Nocturnes (Clarke)
Une petite communauté campagnarde de voisins disparait peu à peu. L’un d’eux porte la responsabilité de ce marasme. Mais que se passe t-il ? Un étonnant et réjouissant one-shot emprunt de mystères, qui titille le processus créatif.
Signé
Léo gare son 4x4 devant une fermette de campagne. Une cigarette éteinte au bec, l’œil noir, il descend à l’atelier pour saluer Valentin, un voisin plus jeune que lui. S’engage alors une curieuse conversation : Léo semble maître du destin de Valentin, mais il refuse de lui en parler. Parallèlement à cela, un autre voisin, Denis, appelle Margaret sur son téléphone portable. Elle se réveille au volant de sa voiture garée en pleine nature. Elle a un trou de mémoire : comment s’est-elle retrouvée ici ? Denis comprend aussitôt qu’un drame est en train de se produire. Il faut absolument qu’elle reste concentrée! Mais c’est trop tard : Margaret a déjà… disparue ! Denis part en trombe. Aux abords d’une fermette voisine, sa voiture frôle Alice, la sœur de Léo, pas très contente. Alice rentre chez elle et trouve son frère attablé en train de bosser devant son ordi : Léo est écrivain. Il est dans sa bulle. Pendant ce temps, Denis arrive chez Kantell complètement tourmenté. Il lui raconte ce qui est arrivé à Kantell. C’en est trop, il est grand temps de parler à Léo, pour qu’il réagisse et évite l’hécatombe…
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Date de parution | 06 Janvier 2012 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
L album Nocturnes de Clarke est édité chez Le Lombard dans la collection Signé – une référence ! - est une bande dessinée qui se distingue par son atmosphère unique et son intrigue assez captivante je dois l’avouer même si sur les premières pages j’ai eu l’impression de patauger dans un marécage. Accrochez-vous cela vaut le coup ! Bon cette BD n est pas révolutionnaire mais ce one-shot se lit bien. L’histoire tourne autour de Léo, un écrivain dont les personnages semblent prendre vie et interagir avec lui de manière troublante. Clarke réussit à créer une tension palpable entre le créateur et ses créatures. Cette interaction entre l’auteur et ses personnages peut lasser sur le début de l’album, mais cette dimension métaphysique rend la lecture à la fois intrigante et réflexive. Et cela ne peut pas vous faire du mal ! Le dessin de Clarke, bien que différent de son style habituel, est parfaitement adapté à l’histoire. Chaque page est un régal visuel, avec des détails soignés qui ne peuvent qu’enrichir l’expérience de lecture. Bon moi en tout cas j’ai aimé ! L’intrigue reste complexe et il faut s’accrocher un minima pour comprendre. Clarke privilégie la clarté narrative, ce qui m’a permis de plonger pleinement dans l’histoire sans trop me perdre dans des méandres inutiles. Les personnages sont bien développés, chacun avec ses propres motivations et secrets, ce qui ajoute de la profondeur à l’ensemble. Un des points forts de Nocturnes est sa capacité à mélanger le fantastique et le quotidien de manière subtile. Les éléments surnaturels sont intégrés de façon à renforcer le sentiment de malaise sans jamais tomber dans l’excès. Cette approche douce du fantastique permet de maintenir une certaine crédibilité tout en laissant libre cours à son imagination. La conclusion de l’histoire, bien que simple, est très correcte. Perso je ne l’ai pas vu venir. La BD est bien ficelée et se laisse lire avec plaisir.
Clarke est un touche à tout, qui a abordé pas mal de genres, et visé des publics assez divers. Il a ici droit à la collection Signé, avec un one-shot que j’ai trouvé pas mal. Sans plus, mais d’une lecture agréable. L’idée de départ a été traité ailleurs, avec ces personnages de fiction qui se retrouvent en but à leur créateur. Après un temps d’adaptation pour comprendre le truc, on entre assez facilement dans le récit. Clarke a je trouve privilégié la fluidité à la complexité. Cela donne quelque chose de très lisible, facile à suivre, avec un fantastique assez « doux ». Mais, revers de la médaille, il manque à l’intrigue une densité qui rendrait l’histoire plus captivante. Dans ce genre de récit, on se demande toujours comment le scénariste va « s’en sortir », par quelle pirouette il va pouvoir conclure. Je ne sais pas si j’attendais quelque chose de précis, mais je trouve un peu décevante la fin, finalement trop « simple ». A tout prendre, laisser en suspens les choses, faire confiance à l’imagination du lecteur, aurait peut-être été plus satisfaisant, je ne sais pas. Bon, ça se laisse lire. Mais c’est un truc vite consommé et sans doute aussi vite oublié. Note réelle 2,5/5.
Au départ, je n'ai rien compris à cette histoire ; sans doute devais-je être un peu dans les vapes, j'ai lu cette Bd dans la nuit, n'arrivant pas à dormir. Mais en m'y remettant le lendemain, je n'ai finalement pas mieux capté car je n'ai pas pu rentrer dans ce concept complètement fou et trop déroutant pour mon cerveau peut-être trop cartésien. Est-ce là une mise en abyme ou quelque chose qui lui ressemble ? Je ne sais si le terme est adéquat pour qualifier ce récit, mais en tout cas je n'aime pas ces sujets masturbateurs de cervelle, je n'y trouve aucune détente et aucun intérêt de lecture, seulement un ennui profond. J'ai lu en entier ce récit hallucinatoire qui n'a eu pour effet que de me désarçonner, ce n'est pas ce que je recherche en BD, j'ai donc décroché très vite, mais au moins j'aurais essayé quelque chose de différent. Quant au dessin, Clarke s'éloigne vachement de Mélusine, mais je ne déteste pas, il y a un style, une sorte de flou sur les personnages agréable à l'oeil, c'est d'ailleurs le dessin qui en feuilletant l'album m'avait attiré...
Avec Nocturne, Clarke prend le parti-pris risqué de jeter son lectorat dans une histoire extrêmement étrange sans l’y avoir préparé. En première lecture, j’avoue ne pas avoir su rentrer dans cet univers. Bien sûr, au fil de celle-ci les choses s’éclairent mais j’ai été tellement décontenancé tant par le concept que par ces dialogues dont le lecteur ne comprend le sens qu’a posteriori que je n’ai pas apprécié, tout simplement. J’ai donc laissé le livre reposer quelques temps avant de le relire. Je dois bien reconnaitre que cette seconde lecture m’a bien plus plu. Le concept a déjà été exploité dans d’autres ouvrage mais la version de l’auteur, avec cette dimension fantastique décalée et angoissante, est bien pensée. Au niveau du trait, et sans être tombé en admiration devant celui-ci, je l’ai trouvé efficace et totalement adéquat pour ce genre de thématique. Les personnages sont bien typés. En soi, ils sont peu expressifs mais comme nous sommes en compagnie de gens quelque peu amorphes (du fait même de ce qui leur arrive), cela m’a pleinement convenu. A noter : le culot de l’auteur d’avoir réalisé une planche totalement noire (même pas le moindre texte). Celle-là, il a pas dû mettre trop de temps à la réaliser… mais elle cadre parfaitement avec le scénario. Enfin, le final continue d’un peu me décevoir. Je l’ai trouvé trop « facile », trop convenu… Je pense que conserver une petite part de mystère aurait été un choix plus judicieux. Pour la notation, j’hésite. Après relecture, je trouve l’album pas mal mais sans considérer son achat comme prioritaire. Par ailleurs, l’album s’apprécie plus lorsqu’on peut le relire. Bon, alors, empruntez-le d’abord en bibliothèque et ne vous arrêtez pas à votre première lecture… quitte à l’emprunter une seconde fois. Vous pourrez alors juger de l’opportunité ou non de l’acheter.
Je suis plutôt étonné par le virage que prend Clarke en réalisant cette histoire intimiste pour la collection Signé chez Lombard. On est franchement loin de l'univers de Mélusine. En cela, c'est plutôt une bonne surprise pour le lecteur qui découvre une facette inédite de son talent. Le thème principal sera un essai sur la création littéraire avec un rôle prédominant pour les personnages. Les 20 premières pages seront tout de même les plus pénibles car on assiste à différentes scènes sans comprendre car il n'y a pas de fil conducteur. L'auteur aurait dû amener plus vite une explication car il va falloir s'accrocher jusqu'au bout. Puis, l'explication à ces mystères viendra très rapidement au détour d'une case. Nocturnes est bien un drame intimiste qui se joue autour d'un écrivain en panne d'inspiration car malade d'un cancer. J'ai bien aimé la fin après un début difficile. Celle-ci a fini par rattraper l'ensemble. On aura au final quelque chose d'intéressant et d'original.
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