La Peau de l'ours
Amadeo a pour devoir quotidien de lire à un vieil homme son horoscope. Il est loin d'imaginer que cet aveugle, canne à la main, a été montreur d'ours aux États-Unis, puis assistant d'un chef mafieux ! Une histoire d'amour, de vengeance, de lâcheté... (texte de l'éditeur)
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Auteurs espagnols Gangsters
Zidrou persiste et « signe » : après le magnifique Lydie, "La peau de l'ours" nous fait voyager de l'Italie contemporaine aux États-Unis de la fin des années 30. Amadeo a pour devoir quotidien de lire à un vieil homme son horoscope. Il est loin d'imaginer que cet aveugle, canne à la main, a été montreur d'ours aux États-Unis, puis assistant d'un chef mafieux ! Une histoire d'amour, de vengeance, de lâcheté... Zidrou et Oriol jouent avec tous les ressorts du romanesque pour nous émerveiller et nous émouvoir. (texte de l'éditeur)
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Date de parution | 06 Juillet 2012 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
Étant un novice de la bande dessinée, je ne connaissais absolument pas le duo Zidrou/Oriol lors de ma première lecture de "La Peau de l'ours" il y a maintenant quatre ans. Et je dois dire que le plaisir était au rendez-vous. Ayant lu les deux tomes de la série, qui se présentent comme totalement indépendants l'un et l'autre, j'aurai aimé pouvoir les noter séparément. Commençons par le premier volet avec l'histoire d'Amadeo, un adolescent qui monte chaque matin la colline de Lipari afin de lire l'horoscope du vieux et aveugle Don Palermo qui attend un message codé de son amour de jeunesse, Mietta. De la, le vieillard racontera à Amadeo son passé, où la violence extrême du mafioso Don Pomodoro et son amour pour Mietta nous accompagnerons tout au long de la BD. Dans le second tome, Zidrou nous raconte l'histoire d'Andrea Montale, adolescent de quinze ans assistant au meurtre de son père et au viol de sa mère qui la conduira au suicide. Recueillit par Orso, le mafieux à l'origine de ces événements, Andrea vivra un amour secret avec Aurelio, le fils de la famille. J'ai pris énormément de plaisir à lire ces deux tomes, néanmoins, je trouve que le premier sort du lot par son scénario un peu plus poussé. Je me suis attaché au personnage de Don Palermo pour son humour et cette façon, limite poétique, de raconter son passé. Le final apporte un léger romantisme qui m'a beaucoup plu. Le second tome m'a paru plus violent, avec une scène de viol d'entrée de jeux... Le scénario moins attrayant lui donne un arrière goût d'inachevé. L'histoire d'amour homosexuelle dans une même famille, qui plus est mafieuse, nous tient tout de même accroché au livre. Les deux tomes jouissent de dessins que j'ai trouvé géniaux, simples bien que très anguleux (comme il est souligné dans beaucoup d'avis) mais d'une très grande efficacité. Les couleurs sont très fidèles au thème. Étant un "fils" des albums d'Astérix, les graphismes très caricaturaux avec notamment des nez exagérés m'ont enchantés. Si Zidrou et Oriol se seraient arrêtés à un simple one shot, ma note aurait été plus élevée. Un grand coup de cœur aux dialogues parfois dotés d'un humour d'une grande subtilité. Je ne partage pas certains commentaires que j'ai trouvé sévères, notamment sur le dessin. Je recommande grandement la lecture des ces tomes.
J'ai bien aimé l'ambiance de ces thrillers. C'est violent, certes, mais je dirais presque dans le feutré. On a là quasiment une image d'Épinal du mafieux assassin calme, posé, sans émotions, le boulot c'est le boulot et tout va bien. Il prend sous son aile le gamin dont il vient de tuer l'ami ou les parents et lui apprend le métier pour en faire son second. Ça paraît presque irréaliste (cela dit, je ne connais pas le milieu, hein...) mais ça fonctionne, on a envie de savoir la suite. Et quand on dit que la vengeance est un plat qui se mange froid !!! C'est un peu curieux, dans le second tome, on a quasiment la même histoire, ou plutôt, en partant d'exactement la même trame, l'auteur crée une autre histoire. Amusant. En revanche, dans le premier tome, j'ai trouvé la fin un peu précipitée, et plutôt décevante, à mon goût bien sûr. Quant à l'ambiance donnée par le dessin, elle est plutôt réussie. Pourtant ce n'était pas gagné avec ces personnages anguleux. Ce n'est pas à priori un dessin que j'aime mais j'ai trouvé qu'il collait bien à l'histoire. Même les pifs des protagonistes, monstrueux ! Bon, c'est plus raisonnable dans le second volume, quand même. Pas mal. Je n'irai pas jusqu'à franchement bien, mais on va dire franchement pas mal.
Avec cette série, Zidrou nous emmène dans un récit mêlant histoire d’amour, mafieux de la pire espèce, trahison et vendetta. Nous sommes très loin des histoires de « Ducobu » ! Sur l’île de Lipari, Amadéo, un jeune garçon aimable et gentil, se rend tous les jours sur son vélo chez Don Palermo, un vieil homme, afin de lui lire son horoscope et notamment la rubrique amour. Depuis des années Don Palermo attend un message codé de son aimée. Avec la délicieuse Mietta, ils s’étaient promis de se retrouver. Amadéo a envie de comprendre. Don Palermo lui raconte alors sa vie trépidante et romanesque. De son adolescence dans un cirque familial en tant que monteur d’ours, de ses parents et des premiers pas dans la mafia avec Don Pomodoro. Beaucoup de flashback bien évidemment avec des moments tendres – l’idylle naissante entre Don Palermo et Mietta – et périodes cruelles et violentes – le quotidien d’un mafieux n’est pas de tout repos. Tous les ingrédients sont réunis pour faire une bonne histoire à la fois émouvante, tendre et violente. Le graphisme est anguleux. Peut être un peu trop. D’ailleurs je ne comprends pas trop pourquoi Hernandez Oriol affuble Don Pomodoro d’un teint rougeot avec un nez à la Pinocchio. A noter des couleurs plutôt chaudes. Coup de chapeau sur les parties du passé de Don Palermo avec certaines planches en mode sépia créant une atmosphère bien particulière pour le plaisir des yeux. Le sang coule ainsi que les larmes. Le vieil homme est fatigué mais il n’a jamais abandonné l’idée de revoir sa dulciné. Il a cette certitude en lui que son amour de jeunesse n’est pas mort. L’espoir de la revoir est là. Et c’est cette force qui le pousse à vivre. Amour, violence, espoir, trahison, lâcheté sont les éléments qui font que de la peau de l’ours. est à lire ou à relire.
Je crois qu'au sortir de ma lecture je me suis dit : "original", et en même temps je n'ai pas eu le sentiment d'avoir été retourné par l'histoire. C'est probablement parce que la façon dont l'histoire évolue et se conclut est surprenante, mais en même temps elle ne m'a pas touché plus que cela. Zidrou arrive à faire une nouvelle variation sur le thème de la mafia et du mafieux, avec des personnages intéressants (notamment le mafieux qui perpétue l'héritage paternel du boucher ...) mais qui finit par un retournement logique qui m'a moyennement convaincu. C'est surprenant d'avoir fait une telle histoire, surtout au niveau du personnage féminin, mais au final le personnage principal m'a semblé peu intéressant. Notamment lorsqu'on voit sa vie pendant trente ans avec une femme qui disparait de l'histoire visiblement sans lui avoir laissé un souvenir impérissable, contrairement à son amour de jeunesse. Et ça m'a un peu dérangé, mais c'est sûrement personnel. Niveau dessin, je suis étonné que ce dessin très particulier marche bien dans l'ambiance mafieuse. Il a quelque chose qui donne l'impression de vieilles années, mais en même temps il a une dynamique et un cohérence qui fait plaisir à voir. C'est une belle découverte graphique. Au final, je ne suis pas conquis par cette Bd mais je lui trouve plusieurs qualités. Elle n'est pas des inoubliables mais de celles que j'aurai plaisir à relire de temps en temps.
Voilà une énième histoire de mafieux, de vengeance, et cela devient difficile de sortir du lot ! Mais Zidrou réussit ici à le faire, et son intrigue – qui n’est pourtant pas hyper originale non plus, est bien fichue. La narration est fluide, agrémentée de force mots d’esprit, tirades ironiques, avec un ton noir et désabusé qui convient parfaitement à ce genre d’univers de polar noir (sans aller jusqu’à du Audiard, mais c’est quand même agréable à lire). Et le dessin d’Oriol, surprenant au premier abord pour ce genre d’histoire, se révèle au final intéressant, caricatural et décalé, en symbiose avec le ton adopté par la narration. En tout cas j’ai bien aimé son trait moderne, ainsi que la colorisation. Nous avons donc là un album dont la lecture – rapide – est recommandée. Un bon millésime pour Zidrou, auteur assez éclectique et très inégal.
J’ai bien apprécié cette histoire de gangsters qui s’en tient aux codes du genre (un mafieux sans scrupules, du sang et de la vengeance, un amour interdit entre le jeune protégé du parrain et la petite fille de ce dernier…) tout en jouant davantage sur le mode « roman graphique », et c’est sans doute cela qui m’a plu. Le récit est limpide et captivant, et l’atmosphère lourde de menaces. Notamment pour les jeunes amants dont l’amour est bien trop grand pour durer très longtemps… Le tout est raconté de manière très sensible avec en renfort un dessin filiforme et anguleux, certains personnages (notamment Don Pomorodo et W.C) représentés avec des nez horribles et interminables tels de méchants « Pinocchios ». Pas forcément beau, un peu étrange, mais il y a une vraie patte qui peut faire penser à du Chomet, et vu que la narration est bonne, on s’y fait. La couleur habille joliment l’ensemble, plus paisible et lumineuse dans le présent « italien », plus sombre et fiévreuse dans le passé « américain ». La psychologie du personnage principal, Don Palermo, est assez bien fouillée. Celle du vieux parrain, toutes griffes dehors, est en revanche assez sommaire. Enfin, les dialogues sont très inspirés par ce cynisme propre au genre polar. La « love story » est émouvante, mais impossible d’en dire plus sans spoiler cet avis. Et cette peau de l’ours alors ? A en croire la fin, il vaut mieux ne jamais la vendre, même après la mort de l’animal… On n’imagine pas le pouvoir magique d’une peau d’ours…
Ouais, bof, et vraiment rien de transcendant; Un vieux maffioso délivre quelques vérités sur sa jeunesse passée à un jeune dont on ne sait trop ce qu'il fait là, ce pourquoi il est là. Peut être est ce expliqué, quand à moi , je n'ai pas bien saisi les tenants et aboutissements de la chose. Le dessin est assez anguleux et je n'arrive pas à comprendre ces dessinateurs qui se croient obliger de faire des nez de 15 km de long. Franchement quel intérêt, à moins que pour eux un nez plus réaliste soit trop compliqué à faire. Mystère!! Personnellement une BD que je devrais oublier assez vite tant par son dessin que par son scénario. Il y a des fois comme ça ou l'on n'a pas grand chose à dire.
J’ai beaucoup aimé Le Beau Voyage du même auteur, j’enchaine donc directement sur La Peau de l'ours, avec cette fois Oriol au dessin… et deuxième coup de cœur ! L’histoire est certes assez classique : un vieillard aveugle raconte sa jeunesse à un jeune venant lui lire son horoscope quotidiennement. Ce dernier découvre avec stupeur le passé troublé du vieil homme, alors qu’il travaillait pour un chef mafieux. La narration en flashbacks est parfaitement maitrisée et nous révèle au compte-goutte les détails d’une intrigue prenante et bien construite. On la pense pliée quand page 51 survient un retournement de situation bien amené. J’ai beaucoup aimé la fin, je l’ai trouvé très belle. Le dessin anguleux de Oriol est particulier (surtout sur les nez !) mais très esthétique, et mis en valeur par des couleurs chaudes très réussies. Une histoire prenante que je recommande vivement.
Une bien belle surprise que voici. J’ai été très vite embarqué dans cette histoire dès la lecture des premières planches tant les dialogues sont fluides, percutants et accrocheurs. Difficile d’expliquer mais cette BD a vraiment quelque chose de particulier que je ne peux décrire. Elle est à la fois mystérieuse et très charismatique. Peut-être est-ce dû aux dessins anguleux, très étranges et personnels de Oriol (les défauts physiques sur les visages sont vraiment étonnants : longs nez, figures étirées, corps maigres,…) sans oublier les couleurs très vives, chaudes (on sent par moment la chaleur méditerranéenne à travers certaines planches). Seule la fin m’a un peu laissé de marbre, je m’attendais à quelque chose de plus frappant et moins artificiel mais ça reste tout de même dans l’ensemble très bon. A découvrir.
J’ai apprécié la lecture de cet album. Si l’intrigue n’est pas d’une folle originalité, la BD se distingue par son ton très particulier (à la fois cynique et décalé) et ses excellents dialogues. Ici, Zidrou ne cherche pas le réalisme mais s’amuse avec les codes du genre et les personnages volontairement stéréotypés. L’histoire est tout de même sympa et bien rythmée mais elle manque un peu de surprises. Je ne suis pas fou des dessins mais il faut bien reconnaitre qu’ils sont singuliers. Je n’ai pas bien compris le parti pris des nez démesurés… La chute est également un peu décevante. La peau de l’ours est loin d’être le meilleur Zidrou mais il vaut le coup d’œil.
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