Piège nuptial
Voyage au bout de l'enfer dans le désert australien
Adaptations de romans en BD Australie Coupés du monde... Océanie
Fasciné par une carte d'Australie, Nick, un journaliste américain, décide de tout plaquer pour atterrir à Darwin. Une nuit fatale, un accident avec un kangourou et sa rencontre avec la jeune et robuste Angie vont le mener au coeur du bush, au milieu de nulle part, au sein d'un clan d'allumés coupés du monde.
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Date de parution | 22 Août 2012 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai beaucoup aimé la lecture de ce thriller. Je n'ai pas lu le roman de Kennedy mais De Metter fait une proposition alléchante de cette ambiance infernale du fin fond de l'Australie. Le scénario est très vif et rythmé surtout au début. Nous sommes comme Nick entrainés par cette aventure providentielle où la libido tient lieu de bonus touristique. Le lecteur se réveille un peu grogy au milieu de nulle part où il faut bien accepter les conséquences imprévues de son aventure. De Metter prend le temps de peindre en détail ce petit village abruti de chaleur et de bière, où les 'rous et les moteurs sont les seuls horizons professionnels. La soumission de Nick à Dad lui donnera le temps de trouver une alliée qui le conduira dans un final chaud chaud chaud. De Metter maintient jusqu'au bout l'intensité dramatique du thriller grâce à une excellente mise en scène et de très bons caractères. Le graphisme accompagne parfaitement le récit. Un trait qui rend les personnages un peu troubles sans qu'on sache si c'est l'effet de l'alcool, des médocs ou du soleil. De même les trognes des personnages nous plongent directement dans cette ambiance de dégénérés. Une belle réussite pour qui aime ce genre. Excellente lecture.
Cet album est la traduction du premier roman de l’écrivain américain Douglas Kennedy sous le nom de « cul-de- sac ». Pour votre information le titre original « The dead heart » est un jeu de mot avec red heart qui est un terme régulièrement usité pour désigner la partie centrale désertique de l’Australie. Bienvenue chez les culs terreux australiens ! Nick est américain. Sur un coup de tête il prend un billet pour l’Australie, pour Darwin plus précisément. Il a soif de grands espaces. Retour à une autre réalité. Il déteste la ville. Il achète d’occasion un combi Volkswagen. Direction le bush ! Après quelques heures de route c’est la collision avec un kangourou ! Ça commence bien ! Le van est réparé, il peut poursuivre sa route. Il rencontre Angie, une auto-stoppeuse. Notre petit couple continue sa route jusqu’à Broome. Ils se rapprochent. Hey hey. Il faut dire qu’entre Darwin et Broome il doit y avoir presque 2 000 kilomètres. Inutile de préciser qu’ils vont bien s’entendre ces deux-là. Petit somme de … trois jours pour Nick. Il se réveille groggy à Wollanup – 54 habitants – séparé de la ville la plus proche par des centaines de kilomètres de désert. La ville ne figure sur aucune carte. Il a été drogué par Angie. Il n’a aucun souvenir des événements passés. La communauté survit en revendant des abats de kangourous à une usine d’aliments pour animaux. Sympa la carte postale ! Ce petit groupe reclus sur lui-même s’organise. La propriété privée et la détention d'argent ont été abolies. Désormais c’est en enfer carcéral dirigé par les chefs de famille qui sont les seuls à pouvoir quitter le village. Seuls les jeunes en âge de se marier ont le droit de sortir de manière exceptionnelle, pour ramener à Wollanup une épouse ou un mari. C'est ce qui est arrivé à Nick, marié de force à Angie, qui se retrouve rapidement enceinte. Nick est dès son arrivée dépouillé de son argent et de son passeport, soumis à des brimades incessantes de la part de ses geôliers. Les activités à Wollanup se limitent à vider et dépecer les kangourous et à boire de la bière par 45 °C à l'ombre. Le ravitaillement extérieur consiste en des fruits au sirop, des œufs en poudre et du tabac à rouler. Mais devant la peur des patriarches de voir un des membres de la communauté s'échapper et dénoncer le camp au gouvernement, la surveillance est permanente et toute personne cherchant à s'évader risque de payer de sa vie cette tentative. Pendant des mois, et avec l'aide de Krystal, la sœur d'Angie, Nick met au point un ingénieux plan d'évasion. Comment cet anti-héros va-t-il s’en sortir ? Suspens ! Les dessins et les couleurs sont magnifiques, en parfaite adéquation avec l’ambiance glaçante de cette histoire décalée. C’est terriblement efficace. On ne lâche pas l’album. La lecture est si prenante que les 122 pages se lisent sans interruption. C’est bien poisseux mais j’adore. Une question me taraude après avoir parcouru cet album. Si je croise une jolie auto-stoppeuse, je la prends dans ma voiture ou est-ce que j’appuie sur l’accélérateur ?
J’ai maintenant lu une bonne partie des albums publiés par de Metter, et je dois dire que son dessin est toujours aussi troublant. Pas forcément de ceux qui m’attirent le plus au départ, mais je lui reconnais volontiers une beauté fascinante. Le seul petit bémol dans ce domaine, c’est que, parfois – dans des scènes de nuit surtout –, ce n’est pas toujours très lisible. Mais ne chipotons pas, c’est quand même un chouette habillage. Quant à l’histoire elle-même, elle est vraiment prenante ! Je ne connaissais pas le roman de Douglas Kennedy que de Metter adapte ici, mais en tout cas la version BD est franchement bien fichue. Si je ne voyais pas dans les premières pages où cela allait nous mener, une fois Nick arrivé à Wollanup, on est comme lui pris au piège d’une intrigue à la fois simple et implacable. C’est donc une histoire qui se lit facilement, on suit la tentative d’évasion de Nick avec attention. Je n’ai par contre pas forcément aimé la chute de cette tentative, trop improbable, et qui évacue beaucoup trop facilement Krystal et Daddy. Pour amateurs de polars bien ficelés.
Avec Shutter Island, "Piège nuptial" est sans doute une des meilleures adaptations de la collection Rivages Noir de chez Casterman. Mon seul regret concernant cette adaptation du roman de Douglas Kennedy, c'est qu'ils n'aient pas repris le titre d'origine, 'Cul de sac' que je trouvais beaucoup plus pertinent et mystérieux que ce "Piège nuptial" que je trouve ridicule et trop bavard... (En même temps, c’est lié à la réédition du roman sous ce titre, mais ils auraient très bien pu revenir à celui d’origine) Sorti de cette remarque, l’adaptation est très fidèle. Christian De Metter a parfaitement saisi l’essence de ce polar pour nous en restituer l’ambiance pesante et écrasante. Car entre ce décor du désert australien et les personnages tous plus tarés les uns que les autres cloitrés dans ce trou du cul du monde, on ne sait pas qui est le plus plombant. Et c’est dans ce merdier sans nom que Nick, touriste américain, va venir s’enliser… Car il est vraiment mal barré notre Nick, et on se demande vraiment comment il va faire pour s’en sortir. C’est toute cette angoisse qui est parfaitement rendue par le dessin et la mise en couleur talentueuse de De Metter. On a mal pour lui, on sue à grosses gouttes pour lui et on s’accroche au récit comme lui à l’infime espoir qui le maintient en vie pour espérer sauver sa peau. Une très bonne adaptation dont je conseille chaudement, Australie oblige, la lecture, une petite bière à portée de main.
Oh oui, j'ai bien aimé ce piège nuptial en plein coeur du désert australien. Il ne faut jamais voter pour le bush. Voilà ce qui arrive quand on cède sous le charme d'une belle blonde. Et on peut en avoir trois pour le prix d'un et se retrouver dans un bled paumé. Oui, c'est l'autre face de l'Australie de rêve ! Ceci dit, j'aime beaucoup les adaptations de Christian de Metter car elles sont souvent réussies magistralement. Il sait y faire pour maintenir le lecteur en haleine. On ne perd pas une miette de ce récit qui nous entraîne dans ce piège à kangourous. On retrouve également une certaine atmosphère à la Shutter Island qui a marqué une génération de lecteurs. Moralité de ce récit : il ne faut jamais sortir de chez soi pour partir à la découverte du monde car on ne sait jamais. Par ailleurs, il faut également faire attention à ses fréquentations et ne jamais prendre d'auto-stoppeuses. C'est un roman noir comme je les aime.
A l'origine le roman de Douglas Kennedy dont est tiré cette BD, s'appelait Cul de sac, pour les besoins et une réédition plus tard il est devenu "Piège nuptial", peu importe toujours est il qu'au moment de sa sortie sa lecture m'a donné une sorte de grosse baffe, d'une part, par l'originalité du propos, le lieu de l'action et son côté trash qui dénotait un peu de l'ambiance des polars contemporains. C'est donc peu dire que j'ai pris la lecture de cette bande avec des pincettes. Et puis divine surprise, finalement peu importe d'avoir lu le roman ou non, mais si jamais c'est le cas il faut avouer que l'adaptation est précise, rigoureuse et je dirais même qu'elle magnifie le récit. Le dessine de De Metter est pesant et lourd à souhait pour décrire une ambiance pesante dans le très chaud bush australien. Ses personnages ont les gueules de l'emploi tout en n'en faisant pas trop et sombrer alors dans la caricature. Une magnifique bandes de dégénérés et/ou consanguins qui vivent en autarcie avec leurs lois et leurs règles qui si elles n'étaient pas mortelles prêteraient à sourire. Celui ci s'efface vite au profit d'un sentiment de mal être face à tant de sordide et de glauque, (Ah le ragout de 'rou avec une bonne bière chaude!!). Amateurs de polars diaboliquement construits, dans un cadre "exotique", avec des personnages que l'on oublie pas, ceci est pour vous.
J'avoue avoir hésité à mettre 4/5 ou 3/5 à ce one shot signé Christian De Metter et je vais vous dire pourquoi. Le scénario est original et d'ailleurs il m'a fait connaître les histoires de Douglas Kennedy que je ne connaissais absolument pas. L'idée de départ est très intéressante. Jeter un touriste américain un peu paumé entre les griffes d'une communauté de dégénérés en plein milieu du désert australien laissait présager une histoire prenante et déjantée. Mais voilà cette communauté est, à mon humble avis, bizarre (ça c'est sûr) mais elle aurait pu être pire. Un fan du genre survival comme je le suis aurait préféré une bande de fous furieux inspirée du film La Colline a des Yeux par exemple. Tout ça pour dire que l'histoire n'est pas assez trash pour moi, mais elle est loin d'être mauvaise car j'ai lu ce one shot d'une traite. J'ai trouvé le héros un peu trop éteint et pas assez réactif, mais cela ne regarde que moi. Par contre le point positif de ce récit c'est qu'il se déroule en Australie et non aux U.S.A comme la plupart des histoires de ce genre. Et oui on peut trouver des barjots un peu partout sur notre bonne vieille planète. Pourquoi l'Australie aurait-elle été épargnée? En ce qui concerne le dessin, même si je ne suis pas un fan du style de De Metter , je le trouve réussi et les couleurs sont superbes. Ce dessinateur réussit à m'impressionner par son graphisme particulier et hors normes. J'ai quand même passé un bon moment de lecture et je ne regrette pas mon emprunt à la médiathèque, par contre l'achat est dispensable en ce qui me concerne. Voilà pourquoi, entre autres raisons, je n'ai mis que 3/5 à ce one-shot.
Encore une réussite dans cette excellente collection qu'est rivages noir. Je ne connaissais pas le roman original, mais j'avais déjà entendu parler de cette histoire, sans me rappeler si il s'agissait d'un livre, d'un film, ou d'une légende urbaine. Et là j'ai plongé dedans. De Metter a vraiment réussi cette adaptation, tout d'abord dans la narration. Le découpage de l'histoire est excellent, chaque partie est brillamment dosée en terme de longueur et d'intensité. On a juste le temps qu'il faut pour faire connaissance avec notre héros que tout bascule. Notre bonhomme est entraîné bien malgré lui dans une histoire de fous. On imagine clairement l'enfer qu'il s’apprête à vivre quand il comprend ce qui lui arrive. Et là encore, c'est juste au bon moment qu'arrivent de nouvelles péripéties. Jusqu'au dénouement cette histoire m'a tenu en haleine. Pour accompagner et bonifier ce récit, rien de tel qu'un graphisme pesant à souhait. Celui ci fait ressortir la tension des différentes scènes et la cruauté des personnages. Le style de De Metter est parfait pour cela. Bravo !
Une lecture plaisante. Le scénario ne m’est pas paru spécialement original, sinon par sa localisation géographique, mais c’est bien emmené et non dépourvu d’humour noir. L’histoire est bien rythmée et l’album se lit d’une traite sans ennui. Le dessin de Christian De Metter est égal à lui-même. On est plus proche de la peinture que du dessin de bd mais l’artiste parvient à insuffler à ses pages un réel dynamisme. Par contre ce dessin est toujours aussi difficile à décrypter dès que la scène proposée se déroule dans un espace sombre. Un bon éclairage s’impose alors. Un chouette divertissement, en somme. Et comme l’album se lit d’une traite, une relecture s’envisage sans peine. Achat non déconseillé, donc… même si je n’ai rien trouvé de neuf dans ce récit.
Piège nuptial est un bon scénario à suspense sur une histoire assez originale, celle d'un homme kidnappé par une communauté perdue au fin fond de l'Australie pour servir de mari et de père à une femme de caractère. Hormis l'aspect imposé de la chose, ce séjour et ce mariage forcés pourraient s'avérer plus ou moins acceptables à la longue s'il n'y avait pas en plus le père de la "mariée" qui impose une loi tyrannique, dangereuse et injuste sur son domaine et sur son gendre. C'est une lecture prenante et bien mise en images par Christian de Metter. Son style graphique accentue le réalisme de l'ensemble et une certaine laideur humaine des personnages. C'est un récit qu'on ne lâche pas dans l'attente de son inévitable dénouement qu'on espère heureux. C'est une histoire un peu à la "Misery" de Stephen King où l'on croise les doigts pour que le héros parvienne à s'échapper de l'enfer qu'on lui impose. Ceci dit, j'ai ressenti un peu moins d'émotion et d'envie avec cette bande dessinée que lors de la lecture de ce roman justement. Je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage principal. De même, moi qui suis amateur de communautés coupées du monde et de coins perdus, surtout s'ils sont désertiques comme l'outback australien, je n'ai pas été charmé par les lieux dépeints par De Metter, probablement du fait de choix de couleurs que je trouve assez peu agréables. Le scénario, aussi prenant et bien réalisé soit-il, m'est aussi paru un peu trop linéaire. Et quand j'en suis arrivé au bout, j'ai eu l'impression qu'il se résumait finalement trop rapidement et qu'il ne s'était passé que bien peu de choses. Ce fut pour moi une bonne lecture, divertissante et prenante, mais je ne suis pas particulièrement tombé sous son charme et ce n'est pas vraiment mon style de bande dessinée préféré.
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