Stéphane Clément, chroniques d'un voyageur
Stéphane a une vingtaine d'années quand il décide qu'il veut changer d'horizons et partir pour Bali, le Népal ou ailleurs. Seulement il n'a pas d'argent...
Auteurs suisses Inde Les années Métal Hurlant
Des histoires qui se passent il y a 20 ans, en Europe de l'Est ou en Asie. Stéphane a un talent pas croyable pour se retrouver dans les ennuis jusqu'au coup, et juste ce qui lui faut de chance pour s'en sortir... sans un rond. L'Italie, la Turquie, l'Afghanistan, l'Inde... Stéphane voyage tant bien que mal et nous avec, entre jolies filles et trafic de drogue, copains louches et trésors cachés, douaniers corruptibles et superbes paysages. La première histoire commence pas très loin de chez nous, dans une ville comme les autres. Suite à un vol qui a mal tourné, Stéphane est en cavale... Pour avoir une idée de la suite, allez lire les résumés de chaque tome. (je n'ai lu que les 5 premiers)
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Date de parution | Janvier 1977 |
Statut histoire | Une histoire par tome (ou pour deux tomes) 15 tomes parus |
Les avis
Pourquoi ne suis-je pas rentré plus dans cette série ? Elle a pourtant un profil assez similaire à l'excellent Jonathan de Cosey que j'ai beaucoup apprécié. J'ai lu plusieurs épisodes des deux époques et je trouve cela assez fade. Le héros Stéphane Clément est plutôt sympathique, en routard des 70's à travers des contrées d'Asie centrale où plus aucun occidental, même Suisse, ne met les pieds aujourd'hui. Je fais une petite remarque en aparté pour les plus jeunes, mais cette image des jeunes occidentaux qui ont traversé leurs pays avec des jeunes femmes très dévêtues a participé de façon non négligeable aux discours des mollahs en Iran et Afghanistan. Par ailleurs je trouve le scénario assez bancal. En effet, notre gentil Stéphane qui se promène avec son complexe du sauveur occidental, son passeport suisse et sa magnifique compagne blonde en terres d'Islam se trouve confronté à des forces bien trop puissantes pour lui. Les Services intérieurs turcs, les trafiquants Afghans ou Indiens, les mafias Azeri ou Russes l'IS anglaise anti-IRA, n'avaient pas la réputation de prendre des gants avec les personnes embarrassantes qu'ils rencontraient. Si les scénarii de Ceppi ont le mérite de vouloir proposer des problématiques intéressantes (pollution des sols, armes bactériologiques, trafic d'organes, bavure militaire, proxénétisme à grande échelle) je trouve que Clément n'a pas la stature pour y répondre de façon crédible. Cela se conclut généralement par une grande mansuétude des services susdits ce qui affaiblit considérablement la tension dramatique des récits. J'ai trouvé le graphisme et surtout la mise en couleur assez fades (surtout dans les premiers tomes). Alice change même de visage d'une case à l'autre, quant aux personnages secondaires, ils sont trop négligés à mon goût. La mise en scène est classique et il me manque trop de grandes planches bien détaillées qui mettraient en valeur les paysages grandioses que traverse Clément. Dans les villages je trouve aussi que les ambiances sont fades avec une faible participation des populations locales. Même l'épisode sur Belfast ne rend pas compte de la singularité de la ville. J'ai trouvé le "Chien de Fusil" de Lax bien plus intéressant dans cette thématique. En conclusion cette série possède des atouts mais je trouve que le traitement passe à côté de quelque chose de bien meilleur. Cela reste une lecture pas désagréable pour changer d'air. 2.5
Je poste un avis après lecture des albums « Pondichery », « Belfast » et « Vanina Business », c’est-à-dire les trois premiers albums de la nouvelle mouture de « Stéphane Clément ». Je les ai empruntés, et la lecture n’est pas désagréable, mais je n’y reviendrai pas, car cette série ne m’a pas captivé outre mesure. La faute sans doute à un héros, Stéphane donc, que je n’ai pas trouvé aussi charismatique que Mac Arthur, bien au contraire. C’est finalement un personnage non pas falot, mais ordinaire, ballotté par les événements – même s’il a des convictions et qu’il est prêt à prendre des risques pour ceux qu’il aime. Il est toutefois toujours accompagné de jolies filles, même s’il reste fidèle à sa copine. Les intrigues sont un mélange d’aventure et de polar, chaque album/intrigue visitant un pays différent et abordant un sujet assez fort (pour ceux que j’ai lus : le trafic d’organes dans les pays pauvres, le conflit religieux en Irlande du Nord, les mafias d’Europe de l’Est), dans lequel Stéphane se trouve embarqué à son corps défendant. Ce n’est pas un justicier, et si les « gentils » qui le côtoient s’en sortent généralement, les « méchants ne sont pas forcément sanctionnés, ce n’est pas son problème. Le dessin de Ceppi est inégal je trouve, avec des visages parfois changeants d’une case à l’autre. Mais globalement c’est plutôt bien fait. Le rythme n’est pas trépidant. La pagination est relativement importante, mais il y a peu de dialogues, et j’ai trouvé l’ensemble quelque peu nonchalant, malgré des intrigues orientées polar. Note réelle 2,5/5.
Je comprends parfaitement que cette vieille série puisse plaire à bon nombre de lecteurs nostalgiques d'une certaine époque aujourd'hui révolue. J'ai découvert les aventures et les voyages de Stéphane Clément un peu dans l'indifférence et par hasard. Je n'arrive pas à me faire aux traits graphiques de cet auteur dont ce n'est pas la première série que je découvre. J'ai avisé par exemple L'ombre de Jaïpur que je n'avais pas aimé du tout. En l'espèce, l'intention de cette série d'un voyageur baroudeur était pourtant louable : nous faire découvrir un autre regard sur d'autres populations notamment d'Asie. Mais voilà que malgré mon ouverture d'esprit, je n'arrive pas à me passionner sur ces tranches de vie empreintes pourtant d'un certain humanisme. Je crois que c'est sans doute lié au style de l'auteur auquel je n'adhère pas. Les réactions des personnages ne me semblent pas crédibles. Le dessin me semble trop figé et daté d'une autre époque. Bref, je ne suis pas convaincu par cette série. A noter que j'ai tout de même essayer de laisser une dernière chance en lisant le dernier tome intitulé "Lady of Shalott" paru en 2017 mais rien n'y fait.
J'ai découvert les aventures autour du monde de ce jeune routard attachant lorsqu'elles paraissaient dans Métal Hurlant, puis un peu dans A Suivre. Au début, le dessin était hideux, je n'étais pas du tout attiré par cette Bd, et puis peu à peu, l'intérêt des sujets m'a incité à m'y remettre. Le dessin qui s'inspirait d'une pseudo-Ligne Claire très à la mode dans les années 80, s'est amélioré à tel point que Ceppi a redessiné ses premiers récits. Mais surtout, et c'est ce qui m'a plu, la bande a abordé des sujets sensibles (drogue, pollution) et des problèmes de société en prise directe avec l'actualité internationale (troubles politiques en Irlande). Au départ, la série offre un parfum d'aventure exotique où le héros est un marginal un peu instable qui doit fuir sa Suisse natale ; il traverse de nombreux pays avec la jolie Alice, et rencontre au gré de ses périples des personnages chaleureux ou parfois étranges. La bande suit un déroulement assez lent et se laisse porter par une sorte de torpeur fiévreuse qui colle bien avec les pays servant de décor au récit. Ces pays sont fort bien décrits avec des créations d'ambiances réussies (surtout l'Inde). A première vue, la bande pourrait être proche de Jonathan, mais ici, il n'est pas question de philosophie orientale et de quête spirituelle, les personnages subissent les événements et font figure d'anti-héros pacifistes. Ceppi insiste plus sur l'action, les enquêtes, les poursuites au danger latent. C'est une Bd de réflexion qui renouvelle l'approche du récit d'aventure.
Il y a clairement deux époques à cette série. L’une avant « Pondicherry, filiation interdite », vieillotte, figée, d’aspect naïf et dont je n’ai jamais réussi à finir un seul tome. Je trouve vraiment ces albums repoussants à tous niveaux : dessin raide, narration lourde, scénario naïf. Pour toute cette période, je n’ai qu’une seule chose à dire : je n’aime vraiment pas ! Et puis, il y a la série depuis Pondicherry (album par lequel j’avais découvert la dite série). La série sortait alors d’une longue interruption et je découvrais le personnage de Stéphane Clément dans un album intéressant à tous niveaux. Le dessin a toujours un aspect figé mais il est travaillé tant dans les personnages que dans les décors. L’ensemble est harmonieux et la série abandonne cette pseudo ligne claire très années 80 au profit d’un style réaliste qui lui sied bien mieux. Le scénario exploite quelques idées alors bien dans l’air du temps (trafic d’organes, clonage) d’une manière intelligente et même crédible. La série adopte dès alors un ton plus social et traite de problème de société à caractère macroéconomique. Le personnage de Stéphane Clément devient intéressant et même charismatique à mes yeux. Depuis lors la qualité des albums alterne entre le « pas mal » respectueux et le « franchement bien » enthousiaste. En moyenne, je devrais dire « bof » mais j’opte pour le « pas mal » au vu des dernières productions. Ceci dit : pour moi, vous pouvez clairement oublier les premiers tomes et ne vous consacrer qu’à la seconde époque de la série. Dans le cas contraire, le risque d’être rebuté dès l’ouverture d’un album est trop élevé.
Chouette découverte avec la réédition par les humanos de la première version des trois premiers tomes... C'est à dire avec le dessin original de Daniel Ceppi, encore hésitant, mais déjà très empreint du style particulier que l'on retrouvera tout au long des années 1980. Il y a une certaine parenté avec le Tardi des débuts, d'ailleurs. Ce style ne plaira pas à tous, et probablement pas aux jeunes générations, mais il possède tout de même une unité, un certain charme désuet qui colle bien avec le récit. J'ai d'ailleurs été agréablement surpris par celui-ci. C'est l'histoire un peu classique d'un pauvre mec qui est poursuivi à travers le monde entier, et se retrouve dans des emmerdes pas possible. Si on laisse de côté des petites invraisemblances, qui sont légion dans ce type de récit, celui-ci est suffisamment bien construit pour que l'on ait envie d'en savoir plus, de voir dans quelle galère se retrouvent Stéphane et son amie Alice... Sans prétention, voilà une chouette BD d'aventure, un peu vieillie peut-être, mais plaisante.
Après la lecture de l'intégrale des tomes 1 à 3. J'ai investi sur cette BD à défaut d'autre chose de disponible dans une petite librairie lors des vacances. Je ne regrette pas mon achat. La lecture fut plaisante et prenante. Le scénario utilise des raccourcis, il y a des invraisemblances ou des incohérences. Mais pourtant, les pages défilent tranquillement avec ce personnage toujours en mouvement. L'intrigue globale sur les 3 tomes est assez complexe mais reste cohérente. Les personnages sont parfois pénibles mais ils ont une vraie personnalité. Le dessin est classique avec son trait ultra fin. Les décors, architectures ou paysages, sont superbes. Les personnages sont inégaux. Les couleurs fades dans le premier tome deviennent belles par la suite. J'aspire à découvrir le devenir de Stéphane Clément surtout pour découvrir des pays. J'espère que Ceppi ne va pas trop loin dans l'absurde comme dans la série Largo Winch.
Tiens, je n'avais pas encore donné mon avis sur une série que j'apprécie pourtant depuis des années, au point qu’elle figure dans ma bibliothèque comme un classique aussi important que le Jonathan de Cosey. Comment présenter Stéphane Clément à ceux qui ne le connaîtraient pas ? C’est une bd d’aventure au sens classique du terme, mais avec un angle plutôt moderne. Stéphane Clément est un gars plutôt banal qui vit des aventures à la Indiana Jones. La série a connu deux périodes. Une première avec un style plus ligne claire et une seconde avec un dessin plus réaliste et des thématiques plus politiques. Les deux se valent même si j’ai une nette préférence pour la première. Il y avait une certaine dose de naïveté qui faisait le charme de la série. Les derniers albums sont plus sérieux. Petite particularité, les albums de la première période ont été redessinés avec le style de la deuxième. Personnellement, je trouve que cette relecture de l’auteur par lui-même est certes plus actuelle, son dessin s’est amélioré, mais cela donne une bd sans âge… alors que les tomes originaux sentaient bon les années 70. Certain albums disposent de scénarios magnifiques, je pense au Guépier, à Captif du chaos ou La malédiction de Surya qui, à eux seuls, méritent 5 étoiles.
Spécial, le postulat de départ : un jeune gars, Stéphane, qui suite à un hold-up raté se sent dans l'obligation de s'expatrier. Et il va en franchir, des frontières ; en traverser, des pays, où il va vivre -forcément- de nombreuses aventures. J'ai bien aimé l'originalité du concept : Stéphane n'est ni un baroudeur, ni un dur aux muscles d'acier. Ben non... c'est un jeune gars, un peu paumé, qui va apprendre ce qu'est la dure loi de la vie. Et cette dure loi va souvent le dépasser ; Stéphane devenant ainsi -parfois- une sorte de témoin et n'en prend de ce fait que plus d'humanité. J'ai apprécié le premier album -en noir et blanc (colorisé en seconde édition-. Un album où le perfectionnisme graphique de Ceppi éclate en simplement deux tons. Les scénarios ?.. Une grande balade -dont certaines parties me paraissent un tantinet autobiographiques- documentée et crédible. Le dessin ?... Pointilleux, lisible... une sorte de modernisation de l'esprit BD franco-belge. Attachant. Ma cote réelle : 3,5/5.
Ca se laisse lire, l'intrigue et parfois prenante, les dessins vieillis mais corrects. Mais c'est loin d'être génial, à lire si comme moi vous êtes en vacances et qu'il pleut. Cette série a quand même un gros intérêt, c'est qu'elle plonge vraiment le lecteur dans l'ambiance des pays qu'elle décrit. Les descriptions de l'inde ou de la turquie me semblent très réalistes, on a l'impression de s'y trouver.
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