Coucous Bouzon
Humour absurde et situations loufoques dans le monde de l'entreprise...
École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg La BD au féminin Monde de l'entreprise
Pour être embauché chez Coucous Bouzon, spécialiste sur le déclin du coucou suisse, Richard a dû répondre à la question « arrivez-vous à toucher vos pieds jambes tendues? » puis saluer Kiki, le poisson mort. Et il n'y a pas que le patron qui soit bizarre, tous les collègues sont spéciaux. Réunions inutiles, rétention absurde d'informations, harcèlement sexuel... la vie ordinaire de l'entreprise prend ici des aspects singuliers... et carrément flippants ! Le pauvre Richard est tombé chez les fous et il n'est pas certain qu'il sorte indemne de la boîte à coucous. (texte : Gallimard)
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Date de parution | 01 Septembre 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je me rends compte en écrivant mon avis sur Jean Doux et le Mystère de la Disquette Molle que je n'ai pas avisé cet autre chef d'oeuvre d'humour absurde. Les deux sont complètement cons et se passent au bureau, difficile de ne pas les avoir en tête en même temps. Anouk Ricard dont j'apprécie beaucoup l'humour nous plonge dans un des ses univers où la débilité ambiante est reine. Richard, notre héros, se retrouve embauché dans une boîte de coucous suisses et découvre rapidement que ses collègues sont tous plus à côté de la plaque les uns que les autres. Le dessin naïf est en total décalage avec les dialogues mordants et le ton résolument adulte. On pourrait croire à un univers enfantin avec ces animaux colorés, mais c’est bien tout l’inverse. Anouk Ricard balance un pastiche de la vie de bureau qui fait mouche, à la fois dans ses situations surréalistes et ses punchlines bien senties. Tout y passe : le management incompétent, les réunions absurdes, les sorties d’entreprise où tout le monde se tire dans les pattes. Et puis il y a cette pseudo-enquête sur un employé disparu, qui finit par devenir un prétexte pour des situations encore plus débiles. L’humour est léger, presque con, mais c’est ce qui fonctionne. Le quotidien de Richard devient une succession de moments tragicomiques et ce n’est pas tant l’intrigue qui nous retient, mais bien la galerie de personnages tous plus barrés les uns que les autres. Lecture recommandée comme Jean Doux et le Mystère de la Disquette Molle à ceux qui aiment l'humour bien décalé, pas sûr que cela fasse mouche avec tout le monde.
Probablement à l'origine du fameux polar en open space Jean Doux et le Mystère de la Disquette Molle, ce Coucous Bouzon (et non "couscous" ^^) est un petit régal absurde d'Anouk Ricard en parfaite harmonie avec l'univers enfantin animalier qu'elle développe. Dans la maison Bouzon, on y développe des coucous suisses de père en fils, le patron actuel est un sombre crétin imbu de sa propre image, la secrétaire est une nymphomane frustrée et le reste de l'équipe est tout aussi coloré. Embauché de façon surréaliste pour y remplacer un poste mystérieusement vacant, Richard, un canard bleu trentenaire, n'est pas au bout de ses peines et doit se plier aux règles fantaisistes de sa direction. Ce pastiche de la vie de bureau est tout simplement hilarant : le décalage exercé entre les lignes de dialogue et le dessin faussement naïf fait mouche. Richard subit un monde dont il ne connait pas les règles et on s'identifie facilement à ce personnage rêveur qui souhaite juste faire son job et accessoirement se rapprocher de la jolie Sophie, seule employée de la maison Bouzon à paraître normale face à des collègues complètement à la ramasse. Anouk Ricard enchaîne les situations tragicomiques : dans l'ascenseur, des réunions de travail ou une sortie dans les bois pour motiver les troupes.... Tout un tas de petites scénettes qui font du bien aux zygomatiques. L'ajout d'une investigation sur la disparition d'un collègue devient presque anecdotique mais peu importe : Coucous Bouzon est la preuve s'il en fallait qu'on s'amuse bien plus à lire les déboires du bureau qu'à les vivre en direct. Chaudement recommandé pour apprécier le confinement actuel et redouter de revoir ses collègues de bureau !
Le quatrième de couverture de cet album parle d'un humour déjanté : c'est bien le cas. J'ai apprécié d'emblée le côté délirant de cette petite entreprise qu'on découvre de l'intérieur avec un nouvel employé. C'est loufoque et j'ai trouvé ça plutôt drôle. Par la suite, l'intrigue avec cet employé disparu et tout ce qui s'ensuit m'a moins accroché par contre. J'aurais préféré rester sur la simple vision d'une folle vie d'entreprise. Et puis il y a le style très particulier d'Anouk Ricard. Un dessin enfantin, un ton mi-adulte mi-naïf qui fait qu'on ne sait jamais trop à qui elle s'adresse. Je ne le trouve pas désagréable mais je n'y adhère pas totalement. Du coup, ma lecture fut assez plaisante mais je ne la conseille pas forcément.
J'avoue avoir bien ri à la lecture de cette BD hautement débile, autant sur le fond que la forme. Le style de dessin est en désaccord total avec le propos, qui cible largement un public plus adulte, en faisant dans l'humour con. Ce brave héros qu'on nous sert, célibataire d'une trentaine d'années sans doute, va découvrir un emploi et une vie bien différents de ceux qu'il imaginait en rentrant dans une boite de coucous. Car ici, les gens sont complètement marteaux. Tous. C'est une BD sympathique et gentiment satirique, tirant un peu sur tout et tout le monde, la télé et les patrons, les médias et les employés, les relations et les collèges... Tout est caricaturé à l'extrême, servi par un dessin qui rajoute une belle couche. C'est con mais j'ai beaucoup aimé. Et je ne parle pas de l'intrigue, stupide aussi, mais drôle. Bref, c'est un ouvrage qui m'a fait rire, même encore aujourd'hui j'ai un petit sourire à certaines cases, et je n'en demandais pas plus. Ce n'est pas la BD du siècle, mais elle n'est pas en reste. Un bon "Pas mal" pour moi, et j'attends de voir la suite de l'auteur.
Pris par hasard dans les rayons de la bibliothèque, cet album s'est révélé un peu décevant. Très vite on comprend les intentions d'Anouk Ricard : montrer le monde absurde de l'entreprise, en le poussant à son paroxysme : patron loufoque, collègues tarés, organisation incompréhensible... S'y greffe une intrigue de thriller dont les tenants et les aboutissants restent plutôt flous. J'ai lu la seconde moitié de l'album avec un intérêt distant, essayant d'apprécier les situations ubuesques plutôt que la trame narrative, qui avait déjà atteint ses limites. Ca a moyennement marché. Le dessin "naïf" (ceci écrit sans aucun sous-entendu négatif) d'Anouk Ricard introduit un décalage avec le propos ma foi assez alarmant, ce qui du coup m'amène à ne pas conseiller cet album aux plus jeunes, même si les scènes ne sont pas forcément explicites. Un gros bof, quand même.
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