Excalibur - Chroniques

Note: 4/5
(4/5 pour 5 avis)

La mythologie Celtique repart sur les pas d'Uther, Merlin et Morgane, sous le prisme d'Excalibur, cette fabuleuse épée légendaire...


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Merlin un vieux druide visionnaire mais pas infaillible. Uther Pendragon, une jeune brute qui apprend à devenir un véritable roi. Ygerne, une femme battue pour ses convictions religieuses. Gorloix un pervers sadique accroc de Dieu et bourreau de sa femme. Et Morgane une adorable enfant qui voit les choses que personne ne voit, pas même Merlin. Une enfant qui souffre de savoir qu’un jour, elle sera infailliblement mauvaise.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Août 2012
Statut histoire Série terminée 5 tomes parus

Couverture de la série Excalibur - Chroniques © Soleil 2012
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 5 avis)
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24/08/2012 | PAco
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Par sloane
Note: 5/5
L'avatar du posteur sloane

Après l'acquisition du tome 4 "Patricius", et avant la sortie des deux derniers tomes je souhaite modifier totalement mon avis précédent et surtout hausser ma note pour passer à culte. La, ou plutôt devrait on dire, les, légendes Arthuriennes existent depuis qu'elles ont été compilées au XII ème siècle par Chrétien de Troyes qui s'est lui même inspiré des récits de moines collecteurs d'anciens récits. Ces légendes prennent racines au plus profond des âges, en des périodes où les cultes païens avaient encore toute leur place avant l'arrivé du christianisme. Pour la série qui nous occupe, il ne faut pas chercher à trouver les repères habituels auxquels nous a habitué une iconographie plus récente. Je pense en premier lieu au film de John Borman, "Excalibur", prouesse cinématographique esthétisante à l'extrême où tous les éléments brillent à outrance. On ne le dira jamais assez mais Jean Luc Istin, scénariste prolifique, à fait ici un travail proprement monumental. En effet plutôt que de nous offrir une bête adaptation de l'arrachage de l'épée, celle-ci est encore en son roc dans cet opus et n'est pas au centre des évènements. Elle n'est qu'une pierre angulaire, pas trop présente, mais autour de laquelle les passions peuvent donner libre cours à leur exacerbation. Ce que nous offre l'histoire c'est justement celle d'un monde qui s'achève, un monde brutal fait de violence où les jeux de pouvoirs s'affrontent. Qui plus est le monde décrit ici n'est en rien propret, hollywoodien, les personnages souffrent, saignent. S'il ne faut pas regretter ce temps, tout du moins accordons lui le bénéfice de noter que les hommes étaient alors plus en harmonie avec le monde qui les entourait et abordaient les choses de manière plus simple. Sans être une ode béate à une "écologie" primitive l'on se doit de reconnaitre que J.L. Istin nous montre des hommes et des femmes "bruts de décoffrage", ce qui ne veut pas dire que la psychologie est oubliée. Disons le aussi d'emblée, le bougre sait mener sa barque. L'intrigue est parfois complexe mais jamais le lecteur n'est perdu, il faut dire que les héros de cette grande saga sont pour le moins charismatiques. Viviane en son île d'Avalon, Cernunos le dieu cornu maitre des forêts, Morgane, Patricius, évêque de Rome sur l'île de Bretagne et Merlin bien sûr, figure emblématique de la légende. De batailles en complots, de châteaux en landes perdues, d'Avalon au lac; la légende, car bien dommage mais c'en est une, nous entraîne au cœur d'évènements qui ont forgé notre imaginaire collectif. Si j'ai parfois trouvé que dans d'autres séries J.L. Istin délayait un peu la sauce, je suis ici pleinement conquis par son talent de raconteur d'histoire. Une légende c'est bien me direz vous mais encore fallait-il un dessinateur à la hauteur pour rendre hommage à l'histoire. C'est Alain Brion qui s'y colle et avec quel talent, à l'origine illustrateur d'un grand nombre de couvertures de romans, nous avons pu apprécier son talent sur "Les insurgés d'Eladeth", ce récit très SF n'est à mon sens qu'une esquisse par rapport au travail proposé ici. J'ose dire que certaines de ses planches sont proprement fabuleuses. Les pleines ou double pages qui émaillent le récit sont fabuleuses. Réalisées à l'ordinateur, rien d'informatique "froid" pourtant tant le rendu est sublime. Juste entre nous, pour avoir vu ce mec à l’œuvre en dédicaces c'est juste une tuerie de le voir dessiner, c'est fluide propre, sublime vous dis je. Si vous n'avez pas encore sauté le pas, la sortie de ce tome 4 est l'occasion ou jamais de vous plonger dans une légende fascinante, même si sur le coup je suis passablement subjectif, fiez vous aux avis et notes précédentes. Immanquable pour tout bédéiste qui se respecte!!!

27/12/2013 (MAJ le 02/10/2015) (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

D'emblée le dessin éblouit, l'aspect très pictural donne des pleines pages sublimes et des double-pages comme celle dans la brume, Avalon, Excalibur dans la pierre ou l'attaque du castel Pendragon... Je ne sais pas si ces dessins sont réalisés à la palette graphique, mais le rendu est une vraie splendeur et se devait de toute façon d'être de haute tenue pour illustrer une des plus fascinantes légendes de tous les temps. Surtout qu'ici, les auteurs vont aux sources de cette légende ; la figure de Merlin est conforme aux gravures et à l'imaginaire celtique que l'on a de cette merveilleuse histoire. On y trouve donc la plupart des éléments classiques (Camelot, Avalon, Morgane, Viviane, Uther, Ygerne...) même si Istin dénature quelques détails, mais après tout, cette fabuleuse légende a été interprétée par différents auteurs ayant leur propre vision, je pense notamment à la version ciné de John Boorman dans son film Excalibur en 1981, qui contenait aussi des éléments surprenants, tout en prenant soin de conserver les parties les plus emblématiques. On perçoit également la transition entre les anciennes croyances, celle des druides, et la religion chrétienne qui perce peu à peu. Jusqu'ici, rien à dire, avec le tome 3, c'est toujours autant magnifique, je ne cesse d'être en admiration devant les pages d'Alain Brion, au style très illustratif. La progression de l'histoire multiplie les actions et continue à reprendre les grandes lignes de la saga arthurienne, en faisant quelques digressions et entorses, mais avec une implication plus forte du fantastique et une mythologie d'une grande richesse. Par contre, le classement en fantasy dans la fiche n'est pas vraiment justifié, cette histoire relève plus du médiéval fantastique. Une très belle série, du grand spectacle celtique à tendance épique qui va devenir une future Bd incontournable à n'en pas douter ; l'apothéose finale risque d'être énorme.

14/03/2014 (MAJ le 14/10/2014) (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Je ne suis pas un fin connaisseur des légendes arthuriennes. Je connais le mythe dans les grandes lignes et pour le reste cela vient des nombreux films, séries télés, bandes-dessinées sur le sujet, et de la sitcom pastiche Kaamelott. Ce que j’ai tout de suite apprécié dans l’intrigue c’est le ton qui se veut à la fois réaliste et qui essaie de coller à une possible réalité historique mais auquel vient s’ajouter une grande part de fantastique. Un scénario qui plus est cohérent, rondement mené par un rythme soutenu, je n’ai tout simplement pas décroché du tome 1 au tome 4. Je ne sais pas si l’histoire contée ici colle bien au mythe, il faudrait faire une comparaison avec l’œuvre de Chrétien de Troyes mais en tout les cas le scénar tient en haleine et c’est bien tout ce qui compte. J’aime beaucoup Alain Brion comme illustrateur, il fait parti de mes tops favoris avec Marc Simonetti et Didier Graffet. Comme dessinateur il ne correspond pas vraiment à mes critères de premier choix car sa technique d’illustrateur est la même utilisées pour le dessin. Ce que je veux dire c’est que c’est un peu trop figé et que cela manque de dynamisme, on a presque l’impression de regarder une illustration sur chaque case. Entre parenthèse, il y a parfois des dessins en pleine page qui font littéralement baver tellement c’est magnifique. Cependant, si la plupart du temps le dessin-illustration ne m’attire pas des masses, comme sur Le Banni, avec Alain Brion je n’ai pas ce problème. J’adore. Peut être parce qu’il parvient malgré tout à y mettre un peu de mouvement, je ne sais pas l’expliquer. En conclusion une série qui survole largement toutes les autres arthuries parues jusque maintenant et un futur indispensable du genre. Ruez-vous dessus, je ne comprends pas qu’il y ait aussi peu d’avis à ce jour. MISE A JOUR après publication du dernier tome : Tout ça pour ça ?! Mais quelle déception ! Une conclusion en eau de boudin, des interrogations laissées en suspens et qui n'auront jamais de réponses. Un peu foutage de gueule à mon sens ce récit en points de suspensions. Baisse de la note à 3/5.

23/07/2014 (modifier)
Par stocke
Note: 4/5
L'avatar du posteur stocke

Après lecture des 3 premiers tomes : Le scénario nous fait suivre l'histoire de différents personnages autour de l'épée Excalibur. Malgré un grand nombre de personnages principaux, on arrive bien à s'y retrouver. Les thèmes abordés dans cette série sont principalement des conspirations, des guerres et des conflits entre la nouvelle et l'ancienne religion. Par contre je suis étonné que cette série soit indiquée comme terminée sur ce site : il est clair qu'il va y avoir une suite, ou alors la fin est très mauvaise car elle laisserait beaucoup d'histoires inachevées... Coté dessin c'est correct, mais je ne suis pas un grand fan de ce style qui manque de traits nets.

22/06/2014 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
L'avatar du posteur PAco

Et voilà que je me fais rattraper par la mythologie celtique et les légendes arthuriennes... Après y avoir, il y a quelques années, passé "quelques heures" de lecture et de recherche, à naviguer entre Jean Markal, Marion Zimmer Bradley et Chetien de Troyes, j'avais un peu contenté ma curiosité sur le sujet. Non pas que j'en ai fait le tour, mais bon, les passions, ça va ça vient, et puis un jour ça vous rattrape. C'est donc avec curiosité que je me suis lancé dans la lecture de cet album, heureux de retrouver un univers qui m'est cher. Première impression à l'ouverture, chouette dessin ! Alain Brion que je découvre avec cette BD a beaucoup de talent ! Ses personnages ont de la gueule, ses décors fourmillent de détails qui rendent son univers vivant, et ses paysages comme ses scènes de batailles sont majestueux ! J'ai juste été gêné par la colorisation sur certaines cases, quand Morgane, Uther ou Ygerne apparaissent. Leur cheveux orangés contrastent souvent trop avec le reste de la case et en cassent l'harmonie. Cela m'a surtout sauté aux yeux en comparaisons d'autres planches (dont certaines en pleine page) sont complètement maîtrisées tant dans la composition que dans la colorisation. On sent que le sieur s'est inspiré du travail de Frazetta. Alors pourquoi un simple 3/5 me direz-vous ? Et bien à cause de deux points qui ont perturbés ma lecture. Tout d'abord, j'ai été gêné dans ma lecture par la voix off qui fait office de fil conducteur à ce récit. Elle n'arrive pas à s'intégrer pleinement au récit, qui en devient un peu haché. Ça peine à trouver son rythme et la fluidité du récit s'en ressent. Rien de bien grave pourtant. Ce qui m'a le plus déconcerté venant de la part de Jean-Luc Istin au vu de sa bibliographie sur le sujet, c'est les libertés qu'il a pris par rapport à la légende arthurienne. La ruse de Merlin pour faire entrer Uther dans la forteresse de Gorlois et s'unir à Ygerne qui donnera naissance à Arthur, est ici remplacée par tout autre chose ! On suggère la référence, mais en la transformant sans raison valable... Perplexe le PAco sur ce coup là... Enfin, dernier détail, au vu du titre de la série, je m'attendais plus à ce que l'épée de légende serve de prisme et de pivot au récit. Et bien non, pas vraiment. Même si bien sûr elle en assure quand même la trame, cela reste ténu et pas plus valorisé que cela. Alors espérons que la suite de cette saga très bien illustrée et mise en page se poursuive, mais sans écorcher plus avant les événements clés de cette saga arthurienne. **** Après lecture du tome 2 **** C'est donc sur une meilleure impression que je referme ce second tome. Les réticences et les quelques points qui m'avaient gêné lors de ma première lecture ont vite été oubliés. J'ai même enchaîné la lecture de ces deux tomes avec grand plaisir, et j'en attends maintenant la conclusion avec une certaine impatience. C'est donc sur cette bonne impression que je remonte ma note à 4/5, principalement pour deux raisons. Tout d'abord, le traitement personnel que propose Jean-Luc Istin de cette saga arthurienne m'a beaucoup moins dérangé qu'à ma première lecture. La transposition qu'il en fait, apparait avec ce second tome plus cohérente et tient vraiment la route. Ses personnages prennent de la profondeur et l'univers qu'il campe, à cheval entre légende et Histoire, fonctionne finalement très bien. C'est ensuite la narration qui gagne en fluidité avec ce deuxième tome. La voix off qui m'avait un peu dérangé dans le premier tome par son omniprésence, est ici beaucoup plus discrète ; du coup les dialogues rendent le récit plus fluide et vivant. Quant au dessin d'Alain Brion, il est toujours aussi efficace et magnifique. Je me suis même habitué à sa colorisation parfois assez tranchée, qui rends au final à merveille les ambiances qu'il crée. Ses compositions de planche restent également très bien pensées et donnent l'élan nécessaire pour mettre en valeur l'intensité des moments clés du récit. Bref, un très bon second tome qui je l'espère donnera lieu à un dernier opus sorti du même tonneau pour conclure cette trilogie en beauté

24/08/2012 (MAJ le 29/09/2013) (modifier)