Agence Interpol
Inspiré de faits réels, chaque tome de cette série raconte l'histoire d'une des nombreuses enquêtes menées partout dans le monde par les policiers de l'agence Interpol.
Auteurs italiens La BD au féminin
Inspiré de faits réels, chaque tome de cette série raconte l'histoire d'une des nombreuses enquêtes menées partout dans le monde par les policiers de l'agence Interpol. Tome 1 : Des cadavres de femmes décapitées sont retrouvés en plusieurs endroits de Mexico. La police, corrompue jusqu'à l'os, n'enquête pas particulièrement sur ces meurtres. D'une part parce qu'ils ressemblent beaucoup à la manière de faire des narcos, d'autre part parce que tant que personne n'y trouve d'intérêt, personne n'a de raison de bouger. Le seul à s'intéresser à l'affaire est un détective privé ; un solitaire, du nom de Tikal, à qui le mari d'une victime a demandé de retrouver le meurtrier. Il n'attend aucune aide de la police, mais c'est Interpol qui va s'intéresser à lui, en la personne de l'agent Clare Burnell, chargée de l'affaire depuis qu'on a découvert qu'une des victimes était de nationalité américaine. Démarre alors, pour le duo a priori mal assorti, une enquête violente, remplie de zones d'ombre et de faux-semblants, sur fond de terreur et de massacre orchestrés par les narcos. Sans compter que les motivations de Tikal se révèlent peu à peu bien plus complexes qu'elles n'avaient l'air de l'être... Tome 2 : Disparus avec leur père, deux enfants sont au coeur de la nouvelle enquête d'Interpol. Adepte de la secte L'Ordre divin du temple, le père des enfants serait en Suède, en compagnie du gourou. La traque s'organise, mais très vite une horrible vérité se dessine : et si le père des enfants projetait de les entraîner avec lui dans le suicide collectif des membres de la secte ? Se déclenche alors une course contre la montre pour l'inspecteur Vallandier et ses collègues suédois.
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Date de parution | 07 Septembre 2012 |
Statut histoire | Une histoire par tome 3 tomes parus |
Les avis
L'idée de départ n'est pas mal : s'inspirer de faits réels et de vraies enquêtes menées par Interpol avec des histoires qui n'ont en commun qu'Interpol, point de départ des enquêtes pour le lecteur. De ce fait, les personnages sont toujours différents, et même si cela n'aide pas pour s'attacher aux protagonistes, ce n'est pas gênant. Trois enquêtes donc : à Stockholm, à Mexico et à Rome. Une quatrième était prévue à Bangkok mais la série semble annulée. Et, honnêtement, si ce quatrième tome était sorti, je l'aurais sûrement lu (sauf dans de rares cas, je lis toujours l'intégralité d'une série même si elle me plaît pas plus que cela, je vais en parler allongé dans un canapé, je crois !), mais je comprends aussi l'annulation. A vrai dire, on s'ennuie un peu à la lecture - très rapide - de cette bd. C'est simpliste, le scénario des différents albums est feignant. Que de clichés et que de "faux" rebondissements, que l'on voit venir dix pages avant. La série fait partie de ces trop nombreuses séries que l'on a vu arriver ces derniers temps autour d'un concept et écrites à plusieurs mains. Si je comprends l'intérêt éditorial d'un tel choix, la qualité malheureusement pêche souvent. Le dessin n'est pas une réussite absolue. Les visages, véritable enjeu personnel quand je juge le dessin, ne sont pas assez marqués et donc différenciables. Au final, si on prend en compte ce diptyque scénario-dessin, bah on ressort quand même déçu de la lecture de cette série. Sans juger et sans savoir réellement le vrai du faux, on a quand même l'impression qu'on est sur du travail de commande, vite écrit, vite dessiné, vite édité et... vite oublié ! Dommage une fois de plus...
Le concept de la série est intéressant, avec une enquête par album, comme dans les Bd d'autrefois qui racontaient une histoire par tome, de même que l'idée d'associer des équipes de flics de différents pays et de situer les enquêtes dans des lieux également différents, Interpol étant une police internationale, c'était logique, c'est pas mal aussi, sans compter que la série est élaborée par 3 équipes d'auteurs qui visiblement s'inspirent d'enquêtes réelles. Cependant, plusieurs éléments gâchent le plaisir, voyons ça en détail. - le tome 1 se situe à Stockholm où un flic français Eric Valandier vient prêter main forte à une équipe de flics suédois à propos d'une sombre histoire de secte d'illuminés ; cet album est le moins réussi selon moi, il y a trop de facilités scénaristiques, des raccourcis qui auraient pu être évités en supprimant quelques scènes inutiles avec les enfants, l'action va à toute vitesse, les ellipses sont nombreuses, on passe d'une scène à une autre sans transition, tout est compressé. Là-dessus, le dessin n'aide pas pour s'y retrouver, il n'est pas joli, je le trouve quelconque, banal, sans personnalité, et les visages sont trop ressemblants, j'ai eu du mal par moments à identifier Valandier de son homologue suédois Elmre Altekin, bref la façon dont tout ceci est conduit est très moyen. - le tome 2 se situe à Mexico où un détective privé mexicain, Pablo Tikal fait équipe avec Clare Burnell, agent d'Interpol. C'est plus intéressant, l'enquête est mieux conduite, on est dans une enquête sur un serial killer qui décapite des femmes, auquel s'ajoutent les méfaits des narcotrafiquants, le ton est borderline, les méthodes de Tikal sont radicales et peu orthodoxes, c'est souvent sanglant, la vision de Mexico est comme celle que l'on voit dans certains films modernes, très trash, et les auteurs arrivent à éviter de justesse le cliché du privé qui couche avec la fliquette. Le point noir, c'est le dessin, il n'est pas joli non plus, c'est même affreux, il y a un aspect gribouillis ou griffoné c'est comme on veut, les visages sont vilains et changeants, mais l'ambiance est assez incroyable. L'album est donc sauvé non par son dessin mais par son scénario et son ambiance. - le tome 3 se situe à Rome où 2 femmes de caractère doivent collaborer sur une enquête concernant des braquages de joaillers étrangement reliés à une bande mafieuse. Le cliché des 2 femmes qui ne peuvent pas se sentir puis qui ensuite s'estiment, n'est pas évité, mais l'enquête est très bien élaborée, avec des ramifications complexes et qui se dénouent parfaitement à la fin, c'est donc pour moi l'album le plus réussi de la série, avec un dessin joli et soigné d'Alessio Lapo que j'ai déjà apprécié dans Cagliostro, Antoine Sèvres et d'autres séries concept, probablement dans la série Les 7 Merveilles ou peut-être "Ils ont fait l'Histoire", un graphisme fin, classique et moderne qui rappelle un peu celui vu sur la série Sienna, où le physique de la fliquette italienne est un peu trop celui d'une star, mais qu'importe, cet album relève le niveau graphique des 2 autres. Je pense qu'il était prévu un quatrième opus à Bangkok, dommage, en Asie ça aurait pu être intéressant, mais j'ai l'impression que la série a été abandonnée. En l'état, elle peut être achetée vu que chacun des albums est indépendant.
Agence Interpol est une série policière sans réelle surprise. Cela se lit agréablement mais tout est fort prévisible. Il n'y a guère de palpitation et de suspense qui élèverait un peu cette série au-dessus de la mêlée. Même le scénario est assez fade et convenu avec des éléments d'enquête qui tombent au bon moment ainsi que des pirouettes plutôt faciles. Le principe est celui d'une association entre les policiers d'Interpol et les autorités locales pour démanteler des affaires plutôt délicates. Ainsi Stockholm sera consacré à une secte qui pratique le suicide collectif qui touche également des enfants. Bien entendu, les différentes histoires qui se passent aux quatre coins du monde sont tirées de faits réels, de l'insécurité de Mexico aux dangers des sectes. Ce n'est pas mauvais dans le fond mais cela ne m'a pas emballé outre mesure.
Dupuis avait déjà entamé il y a 2 ans une série au caractère identique sur l'agence Interpol, avec une enquête par tome. Il s'agissait de la série simplement nommée Interpol dont je me demande si l'unique tome paru ne va pas à moyen ou long terme être intégré dans cette nouvelle série, Agence Interpol, à la maquette sensiblement différente. Il s'agit donc ici d'histoires en un tome, complètement indépendantes l'une de l'autre. Scénaristes et dessinateurs y diffèrent à chaque fois, de même que le ton du sujet même s'il reste aussi réaliste que possible. Dans Mexico, le scénariste Philippe Thirault nous emmène dans ce que le Mexique a de pire de nos jours : les bidonvilles pourris, les narco-trafiquants ultra-violents, les meurtres impunis, la police corrompu... Dans cet enfer sur Terre, une policière d'Interpol doit s'allier à un détective privé ayant ses propres motivations pour traquer un tueur en série. C'est dur, c'est sombre, ça ne donne clairement pas envie d'aller visiter le Mexique. Le dessin est de Marty (Mort Linden, Le Rêve de Jérusalem). Son style est réaliste mais un peu particulier, avec une légère surabondance de traits qui donne un aspect un peu "sale" aux planches et des visages parfois légèrement déformés. Sans être ma tasse de thé, ce graphisme s'adapte bien au récit. La narration est cependant parfois un peu embrouillée et la lecture ne se fait pas sans quelques petits accrocs de compréhension sur certaines scènes. Dans Stockholm, Sylvain Runberg nous raconte l'histoire nettement plus policée d'une enquête inter-services en Suède, où un policier français rejoint ses collègues suédois à la poursuite d'un père ayant enlevé ses enfants et lié à une secte qui pourrait s'avérer très dangereuse. On est dans un cadre similaire à l'affaire de l'Ordre du Temple Solaire avec des organisateurs ici plus simplement crapuleux. L'enquête coule très bien, avec un bon réalisme qui montre une bonne documentation sur les méthodes policières internationales et sur la Suède. La narration n'est cependant pas toujours évidente non plus, non pas dans le déroulé de l'histoire mais dans la mise en page. On ne voit pas toujours bien comment se présentent les situations, où sont les personnages, qui parle, etc. Et au niveau du dessin, le style de Peter Bergting ne m'a clairement pas convaincu. Il présente quelques véritables ratés comme des personnages qui courent de manière assez ridicule ou des visages beaucoup trop changeants. La mère des enfants disparus est méconnaissable d'une page sur la suivante, un suspect à l’hôpital change de bandages, de visage et de coiffure d'une case sur l'autre, etc... Ça brise complètement le réalisme et le professionnalisme de l'histoire. Malgré certains défauts de maîtrise, ces deux polars modernes et documentés m'ont cependant plutôt accroché. Ils se lisent bien, sont intéressants et les cadres de leurs histoires sont assez originaux.
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