Bouncer

Note: 3.23/5
(3.23/5 pour 61 avis)

Western sombre et violent...


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Boucq Jodorowsky [USA] - Les déserts Nord-Américains

« Tante Lola » était l’une des prostituées les plus féroces de l’Ouest. L’une des plus populaires aussi. Cette orpheline se met même bientôt à son compte et ouvre un petit bar, pour le plaisir de ces messieurs. Elle a 3 fils, Blake, Ralton et le « Bouncer ». Ils sont tous les 3 de la même mère, mais de pères différents, 3 clients parmi tant d’autres. Et la routine s’installe dans la vie de la petite famille… jusqu’au joue ou Lola va avoir une idée… une très bonne idée. Enfin c’est ce qu’elle pensait. Une histoire de cul et un soupçon de jalousie vont la convaincre de dérober l’ « Oeil du Caïn », l’un des plus gros diamant de l’Ouest. Elle va bien sur entraîner ses 3 fils dans l’aventure. Le plan est simple. Ils vont attaquer le train transportant la pierre précieuse de front ! L’attaque réussie, et une fois en possession du diamant, ils décident de rester cachés dans une planque, pour se faire oublier. Et c’est là que les choses se gâtent. Pendant les longues semaines d’inactivité, tapis au fond du désert, des divergences s’installent, l’atmosphère devient tendue, des disputes éclatent. Ralton et Le Bouncer en viennent même aux armes. Ils y perdent un œil et un bras. Leur mère folle de rage, les met à la porte de la cache. Quand ils décident d’y retourner, il la retrouve morte, pendue. Pourquoi s’est elle suicidée alors qu’elle était l’une des femmes les plus riche de l’Ouest ? Et puis où est le diamant ? Il reste introuvable, même après une fouille approfondie de la cache. Les 3 frères décident de se séparer pour le moment. Mais Ralton est fou de rage, et leur promet de revenir un jour pour trouver le diamant et venger son œil perdu.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Juin 2001
Statut histoire Série en cours - cycle(s) terminé(s) (Cycles de 2 ou 3 albums) 12 tomes parus

Couverture de la série Bouncer © Les Humanoïdes Associés/Glénat 2001
Les notes
Note: 3.23/5
(3.23/5 pour 61 avis)
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21/07/2001 | Alix
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai été bien dérouté par l'extrême violence que j'ai lue dans les premiers épisodes. Toutefois j'ai trouvé le scenario suffisamment bien construit pour continuer ma lecture sur de nombreux épisodes. Il faut reconnaître que Jodorowsky propose une image du Wild West bien crédible sur de nombreux points même si cela s'écarte des codes. Et que cela est poussé souvent jusqu'à l'insoutenable voire comme une délectation de la perversité ambiante. Le personnage de Bouncer est très bien travaillé avec ses côtés attractifs ou repoussants. On doit accepter la loi du genre où il se tire de situations extravagantes pour proposer paradoxalement des fins très morales malgré de nombreux rudes passages où les innocents sympathiques sont souvent victimes de la pire des injustices. C'est un des paradoxes de la série. Au bout de quelques cycles le schéma devient répétitif ce qui m'a détaché de la série. Le graphisme de Boucq est très abouti avec beaucoup de recherches sur les physionomies et les expressions des personnages. Les détails des décors (saloon, ville ou paysages sauvages) sont tous très réussis. Cela donne une ambiance qui convient à la dureté du récit. Une série très élaborée graphiquement mais qui porte une violence excessive voire malsaine à mon goût.

03/12/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Avis posté après lecture des trois premiers cycles (7 premiers albums). Voilà un western assez crépusculaire, glauque, dans lequel Jodorowski a mis pas mal de noirceur (et ce dès le premier cycle, avec cette famille, mère et ses trois fils, très loin de la famille idéale !). Le héros possède un saloon appelé « infierno saloon », les intrigues se déroulent dans une ville appelée « cité de la boue » : c’est bien en enfer, au milieu des miasmes que tout se déroule. Jodo est un auteur original et bourré d’idées, mais qui fait souvent partir ses scénarios vers des délires plus ou moins mystiques, dans lesquels il perd ses lecteurs. Ici, je l’ai un peu craint, mais il n’abuse pas trop de ça (visions après consommation d’opium, religion indienne liée aux serpents, etc.). Mais voilà, contrairement à certains avis précédents, je suis loin de placer ce western au niveau de Blueberry, voire de Comanche, Mac Coy ou Durango, pour citer diverses séries western. La faute à des facilités, des raccourcis scénaristiques maladroits. Et à un manque d’épaisseur globalement des histoires ou des personnages. Par ailleurs, je n’ai vraiment pas aimé le troisième cycle (albums 6 et 7), avec une histoire hautement improbable (dans les grandes lignes autant que dans les détails), ce qui m’a freiné pour poursuivre cette série. Le dessin de Boucq est globalement bon (peut-être plus précis que dans d’autres séries d’ailleurs). C’est surtout le cas pour les décors, vraiment réussis (grands espaces magnifiés, voire même ville et saloons). Les personnages sont bien faits (quelques défauts parfois, en particulier lorsque des personnages courent ou des chevaux galopent, surtout dans les premiers albums en fait), même si les visages des femmes ne sont pas tous réussis (moins moches quand même que les femmes dessinées par Hermann !).

28/08/2017 (modifier)
Par Ned C.
Note: 3/5

PfoouuulalalalalalalalaLA !! Déçu à très haut point par cette série. Un gâchis énorme. J’avais adoré le premier cycle, que j’avais failli aviser ici-même à l’époque au rang de culte. J’avais voyagé dans le grand Ouest nauséabond et crade de Jodorowski, superbement illustré par le grand Boucq. De grands décors sauvages, les couleurs vives, l’hyper-violence, les personnages emblématiques et les gueules cassées m’avaient procuré un vif plaisir de lecture trop rarement ressenti. Le deuxième cycle perdait nettement en qualité mais restait néanmoins très bon. J’étais un peu déçu mais me suis dit que la série reprendrait peut-être son souffle par la suite. Mais le troisième m’a dissuadé de continuer cette série, semblant descendre dans la médiocrité irréversiblement. Le scénario devenant carrément rocambolesque et les personnages inamicaux. Grosse déception. 1er Cycle : 5 étoiles 2ème Cycle : 3,5 étoiles 3ème Cycle : 2 étoiles

21/11/2014 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Avis sur les deux premiers cycles ( tome 1 et 2 puis tomes 3 à 5) Je découvre juste cette série; en fait j'avais fait l'impasse un peu à cause de Jodorowski dont les délires mystico-religieux mâtinés de freudien commençaient à me fatiguer. Dans ces deux premiers cycles, ben on retrouve l'homme tel qu'en lui même. La cachette du diamant dans le premier cycle et l'omniprésence des femmes dans le deuxième dans des rôles de femmes soumises ou dominatrices. Attention Mesdames! je ne boude pas mon plaisir de voir dans la BD des personnages de femmes, mais là vous en êtes, à mon avis réduites à des extrémités que je qualifierais de paroxystiques. C'est vrai que dans le genre western ça déménage, nous sommes très loin des héros du cinéma hollywoodien, souvent propres sur eux. Cinéma qui nous montrait très rarement la dureté, la violence dans laquelle une nation a pu se construire, du moins de manière aussi crue. Ici le fond de cette construction n'est pas abordé ou alors de manière divergente en utilisant le biais des hommes. Dans cette histoire tout le monde est pourri, pas un personnage ne vient relever le niveau. Alors qu'en penser, étaient ils tous comme cela? Est-ce la patte Jodorowski? Pour ces deux premiers cycles l'histoire se tient dans un climat où l'on sait que le happy end n'a pas lieu d'être. Une BD à ne pas mettre en toutes les mains. Juste un mot du dessin, j'aime beaucoup Boucq et même si ça finit par se ressembler d'une oeuvre à l'autre ses personnages sont assez fascinants de normalité. Majoration après lecture du diptyque Tome 6 et 7: The show must go on! Pas trop mal fichu cette histoire ou l'on retrouve notre Bouncer tel qu'en lui même. Cette fois il est confronté à une presque douce institutrice et une bande de méchants, non c'est pas le terme, disons de grands malades qui veulent tous lui faire la peau. N'oublions pas cinq enfants totalement dégénérés, le film "Délivrance " n'est pas loin, qui ont des intentions assez, dégénérées. Si l'on fait fi des personnages somme toute assez caricaturaux cela se laisse lire.

21/09/2014 (MAJ le 11/10/2014) (modifier)
Par Tomeke
Note: 3/5

Une bonne BD dans le genre western, qui procure un certain divertissement, surtout dans le premier cycle. La surprise est là, on découvre dans les deux premiers tomes une histoire très crue et violente et ce, dès les premières pages. C’est assez prenant, on suit avec intérêt la trame de l’histoire, bien construite me semble-t-il. Les dessins sont beaux mais les femmes sont cependant loin d’être très féminines. Pour le reste, l’ensemble est bien maîtrisé… La suite dans la deuxième histoire s’essouffle effectivement, tout en restant agréable à lire. Je mets maintenant mon avis à jour après lecture des 9 tomes. L'histoire se maintient dans sa qualité, même si les tomes 6 et 7 sont un peu moins cohérents; faire passer le boucher pour le dernier des débiles, aveuglés par des amourettes à la con, franchement, j'ai trouvé cela inadapté. Reste que le dernier diptyque formé par les tomes 8 et 9, paru chez Glénat, est excellent! Chaque opus est un condensé d'action bien foutue. C'est toujours aussi prenant! Bref, sur l'ensemble de la série, le "pas mal" me semble bien adapté. A ne pas mettre dans les plus jeunes mains, j’en conseille néanmoins l’achat pour les amateurs de western.

09/01/2008 (MAJ le 19/01/2014) (modifier)

Venant de finir le Tome 7 je suis finalement très déçu par cette série. Et d'autant plus que ca commençait vraiment bien. Plein d'enthousiasme au départ, j'ai vu dans les premiers tomes un Boucq en sacrée forme et je dois dire que j'étais plutôt ravi de voir une telle fraicheur dans ce genre souvent bien mal-traité qu'est le western. Mais rapidement le scénario, très (trop !) imposant, prend le dessus sur l'ambiance. Et là on prend une énième dose (overdose) de Jodorowsky, qui nous sert encore une fois le concept de la tragédie familiale (avec mutilation). Etant pourtant un grand fan de La Caste des Méta-barons, je dois avouer qu'ici, ça ne fonctionne plus. Un : parce que c'est déjà vu. Deux : parce que, dans Bouncer, tout le monde est concerné. Là ou un méta-baron est un être torturé, mutilé, initié, mais UNIQUE, exceptionnel ... les personnages du Bouncer sont TOUS torturés ou torturant, et font de la barbarie une normalité. C'est donc à la fois insupportable et paradoxalement extrêmement monotone. On sombre dans le pervers, le gratuit, le banal ... Au début, on se dit que le tragique fait partie du jeu (mère, fils, frères... trahison, sexe, violence... ) et qu'il met en lumière un personnage, une lignée, un destin, un héros !!! Mais très vite tout le monde y va de sa tragédie personnelle et là c'est le grand n'importe quoi. C'est appuyé par le fait que les personnages principaux entrent et sortent dans tous les tomes, et tout ça va beaucoup trop vite. Si bien que le réel souci de Bouncer c'est la mauvaise gestion du rythme, ou plutôt l'absence de tension. La faute au scénario de mon point de vue, qui vient carrément faire obstacle à la narration. Trop de choses à dire, jamais d'ellipses, jamais de repos ... Et dire que Boucq avait fait le choix de vignettes très larges, proches du format 6.35 cher au cinéma, le scénario réussit finalement l'exploit de nous faire manquer d'air ! S'il y a bien UNE raison pour laquelle j'aime le western, c'est bien pour la tension, le silence avant la tempête. Mais là ou un Ennio Morricone se contentera d'un plan à fleur de peau, Jodorowsky rentre tout de suite dans la chair. La violence est devenu un moyen d'expression, mais ça ne fonctionne plus quand la violence est partout. Les derniers tomes sont bâclés, c'est de pire en pire ... Trop de méchants principaux en même temps (avec chacun une histoire personnelle à dormir debout) et en face de cela un Bouncer beaucoup trop dupe, complètement largué, qui ne mérite plus son rôle de héros. Et le coup de grâce : le fils de Seth qui s'appelle Abel... alors que le diamant du Tome 1 s'appelait Caïn... oulala :'(

20/05/2010 (modifier)
Par Kikid
Note: 3/5

Mon avis se base uniquement sur le premier cycle, c'est-à-dire les deux premiers volumes. Etant amateur de Westerns, c’est tout naturellement, bien que fort tardivement, que mon attention s’est portée sur « Bouncer ». Je ne connaissais Jodorowsky que pour ses séries de science-fiction « L’Incal » et « La Caste des Méta-Barons ». L’auteur s’adapte fort bien à ce nouveau registre et nous livre un très bon récit, bien que peu original : il s’agit d’une histoire de vengeance au schéma assez classique. La particularité de Bouncer, c’est son extrême violence. L’Ouest est montré sans concessions, peuplé de véritables salopards, dont bien sûr l’ennemi à abattre : Ralton. Assez curieusement, le véritable héro de ce premier cycle n’est pas le Bouncer, mais le jeune garçon nommé Seth. Je suppose que le Bouncer, personnage assez original étant donné que c’est un manchot, prend plus d’importance dans les cycles suivants. J’avais un peu peur que Jodorowsky se lance dans ses « délires » habituels, mais l’histoire reste crédible et réelle tout du long. Je ne connais pas bien l’auteur, mais je pense que la scène du peyotl le démangeait :) Quant aux dessins de Boucq, dont je n’avais jamais rien lu auparavant, ils se prêtent très bien à l’histoire mais sont parfois assez approximatifs. Je pense notamment aux chevaux que j’ai trouvé assez mal dessinés. La palette de couleurs est assez terne, mais cela colle parfaitement au style noir et dur de la série. Dans l’ensemble, j’ai trouvé Bouncer très agréable à regarder. J’ai donc fort apprécié ce premier cycle. Un bon petit Western, qui, sans égaler les monstres sacrés comme « Durango » ou « Blueberry », reste très intéressant et se lit facilement. Je lirai peut-être la suite à l’occasion, mais ce cycle se suffit parfaitement à lui-même. Et comme j’aime les choses bon marché, je ne peux que conseiller l’intégrale petit format de ces deux tomes.

22/02/2009 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

En général je ne suis pas un grand fan du dessin de Boucq, mais dans le Bouncer je lui trouve un léger mieux que d'habitude. En tout cas l'ambiance du western y est : décors, poussières derrière les chevaux... Difficile de dire d'un western qu'il est original. Disons plutôt que les éléments essentiels sont présents : bagarres au saloon, cow-boys, indiens, vengeances, poursuite à cheval, bourreau et pendaison, etc. Cette série regorge de ces éléments typiques du genre et l'histoire s'en retrouve finalement très riche. Du coup la mayonnaise prend bien et on enchaine la lecture des différents tomes sans s'en rendre compte. Mais il y a quand même quelques passages un peu trop gros, comme l'histoire d'amour du jeune Seth dans le tome 2, ou simplement l'histoire du père du Bouncer dans la suite.

09/11/2008 (modifier)
Par Ulys31
Note: 3/5

Boucq dessine très bien, le personnage du Bouncer est une bonne trouvaille, l’histoire de Jodo a des qualités et des défauts mais globalement je préfère nettement les westerns plus classiques. J'ai dû être un peu trop marqué par Blueberry aussi…

29/05/2008 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 3/5
L'avatar du posteur JAMES RED

Un western crépusculaire, très dur, où les personnages sont d’une noirceur totale. Comme souvent avec Jodo, les méchants sont vraiment les plus pourris du monde, n’hésitant pas à tuer femmes et enfants. Mais, les héros ne sont pas non plus sans faille. Le bouncer est d’ailleurs un personnage assez complexe, notamment dans sa période de bourreau… Je trouve ces histoires parfois un peu trop violentes ; Jodorowsky semble prendre un malin plaisir à montrer des scènes de plus en plus horribles. Cela va encore plus loin que ce qui se faisait dans le western spaghetti. De plus, il utilise comme toujours ses vieux délires mystiques. Enfin, les enchaînements dans l’intrigue semblent un peu trop faciles, à mon avis... Au dessin Boucq fait de belles choses, les décors sont magnifiques ; par contre, je trouve que les personnages se ressemblent un peu trop. J’ai du mal aussi avec les femmes qu’il dessine, je ne les trouve pas très jolies.

21/07/2006 (MAJ le 20/04/2008) (modifier)