Une aventure d'Antonin Phylifandre
Antonin Phylifandre est ce que l'on pourrait nommer un archéologue de bibliothèque. Passionné d'histoire mais casanier, il est l'ami d'Alice, archéologue elle aussi, qui adore le terrain... et a l'art de se lancer dans des aventures rocambolesques.
Egypte Les archéologues Les petits éditeurs indépendants
Leur première aventure les mène à la découverte d'une mystérieuse couronne égyptienne. Mais ils ne sont pas les seuls à s'intéresser à la couronne de Ptah.
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Date de parution | 03 Mai 2012 |
Statut histoire | Une histoire par tome 1 tome paru |
Les avis
Il faut distinguer 2 choses dans cet album : scénario et dessin. Le scénario commence bien, puis on se demande si on verse dans la caricature Indiana-Jonesque, dans le simili Black et Mortimer, dans l'Adèle Blanc-sec et j'en passe. Et paf, un problème, et paf, un retournement, et paf, un méchant... L’héroïne disparait et plouf (une histoire d'eau) elle ressurgit. Quant au "héro", il est finalement bien pâlichon par rapport à sa intrépide copine bourrée de talents et d'énergie. A la lecture, je me suis demandé si le scénario n'était pas un fond de tiroir d'un ado des années 70-80, ou issu d'un jeu de rôle avec plein de lancers de dés... Bref, on ne sait pas à quel degré il faut prendre le scénario : 1er, 2ème, 3ème ? Je pense que si le scénariste avait assumé pleinement un second degré et qques clics d'oeil, c'aurait été "plus mieux" globalement ! Le dessin sauve l'album, c'est indéniable. Parfois qques faiblesses, mais pour un premier essai, j'ai vu nettement pire ! Un contraste curieux entre la façon de dessiner les personnages en général et l'exploratrice. A se demander s'il n'y a pas eu 2 dessinateurs. La plupart des personnages ont le physique de l'emploi, même pas besoin de pancarte du style "'Gros méchant". Quant aux clichés, ils abondent, mais graphiquement, c'est bien fait. Les décors sont présent, rarement de cases vides. Bref, on sent que le dessinateur y a mis tout son cœur. Je mets "pas mal" car il faut encourager les petits jeunes qui débutent. Idem pour l'achat. ---Ajout du 11/08/15--- Pour la suite, je crois que ce n'est plus peine, bien que celle-ci était évoquée à la fin du 1er tome, qui restera le seul et unique de cette collection. Après relecture, le scénario est faiblichon. Qu'arrive-t-il aux divers protagonistes ? On ne sait pas ? Aucune explication n'est donnée. Rien. Ni pour les conséquences fâcheuses de la couronne, ni pour le massacre en règle suivi d'une belle explosion, mais pas suffisante pour éradiquer tous les "méchants". Passons sur les épisodes félins... Ne parlons pas de l'étrange aptitude à la survie de l'héroïne, et son absence de blessure alors qu'on lui a tiré dessus avec une belle gerbe de sang à l'appui... L'onirisme, c'est bien beau, mais ça ne doit pas justifier le n'importe-quoi et les pb de raccord. Je modifie ma note vers le bas, j'espérai une suite et qques explications...
C'est une entrée en matière pas très satisfaisante pour nous présenter un aventurier réfugié dans sa garçonnière parisienne et son intrépide partenaire à l'autre bout de l'Egypte. On a l'impression de revivre un scénario digne des années 80 alors que les années 2000 ont largement été commencées. Le scénariste fait dans la tradition et le classicisme le plus total en rupture avec l'air du temps. Mais qui dit désuet ne veut pas automatiquement dire manque de charme. C'est plus complexe. En effet, il y avait de bonnes idées mais elles ont été mal exploitées et souvent bâclées (ex: la puissance de la couronne). A la fin, les événements s'enchaînent dans une parfaite incohérence. Cela vient un peu tout gâcher. Au rayon des bonnes choses, il y a un dessin dynamique et expressif ainsi que certaines trouvailles que je vous laisse découvrir. Pour autant, j'ai envie de donner une chance à cette oeuvre qui se veut totalement divertissante entre aventure, onirisme et petit grain de fantastique. Une suite est d'ores et déjà au programme.
La couverture et la lecture des treize premières planches en preview sur le Net avaient attiré mon attention, les promesses de son ambiance s'étaient insinuées en moi et je m'étais déjà fait une certaine idée de cet album... qui s'est révélée fausse au final (mais ce n'est pas le seul problème). Déjà, avec la (belle) couverture d'une sorte de Pierrot Lunaire en haut-de-forme sur les toits, avec cette silhouette de chat, ce ciel mauve de mélancolie rêveuse et ce visage de femme, on pouvait s'attendre à une histoire mêlant la poésie et l'onirisme. "Propice au songe "comme le dit le résumé de quatrième de couverture. Autant dire qu'il n'en est rien. A la place, nous avons une classique histoire de chasse au trésor égyptologique bien plus prosaïque convoité par différents protagonistes, qui finalement se place davantage du côté d'une série comme Le tombeau d'Alexandre d'Isabelle Dethan mais en nettement moins bien dans le genre et c'est un euphémisme ! Ceci étant dit (en guise d'avertissement), les défauts propres à cet album sont nombreux et concernent tous le scénario. Pour commencer et surtout, celui-ci est des plus basiques et j'ai eu l'impression de lire une histoire écrite pour des pré-ados qui, pour ne rien arranger, reprend la sempiternelle mythologie égyptienne et ses "mystères". Les clichés s'accumulent, les situations sont sans aucune originalité, les dialogues terriblement stéréotypés et répétitifs. On ne compte plus le nombre de "Malédiction ! Dans quel pétrin me suis-je encore fourrée ? " et autre "Malédiction ! Me voilà fait comme un rat". Bref, les répliques sont d'une grande platitude, voire involontairement comiques, le vocabulaire limité, les métaphores passe-partout et les protagonistes abusent d'interjections puériles au point qu'on pourrait se croire dans une parodie de Blake et Mortimer. C'est particulièrement frappant vers la seconde moitié de l'album. L'intrigue, quant à elle, souffre de raccourcis étranges et peu crédibles, d'invraisemblances, de grosses ficelles, de réapparitions subites de personnages qui arrangent (trop) bien les choses. Seules quelques touches d'humour bienvenues ont réussi à me faire sourire mais c'est bien peu pour sortir cet album de son naufrage scénaristique. Quant aux personnages... Le soi-disant "héros" (si on en croit le sous-titre de l'album) n'a rien du rêveur sympathique et lunatique que pouvait laisser présager les premières pages. Il se révèle en réalité totalement fade et se comporte comme un étudiant invertébré. De plus, sa naïveté est agacante et il se laisse trimbaler (et manipuler) dans cette histoire sans vraiment trop savoir ce qui lui arrive. Sa présence (molassonne) est bien moins marquante que celle de son amie Alice Mirage, qui pour moi est la véritable héroïne de l'histoire. Bien qu'assez caricaturale (belle, intrépide, indépendante, aventureuse, intelligente, et j'en passe), elle dégage malgré tout un vrai charme qui a réussi à me séduire. Autant dire qu'elle éclipse sans effort le trop falot Antonin. Les personnages secondaires remplissent leur rôle de sous-fifres typés et sans charisme (l'érudit et membre d'une sorte de secte qui a le mot "méchant" comme inscrit sur son front, le traître, le riche excentrique impotent, l'émir et sa cour de femmes et de panthères couchées à ses pieds, etc...). On en vient à se demander comment on peut encore écrire (et publier) de tels scénarios et créer de tels personnages réchauffés à notre époque et dans une collection de ce genre. Mystère. En tout cas, il est bien difficile d'y adhérer lorsque l'on a plus de 12 ans. C'est encore dans le domaine du graphisme que l'album est le plus convaincant et sympathique. Le travail de Mikel Janin est de bonne tenue pour une première oeuvre. Précis, minutieux, soigné autant dans les décors que dans les personnages (on s'étonnera juste de la physionomie d'Antonin dans un style proche de Tardi alors que les autres personnages sont loin de ce type). Les couleurs sont également bien choisies pour restituer les différentes ambiances : du gris austère d'une bibliothèque nationale au jaune lumineux du désert égyptien, du rouge chatoyant du palais de l'émir au vert bucolique d'un parc parisien, Janin joue très bien des contrastes. C'est donc d'autant plus décevant qu'un graphisme de qualité soit gâché par un scénario aussi naïf et pour tout dire médiocre. La déception est à la mesure de mon attente. Ma note tient surtout compte du dessin et... du personnage d'Alice, sans quoi j'aurais pu dire n'avoir "franchement pas aimé".
Pour un premier album, c’est pas mal. Les auteurs nous offrent un récit d’aventure « à l’ancienne ». Les personnages sont classiques avec un héros rêveur et quelque peu naïf et sa complice audacieuse et obstinée. L’aventure et l’humour sont au rendez-vous. L’album offre une histoire complète et se termine avec la promesse de nouvelles aventures. Malheureusement, les développements de l’intrigue ne sont pas très subtils. Les auteurs ont recours à des ellipses heureuses, à des hasards bien opportuns et à des coups de théâtre téléphonés pour construire leur suspense. Il y a là, je pense, matière à progression. A contrario, j’ai aimé la personnalité d’Antonin et son goût pour la rêverie. Son traitement graphique me plait également beaucoup, avec ce petit côté démodé et élégant. A propos du dessin, justement, c’est là un des points forts de la série. Le trait de Janin est d’une grande lisibilité et agréablement rond. Les décors sont par contre parfois trop vides. L’utilisation de l’informatique pour la colorisation est plutôt bien maîtrisée. Un premier album correct, en somme, mais il faudrait relever le niveau d’un cran pour que j’en arrive à conseiller l’achat car la série doit faire face à une grande concurrence dans ce créneau.
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