Eerie
Lancés par l’éditeur Warren Publishing respectivement en 1964 et 1966 et publiés jusqu’en 1983, les magazines d’horreur Creepy et Eerie étaient initialement inspirés des comics classiques américains publiés dans les années 50 par la maison d’édition EC. Grâce à leur format magazine destiné à un public plus âgé, Creepy et Eerie allaient contourner les problèmes de censure qui sévissaient alors aux Etats-Unis, et purent s’appuyer sur une équipe composée d’artistes parmi les plus talentueux de cette époque, dont un bon nombre était déjà issu des emblématiques publications EC.
EC Comics L'horreur en bande dessinée Les petits éditeurs indépendants
Al Williamson, Wallace Wood, Alex Toth, Joe Orlando ou Johnny Craig allaient accompagner, au lancement de Creepy et Eerie, d’autres artistes majeurs de l’industrie de la BD tels que Frank Frazetta, Steve Ditko, John Severin ou Gene Colan et poser à nouveau une formidable empreinte dans l’histoire du comic-book Américain indépendant. Sur des nouvelles scénarisées de main de maître par Archie Goodwin, ces artistes allaient ouvrir de nouvelles perspectives graphiques en faisant exploser les cases illustrées et en lâchant leur trait au service d’histoires courtes horrifiques ou fantastiques sans concession. Un grand nombre d’histoires publiées dans les pages de Creepy et Eerie resteront largement inédites en France. Ces anthologies réparent cet oubli et rendent enfin hommage à Eerie et Creepy, source d’inspiration majeure pour tous les amateurs de Fantastique et d’Epouvante depuis les années 70. Texte: L'éditeur
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Date de parution | 22 Octobre 2012 |
Statut histoire | Histoires courtes 2 tomes parus |
Les avis
L'événement crée par James Warren dans le monde du comic book fut la sortie du n° 1 de Creepy en 1964. Depuis l'apparition du Comics Code en 1954 (qui avait eu la peau des horror comics de la E.C.), c'était la première fois que l'horreur et l'épouvante revenaient dans la bande dessinée américaine ; depuis la fin de la E.C., c'était la première fois que les artistes de cette firme se trouvaient à nouveau réunis : Frazetta, Joe Orlando, Al Wiliamson, Roy Krenkel, Reed Crandall... accompagnés de quelques nouveaux venus de talent comme Steve Ditko, Gene Colan, Alex Toth, Dick Giordano, Angelo Torres... Magazine de grand format imprimé en noir & blanc distribué comme une revue et non comme un illustré, Creepy échappait au Comics Code et aux problèmes économique des comic books. Eerie qui arriva en 1965 a donc repris une formule identique, jouant sur le macabre et l'épouvante grand teint. Personnellement, je n'ai jamais compris pourquoi Warren avait crée ce pur décalque de Creepy, mais ça a fonctionné un certain temps ; est-ce pour ça que Eerie a eu moins de prestige que Creepy ? Sans doute, et aussi parce que du jour où Archie Goodwin, scénariste en chef et editor quitta la Warren Publishing, suivi par quelques-uns des meilleurs dessinateurs partis offrir leurs talents chez d'autres firmes, eh ben ça n'a plus été pareil... Quoi qu'il en soit, cette collection d'anthologies aux couvertures aussi laides que celles de l'anthologie Creepy, fait passer de bonnes heures de lecture aux amateurs de fantastique, où les ingrédients les plus classiques et le ton rétro jouent un grand rôle. Qualité des récits inégale comme dans Creepy, mais régal au niveau graphique qui offre un dessin au noir & blanc chargé d'ombres et de clair-obscurs créant ainsi la griffe Warren d'un climat horrifique tout à fait délicieux.
Les éditions Delirium poursuivent leur exhumation des œuvres de Jim Warren qui bravant les codes de censure des comics américains des années 60/70 ne trouve rien de mieux pour concurrencer son titre culte Creepy que de publier lui-même son clone avec la même bande de dessinateurs et scénaristes, le bien nommé Eerie. Riche de quelques années d’expérience avec sa série mère, Eerie a beau être moins connu et réputé que son ainé, la qualité passe dès ce premier recueil à la vitesse supérieure avec des histoires similaires sur fond de bestiaire fantastique et d’humour noir dont la fin est souvent tragique et surprenante. Exit l’oncle Creepy et bonjour au cousin Eerie tout aussi laid et cynique, la formule reste inchangée et se calque sur les récits de Tales of The Crypt par sa présentation tout comme. Que dire des dessins noir et blanc particulièrement bien mis en valeur dans une édition d’une qualité rare et dont les grandes pages mettent particulièrement en valeur les contrastes ? Il n’y a guère à rajouter de plus sur cette collection d’anthologie de titres recherchés depuis des lustres par les nostalgiques et entièrement dédiés pour eux. Sans que ce soit particulièrement indispensable ou mémorable, Eerie n’aura aucun mal à rejoindre les bibliothèques pour les amateurs nostalgiques de séries fantastiques et iconoclastes sans problème… Les autres passeront leur chemin…
Eerie est un bimensuel américain édité entre 1966 et 1983, il est composé de petits récits d’horreur, pratiquement pareils au style de Creepy . Ce nouveau magazine a été publié dans le but d’éviter la concurrence mais emploie pratiquement les mêmes artistes ! Excellente idée des éditions Déliruim de publier cette intégrale composée de 26 histoires réparties sur 200 pages, ce premier tome rassemble les six premiers numéros et sachant que le compteur du mensuel (?) s’arrête au numéro 139, Deliruim comme pour Creepy, a du grain à moudre. J’ai trouvé, pour l’instant, le niveau scénaristique des récits supérieurs à ceux de Creepy, c’est pas extraordinaire mais la lecture est plaisante. Le dessin noir et blanc est d’un excellent niveau.
2.5 Eerie était comme 'Creepy' un magazine d'horreur lancé par l’éditeur Warren Publishing inspiré des EC Comics des années 50. C'est donc à lire si on est fan du genre. Je dois dire que entre les deux albums que j'ai lus jusqu'à présent, je préfère Creepy à Eerie. Je trouve que la qualité des histoires est plus inégale ici alors que dans Creepy j'avais aimé la plupart des histoires. Il faut dire que la plupart des histoires étaient écrites par Archie Goodwin (et non, il n'a pas scénarisé TOUTES les histoires comme le dit l'éditeur, il y aussi d'autres scénaristes moins connus) et donc j'imagine que cela devait être dur de trouver des histoires formidables tout le temps. Certaines sont moyennes et deux ou trois sans intérêt. Pour ce qui est des différents dessinateurs, le résultat est franchement bon. Ils utilisent à merveille le noir et blanc pour créer une atmosphère aux récits. J'aime particulièrement les histoires dessinées par Steve Ditko. En fait, certaines histoires ne valent que par leurs dessins formidables, mais ce n'est pas assez pour que j'en conseille l'achat.
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