Texas Cowboys
Au Far West comme ailleurs, entre vengeance, fortune et amour, il faut parfois choisir...
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Le Texas, de la domination espagnole aux Etats-Unis Lewis Trondheim
Au Far West comme ailleurs, entre vengeance, fortune et amour, il faut parfois choisir... Harvey Drinkwater, journaliste à Boston, est envoyé au Texas pour faire un reportage sur le "Hell's Half Acre", le coin le plus dangereux du pays, "le pire de toute la racaille des ploucs de l'Ouest rassemblé sur un espace grand comme le cul d'une mouche", dixit le directeur de son journal... Décidé à abandonner le journalisme, il choisit de saisir l'occasion pour se venger de l'ex-mari de sa mère, s'enrichir et trouver une femme. Mais il n'est pas le premier blanc-bec à débarquer dans la "ville des vaches" pour tenter sa chance. Cela fait déjà quatre ans que Betsy Marone plume les visiteurs au poker, et ce n'est pas avec un nom pareil qu'Harvey Drinkwater va impressionner grand monde à Fort Worth. Et de toute façon, comme le dit Ivy, l'homme du cru qu'il a embauché pour le guider dans cette nouvelle vie, on ne peut pas venir dans l'Ouest pour la vengeance, la fortune et l'amour. Ça fait trop. Il faut choisir.
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Date de parution | 24 Août 2012 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
Je me suis bien amusé à lire cette série. Tout d'abord, j'apprécie l'humour de Lewis Trondheim. Cela se confirme encore avec ce personnage de Murphy/Drinkwater complètement improbable dans ce rôle de pied-tendre qui devient équipier du terrible Sam Bass en deux temps trois mouvements (de colt). C'est d'ailleurs pour moi la relation entre les deux hommes qui fait tout le sel de la série. Trondheim s'amuse à respecter les codes du genre pour mieux les détourner au fil du récit. La gentille Betsy devient tueuse hystérique, Drinkwater se complait dans l'ambiguïté tout au long du récit et tous les autres sont des brutes vénales quel que soit leur position officielle par rapport à la loi. Comme le dit le rédac-chef de Boston (sorte de Jonah Jameson), l'intrigue principale bourrée d'extravagances n'a que peu d'importance puisqu'il s'agit de captiver le lecteur naïf à coup de rebondissements qui tiendront le lectorat addict. La présentation sous forme de publications feuilletons renforce cette lecture. Cela permet à Matthieu Bonhomme de proposer un dessin simplifié (mais bon et dynamique) pour le corps du récit et de réserver son soin des détails et de la composition sur les belles couvertures de sa feuille de chou de "Texas Cow boys". Je trouve que le rendu d'un faux graphisme d'époque est bien réussi. Cela m'a installé dans une ambiance riche en second degré assez drôle. J'ai trouvé cette lecture divertissante et qui ne se prend pas trop au sérieux. 3.5
Lewis Trondheim et Matthieu Bonhomme nous proposent ici un western à la fois ultra classique (tous les codes sont respectés y compris la forme) et décalé, avec une bonne dose d'humour. On y trouve des cowboys-bandits, des femmes fatales-tueuses, des shérifs-ripoux et des coups de révolvers dans tous les sens. Cette courte série m'a vraiment plu pour son découpage, ses dessins et ses aplats de couleurs (j'adore ce que fait Matthieu Bonhomme !), la construction du scénario en courts chapitres et l'ambiance vintage savamment travaillée à commencer par la couverture. Mais le problème vient du déroulement du scénario, ou ce n'est pas clair ou c'est moi mais j'ai parfois eu du mal à m'y retrouver. Retours en arrière dans lesquels on finit par se perdre un peu et personnellement, j'ai eu aussi du mal à défférencier certains des personnages entre eux. C'est un peu dommage parce que l'idée est très bonne et le dessin très beau. L'ensemble vaut le coup ! Le tome 1 m'a paru meilleur que le 2 qui se perd un peu lui aussi...
J'ai lu ce western sans grande conviction car je ne sais pas pourquoi, mais je ne le sentais pas, et j'avais raison.. C'est présenté de façon originale dans une imitation de vieux dime-novels racontant les exploits des grandes figures de l'Ouest, en petits chapitres courts qui content la légende de l'Ouest, avec quelques vraies célébrités comme Sam Bass, mais ça ne m'a pas plu du tout ! La narration est complètment anarchique, ça passe d'une scène à l'autre sans transition, ça revient à une scène vue précédemment, puis ça resaute encore, et ça re-revient... et c'est comme ça tout le long des 2 tomes. Alors moi, des formules comme ça, ça va bien un moment, mais j'étais vraiment pas fâché d'arriver au bout ; peut-être que cette formule fonctionne mieux sur du polar ou sur un autre récit, mais sur un western, je ne l'accepte pas, j'ai été trop longtemps nourri au biberon du western linéaire et bien structuré à la façon Charlier, Derib ou Greg... ça me perturbe terriblement. Surtout que le tome 2 est un peu moins intéressant, c'est une succession de fusillades et de bagarres pour savoir quel cowboy a la plus grosse, ça m'a vite ennuyé. Sinon, le dessin est sans grande originalité et sans génie, mais plaisant, le style de la mise en page adopte le principe du gaufrier en 6 cases par planches le plus souvent, avec quelques variantes, et ça ne me gêne pas. Ce qui m'a vraiment gonflé, c'est ce scénario et cette narration sans originalité qui repique des situations ultra classiques ; si encore il y avait eu une étincelle de génie, la déconstructon aurait peut-être pu passer, mais là non ! Dans l'ensemble, c'est un western qui bascule dans de trop grands travers, sans grande cohérence, et cette narration bidon flingue complètement mon plaisir de lecture dans un genre que pourtant j'adore, comme beaucoup le savent ici... La déception n'en est justement que plus grande sans doute ; peut-être que étant tellement attaché à l'image formatée que je me fais du western, j'accepte mal qu'on bouscule tout ça, j'avais déjà ressenti un sentiment analogue avec Outlaw.. Sans compter le petit format de ces albums que je n'aime pas trop ; est-ce parce que j'ai trop lu de westerns en petit format dans ma jeunesse, je n'en sais rien, inconsciemment sans doute, parce que pour moi, un western ça a l'allure d'un album au format classique comme mes bons vieux Blueberry ou Buddy Longway... qui permettent des mises en page aérées sublimant les paysages désertiques ou les saloons enfumés.
Je m'aperçois que cette bande que j'avais lu il y a quelques temps, ben j'avais oublié de l'aviser. Pas bon signe, généralement quand je lis un truc j'ai pas pour habitude de l'oublier comme ça, sauf en cas de grosse daube, ce qui n'est pas le cas ici. Cependant je dois avouer qu'il a fallu que je me replonge dans le truc pour raviver mon souvenir. Le moins que l'on puisse dire c'est que tout cela n'est pas impérissable. Du classique mais sans l'étincelle qui pourrait faire dire que l'on se trouve en face d'une œuvre majeure. C'est plaisant, divertissant et je ne déconseille pas la lecture, mais dans le genre il y a mieux.
Un pied tendre de la côte est débarque au far west et veut jouer les cowboys. Le chemin pour y arriver sera pénible mais exaltant. Des histoires de western relativement classiques, mais qui jouent intelligemment avec des codes éculés. Un bon moment de lecture, à lire pour les dessins de Bonhomme, les personnages enlevés et attachants, et les dialogues truculents. Seul bémol: on passe souvent sans transition d'une scène à une autre qui en est très éloignée, sans aucune transition, comme si l'agencement des pages était aléatoire. Mais au final, le résultat est très réussi - ce n'est juste pas tout à fait le genre de BD que j'adore.
La forme dont use cet album pour traiter un sujet ultra classique est à priori amusante. Chaque chapitre est traité comme autant de numéros d’un périodique américain imaginaire. L’habillage renvoie à un imaginaire suranné et codifié. A cela s’ajoute une sorte de « déconstruction » de l’intrigue, les différentes pièces s’emboîtant au fur et à mesure pour former une histoire cohérente. S’emboîtent au chausse pieds parfois, car j’ai eu deux ou trois fois un peu de mal à suivre, et mis quelque temps à resituer certains flash-back. Le dessin est assez épuré – avec des airs de Brüno parfois je trouve, et la colorisation cherche à coller avec le côté « magazines US » vintage de l’ensemble. Ceci étant, et même si l’histoire se laisse lire facilement et relativement agréablement, cela reste très – trop classique. A croire que les auteurs ont essayé de caser la totalité des clichés attachés à l’univers du western (ne manquent que la cavalerie, le vieux mineur bourru ou le vendeur d’élixirs). Une sorte d’hommage, ou d’exercice de style – dont Trondheim est spécialiste, pas désagréable donc, sans être assez original à mon goût. Je reste quand même un peu déçu.
Voir réunis ces deux auteurs de qualité sur un même album suscite au minimum la curiosité. Et puis dès les premières pages on se dit qu'ils ont voulu avant tout se faire plaisir sur un thème ultra-balisé, tout en y apportant leur touche. Car il y a manifestement beaucoup de plaisir là-dedans. Des répliques à la limite du culte, des situations drôlatiques, des personnages savoureux... Mais hélas, pas de quoi crier au génie non plus. Je me suis bien marré sur certaines séquences, mais aujourd'hui, au lendemain de ma lecture, il reste quand même un petit sentiment de brouillon : le récit, non linéaire, perd nettement en lisibilité dès qu'on passe trois fils narratifs, d'autant plus que des flashes-backs pas franchement identifiés comme tels interviennent dans le récit. Au dessin Matthieu Bonhomme fait comme toujours de l'excellent boulot, avec toutes ces gueules cassées et ces ambiances un peu marquées "vintage". Divertissant.
Texas Cowboys est un western comme on les aime. On le savoure d'une traite comme un bon vieux film avec un verre de whisky à la main. On va rencontrer dans l'Ouest sauvage toutes les figures mythiques du genre: les cowboys attirés par le fric, le shérif corrompu ou la femme fatale des saloons. Bref, on ne s'ennuie pas avec cette galerie de personnages les plus divers. Certaines répliques sont savoureuses. Le Texas ne sera pas qu'un terrain de tuerie entre bouseux... Je regrette juste des scènes flash-back qui sont mal identifiées et qui font qu'on va se perdre quelque fois dans les méandres de l'histoire. J'aurais nettement préféré un récit plus linéaire. Sans cela, j'aurais mis 4 étoiles car le talent de ces deux auteurs explose comme de la dynamite.
Intéressant ce western ! Les auteurs ont pris le parti de s’emparer des codes du genre tout en proposant un album original. Originalité dans la narration tout d’abord. On suit plusieurs personnages (le pied-tendre, le hors-la-loi, le shérif, la belle joueuse de poker… liste non-exhaustive) dans un puzzle narratif à la Pulp Fiction. C’est assez déstabilisant au début car en plus de changer très fréquemment de personnage, on change sans cesse d’époque. Mais au final, ça donne beaucoup de dynamisme aux différentes histoires qui se recoupent constamment. Originalité dans le ton ensuite. Il est moderne et un brin décalé. Du coup, Texas Cowboys propose une ambiance à la fois drôle et singulière. J’aime beaucoup le rendu graphique. Les planches sont belles et colorées, les personnages plutôt sympas. Petit bémol, j’aurais peut être aimé un scénario plus dense et un peu moins classique. Texas Cowboys n’en est pas moins une très belle découverte que je recommande à tous.
Il y a plein de bons trucs dans cet album. A commencer par la façon dont les 2 auteurs s'amusent avec tous les codes du western. Le récit est découpé en petits chapitres et chacun permet de mettre en avant un des personnages : le chasseur de prime, le shérif, le vilain hors la loi, la bimbo du saloon, les indiens. Du coup il y a plusieurs petites histoires qui s'entrecoupent les unes les autres et ça rend le récit plutôt intéressant. Du coup j'ai trouvé ça bien plaisant à lire et j'attendais patiemment une fin spectaculaire où toutes ces séquences se rejoindraient pour une espèce d’apothéose finale. Et hélas cela n'a pas eu lieu. Je ne dis pas que j'ai pas aimé la fin, mais c'est juste qu'elle est simplement logique et classique là où j'étais persuadé que j'allais être surpris. Du coup certains chapitres m'ont paru ne présenter aucun intérêt pour l'histoire principale (le vieux qui va chez les indiens entre autres). Le dessin est tout à fait sympathique et colle bien à l'ambiance de ce western qui ne se prend pas au sérieux mais qui s'amuse plutôt avec le genre.
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