L'Épi
L'Epi est un récit sous la forme d'une fable moderne existentialiste qui va illustrer le parcours de rébellion d'un pion, jusqu'au choix de la liberté. La liberté ultime, la liberté qui n'offre pas de plans pour le lendemain.
Animalier Format carré Les petits éditeurs indépendants
Sa vie est réglée comme du papier millimétré. Il ne doit sa place qu'à son utilité au bon fonctionnement de la société. Pour se faire, il polit toutes les aspérités qui peuvent apparaître, pour devenir lisse, transparent et se fondre totalement dans la mécanique. Chaque matin, au réveil, un épi surgit sur sa tête, épi qu'il s'efforce d'aplatir à force de coups de peigne. Les jours se succédant à l'identique, il prend conscience du fait qu'il est totalement interchangeable et se prend à rêver de singularité. Un matin comme les autres il se réveille à nouveau avec un épi trônant sur son crâne et décide alors de le laisser vivre. Il va tenter toute la journée de résister à l'envie irrépressible de l'aplatir. Première victoire qui va le mener à de plus grandes audaces. L'Epi est un récit sous la forme d'une fable moderne existentialiste qui va illustrer le parcours de rébellion d'un pion, jusqu'au choix de la liberté. La liberté ultime, la liberté qui n'offre pas de plans pour le lendemain.
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Date de parution | 06 Avril 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un petit album au format carré qui se lit assez vite, car il n’y a pratiquement aucun texte (seulement quelques très rares dialogues et quelques commentaires hors phylactères en off). Le dessin est classique pour James, les personnages à tête d’animaux évoluant dans un univers humanisé. Encore que le terme humanisé est peut-être ici mal choisi, car il s’agit surtout de suivre la découverte de la liberté par la révolte d’un petit employé de bureau, en forme de pion, qui cherche à s’écarter du rituel métro boulot dodo, plutôt "déshumanisé" donc. Dans un univers urbain froid, avec un Noir et Blanc laissant place à quelques nuances de Gris, cette ouverture au monde, à soi, cette volonté de sortir du chemin morne que l’individu est obligé d’emprunter pour avoir sa place sur l’échiquier de la société, fait de ce pion un combattant de la liberté. Mais cette liberté acquise, qu’en faire ? se demande-t-il… Cet album se lit vite, mais il donne envie d’y revenir. Achat recommandé donc.
Voici un album qui m'a fait rire même si la vie en tant que telle du protagoniste n'a rien de drôle. On suit les pas d'un homme ordinaire qui se lève, va au travail, rentre chez lui, mange devant la télé et se couche. Une vie réglée, lisse, morne, sans but en quelque sorte. Le héros se rend compte de l'inutilité complète de sa vie, il n'a pas grand chose qui le différencie d'un robot. Alors il tente de bousculer un peu ses habitudes. Cela commence par laisser dépasser un épi de sa tête au réveil, lutter contre ses voix intérieures qui lui disent qu'il est fou de se rebeller d'une telle façon, qu'il va se faire remarquer. "Aplatis tout de suite cet épi, ne sors pas du moule de l'employé de bureau servile et corvéable". Puis un jour il fait encore plus fort, il va au boulot sans cravate ! Un vrai crime de lèse-majesté s'il en est. Bref à travers ce petit regard décalé, ce livre tente de rire du malaise de nos sociétés qui nous avilisse et nous dépersonnalise par le travail mais où l'isolement est de plus en plus grand. Je n'ai pas trop accroché sur la fin par contre.
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