L'Eté 79
La jeunesse pas facile de l'auteur...
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Les petits éditeurs indépendants
En cet été 79, Hugues a tout juste 14 ans. Il vit avec ses deux frères et ses parents dans un petit village de campagne ou d'ordinaire, il ne se passe pas grand chose. Mais depuis quelques temps le père de Hugues s'est mis à boire... beaucoup plus que d'habitude. Sa mère et ses frères font comme si de rien n'était. La tranquille vie de famille est pourtant en train de basculer dans la tragédie. Le père, plombier, passe désormais plus de temps au bistrot que sur ses chantiers. Il ne rentre plus déjeuner, plus dîner, et tombe presque chaque nuit à bras raccourcis sur sa femme. Elle, n'ose plus sortir, fuit les voisins, porte des lunettes noires toute la journée et se mure dans le silence. Un soir, à bout, elle demande à Hugues... de tuer son père. La vie serait tellement plus simple, plus légère, plus belle sans lui.... Mais que peut faire un adolescent malingre face à un tel colosse ? Il va se renfermer dans son monde, dessiner, et découvrir la vie avec sa tante Dominique, son oxygène, sa raison de vivre. (texte : NiL Editions)
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Date de parution | 03 Novembre 2011 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
J'avoue que je n'ai vraiment pas été conquis par cet ouvrage. Et pourtant, il n'y a pas de quoi. Le dessin n'est franchement pas le genre que j'affectionne. Je n'ai pas trop accroché à ce style, trop lisse peut-être, et j'ai trouvé certains visages moches. C'est dommage d'ailleurs, car le trait ne renforce pas trop le propos je trouve, contrairement à Craig Thomson ou Daddy's Girl. Ensuite, l'histoire est assez bien fichue. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en ouvrant l'ouvrage, mais je ne pensais pas à quelque chose dans ce style. Il faut dire que les premières pages donnent le ton : la mère proposant au fils de tuer le père. La suite est d'ailleurs assez étrange, avec ce père dont on ne verra pas le visage, cette mère dont les yeux sont absents. C'est très immatériel comme rapport. Et les frères ne sont presque que figurants. Pourtant, malgré le propos assez ardu et noir, je n'ai pas accroché. Peut-être que j'ai trouvé le propos moins choquant que dans Daddy's Girl (attention, ça reste choquant, mais j'ai été moins secoué), et finalement l'ensemble m'est un peu passé au-dessus de la tête. J'ai trouvé que beaucoup de pistes n'étaient pas exploitées, comme la vision qu'ont les frères, les rapports entre l'oncle, la grand-mère et le reste de la famille ... Je reconnais le choix de l'auteur de vouloir se centrer sur lui, mais j'ai moins aimé. Cependant, si ce premier tome ne m'a pas emballé terriblement, je prendrais volontiers connaissance du second lorsqu'il paraitra, sans pour autant l'attendre impatiemment. Une lecture qui est sympathique, mais pour moi c'est sans plus. 2/5 et achat non conseillé pour l'instant, en attente du tome 2
Après Le Petit Lulu (et d'autres albums non encore répertoriés ici-bas), Hugues Barthe continue à nous raconter sa vie passée. Ici c'est sa pré-adolescence, rythmée par les coups que son père, ivre tous les soirs, donne à sa mère... Bien évidemment cette situation va détruire sa famille, et Hugues va essayer de trouver différents moyens d'échapper à cette ambiance : à la ferme, chez ses grands-parents, ou auprès de sa tante un peu délurée... Mais les problèmes persistent, et ce premier tome se termine sur une séparation... C'est un album triste, très triste, malgré les passages humoristiques ; car malgré la brutalité dont elle est victime, sa mère continue à aimer son père... Malgré son style, qu'il qualifie lui-même de naïf, Hugues Barthe arrive à faire passer nombre de situations et de sentiments. On est touché, forcément, par ce qui arrive dans cette famille, en colère face à l'aveuglement de l'entourage, ou plutôt les oeillères... Et on comprend à la fin de ce tome que Hugues ne va pas laisser tout cela perdurer, il va forcément se passer un truc grave. Il fait noter qu'on ne voit jamais, sauf de très loin, le visage de son père, comme s'il cherchait à le déshumaniser, l'éloigner, se cantonnant le plus souvent à une image de monstre, de brute innommable... J'attends de lire la suite pour en dire plus, mais cet album est touchant.
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