Captain America - Un homme hors du temps (Captain America - Man out of time)
Cette nouvelle aventure de Captain America commence exactement là où s'est achevé le film sorti en 2011 : avec le réveil de la légende de la Seconde Guerre mondiale à notre époque. Comment Steve Rogers s'est-il adapté à une ère qui n'est pas la sienne ? Et s’il avait la possibilité de remonter le temps, que déciderait-il ? Un récit complet agrémenté des couvertures de Bryan Hitch.
Captain America Marvel Super-héros Univers des super-héros Marvel
Plusieurs décennies après sa mort présumée durant la Deuxième Guerre mondiale, Captain America refait surface dans une Amérique qu'il reconnait à peine. Ebranlé par les changements et la disparition de son ancien acolyte Bucky, la Légende Vivante remonte le temps pour tenter de sauver ce dernier. Mais afin de préserver le continuum temporel, les Vengeurs doivent empêcher le héros à la bannière étoilée de modifier l'histoire...
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Date de parution | Mai 2012 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Ajustement temporel - Ce tome regroupe les 5 épisodes de la minisérie du même nom (initialement parus en 2011), écrite par Mark Waid, avec des dessins de Jorge Molina, et un encrage de Karl Kesel, avec l'aide de Scott Hanna pour l'épisode 3. En 1945, près de Leipzig, les soldats Steve Rogers et James Barnes ont amené un film de reportage d'une intervention de Captain America aux soldats avec qui ils sont cantonnés. Ils sont récupérés par un sergent et envoyés vers une base secrète pour une mission de destruction d'un prototype d'avion nazi. Bucky trouve la mort dans cette mission, et Captain America se retrouve prisonnier des glaces pendant plusieurs décennies. Il reprend connaissance à bord d'un sous-marin ayant les Avengers (Iron Man, Hulk, Wasp, Giant Man et Thor) comme équipage. le retour à la civilisation n'est pas facile, et Steve Rogers doit s'adapter à la société des années 2000. Régulièrement quand un nouveau scénariste prend les rênes de la destinée de Captain America, il commence par rappeler qu'il s'agit d'un être humain déplacé dans le temps (du fait de son séjour en animation suspendue dans un bloc de glace). Ceci excuse (euh, non, pardon, explique) pourquoi Steve Rogers représente des valeurs qui semble d'un autre âge, et permet de jouer un peu sur le décalage entre son comportement et des attitudes plus modernes. Tout aussi régulièrement, le même scénariste oublie cette particularité du personnage au bout de 2 épisodes, et trace la route dans son intrigue. C'est donc avec une certaine curiosité que le lecteur ouvre cette histoire consacrée à explorer les ramifications de ce décalage temporel, et classée parmi les 10 meilleures histoires de Captain America par newsarama, un site spécialisé en comics. Dans la mesure où Mark Waid est un scénariste chevronné (auteur entre autres de Superman, les origines et Kingdom Come), le lecteur part confiant à la découverte de ce récit. Le premier épisode semble indiquer que Mark Waid a souhaité concevoir son récit de manière à ce qu'il puisse être lu sans rien connaître des personnages. le lecteur commence donc par (re)lire le fameux accident qui a coûté la vie à Bucky Barnes. L'intérêt réside essentiellement dans l'amitié qui les lie, amitié que Waid réussit très à mettre en lumière. le lecteur est donc assez déconcerté quand il se rend compte qu'une connaissance superficielle de l'épisode 4 (1963) de la série Avengers est nécessaire pour apprécier pleinement l'épisode 2, cela prend encore un peu plus d'ampleur avec les machinations de Kang (épisode 8 des Avengers). Néanmoins la continuité ne constitue pas l'intérêt premier du récit. Mark Waid s'amuse à insérer des éléments supplémentaires entre les faits "connus" (canoniques), sans rechercher le degré de précision atteint par Joe Casey avec Avengers, Earth Mightiest Heroes 1 : Les plus grands héros de la Terre. le thème majeur du récit est bien l'adaptation de Captain America à cette nouvelle époque surgie en 1 instant, de son point de vue de l'écoulement du temps. Waid à l'intelligence de ne pas trop surjouer cet aspect. Il s'amuse avec des conceptions culturelles issues des années 1940, sur la réalité de la place des femmes ou des personnes de couleur. Il montre également comment Captain America s'adapte rapidement au décalage technologique, retenant plus les fonctions de chaque invention, plutôt que la technologie en elle-même. Ce mode d'adaptation fait sens, quand le lecteur songe à toutes les inventions d'anticipation que Captain America a pu confronter pendant ses années d'activité lors de la seconde guerre mondiale. Arrivé au troisième épisode, le lecteur commence à ressentir comme une petite gêne idéologique. Décidément, Steve Rogers contemple à quel point les États-Unis sont un grand et beau pays, défenseur du faible et de l'opprimé, champion de la Liberté et de la Justice. Après cette apologie monolithique et manquant de recul, Mark Waid évoque dans les épisodes suivants les aspects moins reluisants de cette grande démocratie. D'ailleurs, il en montrait un, dès le premier épisode avec l'omniprésence des armes à feu, et la culture de l'autodéfense. Comme le lecteur pouvait être en droit d'attendre d'un scénariste de cette trempe, le récit sort du manichéisme primaire, pour reconnaître les défauts de cette société et les considérer comme des axes d'amélioration. La contrepartie est que ce thème laisse moins de place pour celui de l'adaptation d'un homme déplacé dans le temps. Cette histoire bénéficie de dessins de belle facture. Jorge Molina et Karl Kesel réalisent des dessins de type réaliste, avec un bon niveau de détails. Il y a un vrai travail de réalisé sur les décors, les tenues vestimentaires et la mise en scène. Molina et Kesel ne souhaitent pas faire dans l'artistique, simplement dans le descriptif bien dosé (sans être lourd) et agréable à voir. Les dessins sont rehaussés par la mise en couleurs sophistiquée et substantielle de Frank d'Armata qui nourrit les dessins pour à la fois les rendre consistants et pour à la fois renforcer l'unité narrative de chaque séquence. Man out of time tient sa promesse de regarder le retour de Steve Rogers après plusieurs années d'hibernation, et de faire apparaître la nature des décalages culturels qu'il doit surmonter. Parmi eux, Waid développe également l'axe relatif au décalage sociétal, avec plus de sensibilité que le lecteur ne pouvait s'y attendre. Pour accéder au rang d'histoire indispensable, il aurait fallu que Waid réussisse à approfondir les conséquences psychologiques, pour faire ressortir les conséquences à long terme pour Steve Rogers.
C’est bien d’être un homme hors du temps. Le corolaire, c’est que le temps n’a aucune prise sur vous. On pourrait dire que c’est beau ce qui arrive à Captain America. Cependant, il ne le percevra pas de cette façon positive car il a perdu son meilleur ami Bucky et laisse derrière lui des gens qu’il aimait. Bon, il se rendra compte qu’il a quand même fini par gagner la Seconde Guerre Mondiale. Le pauvre président Roosevelt n’aura pas l’occasion de savourer la victoire contre les forces de l’Axe. C'est également l'occasion de voir les transformations sur la société américaine après ce réveil de plusieurs années (d'avril 1945 aux années 60 plus précisément). J’ai bien aimé le dessin qui est impeccable. Les personnages rayonnent de toute beauté. On apprécie de pouvoir découvrir les différentes cases. Au niveau de l’intrigue, je trouve qu’elle est un peu décousue vers la fin avec l’irruption de cet homme du futur. Bref, cela va un peu brouiller les cartes et la lisibilité. Pour le reste, c’est une bonne entrée en matière. C’est la première fois que je lis un Captain America alors que j’ai déjà vu les trois films en franchise au cinéma.
Une histoire de Captain America que j'ai trouvée pas mal, mais encore une fois je ne me suis pas trop attaché au personnage. J'ai un peu de mal avec son patriotisme. Notez que je n'ai rien avec le patriotisme du moment que cela ne devient pas extrémiste, mais le problème c'est que j'ai un certain malaise lorsque le scénariste ne parle que des bons cotés des USA tout en oubliant ses défauts. Enfin, l'histoire est bonne et c'est intéressant de voir comment Captain America réagit lorsqu'il est dans le présent, mais je trouve que c'est un peu superficiel et qu'on aurait pu aller plus loin. D'ailleurs toute l'histoire donne l'impression que le scénariste aurait pu aller plus loin et qu'il ne le fait pas parce qu'il s'en fout un peu comme si c'était une œuvre de commande de la part de l'éditeur. J'aurais aimé, par exemple, qu'il y ait plus de scènes montrant la relation entre les vengeurs et Captain America. Le dessin est moyen. C'est un style sans personnalité qu'on voit plusieurs fois dans les comics modernes et qui me laisse indifférent.
Le réveil du Captain n'est pas sans me rappeler The Twelve. Il (re)découvre l'Amérique après une cinquantaine d'années de sommeil et il a bien du mal à comprendre ce qui se passe sous ses yeux. Il va intégrer l'équipe des Vengeurs mais très vite un dilemme s'impose : doit-il rester pour aider les Vengeurs ou bien doit-il démissionner et retourner dans le passé pour sauver son ami Bucky ? Le scénario est plutôt bien ficelé même si c'est du déjà vu. Les dessins sont assez bons mais certains visages ont des traits relativement grossiers ce qui est dommage. Ca reste tout de même correct. J'ai bien aimé cette BD dans son ensemble, même si je ne suis plus trop dans ma période Marvel en ce moment.
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