Aller-retour
Retour sur les lieux du crime...
Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Occitanie
Un voyageur arrive en gare. Une fois en ville, il se présente comme détective d'une agence d'assurance. Il s'appelle Basile Far. "Pour l'instant, il refuse toute conversation. Il faut dire ce qui est : tout n'est pas encore très clair dans son esprit. Il sait où il va mais il a besoin de l'errance pour y aller..." Tout le monde a tendance à vouloir revenir sur "les lieux du crime". Qui n'a jamais essayé ?
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Date de parution | 04 Janvier 2012 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je me range aux avis qui trouvent cette série d'un énorme ennui. Pourtant je ne suis pas contre les romans intimistes au rythme moderato pour reprendre un vocabulaire musical omniprésent dans le récit. J'ai même apprécié le début de cette enquête mystérieuse, à la Maigret, dans ce petit village occitan. Puis au bout de vingt pages comme je ne voyais aucune nouvelle impulsion dans le récit, cette voix off qui s'écoute parler m'est devenue de plus en plus insupportable. Je suis pourtant amateur d'un vocabulaire soigné. Ici j'ai trouvé que l'auteur se complaisait dans un verbiage littéraire autosuffisant et qui ne servait pas du tout le récit. J'ai donc abandonné ma lecture à la page 30 et je n'ai même pas chercher à connaître le mot de la fin. Ma seconde étoile est pour le graphisme que j'ai aimé. Surtout dans le travail des décors ferroviaires, du village ou le long du canal. Je suis moins enthousiaste pour les personnages. Une lecture très ennuyeuse malgré un graphisme avec des qualités.
Cet aller-retour dans les années 60 reste énigmatique et peu facile à suivre car l'auteur offre un curieux voyage dans l'inconscient, une sorte de double lecture du récit. Autant dire que ça m'est plus ou moins passé au-dessus de la tête, je n'ai pris aucun plaisir à lire cette Bd que j'ai trouvée barbante et qu' il me tardait de quitter, j'étais même à deux doigts de laisser tomber, ça m'arrive rarement de ne pas finir un album car j'aime voir jusqu'où ça va, mais y'a des moments c'est pas l'envie qui me manque ; les rares fois où je l'ai fait, fallait vraiment que ça soit casse-burnes et totalement insupportable. Bon là, j'ai tenu mais c'était juste... La narration se fait presque exclusivement en hors-texte, entre 2 phases en couleurs et un gros passage en noir & blanc. Tout ceci m'a paru beaucoup trop long, pénible, rasoir, prétentieux, très voire trop littéraire qui se prend au sérieux, bref ça m'a saoulé. Et que dire de ce dessin, je le trouve laid, informe et sans personnalité ; c'est curieux parce que j'avais aperçu en feuilletant diverses Bd de Bézian, que son dessin était d'une autre teneur, j'ai l'impression que cet auteur change souvent de style graphique, et je ne suis pas prêt à revenir vers lui. En tout cas, rien ne me plait dans cet album.
J’ai lu cet album dans la foulée de Les Garde-Fous (les deux couvertures se ressemblent avec leur bleu dominant), mais j’ai moins accroché à cet « Aller-retour ». On y retrouve le dessin spécial de Bézian, presque en esquisse, avare de détail, avec une utilisation rageuse de hachures) et des corps aux proportions parfois étonnantes. Spécial, mais pas désagréable. C’est plutôt l’histoire qui m’a quelque peu laissé sur ma faim. Menée sur un rythme lent, avec un texte presque exclusivement décliné en off, comme si nous étions dans la tête et les réflexions du personnage principal, Basile Far, qui débarque dans un gros village de province pour mener une sorte d’enquête (qui reste en grande partie énigmatique). Cela ressemble donc à un long monologue, qui peut lasser. Surtout que le rendu général est très « littéraire » (j’ai souvent eu l’impression de lire une nouvelle, voire un roman illustré). Les nombreuses allusions faites par Far à Maigret, le rythme lent, le cadre provincial et cet aspect littéraire et quelque peu dépassionné font penser évidemment à Simenon (pas forcément ses Maigret, plutôt ces autres romans – que je préfère en général). Le cadre général ne me déplait pas a priori, mais j’ai parfois eu du mal à suivre les déambulations de Far, ne sachant pas où le texte et ses errances allaient nous mener. Un certain ennui pointait le bout de son nez. Dans les trois dernières pages, la couleur apparait (le reste de l’album est en Noir et Blanc), mais cette couleur n’apporte pas de lumière sur les tenants et aboutissants de « l’enquête » menée par le héros. C’est un peu frustrant. Pas désagréable en soi, pas enthousiasmante non plus, cette lecture m’a un peu déçu. Note réelle 2,5/5.
Malgré tout mon amour pour le trait de Bezian (c'est pourquoi j'ai emprunté cet album) cette bd m'a énormément déçu et même énervé. Cet interminable monologue d'un individu se perdant dans un petit village est assommant au possible. C'est apparemment une enquête (???). Ou alors je n'ai rien compris. Je crois que je n'ai rien compris et c'est tant mieux car c'est tellement verbeux, " auteurisant", austère et ennuyeux... C'est bien dommage car cette série de vignettes sur des façades et des paysages maussades est toute bonnement magnifique graphiquement. Le travail sur le noir et blanc et les angles de vue, est du niveau de grands photographes. Mais la lecture de l'objet se révèle terriblement ennuyeuse et du coup même les dessins finissent par lasser. Un comble avec ce niveau graphique. Je pense aussi que je n'ai peut être pas la culture littéraire nécessaire pour apprécier cette œuvre à sa juste valeur. Je ne fais pas partie du public visé. Il n'empêche que c'est tout de même extrêmement morose et assommant. dessins: 4.5 scénario: 1
Pas mal mais de justesse. Ceci est la troisième BD de Bézian que je lis après Ne touchez à rien et Les Garde-Fous et cet "Aller retour" est vraiment longuet. En cuse ce n'est pas le dessin propre à l'auteur et si particulier dans cet espèce de griffonné que je trouve pour ma part fort efficace. Encore une fois l'ambiance est bien rendue mais comme le dit l'avis précédent elle est gâché par un récit beaucoup trop bavard à la limite de l'indigeste, ponctué de considération philosophique qui m'ont laissé de marbre. Dire que je suis déçu est donc un euphémisme, tant je le répète le dessin me plaît beaucoup ainsi que l'atmosphère que se dégage des œuvres de cet auteur. Bonn n'étant pas bégueule j'irais voir ces autres productions tout de même. Pour celle-ci je ne peux conseiller l'achat.
Mon dieu, quel ennui... Je n'ai pas réussi à aller au bout, donc, sanction maximale pour cet album. Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé de m'accrocher, mais rien à faire, je tournais en rond, et la motivation m'a peu à peu quitté. Il faut dire que l'ouvrage est assez hermétique, les pages défilent, il ne se passe rien, et on ne voit pas où l'histoire veut nous mener. C'est très bavard, beaucoup trop, la narration est très chargée, très déséquilibrée par rapport à l'action, inexistante, tout au moins au début vu que je n'ai pas lu jusqu'au bout. Pour charger encore la barque, le graphisme est assez morne, noir et blanc, et le trait, approximatif, plus ou moins gribouillé, ce qui amplifie cette impression d'ennui qui ne m'a jamais quitté. J'ai vu en défilant les pages qu'à la fin, c'était coloré, mais aucune envie d'aller jusque là. Cet album souffre cruellement du manque d'accroche que toute BD digne de ce nom doit offrir au lecteur. Rendu rapidement à la bibliothèque. (283)
Le hasard -ou presque- a voulu que je lise cet album quelques heures après Les Garde-Fous, du même auteur, me permettant ainsi de les comparer et de mesurer certaines évolutions dans l'oeuvre de Bézian, puisque les deux albums se suivent à quelques années d'intervalle... Et ça ne s'arrête pas là, puisque l'action des deux se situe dans la même région, et qu'à la lecture, je me suis rendu compte qu'ils étaient connectés, même s'ils peuvent se lire indépendamment. L'atmosphère est toutefois différente. Là où Les Garde-Fous nous mettait au coeur de la résolution d'une enquête concernant un tueur en série, cet album nous met dans les pas d'une personne cherchant à en retrouver une autre. Mais l'auteur comme l'enquêteur restent complètement évasifs, l'essentiel du récit se concentrant sur les pensées de Basile Far, notre curieux investigateur... Au point que c'en devient un peu saoulant ; on a envie que ses recherches avancent, qu'il y ait des éléments significatifs... L'explication de tout ceci permettra de comprendre pourquoi il n'est pas pressé, pourquoi il se contente de déambuler dans le village, de se fondre dans le décor, comme si... Je n'en dirai pas plus. Bézian joue également avec les décalages temporels : lorsqu'il est dans le train, Basile Far écoute de la musique sur un lecteur mp3, face à une nana qui semble crier sur son téléphone portable, c'est très ancré dans les années 2000. Le récit est en couleurs, jusqu'au moment où il pose le pied sur le quai, où la colorisation passe aux niveaux de gris, et lorsqu'il se déplace dans le village, on se croirait dans les années 1950 ou 60, avec des vieilles voitures, des devantures qui sentent bon les Trente Glorieuses, etc. Au cas où on n'aurait pas compris, il va voir au cinéma un vieux film avec Jean Gabin, Maigret et l'affaire Saint-Fiacre (1959), où le célèbre commissaire so sexy revient dans le village de son enfance qui semble figé justement au temps de son enfance... J'avoue, je n'avais pas forcément fait le rapprochement, jusqu'à ce qu'un personnage mette fin au suspense. Pas inintéressant, surtout dans la construction, mais finalement trop bavard.
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