Un léger bruit dans le moteur
Adaptation d'un roman de Jean Luc Luciani.
Adaptations de romans en BD Ecole Emile Cohl Les petits éditeurs indépendants Petit à Petit Petits villages perdus Serial killers
Dans une petite et sinistre communauté villageoise isolée, située en bordure d'une route qui mène à la grande ville, un gamin se prépare à commettre le pire. En effet, persuadé d'avoir tué sa mère à sa naissance et après le terrible meurtre, un peu plus tard, de son frère, ce dernier a décidé de décimer tous ceux qui l'entourent. C'est ainsi que, se référant à un plan diaboliquement simple, le gamin égraine une à une les victimes sans soulever le moindre soupçon sur sa personne. Se pourrait-il que le passage d'un véhicule qui n'avait aucune raison apparente de s'arrêter puisse freiner les aspirations mortifères du gosse ?
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Date de parution | 05 Septembre 2012 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C’est une histoire défouloir, dans laquelle il faut je pense entrer sans chercher à faire le point sur la crédibilité. Une fois ce deuil effectué, on a là quelque chose de terriblement amusant, ou de terrible tout simplement. Racontée par l’auteur des meurtres lui-même, sur un ton faussement enfantin, mais cynique et froid, nous suivons la trajectoire meurtrière d’un gamin, qui projette de massacrer à peu près tous les habitants de son hameau, et qui s’applique, tel un ange exterminateur, à les tuer, méthodiquement. Il faut dire qu’il est entouré d’une sorte de lie de l’humanité, la plupart des habitants étant à des degrés divers « tarés » (cons, moches, malsains, pingres, habités par la luxure, noirs, etc.). Et donc ce gamin franchement psychopathe. Un casting et une intrigue caricaturale donc, mais un divertissement noir qui se laisse lire.
Ah bah super, merci l'ambiance! C'est du thriller globalement réussi mais qui ne m'a pas non plus fait frémir. C'est noir et morbide, pourtant je n'ai pas ressenti d'émotions franches. Alors, de deux choses l'une: ou bien j'avais envie de voir plus de personnes mourir, ou bien certaines choses m'empêchent d'apprécier le récit? Petite remise en question inquiétante, mais tout va bien car je me trouve bien dans le second cas. "La porte n'est pas fermée. Il n'y a pas de raison de se protéger dans un village où personne ne s'arrête". Attention mon p'tit pote, on est quand même sur un rapport de 3 ou 4 morts en quelques semaines (ressenti 2 jours) au moment où tu dis ça. Ou encore, lorsqu'il critique les fautes grammaticales de la "catin", alors que son propre discours narratif n'est pas terrible. Précédente remarque qui me fait transiter avec une nouvelle contradiction, puisqu'il nous sort pourtant de temps en temps des mots qui, de sa propre réflexion, sont assez soutenus pour un gosse de quoi, 10 piges ? Personnellement je trouve tout ça très flagrant d'incohérence. Par-dessus tout, un thriller comme celui-ci, j'attends du suspense. Et là, aucune surprise. Le début démarrait pas mal, l'épilogue déçoit. Je regrette de voir trop de gâchis à mes yeux sur le scénario, parce-que le dessin m'a vraiment plu. J'aime très facilement le style charbonneux comme celui-ci. Ces planches en demi-teintes (au sens propre) pourraient parfaitement collées si l'écriture avait été à la hauteur. Le graphisme m'aura permis de boulotter ce récit, qui se lit au final très rapidement. Un divertissement éphémère me concernant, plaisant mais surtout décevant.
Une histoire totalement improbable. Pour apprécier ce récit sanglant, il faut mettre son cerveau sur - pause - et se laisser guider de meurtre en meurtre. Dans ce hameau perdu vit une petite population coupée du monde où les seules personnes qui passent sont le facteur et ceux en panne de voiture. Un petit garçon va en devenir le serial killer, il va trucider les habitants les uns après les autres. Il est tordu, machiavélique et froid comme le marbre. Une ribambelle de protagonistes bien trouvés au QI bien pauvre, du curé à la putain en passant par la commerçante. Que du "beau monde". C'est glauque, horrible et sans artifice. Une narration où la voix off glaçante de notre jeune garçon participe à mettre mal à l'aise. Dans ce capharnaüm, Gaet's n'oublie pas de pointer du doigt des sujets brûlants : racisme, pédophilie et inceste. Alors oui, je pense qu'il y a un peu plus qu'un léger bruit dans le moteur de ce petit garçon. Un vrai "Chucky". Le dessin de Munoz met en valeur l'histoire avec ses visages déformés par la haine. Son trait précis, détaillé et tout en nuances est sublimé par une magnifique colorisation sombre. Le tout donne une ambiance cauchemardesque. Très beau. Je conseille horriblement.
3,5 L’adaptation d’un roman que je ne connaissais pas, le moins que l’on puisse dire c’est que ça ne plaira pas à tout le monde. Le politiquement correct n’est pas prévu au programme, tout est noir et morbide dans cette petite communauté isolée, à commencer par notre jeune héros psychopathe. Une histoire bien glauque et dérangeante mais qui m’a bien plu dans sa mise en place, l’horreur à vison d’enfants, et surtout la proposition qu’en font les 2 auteurs. Au scénario, on retrouve Gaet’s qui m’avait déjà bien emballé avec RIP (une ambiance pas si lointaine), très bon découpage et voix off. On enchaine les chapitres, c’est fluide et « léger » malgré toutes les monstruosités qu’on découvre. Le graphisme n’est pas en reste, j’aime beaucoup les ambiances proposées par Munoz, sombres, lisibles avec des persos aux sacrés trognes. Je préfère son travail ici que sur ses récents albums. Les 2 parties créent un bel équilibre pour faire passer cette histoire macabre et qui possède son originalité. Une chouette petite découverte pour les amateurs de récits grinçants. A noter que dans mon album, une suite à l’aventure est annoncée pour 2022 avec un autre dessinateur, j’y jetterai un œil.
J'ai rencontré Gaet's il y a deux ou trois ans pour une interview à Angoulême à l'occasion de la sortie de l'excellent RIP. Un garçon au demeurant fort sympathique qui dans le récit susnommé explorait les tréfonds de l'âme humaine C'est donc avec une certaine impatience que j'attendais de pouvoir lire ce récit sur un enfant psychopathe. Le moins que l'on puisse dire est que je n'ai pas été déçu. Waouw! Ça décoiffe, finalement je l'aime bien ce petit gars qui prend des mesures radicales contre la connerie humaine, et là il faut dire que les habitants de ce petit village collectionnent les tares. Too much dirait certain? Ben non notre héros assume pleinement ses actes. Dans son avis Erik parle de l'innocence de l'enfance. Mort de rire, qui a fréquenté nos chers bambins ou travaillé avec eux sait bien que même s'ils ne sont pas tous psychopathes leurs âmes recèlent parfois de sombres choses. Non, franchement bien ce récit à la première personne ou le dessin et la colorisation s'accordent parfaitement. des histoires de ce tonneau j'en redemande.
Un récit à l'humour très grinçant sur un gamin serial-killer bien décidé à massacrer tous les habitants du trou à rats qui lui sert de village. C'est noir, c'est glauque, c'est volontiers dérangeant, tout en gardant un zeste de légèreté qui montre que ça ne se prend pas au sérieux. Le lecteur est placé du point de vue du gamin meurtrier, lisant ses pensées comme s'il lisait son journal intime. Ce gamin est sérieusement dérangé, complètement psychopathe. Mais aussi détestable qu'il soit, on en vient presque à le comprendre vu la pourriture ambiante des habitants de son village. Je dis presque car il s'en prend tout de même aussi à de vrais innocents donc impossible de voir en lui un quelconque justicier rédempteur ou nettoyeur de pêchés : c'est lui aussi un vrai monstre. On évolue donc entre horreur et rire jaune avec cette histoire, avec aussi un soupçon de curiosité car l'intrigue ne se laisse pas complètement deviner à l'avance et offre quelques petites surprises sans que ce soit bouleversant pour autant. Le graphisme s'adapte bien à cette ambiance, lui aussi sombre et glauque et en même temps un peu caricatural. Ce n'est pas vraiment mon type préféré de lecture mais je l'ai trouvée pas mal quand même, avec une intrigue moins gratuite et prévisible que je le craignais en lisant les premières pages.
C'est avec la réédition de cette année par les éditions petit à petit que je découvre enfin cet album à propos duquel j'avais lu une majorité d'avis positifs. Amateur d'ambiance noire et de ce qui sort un peu des sentiers battus, on va dire que je n'ai pas été déçu ! On est d'emblée mis au parfum avec la page d'introduction inquiétante nous montrant un homme inquiet de tomber en panne dans un endroit quasi désert quand apparait un enfant cachant quelque chose dans son dos avec des traces de sang sur son imperméable. Le titre du chapitre qui enchaîne lève l'équivoque : " Je suis un enfant qui tue les gens"... Commence alors le récit à la première personne de cet enfant paumé dans un hameau qui l'est tout autant et dont l'objectif va être de tuer tout le monde. Les choses sont claires... et notre petit bonhomme a de la suite dans les idées ainsi qu'une imagination dérangée à souhait. C'est donc le parcours de ce serial killer en culotte courte que nous allons découvrir ainsi qu'une populace malsaine à souhait. Son environnement composé d'adultes tous plus pernicieux les uns que les autres expliquant (sans doute cela sans pour autant l'excuser). C'est donc avec cette curiosité malsaine que nous allons suivre l'avancée de son "plan", toujours plus abasourdi par son audace et ses calculs. Le dessin de Jonathan Munoz est parfait pour cette adaptation du roman de Jean-Luc Luciani, imposant d'emblée une ambiance des plus glauque, tout en contrastes, comme peut l'être ce jeune enfant psychopathe. Le trait est épais, les personnages caricaturaux, les lumières contrastées et crues, on est vite immergé dans cet univers de cauchemar, comme hypnotisés. La couverture de l'album me fait d'ailleurs férocement penser à cette image d'un lapin pris dans les phares d'une voiture... Voilà donc une nouvelle fois un très bel album scénarisé par Gaets (je vous renvois à sa très bonne série RIP toujours en cours en ce moment) et qui méritait un nouveau coup de projecteur avec cette réédition.
Quelle horrible bd par rapport au thème ! Cela ne donne plus l'envie d'avoir des enfants ! Ici, on nous présente un véritable monstre qui tue sa famille, puis ses amis ainsi que tous les habitants d'un petit village isolé. Cela dénature l'image même de l'innocence de l'enfance. Ne comptez pas sur moi car je ne vais pas encenser cela ! C'est franchement ignoble et à la limite du supportable. C'est le fruit d'un travail imaginatif un peu dérangé. C'est la reprise d'une oeuvre littéraire sur le thème des enfants tueurs. L'horreur n'est jamais loin. La noirceur est totale. Il faut aimer cela. A lire de préférence quand vous êtes seul dans un endroit isolé par un soir d'orage. Frissons garantis car vous ne verrez plus jamais les bambins de la même façon.
Personnellement, j'ai beaucoup apprécié cette BD de Munoz tout comme j'ai aimé la suivante Les Dormants. Je trouve que le graphisme est vraiment soigné et à mon goût. Les personnages sont très expressifs et c'est une vraie force. Je suis un peu surpris du commentaire précédent. A mon sens le titre de Jonathan Munoz n'est absolument pas un Happy end mais juste l'histoire d'un enfant qui ne fait pas réellement la différence entre le bien et le mal. Il juge d'après son âge, ses envies, ses humeurs. Il n'y a pas une morale à rechercher ici ou là ! Un peu à l'image de la folie, il n'y a pas de raisonnement cohérent dans l'esprit de notre protagoniste. Je conseille vraiment cette bd !! et j'attends avec impatience les prochaines de Munoz.
L'institutrice et le curé, ok, nik les institutions de la société pourrie. La commerçante, ok, c'est une voleuse, comme tous les commerçants. Les parents, ok, c'est des ploucs, donc les hommes sont des violeurs de fillettes et les femmes des lâches qui ne font rien pendant que les maris violent des fillettes. Le petit gros, ok, il est gros, donc bête et risible. Faut reconnaître qu'effectivement, le héros ne tue que des gens qui méritent de mourir. Le reste du village meurt aussi mais l'honneur du héros est sauf, la pute est tuée par quelqu'un d'autre (parce que les putes c'est des pauvres filles au grand coeur, le héros ne tuerait quand même pas une pauvre fille au grand coeur) et la famille de Noirs aussi (parce que le héros peut être un assassin mais pas un raciste quand même, faut pas exagérer). Du coup à la fin tout va bien parce que l'innocence des enfants qui ont tué que des gens qui méritent et l'amour triomphent de tout.
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