L'Épouvantail
Après avoir adapté le brillant polar de Michael Dibdin, L’ultime défi de Sherlock Holmes, le duo d’auteurs du Futuriste, Cotte et Stromboni, transpose en bande dessinée L’épouvantail (au cinéma The Scarecrow), dont l’ambiance et la fascination trouble ne sont pas sans évoquer La nuit du chasseur. À la fois roman noir et chronique pleine de finesse, ce livre envoûtant est signé de Ronald Hugh Morrieson.
Adaptations de romans en BD Croquemorts et fossoyeurs Nouvelle-Zélande Océanie Petits villages perdus
Klynham, Nouvelle-Zélande, début des années trente. Une petite ville tranquille et sans histoires – jusqu’à ce qu’une jeune fille de la communauté, Daphné Moran, soit retrouvée violée et égorgée. L’énigme est entière, l’enquête piétine. C’est à peu près à la même époque que débarque Hubert Salter, grand escogriffe vaguement magicien, hâbleur et inquiétant, que le jeune Neddy, quatorze ans, l’un des narrateurs de cette histoire, a tôt fait de surnommer l’Épouvantail. Salter se lie avec le croque-mort alcoolique et libidineux de Klynham, et n’a évidemment aucun mal à prendre l’ascendant moral sur cette communauté fruste et crédule. Bientôt, les événements dramatiques se multiplient – morts suspectes, disparitions, incendies –, qui vont bouleverser encore plus profondément la vie de la petite ville…
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Date de parution | 10 Octobre 2012 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Comme tous les autres albums de cette collection, L’épouvantail est l’adaptation d’un roman noir. Dans le cas présent, je ne connaissais absolument pas le roman et j’ai donc découvert cette histoire en même temps que l’album. Mon premier sentiment est que l’ensemble a de la gueule. Le dessin me plait énormément avec cette dominance de teintes jaunâtres et ce trait vif et expressif. L’ambiance qui plane sur le récit a lui aussi tendance à m’envoûter. On est entrainé chez des bouseux néozélandais, et plus précisément dans un petit village peuplé de personnages tantôt sympathiques, tantôt étranges voire inquiétants mais rarement très futés. Malheureusement, malgré cette très bonne première impression, j’avoue sortir quelque peu déçu de ma lecture. En cause, une intrigue centrale qui n’a pas grand-chose d’intrigant et des coupures dans le récit, certainement dues à l’adaptation, qui (me semble-t-il, puisque je n’ai pas lu le roman original) prive le lecteur de quelques développements… qui pourtant m’auraient semblés être plus que nécessaires. Attention ! L’ensemble est compréhensible mais j’ai quand même eu ce sentiment qu’il manquait des pages au récit. Et c'est, je pense, le principal écueil à éviter lorsqu'on adapte un roman : réussir à offrir la même histoire sans donner le sentiment d'avoir coupé dans un récit. Pas mal quand même mais un album qui vaut plus à mes yeux par l’ambiance général et la qualité du trait que par l’intrigue policière et la progression narrative.
Comme toujours dans cette collection, l’histoire est adaptée d’un roman. Comme souvent dans ces adaptations le déroulement de l’histoire est plus ou moins fidèle à l’original, certaines ellipses étant nécessaires pour tenir le nombre de pages. Ici le récit ne souffre pas trop de ces raccourcis. L’action se situe dans un petit village néo-zélandais dont la quiétude est perturbée par l’arrivée d’un étranger pour le moins bizarre. Finalement tout ceci est assez classique, car on va sans surprise assister à des vols de poules, à des petites querelles entre adolescents ou entre adultes, si possible lorsqu’ils auront bu un coup de trop au bistrot du coin. Mais on va surtout assister à la disparition inquiétante de jeunes filles. Du très classique donc, mais l’ensemble est bien cohérent. Car il n’est pas uniquement question des jeunes filles disparues, l’histoire est étoffée avec le reste de la vie du village pour offrir un peu de consistance au récit. Il y a un gros travail graphique à souligner. Les couleurs choisies donnent une ambiance particulière à l’ensemble. Les planches sont dans les tons jaunes orangés. Le trait du dessinateur est plutôt original. Il arrive parfois à faire des découpages pas conventionnels du tout, mais super lisibles. Cela donne des planches très sympas. Par contre il y a aussi des planches beaucoup trop chargées et du coup elles ne sont pas trop lisibles.
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