Seigneurs de Guerre

Note: 2.2/5
(2.2/5 pour 5 avis)

La guerre n’est pas qu’un jeu. Récit d’anticipation nourri aux séries américaines et aux jeux vidéos, Seigneurs de Guerre est une critique en creux des conflits modernes autant qu’une série de guerre mâtinée de thriller politique.


Anticipation La Guerre de Bosnie-Herzégovine [EX] Yougoslavie

Société militaire privée de seconde zone, apparue en Serbie sur les ruines de la dernière guerre en 2021, Kali n'a rien d'une grande entreprise militaire. Les mercenaires employés n'y ont pas une grande espérance de vie ! Mais la boîte a ses avantages, dont un recrutement laxiste qui permet au mystérieux Damien Marik d’être leur nouveau pilote de Mech, ces tanks modernes dont les Balkans furent le premier terrain d’exercice. À peine arrivé, Marik est recruté pour une mission apparemment anodine : escorter un marchand d'armes au cœur de la base des insurgés. Texte : Editeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Septembre 2012
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Seigneurs de Guerre © Glénat 2012
Les notes
Note: 2.2/5
(2.2/5 pour 5 avis)
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19/09/2012 | pol
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Par GREG
Note: 1/5

Déjà, avant de commencer, je me dois d'apporter un rectificatif : il est indiqué "série terminée", alors qu'il s'agit véritablement d'une "série abandonnée". Ces deux tomes, qu'on nous présente comme un cycle complet, ne l'est pas du tout, la fin du tome 2 ne résolvant rien, ne répondant à quasiment aucune question fondamentale sur le devenir des personnages, et appelait clairement un tome 3. Il faut croire que les résultats commerciaux ont été largement en-deçà des attentes pour que les auteurs tentent de vouloir nous faire croire qu'il s'agit d'un vrai cycle. Et que cette série ait fait un flop n'est pas étonnant : au-delà du côté assez peu crédible des imbrications politiques de ces deux premiers tomes, largement mis en avant par d'autres critiques plus talentueux que moi sur ce site, la narration souffre d'une densité inutile, on est littéralement assommé d'informations diverses et variées. Qui plus est, le déroulement est totalement chaotique, la narration alterne les flashbacks et le temps présent sans véritable transition (autre qu'un tout petit encart nous indiquant que nous sommes dans le passé), ce qui fait qu'on est très très vite complètement perdu, les séquences de flashbacks devenant, à mesure qu'on avance dans le récit, pratiquement aussi longues que la séquence "présent" qui précédait. En fait on passe "proprement" d'une double page "présent" à une double page "passé", quand la plupart des auteurs nous font cela sur la même page. L'autre problème, c'est que comme indiqué, l'action est censée se dérouler en 2020. Or on se retrouve avec des technologies (des méchas) qui sont encore loin d'exister actuellement. De même que le "héros" se fait arrêter en France par une équipe surarmée et transférer dans une prison-usine à torture de la CIA avec sa nièce de 8 ans et sa belle-sœur totalement innocente (qui se fait en plus tirer dessus de manière purement gratuite lors de la fameuse arrestation). Si je ne suis pas naïf sur les méthodes utilisées parfois par la CIA, cette situation est tout sauf crédible (la CIA n'a pas pour habitude de kidnapper des enfants en bas âge et de les faire mourir de faim dans un camp de concentration afin de mettre la pression sur un braqueur), d'autant qu'on se demande pourquoi la police française n'est pas intervenue (on a une dizaine de soldats surarmés dans le père-lachaise qui tirent sur des civils désarmés avec des snipers et procèdent à une arrestation illégale sans que personne ne remarque rien...) Bref à oublier vite fait.

04/02/2022 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

On savait que le monde n'allait pas très bien et sans être un adepte de la théorie du complot je vois bien que ce n'est pas la planète des Bisounours. Sans être totalement indigeste cette BD tente de nous faire réfléchir, l'indigestion vient en fait du nombre de personnages, des flashbacks et de la densité de l'action. A vrai dire on s'y perd un peu d'autant plus que le dessin n'est pas au top notamment au niveau des visages. Un autre posteur nous indique que 7 personnes ont oeuvré à la réalisation de ce diptyque!! Alors que l'idée de départ pouvait nous faire penser qu'on aurait là matière à s'emballer c'est tout le contraire qui se produit puisque tous les clichés genre Expendables sont au rendez-vous (j'exagère juste un peu); et ça gâche le plaisir. Au final des dessins à revoir, un scénario tortueux; dans le genre je vais relire Sarajevo Tango de Hermann.

18/08/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

A l’heure où l’Ukraine est en pleine guerre civile suite à un gros schmilblick entre pros union européenne et pros russe pour faire simple, la lecture de Seigneurs de Guerre me paraît des plus appropriée car assez proche au niveau de l’introduction ; sauf que cette BD est un récit d’anticipation, sous genre de la science-fiction. C’est flippant tant on se dit que cela pourrait arriver. Alors par contre moi il y a un truc qui me gène, c’est cette vision très caricaturale et limite manichéenne de la politique présente dans le préambule de la BD où on nous explique que le conflit a débuté avec l’élection à la présidence du serbe Ilizovitc qui est « d’extrême droite » et pour « la sortie de l’union européenne » et que ce dernier s’est comporté comme un dictateur fou exterminant des minorités hongroises au nord du pays déclenchant une guerre civile. Un peu rapide est caricaturale comme vision, avec les « gentils » de l’alliance UE-USA, et les méchants vilains pas beaux indépendantistes. Parce que oui, si vous êtes patriote il y a forcément un tyran assoiffé de sang qui sommeille en vous. Enfin bon, je ferme les yeux… D’ailleurs autre point négatif, l’histoire se déroule en 2020 et l’investiture au pouvoir d’Ilizovitc a débuté en 2017. Franchement je ne vois pas comment la Serbie peut être rentrée dans l’UE avant 2017 alors que dans la réalité, sa candidature date de 2012. Pour info un pays comme la Croatie a mis 10 ans pour rentrer dans l’UE. Quand je vois qu’ils s’y sont mis à 7 pour réaliser le tome 1, ce n’est vraiment pas sérieux. Il y a même un mec juste pour la documentation et un autre pour le découpage ! Un travail à 14 mains donc, sans compter la couleur sous-traitée par un studio. Ça me fait penser à du travail à la chaîne avec des auteurs qui ne se rencontrent pas et font chacun une part du boulot dans leur coin. Le scénariste n’est pas le même que celui qui fait les recherches. Pour en revenir à l’histoire, entre les thèses complotistes, le contexte de la guerre civile, les flash-back concernant les personnages, les doubles jeux de certains, au final on y comprend plus grand-chose et on s’éloigne du but premier de cette série : du divertissement. Parce que si l’histoire est complètement alambiquée, les personnages eux sont tout droit sortis des pires nanars de films d’actions avec ces mercenaires gros bras sans cervelles, les femmes en décolleté allumeuses, les scènes de combats où on fait tout exploser, l’humour à deux ronds, et les dialogues sexistes et bourrins. Pour le dessin de Poli et Hostache, il ne m’a pas du tout emballé. Quel intérêt de s’y mettre à deux si c’est pour avoir un graphisme grossier et minimaliste. De plus les personnages ne sont pas toujours reconnaissables et manque d’animations. La couleur est réalisée à l’informatique et ça se voit. Et je rejoins iannick pour ce qui concerne le lettrage presque illisible tellement c’est petit.

15/03/2014 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

C’est le graphisme qui m’a donné l’envie de feuilleter ce premier tome des « Seigneurs de guerre ». Cependant, après lecture de l’album, le dessin du duo Jean-Baptiste Hostache et Didier Poli ne m’est pas apparu si convaincant que ça. En effet, si la mise en couleurs est –à mon avis- très correcte notamment du fait qu’elle s’accorde très bien à chaque séquence, le coup de crayon des deux compères m’est avéré trop détaillé. Du coup, à plusieurs reprises, j’ai eu le sentiment de me retrouver face à un graphisme manquant de lisibilité. Un des gros défauts que j’ai noté sur cette bande dessinée, c’est son lettrage qui est trop petit à mon goût. C’est clairement le genre d’album à ne pas mettre sous les mains d’un myope ! Et si on parlait du scénario de cette nouvelle série ? Il m’est apparu improbable car l’action se situe en 2020 donc dans un futur proche où je vois mal la Serbie se replonger dans la guerre civile et la Hongrie s’impliquer dans ce genre de conflit ! Et puis, on est loin d’être au stade expérimental en ce qui concerne la fabrication des mékas (tanks modernes) ! Il m’est apparu aussi trop dense. A plusieurs reprises, les lecteurs sont renvoyés à des post-scriptum qui leur expliquent tels vocabulaires employés par les personnages ou tels faits historiques dont font allusion nos protagonistes. Si bien que j’ai refermé l’album avec un soupir de soulagement, comme si j’avais « overbooké » mon cerveau pour essayer de bien comprendre de quoi parle ce récit ! Bref, il faut vraiment s’accrocher à ce scénario pour l’apprécier d’autant plus que les personnages y foisonnent à gogo et que beaucoup de questions demeurent encore une fois arrivé au dénouement de ce premier tome ! Et pourtant, j’ai tout de même apprécié le fait que les « Seigneurs de guerre » met en scène des armées privées mises à la disposition des gouvernements pour régler voire contrôler les conflits, ce qui semble de plus en plus probable que ça se passe ainsi dans le futur. J’ai aimé aussi le fait que l’album soit bien rythmé, qu’il y ait un équilibre entre les scènes d’action et celles qui sont calmes. Ce premier tome des « Seigneurs de guerre » ne m’a pas convaincu totalement malgré son graphisme très correct et sa mise en scène dynamique. En fait, je lui reproche sa trop grande densité et le fait que les évènements relatés se passent dans un futur trop proche à mon goût. Dommage aussi que le lettrage soit si petit !

21/09/2012 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Cette histoire d’anticipation se situe dans un futur proche et traite des suites d’une nouvelle guerre qui aurait eu lieu en Serbie. La tension règne et des sociétés militaires privées sont sur place pour diverses missions comme assurer la sécurité des civils, ou escorter les convois humanitaires. Tout cela sur fond d’intérêt politique. Bref un background complexe, décrit avec beaucoup de précision. Presque trop, car il y a beaucoup de dates, de nom de lieux ou de personnages, de renvoi à des notes explicatives en bas de pages. D’un côté ça situe vraiment bien l’histoire et cela l’ancre dans une certaine réalité mais de l’autre c’est parfois limite indigeste et un peu lourd à lire. L’intrigue se met peu à peu en place, on découvre beaucoup de personnages, dont certains assez clichés d'ailleurs. On a parfois du mal à cerner les motivations des uns et des autres. Il est question d’un trafiquant d’armes que tout le monde souhaite capturer, mais le rôle de chacun n’est pas toujours limpide. La trame principale de l’histoire met trop de temps à prendre de l’importance, alors que la série est seulement prévue en 2 tomes. Finalement il y a un certain potentiel mais il n’est pas pleinement exploité. Il y a de bonnes idées : à commencer par ces sociétés militaires qui vendent leurs services au plus offrant. Ou encore un contexte pas si imaginaire que ça. Ca pourrait se passer comme ça dans quelques années... L’action est également bien dosée, on a juste ce qu’il faut de scènes de combats ou de poursuites. Mais une certaine lourdeur dans le récit empêche le lecteur de vraiment s’enthousiasmer pour cette histoire.

19/09/2012 (modifier)