Le Train des Orphelins
Faute d'être bien nés, ils firent tout pour être bien adoptés…
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Académie des Beaux-Arts de Tournai Autour du rail Futurs immanquables Le Meilleur de Bamboo Les meilleures séries terminées en 2017 New York [USA] - Middle West
1990, dans sa résidence huppée de New-York, Harvey n’est pas surpris par la visite de Jim. 70 ans plus tôt, les deux hommes, alors de jeunes garçons, faisaient connaissance à bord d’un train des orphelins ; un système d’adoption mis en place pour endiguer le nombre massif, sur la côte Est américaine, d’enfants sans famille issus de l’émigration européenne. Embarqués dans un étrange voyage, Jim et son petit frère expérimenteront la fraternité, l’amitié, la confiance, l’entraide, mais feront aussi les frais de la trahison de ceux qui feraient tout, faute d’être bien nés, pour être bien adoptés...
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Date de parution | 03 Octobre 2012 |
Statut histoire | Série terminée (4 cycles de 2 tomes) 8 tomes parus |
Les avis
Je ne sais pas pourquoi, mais je suis un peu allé à reculons vers cette série. Je suis pourtant sorti de ma lecture plutôt satisfait. En effet, c’est une histoire qui, sur un thème où le pathos, le larmoyant, pouvaient gêner la narration, s’en sort très bien. Il y a en particulier un très bon équilibre entre les nombreux flash-backs et les parties postérieures d’une soixantaine d’années. Ces deux temps alternent sans que la narration ne soit hachée, et les éclairages distillés par ces flash-backs entretiennent le dynamisme de l’intrigue de façon intelligente. De la même manière, après avoir découvert le groupe de gamins envoyés à l’autre bout des Etats-Unis pour être adoptés, nous suivons ensuite certains d’entre eux, les interactions qui les ont liés ou repoussés, revisitant certains pans de l’histoire sous un autre angle. Bref, c’est plutôt une chouette découverte, et le dessin de Fourquemin, avec son trait semi réaliste, est un plus pour la fluidité de la lecture, qui est agréable et recommandable. Les deux premiers cycles sont vraiment très bons (4 étoiles). Le troisième est un chouia en dessous (3 étoiles), peut-être moins rythmé, moins riche, même s’il conclut plutôt bien l’intrigue. Je trouve que ça commence un peu à tirer en longueur, et que l’évolution de certains personnages n’est pas extraordinaire (madame Goswell surtout). Le quatrième cycle est lui totalement dispensable. Inutile pour l’intrigue (il n’apporte rien de nouveau), très peu intéressant, et surtout manquant de crédibilité : le voyage en Irlande de Joey, mais surtout la transformation de madame Goswell, qui aurait dû rester la vieille rombière faux derche et coincée du début. Et tout ce qui se passe autour de Lisa dans son bled paumé est très peu intéressant ! Bref, ma notation s’entend uniquement pour les 6 premiers albums, sinon j’aurais été plus sévère. Arrêtez-vous là et vous aurez une série plutôt sympa à lire, et ne gâchez pas cette bonne impression avec les deux derniers albums, ratés je trouve, et en plus inutiles pour l’histoire elle-même. Note réelle 3,5/5.
Une série intéressante qui parle d'un sujet que je ne connaissais pas à savoir le déplacement d'orphelins de la ville dans des trains afin de se faire adopter dans d'autres états moins peuplés des États-Unis. Le sujet est surtout approfondis dans le premier cycle cela dit. On suit un groupe de personnages dont la vie va changer à cause d'un de ces trains et c'est assez bien fait. Les personnages sont intéressants et les auteurs utilisent bien les aller-retours entre le passé et le présent. Tout est clair et je ne me suis pas du tout perdu. Dommage que certains passages soient un peu poussif, mais globalement c'est agréable à lire et le dessin est dynamique et fluide. Malheureusement, le dernier cycle est vraiment dispensable. Les auteurs mettent en scène des choses dont je avais rien à cirer et pourtant il y avait encore un élément dans le scénario qui n'a pas été trop approfondi et qui aurait pu être exploité (je dis pas c'est quoi pour pas spoiler, mais cela concerne un des personnages les moins présents dans l'histoire et je pense que ceux qui ont lu toute la série vont savoir de qui je parle). Il y a juste quelques scènes comiques avec deux excellents personnages secondaires qui m'ont un peu amusé, le reste m'a semblé sans intérêt.
Le train des orphelins est une excellente série. En la prenant en main, par le biais du dessin de couverture, on pense avoir affaire à une série jeunesse. Mais le sujet est bien plus profond et sérieux que cette approche ne laisse présager. Même si la série est accessible au plus grand nombre, la trame dramatique de cette histoire, basée sur le placement de jeunes orphelins (ou abandonnés) de la côte Est dans les terres du Middle West et leur sort souvent sordide la réserve aux adultes pour en tirer toute la substance. Je ne connaissais pas cette partie de l'histoire de la conquête de l'Ouest du début du XXe et elle est très intéressante. Le traitement graphique est excellent, il rend le tout fluide, chaque personnage est bien croqué et facilement reconnaissable, à 8 ou 88 ans. Les personnages sont intéressants, même si par moment ils sont trop dans leur rôle. Nous sommes happés, à la fois par l'aventure de la jeunesse et les retrouvailles de tous ces personnages enrichis et abîmés par la vie. Le rythme est excellent, les changements de période bien maîtrisés, dans le bon tempo. Bref du tout bon. Une série dont je conseille vivement la lecture et l'achat. A noter dans les 2 premiers volumes un dossier complémentaire sur ces Orphelins.
J'ai été surpris par le sujet de cette série qui s'est révélé original et très intéressant alors que la couverture des albums me laissait imaginer, je ne sais pas trop pourquoi, une histoire de plus sur les enfants durant la seconde guerre mondiale. En fait, rien à voir. Et j'ai beaucoup apprécié de découvrir de l'intérieur le cas et la situations de ces milliers d'enfants orphelins (ou presque) déplacés par le gouvernement américain entre la fin du 19e siècle et 1929 de New York où leurs ex-familles pauvres venaient le plus souvent d'immigrer vers le Midwest et au-delà pour "garnir" les états alors encore peu peuplés mais aussi le plus souvent pour servir de main d'œuvre à faible coût. En ce sens, le premier cycle de cette série m'a beaucoup plu. Il est instructif, prenant et bien mené. Les personnages sont bons même si le petit Joey est un peu agaçant et le jeune Harvey un peu caricatural et peu sympathique à mes yeux. Le dessin de Fourquemin quant à lui me plait bien et convient parfaitement. Je n'aurais qu'un reproche à lui faire : je l'ai trouvé un peu limité quand il s'agit de représenter de vraiment jeunes enfants, comme la petite Anna, qui ont le plus souvent l'air d'une version miniature d'enfants plus âgés. Le second cycle de la série m'a paru un cran en dessous. J'ai été heureux de voir approfondie la situation des personnages de Lisa, Joey et Jim/Harvey mais le scénario m'a paru un peu plus poussif et surtout empli de pas mal de coïncidences faciles. On n'en apprend pas beaucoup plus sur le sujet des trains d'orphelins et on se retrouve surtout dans le cadre d'un récit d'errance, de course-poursuite et de manipulations, une trame d'aventure historique plus classique qui m'a légèrement ennuyé. Et Joey, petit comme adulte, m'est apparu encore plus agaçant, au point de m'énerver un peu en cours de lecture. La toute fin du cycle ne manque cependant pas d'émotion et je lirai probablement la suite.
Le train des orphelins est une bd qui attire l’attention sur le sort d’un programme d’insertion des orphelins au Etats-Unis des années 1852 à 1929. Je n’avais jamais entendu parler de cela. C’est fort bien documenté dans un dossier assez pratique à la fin du premier tome. La bd se contente d’inventer une histoire mais se basant sur des faits historiques véridiques. Et je dois bien avouer que c’est prenant. Humainement, on se pose des questions. C’est clair qu’il y aura du pour et du contre. Fallait-il laisser ces enfants dans la rue livrés à la violence et à la prostitution ou bien essayer de les insérer dans des familles loin de New-York ? En voulant faire le bien, cette fondation caritative a parfois fait le mal. On est loin du train qui emmenait les juifs dans les camps de concentration et pourtant, cette œuvre semble présenter les choses de cette manière. Bref, les auteurs vont vraiment mettre l’accent où cela fait mal. Je ne vais pas retenir ces mauvais côté d’une œuvre manifestement dirigée. Elle a eu au moins le mérite de sortir de l’ombre un phénomène de masse concernant le déplacement de 200.000 orphelins sur la période considérée. C’est joliment dessiné dans un graphisme que j’affectionne particulièrement. La mise en scène est parfaitement réussie. L’émotion nous prend parfois. Bref, c’est une bonne série qui commence là. La suite sera à la hauteur de nos espérances. Un parcours sans-faute.
Un sujet très intéressant et longtemps resté dans l’oubli. Un dessin sympathique, expressif, dynamique, très lisible. Une structure qui se développe sur deux époques, histoire de dynamiser encore plus le récit. Des personnages attachants et/ou intéressants. Une narration fluide et vivante. Un final touchant et bien pensé. Que du positif, donc, pour un premier cycle pleinement réussi ! De plus, après lecture de ce premier diptyque, je n'ai qu'une seule envie : connaitre le sort d'autres personnages. C'est bien là la preuve qu'en un temps très court les auteurs ont réussi à me rendre ces différents personnages attachants ! Vraiment très bon !!!
Le premier tome du deuxième cycle est toujours aussi agréable. Narration fluide, dessin vivant, personnages sympathiques. Le tout greffé sur un thème historiquement intéressant qui permet de jouer avec les come-back. Non, franchement, là, c'est une très bonne série !!
Une belle histoire, sur un sujet qui pourrait sembler difficile au premier abord (déportement massif d’orphelins). Mais les auteurs ont réussi à instiller une ambiance légère, presque humoristique, sans pour autant trahir le message de fond. Je dis bien LES auteurs, parce que cette prouesse est due autant au dessin qu’à l’histoire même. L’intrigue est prenante, car elle commence par une scène finale intrigante, avant de replonger dans le passé pour nous en expliquer les origines. Les aventures de nos orphelins alternent des passages légers et humoristiques avec des scènes consternantes. Les « distributions » d’enfants aux parents en forme de foire aux bovins sont absolument incroyables quand on considère la complexité des procédures d’adoption modernes. La fin est bien vue, même si le « mélange » qui en est à l’origine me parait un peu gros. Et comme je le dis plus haut, le dessin est en parfaite adéquation avec l’histoire. Il est superbe, mais surtout dédramatise un peu les situations. Il est coloré, dynamique et aéré. Au final les planches sont vraiment superbes. Une chouette histoire, terminée en deux tomes (même si d’autres cycles sont prévus). Que demander de plus ?
Un sujet surprenant dont je n'avais jamais entendu parler : des milliers d'orphelins (enfin pas tous, certains avaient encore apparemment leurs parents mais ceux-ci ne pouvaient pas s'occuper d'eux) déportés dans les campagnes pour être accueillis par des familles en mal d'enfant ou ayant besoin de main d'oeuvre dans leurs exploitations. Le dossier de fin est le bienvenu pour en apprendre un peu plus. Le sujet est bien traité et on s'attache au destin de ces orphelins. Pour ce qui est du dessin, il est sympathique, pas mal du tout. J'ai juste eu un petit problème avec la façon dont Fourquemin dessine les enfants. Je trouve qu'ils ont parfois plus l'air d'adultes miniatures, qu'ils ont plus les traits d'adultes que d'enfants. Et problème de proportions aussi avec les tout petits qui ont l'air de poupées quand ils sont dans les bras des adultes alors qu'ils ont une taille tout à fait normale à côté des autres enfants... Mais bon, comme l'histoire est passionnante, on passe par dessus ces petits défauts et on termine la BD avec grand plaisir. Vivement la suite !
Un premier tome tout à fait remarquable. C'est simple il n'y a aucune fausse note tant sur le scénario que sur les dessins et les couleurs. En une phrase on tient là une histoire touchante magnifiquement illustrée ! Pour commencer, les personnages sont hautement attachants. Oui ce sont des enfants, oui ils ont une existence difficile, alors ça parait facile de les rendre attachants me direz vous. Eh bien pas tant que ça. Cela aurait pu tomber dans le cliché, dans le larmoyant. Mais ce n'est pas du tout le cas. Les auteurs évitent tous les raccourcis inutiles et cette fratrie de petits orphelins est tout ce qu'il y a de plus touchante. Sincèrement c'est un plaisir de suivre leur histoire car il ne faut que quelques planches pour les "adopter". Des personnages réussis ne sont pas le seul atout de la série. Le récit qui nous est proposé est simple mais hyper efficace dans sa construction. Il y a juste la petite touche nécessaire de mystère pour susciter la curiosité. Il semble clair qu'il y a tromperie sur l'identité des enfants lorsqu'on nous les montre en vieillards. Et on a envie de savoir ce qu'ils est advenu de ces petites têtes blondes. Cela donne un récit très justement dosé entre tension, passages touchants, et répliques plus amusantes. Un mot sur le dessin enfin : superbe ! Il est vraiment en harmonie avec l'histoire. Les bouilles des enfants sont à croquer. Mais ça ne se limite pas à ça, car les décors ne sont pas en reste et comme les couleurs sont au diapason c'est un petit régal visuel.
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