Une Aventure de Jacques Gipar

Note: 2.43/5
(2.43/5 pour 7 avis)

Jacque Gipar est journaliste chez France-Enquêtes, et qui aime le terrain. Toujours en quête d'un scoop, il sillonne les routes de France et croise sur celles-ci plus d'un dangereux malfrat. Une série qui rend hommage à la bande dessinée des années 60 en général, et à Gil Jourdan en particulier.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Automobiles Journalistes La BD au féminin Paquet

Jacque Gipar est journaliste chez France-Enquêtes, et qui aime le terrain. Toujours en quête d'un scoop, il sillonne les routes de France et croise sur celles-ci plus d'un dangereux malfrat. Une série qui rend hommage à la bande dessinée des années 60 en général, et à Gil Jourdan en particulier. Particularité de la série : chaque histoire permet aux auteurs de nous présenter une route française mythique.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Avril 2010
Statut histoire Une histoire par tome (courts récits dans le 3ème tome) 11 tomes parus

Couverture de la série Une Aventure de Jacques Gipar © Paquet 2010
Les notes
Note: 2.43/5
(2.43/5 pour 7 avis)
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26/07/2012 | Mac Arthur
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Par greg
Note: 1/5

Je ne peux que souscrire aux avis négatifs. A l'origine, cette BD est née pour égayer les pages d'une série de fascicules centrés sur la route bleue et vendus en kiosques avec des modèles réduits. De ce fait, on comprend un peu mieux, avec un cahier des charges assez basique, pourquoi elle a autant de défauts (je vais y venir). Hélas, la mauvaise idée aura été de vouloir en faire une vraie série qui en est maintenant à son 10ème (et mauvais) tome! La BD se situe dans les années 50, avec des scénarios qui semblent dater de l'époque en question! Le personnage principal, journaliste-enquêteur, qui passe plus de temps à conduire qu'à se servir de son cerveau (80?s cases nous montrent le ou les protagonistes conduisant, le reste étant souvent dans des bistrots ou relais de la route). Forcément, quand les neurones sont sous-utilisées, cela donne un héros un peu idiot incapable de résoudre des "mystères" relativement simples, avec des adversaires aux motivations totalement grotesques (le premier tome nous met en scène un terrible gang de braqueurs de...camions transporteurs de vin). J'ai parlé voitures, je précise être un passionné d'automobile, ce pourquoi j'aime assez Mauro Caldi (en tout cas le premier cycle) qui mettait en scène de jolies voitures, mais qui n'étaient qu'un élément accessoire à l'intrigue. Or ici c'est l'inverse: la voiture est le point central d'une intrigue qui n'est qu'un accessoire, réduit à peau de chagrin. Les (mauvaises) séries les aventures de Betsy et les enquêtes auto de Margot de la même maison d'édition souffrent par ailleurs des mêmes tares. Niveau dessin, je lis ici et là que ce serait un hommage à Tillieux. Sauf que cela s'apparente à du plagiat, le tome 10 repompe même sans vergogne les tomes 3 et 12 de Gil Jourdan, la voiture immergée ainsi que pâtée explosive. La différence avec Tillieux est cependant profonde : Tillieux nous décrivait un univers réaliste disparu, avec une mise en scène quasi cinématographique, et des jeux de couleur restituant l'atmosphère. Ici c'est plat, sans âme. Oh ce n'est pas laid ou mal dessiné, c'est juste que rien ne se dégage des dessins. En plus, Tillieux nous donnait des personnages hauts en couleur (sauf Gil Jourdan lui-même), tandis qu'ici ils sont atones et ont des regards inexpressifs qui ne changent pas! Je ne plaisante pas, la moitié supérieure du visage est quasiment la même sur chaque case, seule la forme de la bouche évolue.

25/08/2022 (modifier)
Par McClure
Note: 1/5
L'avatar du posteur McClure

Je vais surfer sur les avis précédents. Il y a trop de scories pour cette série qui aurait pu faire beaucoup mieux et qui ne se contente que de moyen. Graphiquement, j'aime assez la ligne claire donc je ne suis pas bloqué. D'autant que c'est souvent un choix judicieux pour donner vie à une histoire 50's ou 60's. Sauf qu'au lieu d'avoir une ligne moderne à la Caroline Baldwyn ou précise à la B&M, on a ici droit à un dessin presque destiné à un très jeune public. D'autant que ça le trait est epais. Si les voitures et l'environnement d'époque reçoivent un traitement bien travaillé, les personnages sont eux succinctement croqués. 4 traits et hop, les yeux, le nez, la bouche. Cela rend le tout inexpressif à l'extrême. Le dessin devient plus old-school que les modèles type Jourdan qui étaient elles contemporaines de cette période. Si les divers véhicules sont bien rendus, les planches semblent travaillées pour en loger le plus possible. Ainsi des scènes de dialogue en intérieur sont entrecoupées de vues d'extérieur avec moultes camionnettes publicitaires et autres camions citernes de l'époque. Une impression de sur-abondance se dégage, comme si les auteurs n'en faisaient pas assez. Également comme si on avait affaire à une plaquette pub dont l'histoire n'est qu'un prétexte. Ajoutons à cela que les protagonistes nous donnent systématiquement les noms de voiture. Cetyes c'est la collection Calandres mais on est là pour lire une histoire... Et c'est là que le bat va encore plus blesser. Les enquêtes sont assez ridicules. Déjà parce que les motivations des coupables sont vaseuses. Ensuite parce que les indices sont "posés" ça et là comme un cheveu sur la soupe. Qu ils ne sont découverts que par inadvertance mais surtout que par un journaliste, les policiers, passés avant, sont bien trop nuls et imbus pour s'abaisser à enquêter (d'ailleurs il est étonnant de voir à quel point les gens parlent à un journaliste inconnu) . Les révélations des témoins sont cachées bien souvent (dites à l'oreille du héros). Et le tout sur fond de dialogues inutiles écrits en gros dans les bulles. Bref c'est sans intérêt. Les personnages aussi sont sans intérêt. Il n'ont pas de profondeur, souvent des réactions inappropriées. Les personnages principaux ne sont pas crédibles quant aux secondaires, ils ne servent à pas grand chose et semble être mis là comme les indices, pour pimenter l'ensemble mais sans justification vraiment nécessaire. Les auteurs nous indiquent en fin d'albums qu'ils ont travaillé également sur une route mythique française (on est loin de la 66). OK. Mais rien dans l'histoire ne justifie cela. C'est juste posé en plus dans un carnet de documentation complémentaire avec les données techniques des voitures, ce qui renforce encore l'aspect plaquette publicitaire. Dernier point et non des moindres, certaines paroles sont tout bonnement racistes (je pense ici à l'épisode avec les gitans). Et si les BD de notre enfance pouvaient expliquer certains de ces aspects car elles étaient contemporaines des faits et donc forcément impactées par un courant de pensée (coucou Herge), en 2013, on peut faire "d'époque" en se détachant de certaines pensées. Bref. En résumé, les auteurs arrivent à faire des bd plus datées et désuètes que les originales d'époque. Pas utile.

22/01/2021 (modifier)