Paolo Pinocchio
Paolo Pinocchio le pantin qui ment effrontément et en paye le prix
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Paolo Pinocchio le pantin qui ment effrontément et en paye le prix ! A chaque exaction, notre héros va finir sur le bucher expier ses fautes ! Mais il va tout faire à chaque fois pour en réchapper !
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Date de parution | 15 Juin 2012 |
Statut histoire | Une histoire par tome (histoires courtes dans le premier tome) 2 tomes parus |
Les avis
Varela est un auteur que j’aime bien, même si d’habitude il n’officie qu’au dessin (souvent pour accompagner ses compatriotes Agrimbau ou Trillo). Mais je l’avais déjà trouvé intéressant sur sa production solo Diagnostics. Et je le trouve encore plus convainquant ici. La version de Pinocchio que nous livre Varela est loin de celle de Disney, lorgne vers un certain trash, en tout cas c’est très noir. D’ailleurs, on aurait presque pu voir ces aventures se dérouler sans Pinocchio, tant Varela développe un univers qui s’écarte de l’histoire connue de tous (plus que l’excellente version de Winshluss, finalement plus fidèle, mais aussi plus trash). Pinocchio est ici un personnage salace, vulgaire, sans trop de morale, bien évidemment menteur éhonté. Ses mœurs, ses propos et ses actes l’amène donc régulièrement en enfer – ou plutôt en Averne, puisque c’est cette version plus poétique et mythologique qu’utilise Varela. Paolo le visite régulièrement, car dans le premier tome, il s’en échappe, pour y être ramené à plusieurs reprises. C’est bourré de références : Dante (que croise Pinocchio dans le premier tome), Bosch bien sûr et, pour rester dans la BD, je pense à des auteurs comme Ruijters (avec son Inferno (Ruijters) ou Kirchner (avec son Jheronimus & Bosch), ou alors La Danse Macabre du duo Radomski et Taillefer, les couleurs dominantes se rapprochant des deux dernières références. Le premier tome est intéressant, mais souffre de longueurs, en particulier dans le long passage avec la prêtresse d’Artemis (car, en plus des références déjà citées, il y a de la Grèce antique, de la Venise de la Renaissance, etc.). Certains « bonus » en fin de ce premier album font penser à Cooper ou Woodring. Dix ans après ce qui fut sa première œuvre en tant qu’auteur complet, Varela remet le couvert avec un autre album, beaucoup plus épais, et un dessin que j’ai trouvé à la fois plus épuré et plus maîtrisé. Si les cases sont souvent moins remplies, l’intrigue est elle plus dense et surtout plus personnelle, s’écartant franchement de Pinocchio. Plus de Venise et moins d’enfer aussi. Et une intrigue plus ambitieuse et noire. Avec toujours ce mélange de mythologie grecque, d’ambiance vénitienne, et d’une lutte entre Bien et Mal, avec l’enfer (ou le paradis ?) en ligne de mire. Une œuvre déroutante, pas si facile que ça à appréhender (surtout le second tome), mais qui donne à Varela une stature d’auteur original – et à découvrir. Note réelle 3,5/5.
Passant devant mon libraire préféré de BDs (c'est le seul dans ma ville),je me stoppas net sur l'ouvrage exposé en vitrine,l'oeil attiré par ce graphisme qui m'a séduit immédiatement. Je décidas de repasser le lendemain,pour en regarder un peu le contenu.Dessins magnifiques,couleurs violentes voire psychédéliques,un univers semblant complètement déjanté,une histoire se passant dans les enfers avec des monstres et tout et tout,... Tout excité de ma trouvaille,je l'acheta avec beaucoup d'enthousiasme . Aussitôt arrivé chez moi,je me plongea dans la lecture du bouquin et là...horreur et déception totale!! Une succéssion d'histoires absurdes utilisant constamment le même procédé narratif rendant la lecture pénible.L'auteur se contente de raconter tout le temps la même histoire en changeant seulement les détails.On a cette désagréable sensation de fainéantise scénaristique ou d'être pris pour une buse.Donc oui,lecture désagréable malgré un univers plaisant,original,un Pinocchio ignoble,des limbes traîtées de façon humoristique mais néanmoins effrayantes,beaucoup de petits clins d'oeil et je l'ai déjà dit un graphisme que j'adore totalement. Pour résumer,un bel ouvrage pour les yeux que je ne regrette pas d'avoir acheté uniquement grâce aux visuels, mais lecture inutile et malheureusement, pas à la hauteur du graphisme.Je ne sais pas si je dois le conseiller donc, dans le doute, je vous le déconseille pour ne pas vous faire perdre d'argent.A moins que vous soyez à la recherche de jolies BD.
Pfff c'est presque une purge ce truc... A partir du personnage de Pinocchio, Lucas Varela propose une sorte de quête initiatique dans un imaginaire complètement débridé, où se télescopent beaucoup de choses. Mais hélas, débridé rime avec n'importe quoi ici, l'intrigue na ni queue ni tête, à peine arrive-t-on à s'intéresser au destin de Paolo... Le seul vrai bon point tient au dessin de Varela, qui conviendrait parfaitement, par exemple, à un "Donjon". Très coloré, très orienté fantastique, il est vraiment agréable à l'oeil. Bof.
L’avis enthousiaste de Jetjet m’a amené à me pencher sur cette bd. C’est donc confiant que j’ai entamé sa lecture en espérant me délecter d’un album décalé et bousculant la bienséance. Au final, mon impression reste mitigée. Le côté underground du dessin est plaisant et la représentation de l’enfer intéressante. L’idée générale a de quoi séduire mais les historiettes de ce pantin sont trop répétitives et m'indiffèrent totalement. Un prétexte l’envoi en enfer puis il use des mêmes stratagèmes pour en réchapper. Lassant . . . Heureusement, l’auteur a su conclure son album en usant d’une pirouette sympathique en forme de clin d'oeil. Sans doute aurais-je mieux apprécié ma lecture si je l’avais entamée vierge de tout aprioris ? Alors, un conseil, ne lisez pas mon avis et faites vous votre propre opinion. Ah bon, c’est trop tard ? Zut alors … :(
Et voici sorti de nulle part du chapeau (de Pinocchio ?) ce qui semblerait être une nouvelle adaptation du célèbre conte italien dont on ne compte plus les nombreux ersatz de Disney à Winshluss. Mais wait a minute ? Le Pinocchio de Varella ne garde que l’apparence de la marionnette éponyme et se fait appeler plus simplement Paolo. De Pinocchio il garde l’apparence désuète et surtout la fourberie lui permettant d’abuser de son prochain de quelque façon que ce soit. Hélas pour lui, détourner la belle aux bois dormants ou trahir ses compagnons pour de la monnaie a un prix : sa vie et chacune des diverses historiettes raconte son entrée aux enfers après échafauds et surtout les stratagèmes qu’il va utiliser pour s’en sortir :) Bien plus proche de l’univers tordu de Winshluss que des bons sentiments de tonton Walt, ce Paolo Pinocchio a tout pour vous plaire… pour peu qu’on aime les univers décalés et l’enfer proposé par l’auteur pourvu de ses âmes égarés et diablotins est sacrément séduisant. Pour peu ces hachures picturales proches de l’imagerie d’Epinal dans des teintes rouges sembleraient toutes sorties d’une bible interdite, se permettant tous les excès avec élégance notamment lorsque le pantin manipule tous les personnages qu’il croise pour mieux les entuber et s’envoler vers un avenir plus radieux. Le tout forme petit à petit une histoire cohérente dont le classique de répétition est suffisamment bref pour ne pas lasser. Paolo Pinocchio reste toujours de marbre et son nez reste constamment allongé tout en se moquant de la stupidité des diablotins et des âmes damnées s’unissant telle une immonde gélatine pour offrir le corps révé pour s’évader hors des enfers. Ce n’est ni hilarant ni ennuyeux et il est même dommage que ce Paolo Pinocchio ait à souffrir de la comparaison forcément peu flatteuse à son égard si on l’appose à l’ingéniosité constante du Pinocchio de Winshluss aussi oubliez le nom mais pas cette œuvre agréablement réalisé si vous avez envie de vous poiler 5 minutes avec un ouvrage balançant un coup de pied bien placé dans la bienséance. Pour moi ça me va et je n’oublie pas qu’effectivement l’enfer c’est les autres !
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