Jim Henson's Tale of Sand

Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)

Will Eisner Award 2012 : Best Graphic Album: New Oeuvre de jeunesse du créateur du Muppet Show, ce récit nous emmène dans la foulée de Mac, jeune américain moyen embarqué à son corps défendant dans une délirante course poursuite au coeur d'un désert... pas si désertique que cela. A peine quelques semaines après sa sortie aux États-Unis, cet album a déjà obtenu de nombreuses récompenses : 3 Eisner Award (meilleur roman graphique, meilleur dessin/couleur, meilleure conception/édition) ; 1 Joe Shuster Award (auteur de bande dessinée exceptionnel) ; 2 Harvey Award (meilleur album original et meilleur one-shot).


Absurde Comix Paquet Will Eisner Awards

Mac, jeune américain ordinaire, se voit confier par le shérif d’une petite ville tout droit sortie d’un western, une étrange mission : rejoindre coûte que coûte « la montagne de l’aigle ». Pour y parvenir, il ne dispose que d’une vieille carte, d’un sac à dos, d’une injonction en forme de conseil « cours, petit, cours ! » et de 10 minutes d’avance. Sur qui, sur quoi ? Mac sortira-t-il indemne de cette aventure ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Novembre 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Jim Henson's Tale of Sand © Paquet 2012
Les notes
Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)
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30/11/2012 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur bamiléké

Voici une oeuvre unique par beaucoup d'aspects. Son scénario écrit au début des 70's par Jim Henson et Jerry Juhl était destiné à un film. D'une créativité en avance sur son temps, le film ne fut jamais produit et le scénario considéré comme perdu. Jim et Jerry connurent un succès planétaire quelques années plus tard avec le Muppet Show. Jim Henson restera comme une légende du monde de la marionnette par son inventivité, sa créativité et son humour. Après la mort de Jim et de Jerry le scénario fut retrouvé et les ayants droits décidèrent d'en faire un roman graphique. Géniale initiative renforcée par le choix de Ramon K. Pérez comme dessinateur. Car cette oeuvre est avant tout visuelle. Le texte est rare et n'est là que pour accentuer l'effet de l'absurde et du décalage. Oups erreur !!!! Mille pardons il y a du texte sur certaines planches : le script original de Jim et Jerry en Américain qui accompagne les aventures surréalistes de notre héros. Encore un effet de décalage garanti. Que dire du graphisme de Pérez ? Vous avez aimé l'oeuvre de Nicolas Petrimaux Il faut flinguer Ramirez et bien je trouve que " Jim Henson's Tale of Sand" est plus fort, plus dynamique, plus incongru, plus créatif, plus fou, plus rythmé... avec 6 ans d'avance. Chaque planche est une découverte où Henson pousse l'absurde jusqu'à son paroxysme. Car il faut flinguer notre pauvre héros marionnette qui a ses pauvres 10 minutes d'avance pour courir au milieu de cette Monument Valley pleine de pièges ou d'objets sauveurs. Nul besoin de texte tellement le graphisme est explicite dans son opposition humour/angoisse ou espaces infinis/prison Cube. Le final est une danse aussi imprévue que géniale. Pérez modifie les colorations au fil du récit mais c'est toujours au plus juste de l'intensité dramatique et humoristique de l'aventure. Une préface et une postface donnent certaines clés quant à la personnalité de Jim Henson et la genèse de cette oeuvre. Quelques photos bonus pour nous rappeler cette époque qui se voulait anticonformiste. Une vraie perle couverte des prix les plus prestigieux US (justifiés à mon avis). A lire sans modération. Un must.

11/07/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Little Miss Giggles

Euh… c’était quoi ça ? Voilà ma première réaction en refermant ce livre. Un récit totalement barré, complètement loufoque, une adaptation en BD d’un scénario que Jim Henson et Jerry Juhl n’ont jamais pu réaliser faute d’un producteur assez fou pour se lancer dans l’aventure. On suit le personnage principal (dont on ne sait rien au début, même pas le nom… et dont on ne saura pas plus à la fin !) dans sa folle course poursuite à laquelle il ne comprend rien... et nous non plus ! Mais faut-il vraiment comprendre ? (Par exemple, que viennent foutre ces joueurs de football américain en plein désert ???) Je pense que non, il faut juste se laisser porter par le flot des événements jusqu’à la fin (ou le début ?) de la BD. Et le découpage, la quasi absence de texte et le dessin sont excellents pour ça, l’idée de fuite, d’urgence et de vitesse est très bien rendue, le récit est mené à 100 à l’heure du début à la fin. Les couleurs, vives, flashantes parfois, ajoutent également à l’aspect délirant du scénario. Certaines pages sont presque totalement roses tandis que d’autres mélangent allègrement les couleurs donnant un petit côté psychédélique au dessin. Je ne peux pas vraiment donner un 4 par rapport aux autres BD auxquelles j'ai donné cette cote, mais j'ajoute un coup de coeur pour faire un bon 3,5. Bref, même si on n’y comprend pas grand-chose, on passe un bon moment de lecture. Un vrai ovni à découvrir.

08/03/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Un scénario œuvre de jeunesse du créateur du Muppet Show, voilà ce que propose cet album. Il n’en fallait pas plus pour susciter ma curiosité. Mais si je suis curieux, l’objet en question l’est peut-être plus encore. Pensez donc : un récit long de 160 planches dans lequel les textes sont rares, la mise en page éclatée, les couleurs basiques, vives et rosées, et l’histoire totalement délirante. Ce récit se résume en fait à un long jeu du chat et de la souris dans lequel mille et une idées tantôt saugrenues, tantôt absurdes empêchent le chat d’attraper ladite souris… quand ce n’est pas le chat lui-même qui décide de prolonger le jeu. Dans cette histoire, on ne peut que prendre en amitié notre héros malgré lui qui se demande, tout autant que nous, ce qui va bien pouvoir encore surgir derrière le prochain rocher. La première partie du récit est vraiment très plaisante à suivre. Malheureusement, l’histoire s’essouffle quelque peu dans la seconde partie. Pas de quoi me faire décrocher de ma lecture mais cet essoufflement coûte quand même la quatrième étoile à ce récit. Le final, lui, est très bon et plein d’ironie. Je ne sais pas s’il y a une morale cachée derrière tout ça mais, à titre personnel, le voyage graphique m’a largement satisfait. Par ailleurs, j’ai beaucoup apprécié la maquette de l’album. Couverture avec relief, textes de présentation, postface. Il ne s’agit pas seulement d’un bon récit mais aussi d’un bel objet, simple élégant et soigné. Une curiosité, sans nul doute. Un petit délire d’un grand génie, certainement. Un bon album ? Oui, un bon album. En tous les cas, une œuvre qui vaut la peine qu’on y jette plus qu'un œil... mais c'est quand même bien barré !!!

30/11/2012 (modifier)