Le Sapeur Camember

Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 5 avis)

Sympathique bidasse à la barbe de père Noël, François Baptiste Éphraïm Camember affronte avec bonne humeur la bêtise et l'étroitesse d'esprit de ses supérieurs. Ce cousin du savant Cosinus est né de la plume de Georges Colomb, dit Christophe (l'explication du pseudonyme n'est pas très compliquée à deviner), grand ancêtre de la BD française.


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Né un 29 février dans un village imaginaire de la Franche-Comté profonde, le sapeur François Baptiste Éphraïm Camember affronte avec bonne humeur la bêtise et l'étroitesse d'esprit de ses supérieurs. Les directives des officiers sont en général mal comprises, ou prises au pied de la lettre par le malheureux sapeur, avec un zèle inversement proportionnel à son degré de compréhension. Camember se retrouve au trou plus souvent qu'à son tour, sans jamais comprendre pourquoi. L'histoire finit bien : à son retour de la guerre de 70, Camember finira par épouser Victoire, la bonne du colonel, pas plus fûtée que lui, mais pleine du même bon sens paysan.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 1896
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Sapeur Camember © Armand Colin 1896
Les notes
Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 5 avis)
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16/09/2012 | Chéreau
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Par Pharise
Note: 4/5
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Un ancêtre. Bien sûr, les codes ont bougé, la façon de présenter n'est plus la même. Normal me direz-vous, pour un titre de plus de 130 ans. Et pourtant ! La forme vieillotte, la BD reste percutante, et on arbore un petit sourire amusé face aux facéties de ce brave sapeur et ses patronymes fromagers (Camember et Cancoyotte, belle brochette parentale !) Est-ce que nos propres titres survivront aussi longtemps sans être dépassés et illisibles ? Je me le demande.

25/05/2022 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
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C'est toujours un peu difficile de parler d'une bande dessinée aussi ancienne, tant les codes ont changé. Pour ma part, j'ai toujours eu du mal à choisir entre deux approches : lire ces ancêtres de la bande dessinée comme un document historique ou comme une bande dessinée à part entière. En ce qui concerne Les Facéties du Sapeur Camember, c'est un peu difficile de le lire comme une pure bande dessinée, étant donné qu'il adopte le format le plus répandu à l'époque (1890 !), à savoir le texte placé sous des images sans phylactères. En revanche, dans le caractère, ce Sapeur Camember a tout d'une bande dessinée, et même d'une plutôt bonne. En effet, les gags sont souvent très travaillés, ce qui leur permet de faire leur petit effet, et de ne pas apparaître si désuets que ça. Le texte est sûrement bien trop présent, mais il est néanmoins bien écrit. Christophe a une belle plume, acérée juste comme il faut, mais réussit pourtant à ne pas s'appuyer que sur le seul pouvoir des mots. De fait, l'intérêt du Sapeur Camember, et ce qui en fait une vraie bande dessinée malgré tout, c'est son interaction entre le texte et les images. Jouant beaucoup sur le décalage entre l'écrit et le visuel, l'alchimie entre les deux est vraiment bonne et garantit son lot de rires ou de sourires. Après, je ne vais pas dire que ça n'a pas du tout vieilli. La forme est quand même un peu rébarbative pour qui cherche une bande dessinée et n'a pas envie de se farcir des tonnes de texte narratif, et malgré l'originalité de certains gags, d'autres sont plus convenus. Donc il faut adhérer un minimum à la forme pour rentrer dans l'histoire, mais si on accepte d'y rentrer, c'est drôle, léger et bien écrit. Et c'est surtout intéressant à voir en tant que document historique, témoin d'une époque où l'on cherchait de nouvelles manières de raconter une histoire, et où l'on assistait sans le savoir aux balbutiements d'un art tout nouveau qui allait rencontrer un formidable succès et à son tour, nous offrir d'immenses chefs-d'oeuvre. Le Sapeur Camember n'en est pas un (selon moi), mais il a le grand mérite d'avoir contribué à leur ouvrir la voie.

08/05/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

C’est la deuxième série de Christophe que j’ai eu l’occasion de lire, après la très récente et très agréable découverte de cet auteur avec L'Idée fixe du savant Cosinus. Là aussi, je dois reconnaître que Christophe – du moins sa production, ne fait pas forcément son âge. En effet, une bonne partie de l’humour contenu dans les textes situés dessous les cases use de ficelles encore relativement efficaces de nos jours. Par contre, si les mêmes défauts que pour Cosinus sont bien présents (un texte sans doute trop abondant, qui aurait mérité d’être élagué et dynamisé), j’ai en plus trouvé cet album moins intéressant que Cosinus, l’humour moins réussi (même si quelques saillies sont drôles). En résumé, c’est plus que très bien pour son époque, mais c’est un petit peu juste pour la nôtre. Mais c’est clairement un auteur à connaître !

10/07/2018 (modifier)
Par Superjé
Note: 4/5

Depuis le temps que j'attends de lire une BD de "Christophe", c'est enfin fait (et j'enchaine sur le savant Cosinus, juste après). Cette histoire a 120 ans, c'est un ancêtre de la BD moderne, et pourtant, comme plusieurs autres BDs qui ont plus de 100 ans (certaines histoires de Topffer ou encore Buster Brown), celle-ci n'a pas beaucoup vieilli. Certes, narrativement parlant, le texte se trouve encore sous les cases mais ce n'est qu'un détail infime. Visuellement, c'est assez joli. Il y a un petit côté "image d’Épinal", le trait est assez hachuré et relativement chargé, c'est le genre de dessin que je trouve joli, tout simplement. Mis à part ça, il faut avouer que "Le sapeur Camember" est une BD assez souvent drôle. Le comique généralement se retrouve dans les dialogues (et dans les situations), le langage et le vocabulaire utilisés par les différents personnages en fonction de leur personnalité amène souvent à de jolies phrases, relativement comiques. On feuillette l'album un sourire aux lèvres, malheureusement, je n'ai pas compris tous les gags ce qui est un peu dommage. Pour résumer, cette BD est vraiment agréable à lire, on picore 2-3 gags de temps à autre dans un moment creux de la journée et ça l'égaye : cette œuvre de Christophe n'a pas pris beaucoup de rides.

24/08/2013 (modifier)
Par Chéreau
Note: 4/5

Je placerais le Sapeur Camember en seconde place après le savant Cosinus, parmi les productions de Christophe. Le texte, encore écrit sous les cases, est plein de savoureuses litotes et de jeux de mots absurdes qui font souvent un contraste cocasse avec l'image. Comme dans cet épisode où le sapeur, affecté à la surveillance d'un lion du zoo, a le malheur de rédiger un message à l'orthographe aléatoire, lorsqu'il s'absente pour aller chercher de quoi se sustenter : "le gardien a été mangé". Ce qui sème l'émoi parmi les visiteurs. La critique de l'institution militaire est pleine d'humour et de subtilité, sous la plume de l'érudit et pédagogue Christophe, grand ancêtre de la BD française.

16/09/2012 (modifier)