Mermaid Project
Mermaid Project est une série imaginée par Leo, Corine Jamar et Fred Simon qui, on le découvre dans ce 1er tome, s'inscrit dans un futur pas si lointain, dans un monde qui a subi de profonds bouleversements climatiques et économiques... Les auteurs nous proposent un polar d'anticipation au ton très personnel. A voir aussi : Mutations
Anticipation Auteurs brésiliens Jumeaux, jumelles La BD au féminin Sirènes
Paris, milieu du XXIème siècle. Les carburants fossiles sont aujourd'hui épuisés et il n'est pas bien vu d'être blanc quand personne n'ignore que ce sont eux les principaux responsables de l'épuisement de nos ressources naturelles. Romane Pennac est blanche... Elle se voit confier des enquêtes sans intérêt jusqu'au jour où un couple vient la trouver pour lui parler du décès de leur fille dont le corps a, en outre, disparu. La jeune fille travaillait à New York pour la société Algapower, une entreprise spécialisée dans la production de méthane (un substitut au pétrole, devenu rare) qui procède à des manipulations génétiques sur des algues afin d'en tirer de l'énergie. Romane, dont le frère travaille pour Algapower, réussit à convaincre son chef d'aller enquêter à New York. Sur place, elle découvre que les activités de la société ne se limitent pas à la production énergétique et que leurs expériences vont bien plus loin que l'imaginable...
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Date de parution | 28 Septembre 2012 |
Statut histoire | Série terminée (suite dans "Mutations") 5 tomes parus |
Les avis
Cette série se destine, je pense, aux jeunes adolescents ainsi qu’aux lecteurs plus âgés capables de faire abstraction de certains aspects naïfs de ce scénario d’anticipation. En effet, j’ai trouvé ce scénario peu crédible par bien des côtés… mais agréable à suivre et posant de bonnes questions sur l’évolution de nos sociétés (même s’il s’agit avant tout d’un récit d’aventure et d’action). J’ai bien aimé l’inversion des pôles. En effet, les auteurs imaginent un monde dans lequel la race blanche, en même temps que les états occidentaux responsables des dérèglements climatiques et de l’épuisement des réserves, est devenue une marque de dénigrement. Par contre, je trouve que les auteurs auraient pu aller plus loin dans la réflexion et auraient pu jouer d’une manière plus tranchée avec cette idée. Ici, cela reste un peu timoré, un peu trop consensuel à mon goût… mais c’est bien vu. L’enquête policière est bien menée. Les rebondissements ne manquent pas, le duo vedette est très complémentaire, les seconds rôles sont nombreux et enrichissent le récit. L’emploi de dauphins par l’armée n’est pas nouveau, les expériences génétiques non plus. Mixer les deux est donc un bon point de départ pour une œuvre d’anticipation. Le résultat n’est que peu crédible (si on est un tant soit peu critique) mais plaira aux jeunes lecteurs. A aucun moment je n’ai trouvé que la série se traînait en longueur. Et si, d’ordinaire, je n’aime pas trop les personnages et les dialogues tels que les conçoit Leo, je trouve que son association avec Corine Jamar gomme franchement cette faiblesses et ce côté « héros de romans photo des années ‘70 » qu’ils peuvent prendre quand il est seul à l’écriture. Ici, les dialogues sonnent « jeune », les personnages sont attachants. Bon, on tire parfois un peu trop sur le mélo mais pour le public ciblé, c’est assez adéquat, je trouve. Le dessin de Simon est excellent de bout en bout. Cette ligne claire est agréable à lire, dynamique et expressive. Les décors sont soignés, les personnages bien typés. L’artiste parvient à créer un univers crédible tout en assurant constamment une lecture aisée. Au final, cette série aura réussi à me réconcilier partiellement avec Leo et je la conseillerai sans hésitation à un jeune lecteur dans une tranche d’âge située entre 11 et 15 ans.
C'est un peu par hasard que je me suis mis à lire cette série, mais le hasard fait parfois bien les choses... En effet, pour peu que l'on ne s'attache pas à la vraisemblance qui encadre le récit (les circonstances écologiques, ethnologiques, politiques), on entre très vite dedans, grâce aux talents conjugués des trois auteurs (quatre, si l'on compte Jean-Luc Simon, le coloriste). J'aime beaucoup le travail graphique de Fred Simon. Ce côté semi-réaliste, mais du coup capable de croquer à peu près n'importe quoi, donne une ambiance assez joyeuse à l'histoire. Ses personnages sont un peu tous construits sur le même modèle de départ, mais c'est assez plaisant. Je suis plus réservé sur ses dauphins, qui me semblent un peu difformes. Il met donc en images, et de façon fort sympathique le scénario écrit à quatre mains par Léo et Corine Jamar. On connaît les préoccupations du premier pour l'écologie, les régimes totalitaires, et même si tout n'est pas encore présent ici, on reconnaît un peu sa patte, y compris, par moments, dans les péripéties, comme dans le tome 3, où des choses positives arrivent à point nommé. Corine Jamar, elle, est peut-être plus orientée vers la psychologie féminine, le mélange donnant une récit à la fois nerveux et pas inintéressant. Dans le tome 4 les choses s'accélèrent, certain(e)s passent à l'action, j'ai hâte de lire la suite de cette série sympathique.
L'intrigue démarre vite, va à l'essentiel et ne s'embarrasse pas de détails encombrants. L'univers de thriller futuriste est intéressant, bien élaboré, c'est un futur proche assez étonnant quand même où toutes les valeurs et les repères d'aujourd'hui ont été inversés au niveau économique, social, ethnique, et les auteurs n'en profitent pas pour faire une démonstration appuyée sur cette évolution, même si c'est tentant, procédant juste par petites touches qui suffisent à rendre ce nouvel univers crédible. Même chose pour les villes dont certains monuments ont été amputés de leurs sommets, comme la Tour Eiffel, les buildings de New York ou le Christ de Rio... On n'est pas dans une Terre ravagée par l'atome, bien qu'on apprenne dans le tome 3 qu'il y a eu une 3ème guerre mondiale, mais elle ne fut pas entièrement destructrice, la civilisation a perduré avec le progrès, la Terre a simplement subi une régression d'ordre psychologique et humain. Ce décor de fond devait être solide pour y intégrer l'intrigue principale qui s'oriente vers une trame scientifico-policière, sur fond de manipulation génétique, en général ce genre d'activité n'est pas toujours propre et peut générer une histoire captivante selon l'évolution de la série ; c'est en très bonne voie pour l'instant. A part certains personnages peu sympathiques, celui de l'héroïne principale Romane Pennac est très attachant et parfois touchant dans sa naïveté. Le tout est relevé par un dessin semi-réaliste clair et lisible très plaisant. Une agréable lecture de détente dont je lirai la suite avec intérêt.
C'est une lecture qui ne m'a absolument pas convaincu notamment dans les premières pages. Cependant, par la suite, il y a eu un sérieux rattrapage qui a relancé tout mon intérêt. Il faut dire que le célèbre Léo des mondes d'Aldebaran est de la partie. Tout d'abord, nous avons une jeune héroïne absolument pas crédible dans son rôle d'inspecteur pour la police. Les situations vont apparaître d'un risible à toute épreuve. Par ailleurs, le contexte d'inversion des rôles où les pays émergents écrasent économiquement et socialement les anciens pays riches me semble totalement irréaliste comme un voeu pieux. Les noirs vont opprimer les blancs. Souhaite t-on faire peur ? Rien de mieux pour relancer le nationalisme... La Tour Eiffel semble avoir subi des dommages et on ne l'a visiblement pas réparée. On ne sait pas véritablement ce qui a pu bien lui arriver. Là encore, je pense que soit on l'aurait totalement détruite, soit on l'aurait reconstruite. Mais bon, passons car ce n'est qu'un détail. Pour autant, cette série d'anticipation est avant tout une véritable enquête policière. Celle-ci va se révéler passionnante notamment à la fin où l'on entre dans le domaine des manipulations génétiques. Cette série semble être destinée à un public plus jeune, histoire de les sensibiliser à l'évolution écologique et sociale de notre monde. Le graphisme fait également très jeunot. Au final, pas totalement convaincant mais on accorde une chance pour découvrir la suite.
Cette série marque la collaboration entre 2 auteurs que j’apprécie particulièrement : d’un côté Léo dont les histoires et les univers ont tendance à me passionner, de l’autre Fred Simon dont le dessin caractéristique me plait énormément. Et je n’ai pas été déçu par le projet Mermaid. Ce monde imaginaire est super bien pensé, et sa découverte fonctionne très bien. Dans un futur proche les rapports entre les pays riches et pauvres se sont inversé. Du coup les rues de Paris sont un peu à l’abandon, c’est sale et ce n’est pas improbable. Cet aspect est bien rendu, les auteurs n’en font pas trop, mais juste ce qu’il faut pour rendre cet univers crédible et intéressant. Là-dessus on a droit à une histoire qui au départ ressemble à une banale enquête de police, mais très rapidement cela va prendre des proportions énormes. Et là aussi ça fonctionne terriblement bien. Peut-être que c’est trop gros pour certains, je le conçois parfaitement. Mais moi quand j’ouvre ce genre de BD ce n’est pas pour lire une histoire banale ou une intrigue policière qui ressemble aux faits divers qu’on lit dans les journaux. Du coup plus le complot qui s’annonce est d’ampleur plus j’ai des chances d’être satisfait, pour peu que le scénario tienne la route. Et c’est tout à fait le cas ici car l’histoire est prenante. On rentre dedans progressivement et plus on avance plus le mystère épaissit et nous tient en haleine. L’intrigue principale me plait donc beaucoup, mais, en plus de cette trame, il y a aussi plein de détails qui fonctionnent bien. L’univers dont j’ai parlé plus haut, mais aussi : le binôme entre la petite flic française et l’agent spécial américain, la manière dont l’intrigue prend tranquillement de l’ampleur, la façon de révéler petit à petit les vraies raisons qui font qu’on s’intéresse à cette affaire, l’apparition en douceur du ‘fantastique’. Bref du tout bon. Et puis, bien sûr, on a aussi le petit évènement final un peu déroutant et inattendu qui conclut le tome et donne irrémédiablement envie de lire le suivant…
Dans un futur proche, impacté par le réchauffement climatique et l’épuisement des énergies fossiles, les forces en puissance se sont inversées au détriment des occidentaux. C’est dans un Paris appauvri et délabré, ou la végétation reprend petit à petit ses droits, que l’on fait connaissance avec la jeune Romane, inspecteur de police, qui va se trouver confrontée à une enquête pour le moins particulière, qui la mènera jusqu’à New York. Le personnage principal apparaît rapidement très sympathique et attachant, on suit donc avec plaisir ses péripéties et ses diverses rencontres. La mise en place de l’univers est parfaitement introduite et l’intrigue policière m’a bien accroché, abordant des thèmes comme la génétique, l’éthique scientifique ou les groupes industriels sans scrupules. Pour ne rien gâcher, le récit distille par endroit quelques petites touches d’humour qui donnent à l’ensemble une légèreté plutôt agréable. Enfin, le dessin est de grande qualité et amplifie le charme qui se dégage de cette série prometteuse. A suivre donc. Note pour ce tome d’introduction : Un bon 3,5/5.
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