaux mutants et parlants qui sont devenus ses compagnons et partagent son exil. Il y a également d'étranges êtres éthérés qui veillent sur elle sans qu'on sache bien qui ils sont, mais aussi ses anciennes amies qui essaient de leur côté de comprendre ce qui lui est arrivé et sa soeur qui se sent responsable de sa mort et pourrait bien l'être effectivement sans qu'on comprenne pour le moment le lien entre tout cela. La narration est un peu difficile. Il y a énormément de non-dits. Les personnages ont l'air d'en savoir plus que nous, pauvres lecteurs, et le mystère est précautionneusement entretenu par les auteurs. Les dialogues sont en outre souvent alambiqués ou simplement poétiques, ce qui contribue à les rendre parfois nébuleux. Il y a pour le moment un peu trop d'inexpliqué dans le premier tome de cette série, trop de passages et de dialogues difficiles à saisir au premier abord. Mais la beauté du graphisme et l'ambiance du récit ont réussi à me faire savourer cette histoire fantastique aux accents de poésie féminine romantique et gothique qui, pourtant, n'avaient rien pour me séduire à priori.
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