Le Bus (The bus)
Initialement publiés dans Heavy Metal, la version américaine de Métal Hurlant, les strips de The bus furent pendant de nombreuses années un des piliers de la revue. À partir du plus insignifiant des quotidiens – un homme qui attend son bus – Kirchner bâtit un univers désopilant et vertigineux.
Format à l’italienne Les années Métal Hurlant Les petits éditeurs indépendants
En 6 ou 8 cases, sans dialogue, cette situation ordinaire bascule dans la quatrième dimension, la ville est transfigurée en un labyrinthe surréaliste. À l'instar de Little Nemo, Le bus met en scène un univers de papier abyssal où l'extraordinaire peut surgir de toute part. Les bouches à incendies prennent vie ; un bus sombre dans la délinquance ; l'image est soudain rappelée à sa platitude L'horizon vers lequel file le bus n'est plus qu'à une portée de main... Exercice oulipien mais avant tout flânerie ludique, Le bus aura attendu 25 ans cette traduction. La traduction a été confiée à Patrick Marcel, traducteur réputé officiant souvent dans le fantastique. Postface de Paul Kirchner lui-même.
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Date de parution | 15 Mars 2012 |
Statut histoire | Strips - gags 2 tomes parus |
Les avis
Déclinaisons en tous genres atour du bus et des arrêts de bus. Cette série présentent un graphisme élégant avec une ligne propre et des décors volontiers géométriques. Avec de tels paysages urbains, les aplats de noir et le faciès impassible du héros derrière ses éternelles lunettes, cela se rapprocherait presque d'un Julius Corentin Acquefacques. Je découvre après coup que les strips muets du premier tome de cette série étaient parus dans Métal Hurlant. Mais même sans le savoir, je trouvais en effet qu'on retrouvait bien l'ambiance si spécifique de ce magazine dans ces planches mêlant de l'absurde, du fantastique et du surréalisme et un côté légèrement dérangeant. Même si le concept se révèle assez vite répétitif, il faut avouer qu'il y a pas mal de bonnes idées et qu'il en faut pour faire autant de pages sur le même thème. J'ai trouvé ça rarement drôle mais il y a quand même certaines gags qui m'ont fait rire. Et de manière générale, je salue l'imagination de l'auteur puisque j'ai pu lire les deux tomes, soit environ 150 pages, sans m'ennuyer.
3.5 Tanabis, un éditeur que je ne connaissais pas, propose certaines bandes dessinées en ligne durant la période où tout le monde reste en quarantaine (enfin, pas moi, je bosse dans un supermarché !) incluant le premier tome de cette série. Une série de strips qui tourne autour d'un même thème à savoir l'autobus. Je n'ai pas accroché à l'humour absurde et puis un gag m'a fait rire et puis un autre et au fil des pages cet album m'a conquis. Il y a des gags qui tombent à plat, mais globalement je trouve que l'humour fonctionne bien et j'ai ri de bon cœur plusieurs fois. Je trouve aussi qu'il y a un coté un peu poétique dans cet univers absurde, le genre de poésie un peu étrange dans le genre que faisait Fred. Le dessin est très bon et l'auteur a de l'imagination. C'est incroyable le nombre d'idées qu'il peut avoir sur un objet anodin de notre quotidien. Je vois qu'il y a un tome 2 qui n'est disponible comme lecture gratuite sur internet et disons que je n'ai pas envie de le lire après avoir lu l'avis de Noirdésir. Ce premier tome se suffit à lui-même et je n'ai pas envie de gâcher mon plaisir en lisant une suite moins bonne.
Je ne suis pas vraiment fan de ce type de bd concept. Pour autant, je vais rester objectif dans ma notation car il faut tenir compte de l'excellent travail graphique de l'auteur ainsi que ses idées sur les variations d'un même thème. Ainsi, le bus devient l'objet de tous les délires absurdes de l'auteur qui nous plonge dans un univers bien à lui. Le travail est vraiment original. On dirait presque une forme d'art qui nous échappe. On ne voyagera plus dans un bus de la même façon après ce regard très décalé.
Découvert il y a quelques mois en furetant sur le net, ce bus m'a franchement plu. Proche parfois dans le ton et l'esprit de l'oeuvre de Marc-Antoine Mathieu (comme Julius Corentin Acquefacques par exemple), il s'en écarte par certains aspects surréalistes. Il s'en écarte aussi par le format, du livre d'abord (à l'italienne), mais aussi des histoires, ici des strips destinés à être publiés dans un magazine (Heavy Metal). Contrairement aux histoires longues de Julius, ces courts récits muets offrent la possibilité de se renouveler rapidement, d'épuiser une idée, d'en tirer tout le jus, fut-il absurde ou onirique. Mais sur le long terme, une fois l'idée "épuisée", la surprise éventée, la possibilité de renouvellement n'existe plus. C'est un album original, dont je conseille la lecture. J'étais tenté au début de mettre 3 étoiles, mais je suis passé au niveau supérieur pour deux raisons. D'abord parce que l'auteur a su voir l'impasse arriver avant de toucher le mur et a arrêté la publication (je suis d'accord ici avec l'avis précédent), mais aussi à cause du texte final où l'auteur se présente et présente son travail et ses doutes. Texte court, mais qui ajoute un réel plus à ce livre, par ailleurs d'une petite maison d'édition que je ne connaissais pas, TANIBIS, à qui je souhaite longue vie. *************************** Bon, ben finalement, contrairement à ce qui était pressenti, il y a eu un second tome de ce bus, l'auteur ayant repris ses crayons pour nous concocter de nouveaux strips (les deux/trois pages où Paul Kirchner explique au début de l'album le redémarrage de son activité sont d'ailleurs plutôt drôles). Mais, comme je le craignais un peu, ce n'est pas forcément une très bonne idée. Certes, on retrouve encore la même atmosphère, proche des Julius de Marc Antoine Mathieu (ou du dessin minutieux et froid de son 3 Secondes (3'')), mais la magie n'opère pas si souvent. A noter que les strips que je trouve les moins intéressants sont les rares avec des paroles. Je garde bien sûr le conseil d'achat, et la note moyenne, mais un peu plus à l'arrache. 4 étoiles pour le premier tome, 3 pour le second. Si vous n'en achetez qu'un, choisissez le premier (plus épais et plus intéressant.
Bon, j'ai trouvé ça bien sympathique, mais sans plus. Ce qui m'a plu surtout, ce n'est pas le côté absurde de l'ensemble, après tout, des objets du quotidien que les auteurs ont incarné pour en faire des héros à part entière sont légion. Ce qui m'a plu, c'est la diversité des gags et l'inventivité, qui connaît tout de même ses limites dans un recueil de 80 pages. Il y aussi ce personnage qui sert de fil directeur et de moteur, plutôt bien utilisé la plupart du temps. La maîtrise du noir et blanc est remarquable, Paul Kirchner sait bien poser ses ambiances. Sympathique.
J'avoue que j'étais un peu sceptique au départ de cette lecture même si j'en avais entendu de très bons échos sur le net. Encore un truc d'esthète de la bande dessinée admiratif d'un artiste américain paru dans Heavy Metal. Et bien presque mais pas tout à fait car Paul Kirchner arrive à développer tout un imaginaire délirant. Partant d'un postulat on ne peut plus simple, un homme qui attend le bus, il met en place une foule de situations autour de son personnage quelconque, calvitie, costume, mais vivant des phénomènes hors du commun, par exemple le bus qui se transforme en avion tel un papillon émergeant de sa chrysalide, sans que cela semble provoquer le moindre haussement de sourcil chez lui. Il est vrai qu'on retrouve un peu de Little Nemo dans ces suites de strips, muets, et pour cela d'une lecture universelle. De plus le dessin en noir et blanc est impeccable, d'une très belle maîtrise rendant ces scènes d'un réalisme frappant. Pourtant se disant qu'il tournait en rond et qu'il avait fait le tour de son sujet, Paul Kirchner a eu l'intelligence de mettre fin à sa série de strips comme il l'explique en postface. Une initiative qui devrait faire des émules plus souvent, du moins le souhaite-t-on.
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